(5m/f) 反逆の,, DOOMSDAY - collectif artistique underground

もし世界が爆発したら、それは凄まじいだろうね。
それはもう驚くほど素晴らしいことだ。
it would be awful if the world exploded. it is so wonderfully splendid.

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kagemura, eiyamachi (makōsa) ∙ collectif, groupe d'artistes
chasseurs d'amanojaku (justiciers underground)

doomsday visuals ∙ playlist (à venir) ∙ crew aesthetic activités : ∙ musique, production ∙ radio (diffusion non-autorisée) ∙ graphisme ∙ réalisation (clips musicaux, court-métrages) ∙ modélisme (magique) ∙ soirées underground

casier judiciaire : ∙ affichages sauvages ∙ arnaques ∙ maraude ∙ vol à l'étalage, vol à l'arrachée ∙ recel ∙ rassemblement illégal ∙ troubles à l'ordre public ∙ vente, détention de substances illicites ∙ vandalisme, dégradation de biens ∙ violences urbaines

　DOOMSDAY est le nom de scène de leon, mais également le nom d'un collectif de kagemura, le quartier pauvre d'eiyamachi. tous deux appartient à la scène alternative et marginalisée de l'archipel, décriés pour leurs incitations à la dissidence, leurs troubles à l'ordre public, et leur défense des mages stigmatisés.

doomsday, c'est l'œuvre musicale de leon. elle apparait entre les touches d'un clavier électronique durant l'automne de ses dix-sept ans, et n'a pour nom que la nature thérapeutique des compositions. entre les trames et les textes brouillons s'épanchent les malheurs silencieux d'une adolescente à la conscience désagrégée et au corps mutilé. c'est une histoire qui n'appartient qu'à ses démons dans l'ombre d'une piaule désœuvrée, pendant quelques années. qui lui tire le portrait d'une musicienne étrange dans les couloirs d'une université où aucune place usuelle ne lui convient.

c'est presque naturellement que les essais deviennent un projet. avec la maturité des sons et de l'identité visuelle éclectique qui, sans même s'en rendre compte, deviennent authentiques, et importants. les compositions sont diffusées sur les ondes de la radio maboroshi, une petite station de radio de kagemura émettant sans autorisation administrative. les créations de leon se mêlent aux autres musiques alternatives, trop "sauvages" pour être considérées de bon public. les paroles scandées deviennent des slogans retrouvés sur les murs affaissés des bâtiments abandonnés. doomsday regroupe plusieurs genres musicaux entre rap, hip-hop et musiques électroniques, dont les paroles retracent les histoires de protagonistes révoltés et radicaux.

doomsday appartient à l'underground et ne recherche pas les lumières. c'est une production autonome, sans autres financements que les fonds de poche et les génies créatifs. désormais associé à un ensemble d'individus, doosmday dépasse la simple production musicale et se veut conscience des basfonds.

c'est avec nobu que les aventures à plusieurs commencent, entre les murs de la radio maboroshi qui n'est autre que l'antre de son studio branlant. les trames composites sont diffusées entre deux battle rap à partir de 2015, et tous deux commencent à créer l'univers de doomsday. des couleurs criardes aux slogans accrocheurs, non pas moins dénonciateurs, noon s'improvisent producteurs, beatmakers, ingénieurs, graphistes... des étiquettes pêle-mêles autour des mêmes envies, des mêmes colères. de deux, ils deviennent rapidement plusieurs. les éclats revanchards de la musicienne doomsday et les engagements politiques de la radio maboroshi regroupent leurs amis autour de mêmes aspirations.

ensemble, ce groupe d'amis qui se rassemblent sous la bannière de doomsday dénoncent les injustices des laissés pour compte, des minorités. ce sont des révoltés, des insatisfaits. des anarchistes, peut-être. il est plus simple de les décrire ainsi, ces mômes engagés. ils pansent leurs blessures passées et dégueulent leur insoumission envers un monde qui les a laissé pour morts. des outsiders de l'université, des marginaux de la société, ils ne sont qu'un grain dans la multitude d'ombres de kagemura. mais ils se font entendre. ils expriment leurs colères, mais pas seulement. ce sont les pensées, et les envies. les challenges artistiques et les créations toujours plus poussées.

le collectif devient un état d'esprit, une identité visuelle et sonore. on reconnait leurs traces dans les affichages sauvages et les flyers volants qui s'échappent des égouts. dans les éclaboussures des graffitis animés ou sur les tags des hoverboard qui courent à la nuit tombée. leur univers est empreint de la street culture et des néons insalubres de kagemura, grandement imprégné de la mythologie japonaise et de la vie underground.

ils vivent ensemble dans une colocation baptisée Suteneko no Ie, dans un immeuble vétuste de kagemura. leurs maigres ressources passent avant tout dans leurs activités personnelles et, notamment pour leon, dans l'auto-production. tous n'étudient pas forcément à l'université, mais chacun enchaîne les jobs pas nécessairement légaux. ce sont des produits de kagemura et même s'ils dénoncent les abus et les fautes cruelles, ils n'en restent pas moins dans l'irrégularité et la criminalité (à petite échelle). ils vivent essentiellement d'échanges ou de recels, de divers trafics et arnaques ; dans un état d'esprit communautaire. tout en gardant leur espace personnel, les biens utiles deviennent communs et la débrouillardise des uns s'ajustent aux esprits ingénieux des autres.

notes 　Suteneko no Ie (捨て猫の家, la maison du chat abandonné) est un tout petit immeuble vétuste à deux étages, coincés entre d'autres bâtiments branlants de kagemura. ce ne sont pas des appartements conformes mais, en réalité, des pièces structurées de leurs mains de manière à former des studio ou des logements de plusieurs pièces. une cuisine commune est le cœur de ce grand logis bricolé et chacun tient son espace personnel comme il l'entend. le tout repose sur un rez-de-chaussée souvent animé : un bar apprécié du quartier pour son statut quo dans ces ruelles malfamées où le moindre écart peut être fatal. — visuels à venir.

doomsday ne les a pas seulement rassemblé pour leurs valeurs ou leurs envies de révolution. le fil rouge qui les relie a plus des allures de lianes de ronces que de manifestation du destin ; et pourtant, leurs chemins ne se sont pas croisés par hasard. les traumatismes à l'origine de la musique de leon ne sont pas les seuls que les membres se traînent comme des cadavres dans leurs pas. ils ont ces étranges similitudes de tous poster une particularité ou une malédiction les ayant mené sur le chemin des mages les plus sombres ; et chacun possède des griefs envers ces catégories d'individus qui pourchassent les anormaux comme eux. ce sont des violences plus ou moins grandes, des secrets plus ou moins sinistres, des degrés variables d'abus et de maltraitance qui ont laissé des séquelles. et de terribles envies de vengeance.

ce sont des visages communs, ou des visages d'horreur. mages noirs, braconniers, scientifiques, trafiquants d'êtres humains ou de créatures, chasseurs de rōnin, tout autant de démons que de vices dans ce monde empreint de poussière. ils les surnomment des amanojaku et, depuis les tables miteuses du bar d'en-bas, ils les traquent. les autres vauriens des basfonds, également. dans une moindre mesure, sous les codes d'une morale qui leur appartient alors qu'eux-mêmes n'ont pas les mains innocentes. à vivre dans les indifférences et les ombres, les membres du collectif se sont mis à régler leurs problèmes eux-mêmes sans attendre une quelconque main tendue des autorités ; et à faire de même pour les autres, pour ceux qui n'ont pas ces chances.

notes 　un amanojaku est un yōkai à l'apparence d'un petit oni, qui a la particularité de causer des méfaits et de pousser les humains à agir selon leurs plus sombres et mauvais désirs. le groupe s'est naturellement mis à faire l'analogie entre ce nom et les malfrats, désignant sous ce terme les personnes qui nuisent drastiquement à l'existence des autres.

doomsday /ˈduːmzdeɪ/ noun. the last day of the world's existence.

it's us watching an arson we committed ∙ cops can't climb ∙ off the fucking rails ∙ chaotic stupid ∙ punch shit as therapy ∙ stand together even in life and death ∙ what the fuckaroni ∙ still tasted of heartache and war ∙ parkour (jump over their problems) ∙ the greatest team that the underground has never seen ∙ we came from dirt and we have to swallow it ∙ running from cops exercises the leg muscles ∙ no miracles here ∙ more than friends : family ∙ gods will fall ∙ local dumbass knew what they were getting themselves into and dit it anyways.