i'm alive ☼ kazuha

easy for you to say
harder for me to take
this nostalgia in my bones
why can't i forget it?

prénom & nom ;
shinohara kazuha ; Si Shinohara n'a pas de sens profond, sinon celui que ses ancêtres et l'histoire qu'iels ont écrit ont donné à ce nom de famille, Kazuha est fils de la nature et se détache doucement des racines auxquelles le reste de sa famille s'accroche, cherchant avant tout à se défaire d'un destin que la magie lui a tracé. Feuille qui se laisse porter au gré du vent, tout droit descendu de l'arbre et affaibli car celui-ci a déjà absorbé toute son énergie pour survivre; tout prêt à subir la vie à en mourir puisqu'il faut ressentir le plus possible dans le palpitant qui un jour s'arrêtera abruptement. C'est la poussière, lui, qui le fait vibrer, qui fait vaciller les battements et fermer les yeux aléatoirement. C'est la magie qui le fera vivre à en crever.

lieu de naissance & âge ;
uminomiya, vingt-quatre ans ; Né sur la même terre que ses ancêtres : protectrice, grande, sauvage dans sa faune et sa flore fleurissante. C'est à Uminomiya et sur l'île de Tenchijima qu'il a grandi et qu'il a vu son monde évoluer. C'est sous les mains protectrices de parents, d'amis, d'amis d'amis et de regards attendris devenus au fil du temps désolés qu'il a vu le ciel le féliciter de sa naissance il y a vingt-quatre ans de cela. Mais le ciel se moquait bien de lui et s'excusait, aussi, de lui avoir tant souri.

nationalité ;
japonais ; Ancêtres qui n'ont jamais voulu quitter la terre qui leur appartient, celle qui les accueille et les chérit, il en a la trace dans le regard vairon, d'or et de noir. Il est né sur l'archipel de Makosa, comme ses parents avant lui, comme ses grands-parents et certainement qu'il y mourra. Parce que c'est ici qu'il apprend à aimer la vie, à la goûter comme si demain sera le dernier jour ((peut-être l'est-il)); ô combien il aime les courbes de ses montagnes, combien il en aime les fleurs, les êtres la peuplant. Mais plus que tout, il aime la poussière qui l'étouffe de ses doigts gracieux. Puissants.

catalyseur ;
rune ; Tatouage protecteur tracé à même la peau de son annulaire, la rune magique a la forme de la protection et de la longévité : tracée par maman du bout d'une pierre de lune, gorgée de poussière et de pigments de flocombes, c'est lui, qui l'a réclamée. Maman, qui a obtempéré les poings serrés (acceptant la destinée du fils empoisonné à vie par sa passion). Il a, depuis, ajouté le signe du vent et de l'eau en vagues grimpantes jusqu'à sa deuxième phalange, tous aux tons bleutés. Plus la poussière s'échappe et plus les tons fanent jusqu'au gris, dégradé brillant dans les nuits au large des océans.

maison de magie ;
raiyo ;  Il était hiisa-ka, Kazuha. Il avait le rouge de l'érable, le rouge des passions (le rouge sang de celui qui s'écoule dans les veines à en battre, battre, battre). Il allait grandir, il le savait, marbrures sur les cuisses, à grimper sur les hanches, à s'amouracher des courbes de son corps. Et puis il a décidé que, finalement, ça ne lui allait pas. Comme évidence de ses changements d'états d'âme et de ses décisions en dents de scie, imprévisible, il a choisi au dernier moment le jaune soleil, le jaune blé, pâle mais luisant, celui qui grimpe sur les bras et se marie aux tatouages contre les phalanges : épousailles de couleurs qui lui vont si bien au teint. Certainement que ce choix fait sans même y réfléchir, sur un coup de tête, parce que ça semblait être la bonne chose à faire, témoigne de sa véritable appartenance à la maison raiyo.

occupations ;
étudiant ; Double-cursus choisi soigneusement, d'abord pour ce qu'il aimait puis pour rejoindre ce qu'il cherchait à accomplir jusqu'à se lancer en alternance. Fascination pour la poussière et à l'aise entre les branches d'arbres et les souffles quasiment inaudibles des biches, il étudie la faune et la flore magique ainsi que les sciences naturelles et de l'environnement poussiéreux. Et c'est les yeux pleins de fascination qu'il sait où la poussière s'accroche, où elle s'attache, pourquoi, comment. C'est avec l'ardeur des savants fous prêts à crever de leur science qu'il se promène là où elle est plus forte que jamais, glisse ses doigts au travers de ses reflets dorés, en observe la texture sur le poil des miradaims jusqu'à en recracher les poumons, allergique à ce qu'il aime le plus au monde. Allergique à sa magie.

auteur ; Sujet de son mémoire, bientôt développé et devenu ouvrage à part entière, Kazuha fait part de ses recherches et de ses maux dans son livre la place de poussière dans l'environnement magique et sa façon d'aider la faune et la flore à s'épanouir. Il a longtemps été moqué pour entretenir le cliché ryū, avant de répondre avec beaucoup d'humour à un interview qu'il préférait entretenir son futur cercueil pour se faire apprécier de ses critiques, sa défaillance à la poussière et toute pratique magique n'ayant jamais été un secret et ayant même été mentionné plusieurs fois dans ses textes. Quelle ironie, n'est-ce pas, que de percevoir que tout ce qui soulage l'un, ne fait que le tuer, lui? Ah, Kazuha est le parfait contre-argument de ce que son propre bouquin décrit. Antagoniste de sa propre histoire, il se tue à petit feu pour ses recherches, oui, mais aussi pour se découvrir lui-même.

situation financière ;
moyenne ; Il a d'abord été boursier, notes admirables dans de nombreux sujets quand d'autres étaient médiocres : il ne se donnait la peine d'étudier que pour ce qui lui plaisait et a réussi à convaincre le corps professoral de ses talents, ses choix de cursus allant en sa faveur. Derrière lui traînaient de trop nombreuses dettes dues aux recherches sur sa maladie que ses parents avaient tant bien que mal essayé de soigner, il a pourtant repris un train de vie plus confortable en se débarrassant peu à peu de ses dettes grâce aux bénéfices de son livre.

orientation & statut civil ;
demisexuel ; Il y a un blocage. Quelque chose qui cloche, quand Kazuha se retrouve dans une situation trop intime avec quelqu'un. Il a essayé de s'abandonner à des bras inconnus, a cherché le réconfort entre ceux de camarades plus proches. Mais à chaque fois, l'anxiété a rempli les poumons, le malaise lui a donné envie de disparaître de cette peau qui semblait trop petite pour son corps trop grand, et à chaque fois, Kazuha a fini par fuir. Il se demande s'il est asexuel, s'il n'a simplement pas trouvé la bonne personne, s'il la trouvera. S'il est simplement voué à finir seul. Le corps gelé. Loin de la chaleur que l'amour se vante d'offrir, loin de bras qui ne seraient qu'au moins réconfortants, si c'est tout ce qu'il peut obtenir.

moitié manquante ; Il ne le comprend pas, ce sentiment de vide, de manque, ce quelque chose qui cloche quand il tourne au coin de la rue et que la paume lui chatouille (comme à tenir des doigts fantômes). Jamais amoureux, chaque baiser contre des lèvres aimantes avaient le goût fade de la déception, du pas assez. Petit, il avait simplement la sensation d'être seul. Ce n'est qu'en grandissant et sous les regards bienveillants de sa communauté qu'il a été déduit qu'une part de son âme lui manque. Est-elle simplement récupérable? Quel lien celle-ci a-t-elle avec ses relations amoureuses désastreuses? Il n'est jamais assez impliqué, pas assez romantique, toujours à l'ouest. Comme s'il ne s'agissait que d'une étape de sa vie, comme s'il savait que cela ne durerait pas, quelque part.

particularité ;tw : noyade
Ryūketsuki ; Griffes et ongles, dents acérées, écailles foncées. Comme si le regard semi doré n'était pas preuve suffisante de son appartenance aux ryūs, il a fallu que Kazuha soit atteint du gêne l'appelant à la mer (aux bras d'une mère bien plus violente que celle qui l'avait mis au monde). Il n'avait que quatorze ans, encore jeune et pourtant, déjà, fatalité appuyée sur ses épaules : ses parents savent que la magie le tuera à petits feux. C'est une bénédiction de Tatsumi qu'ils voient en cet appel, un signe que, s'il meurt une première fois, alors elle ne l'aura pas une seconde. Et Kazuha y croit. Et Kazuha est jeune. Et Kazuha s'accroche à la vie parce qu'elle lui semble si belle et si fragile. Courage que l'on vole de nulle part (du fond de ses trippes), il se noie volontairement. Il s'enfonce dans l'eau salée et se laisse crever, laissant le sel remplir les poumons. Il s'étouffe, il cherche la trachée de ses petits doigts tremblants à en tousser trop fort, à sentir l'eau lui piquer les yeux. Et dans la panique, alors qu'il voit la mort se rapprocher, il lui semble oublier comment respirer à nouveau dans cette surface néant (il n'a pas le courage d'aller jusqu'au bout mais coule). Dragon transformé quelques jours après son anniversaire, le cadeau n'a pas été de le laisser vivre plus longtemps : simplement de le rapprocher de sa culture, de ses croyances, et ajouter sur ses épaules le poids des souffrances de sa magie. Echec.

shikigami ;
requin baleine ; Il prend de l'ampleur, là, l'énorme poisson de papier. Roi des océans, celui qui, lourd, grand et large se fait le plus imposant à la connaissance des yeux intouchés, il règne dans l'eau salée de par son pacifisme : juste, il est à l'image de Kazuha et ne fait peur que par sa réputation. Sa robe de perles nacrées le berce dans les courants lointains, beauté indomptable, impossible à immobiliser, à contenir, cœur trop gros qui se dépeint sur le papier, requin à l'âme solitaire dans un monde qui semble trop petit pour son corps trop grand et ses idées débordantes.

mirages shinbō ;
océan ; Mystère, il connaît ce paysage sans jamais l'avoir vu. Cette falaise sur laquelle il se tient. Ces flocombes qui entourent le bord de ses orteils. Il est chez lui, sur son île, et, pourtant, cet arbre là est mort depuis longtemps. Et les rochers en contre-bas ne sont pas aussi volumineux, l'érosion ayant fait son temps. Les bras qui s'enroulent autour de sa taille n'ont rien de familier mais sont chaleureux, tout comme le torse qui l'accueille, doucement. Comme ce regard noisette dans lequel il plonge. Et le visage est carré, le sourire est doux. La pression de leurs paumes a quelque chose de parfait, les caresses de leurs lèvres sonnent comme ce qui est juste, l'union de leurs corps comme une évidence quand Kazuha ne se voit partager ce genre de moments intimes avec personne. Et il sait, au fond de lui, que s'il regardait dans un reflet, il ne se reconnaîtrait pas. Cette vie est sienne sans l'être, cet instant, il ne l'a jamais vécu et ne le vivra jamais.
Alors pourquoi apaise-t-il ses maux, pourquoi est-il la définition même de son bonheur et de ses envies?