tiffany ≋ she's strong, but she's exhausted

particularité : ryūketsuki
affinité avec l’océan depuis son enfance, transmise par sa mère. tiffany n’en a jamais vraiment trop pensé, alors que c’était le cas de nombreuses autres gamines de la côte californienne, élevées au soleil et à la culture du surf. à apprendre à nager auprès d’un parent intouché, tiffany n’a également jamais effleuré l’idée de tenter de respirer sous l’eau - avantage de choix découvert sur le tard, lorsqu’elle s’épuise aux entraînements de natation avec l’équipe de son coven. jamais ébruité, toujours gardé pour elle.

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airwave

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Bo-jung "Andrew" Yeun
Père Né en 1972
ISFP-A・intouché・professeur de mathématiques à USC

Won Su-ri
Mère 1973-2007 †
ENFJ-A・mage ryū・institutrice en école primaire

Melanie "Mei'lani" Yeun
Soeur Née en 2006
INFP-A・mage・rōnin paratonnerre・lycéenne

#1 origines familiales
idylle presque adolescente, de deux univers qui s’entrechoquent malgré l’adversité. soirée étudiante en terres étrangères, passé le couvre-feu et bravant les interdictions du Secret magique ; et won suri et andrew yeun se croisent pour ne plus jamais se quitter.

elle, talents magiques gardés secrets, de passage pour échanger avec ses pairs américains du massachusetts à la fin de sa première année d’études supérieures. won suri est la première ryū de sa famille à poursuivre une éducation passée sa majorité, malgré les réticences des anciennes qui préfèreraient voir les jeunes générations préserver la tradition. rentrer à tenchijima. contribuer à la vie en communauté, plus que de se laisser emporter par les vices de la ville. lui, intouché de passage, de visite chez ses parents établis dans la région, retrouvailles avec des amis d’enfance. il étudie à l’autre bout du pays, sa présence à boston ne devait qu’être temporaire. deux regards qui se croisent pour abandonner tout ce qu’ils croyaient faire de leurs vies, et la vivre ensemble.

amour qui dévaste tout, et n’a jamais faibli. suri abandonne la magie pour vivre en intouchée, coupe le dernier lien l’attachant à son île et sa famille. âme rêveuse et indépendante, relation brisée avec les anciennes, éprise de romance et de nouveaux horizons, il ne lui en faut pas plus pour offenser les matriarches, désireuses de contrôler ce qu’une jeune ryū respectable devrait ou ne devrait pas faire de sa vie - ou peut-être si, enterrant définitivement l'estime que tenchijima avait encore pour elle, quand le ventre s’arrondit et qu’un deuxième coeur se met à battre en elle, à peine quelques mois après leur rencontre.
tiffany est arrivée tôt, certains diraient trop. et suri s’évertue à leur donner tort, quand elle chérit sa fille depuis les premiers jours. elle épouse andrew trois mois avant la naissance de tiffany, et coupe définitivement les ponts avec tenchijima en le rejoignant à san diego, range son catalyseur et les quelques breloques conservées dans un coin de son coeur. libre.

la côte californienne est de circonstances pour la vie des yeun, alors que suri ne peut réprimer son attachement avec la mer, dernier lien avec sa culture. tiffany grandit en conséquence, enfant du golden state, les pieds dans le sable et la tête dans l’eau. cette magie qui anime ses gestes, sa mère la lui explique, dans le secret du foyer familial. andrew sait, dans la confidence depuis leurs premiers mois ensemble, mais ne s’en mêle pas. vivre sans Poussière est une décision de suri, qu’il n’a jamais cherchée à contredire.

malgré tout, le prénom ryū de tiffany et celui, plus tard, de sa soeur seront tracés à l’encre sur les correspondances ponctuelles avec l’archipel, maintenues entre suri et une de ses cousines pendant des années, préservant un lien frêle entre les filles et la culture de leur mère. ti’fani et mei’lani sont inscrites dans les registres de tenchijima même sans n’y avoir jamais mis les pieds. avec les lettres, tiffany trouve, plus de dix ans après la mort de sa mère, tout ce que suri avait tenté de garder caché. le coffret de bois. le catalyseur - ce pendentif orné d’un morceau de coquillage, déchargé, délaissé.

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#2 massachusetts coven of salem
l’école américaine accueille tiffany comme tous les autres ; et dans le feu du bûcher qui se réapproprie ce que signifie réellement “magie”, c’est le coven the mother qui la voit grossir leurs rangs. calme et sagesse de ses mages qui le composent, et tiffany s’y retrouve. développe ses talents et son affinité avec l’eau, découvre de nouveaux domaines, dans des sujets de conversation qu’elle partage en tête à tête avec sa mère comme un petit secret intime.

enfant sage, qui préfère observer avant d’agir, ne rien manquer de ces signes qui l’appelleraient à l’aide à elle, plutôt que de s’imposer tête baissée. tiffany a le sourire tranquille et chaleureux qui chante avec son accent de la vallée, les gestes délicats et mesurés et le rire clair. de ces visages appréciés dont on connaît le prénom naturellement sans leur avoir adressé la parole, ni sans vraiment trop savoir pourquoi - tiffany yeun a la réputation tranquille de ces filles qui inspirent la confiance et l’équilibre. prend volontiers sous son aile les plus jeunes, plus tard, sans forcer la main ; lorsque tiffany aide et protège, elle préfère laisser venir les autres à elle, qu’elle accueillera avec un sourire sibyllin qui semble avoir la même interprétation pour quiconque : “je savais que tu viendrais.”

peut-être terriblement ennuyeuse de normalité. ne fait pas de vagues, semble porter sur son visage paisible les indices d’une enfance heureuse et de parents aimants. ça ne fait pas l’unanimité des jaloux, ni la paix de son perfectionnisme, qui se demande chaque jour si elle est à la hauteur de ce piédestal sur lequel ses camarades qui la connaissent moins bien semblent la hisser. des résultats scolaires bons sans être stellaires. tiffany n'a pas l'ambition d'une carrière glorieuse ou de richesse, ni même de se hisser sur un quelconque podium. voir la joie sur le visage des autres grâce à sa présence lui suffisent.

peut-être que dans tout ça, la seule chose dont elle est consciente qui la fasse briller, c’est peut-être nager. le club de natation de l’institut oppose les équipes des coven dans des compétitions scolaires. et loin de sa californie natale, loin de son océan, sous la grisaille du massachusetts, la natation magique devient pour tiffany sa spécialité. lorsque l’eau sur sa peau et les acclamations de ses camarades lui réchauffent le coeur. tiffany maîtrise à merveille la matérialisation de ses nageoires, nageuse star de son coven, tatouage magique sur la cheville comme ses camarades de l’eau pour abandonner tout accessoire entâchant leur hydrodynamisme. mais aussi consciente de ses talents soit-elle, prend garde à ne jamais s’en vanter. parce qu’elle sait, tiffany, qu’elle a un avantage que tout le monde ignore, qui pourrait lui arracher son petit bonheur s’il s’ébruitait. se sent peut-être un peu coupable d’être portée aux nues lorsqu’elle n’a pas besoin de chercher l’air sous l’eau, ni besoin de maîtriser un sortilège supplémentaire pour compenser. alors quand on la complimente, quand on s’extasie, tiffany reste banale d’ennui. sourit sincèrement en silence, dit merci, reste discrète, comme pour tout le reste.

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#3 melanie
deuxième enfant malgré les contre-indications médicales de leur mère, à qui les médecins intouchés diagnostiquent un syndrome de sjögren rare, à l’évolution tristement rapide, laissant ses poumons fragilisés. une pneumopathie l’emporte définitivement à peine trois ans après le diagnostic initial, alors que melanie n’a à peine qu’un an.

la mort de suri propulse tiffany dans ce rôle étrange d’une figure maternelle de substitution ; élève sa jeune soeur avec leur père, pour compenser le vide béant laissé dans le coeur de andrew lorsque son épouse s’éteint. et l’aînée abandonne tout ; ferme les yeux sur les deux ans qui lui restaient à salem avant de terminer sa scolarité secondaire, pour rentrer en californie, et à l’image de sa mère, vivre en intouchée pour aider sa famille.

quinze ans séparent tiffany de sa jeune soeur, écart creusé par l’arrivée hâtive de l’aînée et par la santé fragile de suri. quinze ans, mais pourtant, c’est une évidence. tiffany et melanie développent une relation fusionnelle, aînée qui guide et protège, cadette qui admire. melanie est une enfant joyeuse, douce et souriante, portrait craché de suri lorsque tiffany hérite du pragmatisme de andrew. grandit heureuse, lorsque son sourire semble apaiser le deuil mélancolique du père, qui trouve réconfort dans les souvenirs de son amour à travers les traits de la cadette.

passionnée de photo dénuée de toute magie, rêveuse et artiste, enfant sociable qui trouve facilité à se faire des amis. lorsque la magie fait son arrivée chez la plus jeune, tiffany se refuse de l’envoyer à l’autre bout du pays et décide de s’occuper de son éducation elle-même, préservant sa scolarité intouchée. melanie apprend les bases, apprend les codes, le secret. ça aurait pu s’arrêter là, perpétuant la vie que suri avait choisi pour elle et sa famille.

mais melanie est spéciale. tiffany l’a vu, très tôt, dans cette affinité déconcertante avec la magie à base de foudre, ses facilités, ses petits dérapages de quelqu’un qui ne contrôle pas encore ses talents. n’en n’a trop rien pensé sur le coup, imaginant peut-être que melanie était de ces mages aux prédispositions pour l’élémentarisme. mais les dérapages se multiplient, et bientôt, débordent sur les limites de la maîtrise de leur hôte. melanie semble conduire l’électricité et la catalyser au moindre contact physique avec des objets, des matières, des personnes. au début petites décharges d’électricité statique comme toucher une poignée de métal après avoir enfilé un pull en laine, bientôt, les brûlures par inadvertance, comme en témoigne cette légère cicatrice sur le bras gauche de tiffany. et puis finalement, les gants adaptés deviennent indispensables pour que melanie puisse vivre en sécurité avec son handicap.

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#4 l'incident
malgré la perte de su-ri, les yeun se redressent. avec le respect et l’amour qu’ils portent les uns pour les autres, et les sacrifices des aînés, ils avancent. tiffany trouve son épanouissement à l’aquarium, lui permettant de vivre de ce qu’elle aime et ce qu’elle sait faire, alors que la magie vient discrètement aider ses tâches intouchées du quotidien, lui permettant de gravir quelques échelons. des poissons du pacifique avant sa majorité, elle finit par pouvoir choisir ses petits protégés, puis finalement décroche le privilège de pouvoir guider les excursions en bateau pour admirer les dauphins. et sur l’eau, à l’air libre, partager son amour pour l’océan lui apaise le coeur.

ça aura duré presque quinze ans. quinze ans de paix, à jongler avec ses nouvelles responsabilités, à observer melanie grandir en une enfant dont tiffany est fière, trouvant son bonheur sans magie dans ce mode de vie qu’elle avait finalement toujours connu.

et un soir, tout vacille.

tiffany ne s’autorise pas beaucoup de choses pour elle, mais depuis que melanie est autonome, c’est devenu plus simple - de vivre pour elle, de rattraper cette adolescence écourtée pour devoir montrer l’exemple. rentre ce soir-là, laissée sur le pas de la porte par son petit-ami, au milieu de la nuit. le moment gravé dans la peau, quand elle se souvient du silence de mort uniquement brisé par une télévision laissée allumée sans téléspectateur, des sanglots dans la cuisine. et sur le sol, le corps de son père, inconscient. melanie, en état de choc, recroquevillée dans un coin, incapable de prononcer le moindre mot.

la police et les médecins intouchés conclueront à un accident domestique. électrocution malchanceuse, envoyant heureusement andrew dans un lit d’hôpital pour une simple dizaine de jours. mais tiffany sait ; n’a pas eu besoin du diagnostic pour relier les points et comprendre la vérité, quand melanie se referme comme une huître face au traumatisme et refuse d'en parler. l’enfant est spéciale, mais son talent est désormais trop grand pour elle.

il faudra quelques jours à tiffany pour prendre sa décision. ce serait makōsa, terre magique de leur mère, berceau de la culture de leur propre famille pourtant inconnue, leur seule option pour avoir des réponses. peut-être trouver un remède pour melanie. tiffany fait leurs bagages, avec simplement ses propres économies en poche, et son coeur se brise lorsque le sceau d’oubli brille sur le front de son père endormi. elle effacera l’existence de ses deux filles, pour lui épargner la douleur de perdre ses enfants en plus de son grand amour, si les choses venaient à mal tourner. aucune trace laissée à la maison, si ce n’est le berger australien qu’elle adopte et présente comme une décision de son père, à qui elle donne un nom symbolique : ttal (딸). fille. “pour ne pas qu’il se sente trop seul”.

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#5 makōsa
la transition est rude. catapultées sur cet archipel dont elles ne connaissent rien, sans amis, sans famille - uniquement l’une pour l’autre, dans une course contre la montre pour trouver des réponses. l’arrivée sur makōsa est tout spécialement difficile pour melanie, arrachée à son quotidien de mage qui n’a jamais vécu en terre de Poussière, alors que la magie fait ronronner la ville et est une norme qu’elle n’a jamais pris l’habitude d’intégrer.

on leur attribue des maisons, équivalents locaux des coven de salem, mais avec lesquels les soeurs yeun n’éprouvent guère d’attache. le thé envoie melanie chez les dojin, alors que tiffany marche dans les pas de sa mère aux couleurs des ancêtres ryū. premières semaines en galère, à vivre de leurs maigres économies, laissant melanie seule dans ce minuscule appartement vieillot pendant que l’aînée part à la recherche de pistes.

et la piste vient ; providentielle, presque, lorsque cet exécutif d’une structure pharmaceutique réputée de l’archipel a vent de leur histoire et leur propose de les aider. le plan semble presque trop beau ; melanie prise en charge par leurs médicomages, un emploi stable pour tiffany dans leurs laboratoires. si ça lui permet de rester proche de sa soeur au quotidien et de pouvoir se loger et se nourrir, ça lui convient.

cw : torture
naïveté cruelle de plus opportuniste qui tire profit de leur innocence et de leur ignorance ; et un soir, alors que tiffany n’est plus sensée être sur les lieux, c’est par inadvertance qu’elle interrompt l’horreur. les cris stridents de sa soeur, hurlant de douleur, ces faisceaux de Poussière d’un rouge lugubre qui semblent lui brûler la peau d’un mal invisible. attachée à son propre lit, séance de torture que tiffany ne comprend pas, face à laquelle elle se retrouve pétrifiée. vérité qui lui éclate au visage lorsqu’elle se rend compte qu’elle a mené sa soeur dans la gueule du loup elle-même, sans aucune porte de sortie. kaisei fait chanter tiffany ; obligée de rester travailler pour eux et d’obéir aux ordres, pour mieux la surveiller. si elle parle, ce n’est pas elle qui en subira les représailles.

désespoir. au pied du mur. perdus, chaque membre de sa famille, un par un, comme tombent les feuilles à l’automne pour ne laisser qu’une carcasse triste et esseulée. tiffany subit le poids de la culpabilité autant que celui de l’impuissance, sur ces terres dont elle ne connaît rien ni personne. point culminant lorsque les vagues l’emportent, préférant ne jamais refaire surface, dans cette lucidité perdue par la tristesse et les remords.

et finalement, lorsque le rivage réapparaît, de l’air.

anecdotes

parle anglais et coréen ・ surnommée "tiff" par ses amis anglophones ・ appelle melanie affectueusement "bug" ・ a son permis de conduire depuis ses seize ans ・ sa commande chez starbucks est un iced mocha latte, lait de soja, sans crème fouettée et avec un peu de cannelle ・ early bird ; se lève très tôt pour apprécier les levers du soleil ・ fait du yoga ・ dog person ・ terrifiée par les clowns et les rats ・ main wii fit trainer sur smash bros (mais est absolument nulle à tout ce qui touche aux jeux vidéo)

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