✧ little brat, petit con ((seungho))

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les cris se font plus forts et pourtant les parents ne peuvent se réjouir ou se résoudre à bouger. l’enfant n’attend que d’être porté dans les bras protecteurs de sa mère qui ne le regarde pas et retient presque sa respiration. le silence se fait pesant malgré les cris incessants du gamin à peine né. vous aurez une fille, elle apportera de grandes choses et vous sera très utile à la maison. la mère se souvenait parfaitement de ce qu’on lui avait dit. on lui avait promis de grandes choses, et surtout, une fille. une jeune et douce fille qui se tiendrait correctement, resterait dans le moule qu’elle avait déjà cree pour elle. alors pourquoi était-on en train de lui tendre un garçon ? ça ne pouvait pas être son enfant, elle ne pouvait pas le croire.

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un deux trois, j'irai dans les bois — ils étaient tous en excursion, une soirée au clair de lune, avec un ciel éclaboussé de tant d’étoiles que ça ne pouvait être que la nuit parfaite pour eux.
quatre cinq six, cueillir des cerises — ils avaient pensé aux bougies et un balai pour nettoyer la zone qu’ils avaient repérée.
sept huit neuf, dans mon panier neuf — tout était prêt, leur ami installé au centre, baignant dans la douce lumière pâle de la lune. il était sublime ainsi et il le serait encore plus d’ici quelques instants.
dix onze douze, elles seront toutes rouges — le rouge marquant les traits du garçon s’accordait parfaitement avec le noir qui s’était impregne sur lui à force de se rouler au sol. les bougies s’étaient éteintes,et seungho n’était pas loin de s'éteindre lui aussi.

les voix sont déjà indistinctes alors qu’il ne s’est sûrement écoulé que quelques minutes. comment pouvait-il en être si convaincu ? il n’en était pas certain lui-même. c'était comme si le temps s’était arrêté pour avancer à reculons. comme si le monde tournait à l’envers et les voix sortaient de son corps. comment en était-il arrivé à ce stade ? aurait-il dû ne rien faire ? ne jamais se débattre ? ne pas les suivre dans cette forêt ? avait-il jamais eu le choix ? qu’aurait-il pu faire ?

sa conscience revenait doucement et il comprenait qu’il ne s’était passé que quelques secondes depuis qu’il avait apparemment perdu connaissance. son corps meurtri ne répondait pas correctement et le lancinait à chaque fois qu’il tentait de bouger le moindre muscle. même respirer était devenu un supplice. que lui avait-on fait pour qu’il ressente une telle douleur ? déjà debout ? il ne reconnaissait pas la voix, il ne pouvait que comprendre qu’il s’agissait d’une voix de garçon, ses oreilles sifflaient et il fallait qu’il reste concentré pour comprendre ce qu’il lui disait. autour de lui, les rires semblaient tout couvrir, même le bruissement des arbres et le doux vent qui berçait la forêt.

soudainement il se sentait relevé face à un visage flou. de la fumée d’une cigarette, et une nouvelle douleur contre son bras qui malgré tout restait parfaitement immobile. les rires ne cessaient de se rependre, comme s’il s’agissait d'un feu de camp, d’un moment amusant pour tous, une soirée entre amis sous la pleine lune. comme s’il n’était qu’une attraction, un film d’horreur vivant, présent seulement pour amuser la galerie. à mesure que les secondes passaient, que les minutes ravivaient son corps fragilisé, il pouvait se rendre compte du piètre état dans lequel il était. une enveloppe charnelle au bord de la décomposition. que lui restait-il ? ils s’étaient déjà amusés avec lui comme avec un rat de laboratoire qu’on finira par jeter une fois les expériences terminées. coupures, brûlures, sang séché, il ne valait pas mieux qu’un zombie. la mort serait certainement mieux. il envisageait même de leur demander d'abréger ses souffrances. il entendait même le son de sa voix, une voix rauque qui n’émettait que des sons étranges. il pouvait même ressentir les vibrations dans sa gorge, comme s’il ne maîtrisait plus rien de son corps.

c’est un exorcisme, on n’est pas là pour te tuer. il faut que tu ailles mieux. et malgré la douleur, malgré son état, il ne put sempecher de lâcher un petit un rire, ce qui lui valut une droite dans la mâchoire.

un jeu qui ne semblait jamais prendre fin. un jeu qu’il aurait voulu mortel. lorsqu’il reprit de nouveau connaissance, il était seul, aucun son n'émanant de nul part, son corps totalement paralyse par ses blessures. après ce qui lui semblait être une éternité et après avoir rassemblé toutes ses forces pour tenter de bouger ses mains , il se rendit compte qu’il ne pourrait tout simplement pas le faire. ses camarades s’étaient apparemment amusés à l’enterrer, certainement pour faire comme sur les plages, une idée bien amusante. mais ils avaient oublié de l’en sortir et c’était maintenant la panique qui le gagnait. claustrophobie qui n’avait jamais été contraignante mais qui maintenant affectait sa faculté à respirer. il avait trop de blessures et n'avait plus de force pour rien si ce n’était faire une crise d’angoisse.



ravagé,
défiguré,
complètement abîmé,
il n’était plus qu’une ombre dénaturée de ce qu’il avait pu être.
partagé entre le désir d’être retrouvé et sauvé afin de pouvoir se venger, et l’envie que tout s'arrête enfin, il restait sans bouger alors que sa respiration reprenait un rythme correct. il voulait mettre un terme à toutes ces souffrances qui semblaient ne jamais cesser, même lorsque le soleil et la lune se cachaient totalement, même lorsque les larmes venaient tout effacer de son visage.
une détresse qu’il ne pensait pas un jour ressentir. les predictions étaient peut-être vraies, seungho n’était qu’un chat noir semant le malheur sur sur son passage.
et pourtant, dans ses plus grands tourments, c’est un contrat avec le diable qui s’offre à lui. il ne se souviendra pas des détails, n’acceptera que pour se venger quitte à offrir ses bourreaux à un monstre sur un plateau d’argent. tout semblait meilleur que rester entre la terre et la vie, à moitié vivant et à moitié souffrant.

devenir un vampire n’était pas dans ses projets, ne pas pouvoir profiter des rayons du sol, mourir pour revenir à la vie. rien n’était dans ses plans et pourtant, il n’avait pas eu le choix et se sentait souillé, privé de sa vie, ce qui lui donnait encore plus envie de se venger. ce qui lui arrivait était sûrement pire que de mourir seul au milieu de cette forêt dépourvue de lumière et d’espoir.

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infos en vrac :
il nourrit les chats errants lorsqu’il mange près de son van - ne peut pas rester à ne rien faire alors il se balade souvent en moto ou se pose dans son van pour écrire, s’il n’est pas avec des amis, à la boxe ou au café - a des problèmes de gestion de la colère mais fait de son mieux pour ne pas cogner au moindre conflit - il se beaucoup la langue et a fini par le faire par réflexe pour s’aider à se retenir même si c’est de moins en moins effectif - n’aime pas manger sucré, il préféré les gros plats, la viande et tout ce qui épicé -  il pourrait s’installer dans un appartement maintenant que les fonds nécessaires sont réunis mais il n’en a pas envie pour le moment et préfere rester dans son van, habitué à tout ce qui pourrait gêner toute personne dans ce mode de vie - il n’a rien apporté de sa vie en corée si ce n’est des traumatismes quelques objets et de l’argent qu’il avait volé à certaines personnes bien visées du village -