(新星), leon.

bannière chtonienne dans les débris monstrueux d'une malédiction squelettique. ta mutation est une chaîne mortifère – un amas de miasmes détestables s’agglutinant dans une caboche poisse de pensées détraquées ; dans une carcasse souvent désemparée dans les biais de ce porte-malheur. dans tes pas se sèment désastres et bourdonnements exécrables, créature des histoires effroyables et des cauchemars. anomalie fantasque source de rumeurs – des expérimentations demeurant silencieuses, pourtant condamnables sous les décents regards. descendance vaurienne d’une lignée dont tu ne connais (presque) rien, tu embrasses désormais cet héritage profane. les années ont marqué de nouvelles confiances et insoumissions – dans ce corps bousculé dans l’usure d’une guerre que tu ne veux plus taire.

note 　leon est capable de manipuler la masse osseuse qu'elle ressent différemment. elle peut déformer, produire et détruire ce matériau à partir de corps morts – et du sien.
— en contrepartie, leon souffre continuellement d'anémie, aléatoirement lourde. 　son corps craque régulièrement, parfois son visage se creuse pour ressembler à un crâne squelettique. ses os sont beaucoup plus solides que la normale, et elle produit du calcium en excès (qui se régule grâce à la mutation).　sa mutation interfère avec sa pratique de la magie qui est catastrophique.

tw/ amputation, expériences ça a commencé par un bras, bêtement. à huit ans, comme ça. dans les mauvais grés des fléaux. presque étonnant d’avoir tenue tout ce temps, que tes escapades déconseillées ne t’ont ramenées que des genoux écorchés. môme mutilée parmi d’autres mais loin d’en être effrayée. et puis, t'as recommencé – pourtant pas ta faute, leon. emportée dans des causes te dépassant, qui n'auraient jamais dû te prendre, surtout pas enfant. résultat glauque d'expériences innommables, t'as jamais eu d'autres choix que de t'accorder à des volontés gloutonnes de toute indécence. des démons sous le couvert de milice privée n'ayant pour seule morale que les damas noirs de péchés. t’as perdu ta jambe, et la moitié de ton corps. défigurée, leon. à l’orée des damnés, t’as pourtant refusé d’abandonner. t’as pas lâché un gramme de souffle même quand tes poumons n’en avaient plus la gueule. rapiécée comme une poupée de chiffon, t’es qu’un amas de chairs recomposées au milieu de morceaux gris. à jamais bancale d’entre les flammes et le froid – mais n’en pas moins hurlant d’existence. t’es mi-humaine mi-méca, quelque chose comme ça. moitié droite du corps qui s’est façonnée d’une autre gloire. des prothèses bioniques en guise de bras et de jambe et, comme raccord entre les deux, un entremêlement d’éclats métalliques et de veines injectées de poussières diluées. des nouvelles forces dissimulées sous une authentique apparence de membres humains, minutie créée entre les mains de méca-chirurgiens – depuis entretenue entre tes mains désœuvrées, et celles de statuts moins officieux.

note 　leon possède des prothèses à la place du bras droit et de la jambe droite. la partie de son buste joignant les deux est également constitué d'implants prothétiques. ses prothèses sont un travail d'orfèvre, fabriquées à partir d'un matériau métallique s'apparentant visuellement à de la porcelaine (), et sont estampillées kaisai pharmaceuticals.
— ses prothèses sont recouvertes d'une magie modéliste, les faisant apparaître comme de véritables membres humains (un effet à durée limitée, qui doit être renouvelé). 　elles lui procurent une super force mais demeurent mal entretenues.

les travers sont moqueurs quand tout se pare d'un revers, à croire que les astres ne deviennent qu'un marasme sans aboutissement. la magie a un prix – son absence, aussi. t'as pas que les pensées siphonnées, leon. c'est tout ton corps qui s'essouffle sans son combustible. essence dopée que tu n'as jamais réclamée, dont tu ne peux te passer. dont tu ne peux manquer, sans craindre de perdre pieds. matière de ferraille qui ne s'entretient que dans les substances prohibées, comme pour te rappeler que c'est tout ton être, qu'est odieux. l'infortune s'accompagne de dépendance pour tromper les absences, de chair humaine, de poussière, de pensées cousues. ce n'est pas que sous la caboche, que tu penses avoir besoin de cette came. c'est tout ton corps qui le réclame, morceaux partiels qui ne peuvent fonctionner sans panache. miracle cendreux injecté dans les veines presque artificielles, mais qui ne t'a jamais permis d'atteindre le ciel.

note 　la kinpun (金粉, litt. golden dust ∙ ) est une drogue dure, fabriquée à partir de poussière diluée et d'écailles de tokage ailé pelées à l'envers. la complexité du procédé en fait une denrée rare, et coûteuse. elle permet de combler une carence (ou une absence) magique en dopant l'esprit d'une vitalité décuplée, faisant croire au corps qu'il est boosté. c'est une sensation d'adrénaline différente, qui rend addict et qui reste dangereuse pour la santé. elle est surnommée grave dust ou dead stardust en raison de ses dégâts.

et quand les affaires se tarissent dans une satisfaction moindre que les nonchalances insalubres du quartier sans lune, les marchés noirs se troquent à d’autres mésaises immoraux. t’es un mécanisme par défaut, leon. vouée aux besoins immenses qui ne se décrochent que dans les cendres des orgueils et des règlements. à dévaler dans les brouillards en quête de cieux inatteignables – tu renverses les gravités sur ton hoverboard trafiqué. participante vaurienne à ces courses clandestines qui pullulent sous les nuages bas – tu n’as que faire des lendemains dissous dans les pensées dilapidées d’une euphorie fâcheuse. tout comme kagemura s’abstient des brimades autoritaires entre ces gravats-merveilles. rien n’absout mieux ces fringales d’adrénaline qu’une absence de règles dans un terrain où tout est permis.

note 　the chromatic drift league correspond aux courses clandestines de hoverboard originaires de kagemura, dont le concept s'est importé de tokyo. la chromatic drift fait partie d'un ensemble de courses motorisées illégales sur l'archipel makōsa, régies par des interdictions officielles et sévèrement réprimées. elles sont cependant très peu condamnées à kagemura, où les forces de l'ordre sont plus "souples". ces courses sont réputées pour leur absence de règles, où tous les coups sont permis.

au long des ères étranges se transmettent des héritages des plus déconcertants. pas loin d'en perdre toute convenance à l'entente de ce qu'aurait pu être ton monde – à des lieux immenses de ton enfance graduée dans les ruelles insalubres des crapuleux. des histoires qui n'ont su prendre sens que dans l'absence de celle que tu aurais pu considérer comme une parente. des mythes qui se sont écoulés de ses lèvres soignées pour se perdre entre tes doigts troués sans que tu ne parviennes jamais vraiment à les accrocher. môme d'oracles, et non des moindres. progéniture vouée aux voies sages, d'entre appétences louables et expressions martiales. des louanges qui se transmettent dans les générations, qui n'ont de sacres que les artefacts qu'elles accompagnent. âmes baptisées entre les mains de benzaiten – transcendées par quelconque don pour mieux s'apparenter à la mage sacrée. tu aurais pu être guerrière, artiste, guide, élémentaire – tu aurais pu, être tout un tas de choses. un ensemble de savoirs, de compétences. peut-être même avoir plus de chance dans la magie, et dans la vie. tu n'as pour legs que des oreilles presque absolues et une appétence particulière pour la musique. et un sentiment d'appartenance plutôt absent, envers ces aînées auxquelles tu ne ressembles guère. pourtant tu sais, leon. que ces histoires pourraient combler certains manques que tu ressens, sans jamais pouvoir en mettre un sens dessus. et tu  ne peux te soustraire à ces envies d'en connaître encore, de t'en approcher pour te sentir plus concernée que fraude. alors tu les pourchasses dans les ombres, leurs instruments – leurs traces.

note 　leon est la dernière descendante vivante de la famille karasuma, lignée d'oracles de benzaiten. les sept divinités du bonheur possèdent chacune leurs oracles qui leur sont dévoués, transmettent leurs savoirs et leurs artefacts sacrés, et défendent les nations sorcières en leur nom. ces lignées sont traquées pour leurs particularités et leurs trésors. celles de benzaiten sont uniquement des femmes, formées aux arts et à la guerre, portant leur rôle de défenderesses de la bonne fortune dans l'équilibre magique. elles se transmettent les artefacts de la déesse : une robe de plume permettant de voler, un joyau exerçant des vœux et un biwa servant de catalyseur. la famille karasuma a été décimée, et les artefacts ont tous disparu.

tout représente une ressource, tout constitue une chose qui ne demande qu'à être démantelée et remodelée. tu ne peux pas t'en empêcher, leon. de toucher à tout, de défaire et de reconstruire, autrement. d'en faire des boucles de conception, et d'échanges. des idées qui dégueulent de créations et d'explorations à défaut d'apprendre à vivre comme les autres. c'est plus qu'un passe-temps, plus que des activités pas toujours légales. c'est un besoin, leon. presque un trouble du comportement, s'en moquent les autres pour ne pas avoir à comprendre. pourquoi tu seras toujours plus mécanicienne, que méca-magicienne. pourquoi les casses seront toujours des endroits plus satisfaisants que les couloirs d'une université ne t'apportant qu'un sursis entre les bombes. pilleuse de ferraille silencieuse sous les regards fermés de ceux qui ne veulent savoir, ce que tu en feras – mais qui le devineront néanmoins, dans le prochain incident de kagemura. d'une créativité sans commune mesure, tout n'est pas toujours bon à prendre forme. mais l'est quand même, saupoudré de ces touches malhonnêtes pour mieux satisfaire l'âme vaurienne. t'as des airs de génie incompris, sans le génie et surtout incomprise. des mécanismes comme réceptacles à tes lacunes, et des pensées focalisées à décortiquer l'anatomie des machines plutôt que de te rappeler, que c'est ton propre corps qu'on a examiné ainsi. une signature prononcée dans les automates gringalets et claudicants – un peu comme toi, dans le fond.

l'aboutissement des printemps calfeutrés entre les brimades et les torpilles, quelque part entre les dédalles bétonnées et les impasses de tes pensées. dans les communs tu transcendes, cherches à prendre forme. à creuser sous les croûtes faussement vernies des rêveries dégueulasses, pour mieux renverser les convenances et autres apathies. t'avances dans le même sens seulement pas sur les mêmes espaces – chemins spasmodiques d'entre les opinions lasses et les courbettes grossières. doomsday se mue tumeur sur les chaussées nécrosées, prend toujours plus de miettes, toujours de place, anesthésie les mauvaises langues pour croître toujours plus grand. les colères basses en étendard, c'est dans la masse populaire que s'œuvre les enflements orageux. dans les obscurs que les errements deviennent nerveux. il y a ce besoin de régurgiter ces colères au monde, leon. de soulever les cœurs pour répandre la sainte parole des indisciplinés. de beugler les (l)armes ingrates pour flouer les traumatismes. des maquettes en conscience populaire, tout ne s'est pas fait en trois claquements de doigts. processus d'ombre et de lumière au milieu des caniculaires ampères, pour un visage d'abord. pour ta sale gueule. doomsday est leon avant d'être les autres – musique incarnée sous les regards mordants d'une mécahumaine à la dissidence banalisée. et d'une s'est multipliée les consciences concernées, derrière les mélodies ravagées s'entassent désormais d'autres à tes côtés. volontés plurielles dans un collectif qui cherche à s'éprendre de chaque gramme des souterrains dans tout ce qui leur passe sous la mains, des tags sauvages aux productions visuelles. doomsday, ou quand tout s'apparente à une machine infernale.

funambule entre les bâtisses d’une construction anarchique, môme devenu mauvaise graine dans l’ombre d’une cité des ténèbres. t'es le rejeton des misérables, des pires espèces d’entre les sorciers charognards. abandonnée contre quelconque ferraille sanguinolente, submergée entre les deals obscurs et les quêtes malfamées – mais jamais vaincue. moulée dans les affres de jōsai la conquérante, devenue territoire d’aventures romanesques. citadelle emmurée dont les ruelles trop maigres ne perçoivent jamais le soleil, dont les âmes vauriennes se bousculent la moindre place. c’est sur les pavés nécrosés que tu t'es façonnée, dans l’ombre des immeubles et des parias trop grands pour n’être que de simples rencontres. sur les toits faussement rafraîchis, que tu t’es arrachée les moindres grammes respirables. tes souvenirs s’arrachent larmes et gloires sur le bitume, entre détresses et dissidences. t'es une enfant des rues – progéniture modulée sans maîtres ni règles. un écho parmi d’autres des impasses malfamées et des âmes crapuleuses. orpheline de parents qui s’est trouvée une mère dans les crasses de la citadelle sorcière – et même dans ses failles, jōsai garde ses allures de bercail.

01 tu possèdes un triton à ventre de feu, koma. un peu plus grand que ceux des humains. présence sympathique qui rend ton appartement miteux, un peu plus chaleureux. 02 tu détestes le silence, les écouteurs souvent vissés dans les oreilles. t'as un besoin constant de bruit autour de toi – et de présence aussi, on dirait. 03 tu as une mémoire photographique, mais plutôt sélective. tu retiens beaucoup de détails, surtout des plans, des mécanismes, des gestuelles, des esquisses. parfois, des visages. 04 tu es parée d'une curiosité excessive, souvent déplacée. elle te permet de découvrir de nouvelles choses avec intérêt, mais également de fourrer ton nez dans ce qui ne te concerne pas (surtout quand, pensant suivre un guetteur, tu te retrouves dans une pissotière). tu regorges d'informations insolites (et inutiles), à défaut d'être intellectuelle. 05 t'es plutôt calée en jeux vidéos, surtout en compétition. t'as déjà remporté des ʇwitch rivals sur loop of legends et underwatch. 06 mari t'as enseignée le tir à l'arc, t'as un niveau assez bon. tu utilises souvent des flèches de ta conception, modulées dans de l'os. 07 ta peau est marquée à l'aine gauche d'une cicatrice en forme de croix. brûlée par le fer chaud, dont les renflements demeurent même quinze ans après. 08 ton bras est un fardeau depuis si longtemps que t’en oublies presque qu’il n’a plus rien d’humain – mais pour ta jambe, les douleurs du membre fantôme reviennent encore. 09 t'as des automates qui circulent sur les marchés noirs. versions détournées de celui qui t'as valu une place à l'université – ils peuvent enregistrer des voix ou des images, diffuser diverses fumées inoffensives ou non, et même exploser. 10 tu possèdes encore un vieux omamori () qu’on t'a donné dans ton enfance pour te préserver de ton mal. tu ne sais pas pourquoi tu l’as gardé, peut-être par attachement.

(...) and when i'll show my wounds to the stars, i'll be dead.