KOIBUMI ⟡ TC - fly me to the moon

Theodora étouffait.
Son esprit était lénifié par l’alcool qui cristallisait dans son sang, par le bruit tout autour d’elle qui transperçaient son crâne, par la seule pensée qui parvenait à traverser les méandres intoxiqués de son esprit : don’t let anyone touch you. Ses vêtements devraient la couvrir suffisamment, se répétait-elle, et on lui avait glissé qu’il fallait qu’elle s’intègre à nouveau, qu’elle ne pouvait pas continuer à éviter tous ses camarades ((et coéquipiers)) indéfiniment.

L’idée la rendait malade. Plus que l’alcool qu’elle avait ingurgité.

Se frayant un chemin dans la foule, elle rejoignit rapidement son but : le bar. Non — le buffet. Il fallait qu’elle mange quelque chose, qu’elle éponge la nausée qui commençait à se former au creux de sa poitrine, se logeant entre les fibres de son cœur comme un parasite nécroserait son hôte. Avisant rapidement ce qui était disponible, elle finit par prendre le plat qui comprenait des frites, supposant que cela serait le meilleur remède, et se pencha pour attraper un verre au hasard – tant qu’il y avait de l’alcool, cela irait. Une fois le verre en main, elle buta contre une personne juste à côté d’elle, les gestes rendus fébriles et imprécis par l’alcool.

« Woooops, désolée. » Elle célébra le fait que le verre n’avait pas été renversé en en buvant une large gorgée. « Putain » souffla-t-elle, surprise par le goût de l’eau de mars – elle en était pratiquement certaine – qu’elle venait de boire. Secouée par un frisson, elle releva les yeux pour voir qui elle avait heurté, et se retrouva face à une femme inconnue, dont l’expression de dédain et d’ennui était sans doute le miroir de son propre visage. « T’as une tête à aller te battre avec quelqu’un. » Pas que c’était une mauvaise chose.

N'importe quoi pour oublier le goût âcre de l’eau de mars dans sa gorge.

Arrivé à l’heure comme le bon élève qu’il est, Andrea se rend rapidement compte qu’il va devoir attendre sa cavalière un moment. Il laisse alors quelques autres invités le dépasser à mesure qu’il s’enfonce dans le parc de Tokidai, en profitant pour complimenter les tenues des uns et des autres. Madame n’arrivera pas avant 10 minutes d’après son dernier texto. Parfait. 10 minutes c’est le temps d’une cigarette bien consommée. “Je t’attends devant les escaliers de l’observatoire, je vais me mettre de trois quart, comme ça, quand t’arrive je tourne ma tête comme Jack dans titanic” envoie-t-il avec toute l’ironie du monde dans le message. Pourtant c’est bien après une dizaine, peut-être quinzaine de minutes, qu’il voit enfin une petite lueur brillante s'approcher au fur et à mesure de lui, alors que le garçon, est adossé au mur, terminant son mégot et discutant avec un coéquipier de cosmoball. C’était elle ? C’était bien elle ? Dans cette robe ? “Oh wow…” Elle n'avait pas déconné. Alors les deux amis se retrouvent, mi-gêné, mi-sourire et mi-gêné derrière. Est-elle en train de rougir ? Parce que lui oui. Et dieu sait à quel point il essaye de rester concentré sur son visage et de la regarder dans les yeux, mais c’est dur, trop dur, alors c’est les émeraudes qui font des aller retour vers le décolleté puis qui regardent aussi un peu plus bas pour remarquer une échancrure dans la robe qui lui va à merveilles. “Ça te va grave bien !! Ca fait sympa…Enfin, je veux dire, ouais t’es…. t’es belle, quoi” Et le Gallois ne sait pas quoi dire d’autres, alors il se gratte l’arrière de la tête parce que des mots plus forts ne veulent pas sortir. Il ne tente aucun geste trop affectif, non pas parce qu’il ne veut pas, mais parce qu’il ne peut pas. “Tu vois, je t’avais dis que nos tenues iraient bien ensemble” fait-il savoir en souriant avant d’inviter la princesse à entrer dans l’observatoire pour emprunter un escalier en colimaçon. Il la laisse passer en premier, faisant attention à ce que les talons ne se prennent pas dans les pans de la robe à mesure qu’elle monte les marches. Peut-être aurait-il tout donné pour qu’ils puissent se prendre en photo, là, à ce moment précis mais pas de temps à perdre. Il se contente juste de grimper les marches et de garder un œil sur le soleil qui fait claquer ses rayons sur chaque marche.

Lorsqu’ils arrivent enfin en haut des escaliers, le couple d’amis est accueilli par plusieurs personnes, notamment Himari. “Hahaha mais mooort, mais tu fous quoi ici ? Non t’sais quoi me dit pas ! J’veux pas savoir ! Mais tu viens danser avec nous tout à l’heure okay ? Tu promets ?” demande-t-il en attrapant une rose dorée qu’il s’empresse de venir casser pour glisser la fleur derrière son oreille, soutenue un peu par ses boucles, de sorte à ce que celle-ci concorde avec la robe de Somi. “Allez on se la joue cliché jusqu’au bout et ensuite je vais boire un coup car j’ai la gorge asséchée là”. Et puis la découverte de la salle arrive. Andrea passe sa main autour des épaules de Somi et visite chaque recoin de la salle, en dandinant son bassin sur la musique. La décoration est incroyablement bien faite. Il y en a partout, et c’est bien trop beau pour leurs petits yeux d’enfants qui ne savent plus trop où poser leurs regards si ce n’est sur l’autre. “Alors alors alors alors ça te fait quoi de venir là avec le crush que t’avais en primaire ?” Et il n’en faut pas plus pour qu’Andrea reçoive un coup dans l’épaule. “Ouch…Tu vas pas abîmer ma tenue hein ! T’as vu la dentelle ? Matte la dentelle comme elle est belle”

Très vite se sont les salutations de toute part qui arrivent, les verres qui sont servis, les buffets qui sont engloutis et la piste qui est envahie par un Andrea prêt à envoyer dans les étoiles les âmes qui voudront bien se joindre à lui pour danser. Verre d’alcool dans la main, il envoie un message à ses potes pour savoir s’ils sont déjà dans la salle. C’est que l’espace était grand et qu’il n’avait pas encore pu saluer tout le monde.
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Comme un satellite décroché trop tôt pour aller toucher la terre, il fallait que l’on le remarque. Première véritable année scolarisé, star déchue puis remontée parmi les cieux, le thème était tout trouvé pour celui qui papillonne jusqu’à se brûler. Daran pète la rétine, dans sa tenue électrique aux airs de lune trop pâle, mais c’est seul qu’il gravite dans la salle -n’a pas osé demander à Issei de l’accompagner. On ne parle pas de ces choses là, plus encore lorsqu’on s’endort côte à côte sans se dire bonne nuit.
Il ne le voit pas -encore, comme si le destin retardait l’échéance fatale du drame bientôt arrivé. Daran se contente de prendre la rose à l’entrée et de naviguer vers le buffet, attiré par le liquide pétillant qui semble alcoolisé dans une fiole. Il en boit le contenu cul-sec, comme pour se donner du courage : et la boisson le fait léviter de quelques centimètres. « Coooool... » et au buffet, qui le dévisagent, une femme (blonde, sûrement éméchée) et une autre (brune, l’air en colère) le regardent. « Vous devriez essayer. Surtout toi. » il tend une autre fiole à la blonde qui lui semble sympathique (l’autre lui fait un peu peur).

Malgré l’air confiant et le menton haut, les mains de Seiren tremblent un peu. Il les essuie sur son pantalon, et prend une grande inspiration. Ça fait des jours qu’il répète devant le miroir, sans oser envoyer un message à Sia, ou à aucun d’autre des ses proches qui seront certainement présents ce soir. Et le stress lui donne une boule au ventre qu’il ne peut plus éviter. Il aurait pu annuler, mais en voyant Milan et son sourire rassurant, il ne regrette pas d’être venu. « Tu- wow. Ok. » tente de ne pas perdre ses moyens, mais trop tard. Le voilà à éviter son regard. « Je panique parce que je flippe pas parce que t’es beau ok soyons clairs. » et il n’est même pas encore rentré qu’il y va déjà à reculons. Décroise ses bras comme pour inciter Milan à prendre son bras, histoire de le guider -de ne pas le laisser se noyer. Et rien que le décor alentour avant même d’être entré pour de vrai le bouleverse -comme si les astres s’étaient alignés pour lui.

Le baiser qu’il dépose sur le front de Mini est doux, rassurant. « Tu sera la personne la plus magnifique de la pièce, j’en suis certain. Avec moi. » lune et soleil dansant ensemble une valse presque naturelle, il a tenté de ne pas en faire trop, cette année -après le cirque du gala précédent qui l’a vu couronner second. « On parle pas de l’année dernière. » Mauvais perdant, défaite à ses yeux qu’il n’a toujours pas digéré. Mais les yeux ne sont que pour l’étoile qui l’accompagne, et à qui il tient la main. Replace la couronne dans ses mèches, doucement, et à l’entrée, prend une rose dorée pour l’offrir à Mini. « Oh, attends. » d’un geste de la main, il change le coloris de la fleur en un argenté pâle, pour la glisser dans les cheveux de l’amant. « C’est mieux comme ça, non ? »

Les cheveux d’Anla lui coulent entre les doigts. Taïzo tisse dans la cascade satinée des tresses qu’il a faites cent fois. Avec une moue concentrée et une pince coincée entre ses dents, il fixe les derniers bijoux puis contemple son œuvre. regarde moi. La divine enfant se tourne, étincelante dans les yeux de son oncle. ayeee, t’es la plus belle princesse que j’ai jamais vue. Tapant dans ses mains, Taizo se relève du bord du lit et attrape son portable qui vibrait pendant qu’il coiffait Anla. eh les gars, vous êtes à la bourre. désolé, ça a pris- Ses yeux se perdent dans les messages que lui a envoyé Senri et il ne termine pas sa phrase qu’une lueur gamine éclaire son visage d’un grand sourire. ...puisque vous êtes déjà en retard, attendez 5’ minutes. j’viens avec vous.

from セン(ロ)リ - 8:35PM
• Bouge ton cul et viens

from セン(ロ)リ - 8:47PM
• Depuis quand tu refuses de la bouffe gratos, même

to セン(ロ)リ - 8:52PM
• J'arrive mais uniquement parce que j'ai la dalle


C’est aux côtés de Saem et Anla qu’il se pointe alors au gala. Pas très attaché à l'événement qu’il lui a valu autant de râteau que de roulages de pelle douteux, dans ses années étudiantes. Mais par miséricorde pour Senri, il fait l’effort de venir… C’EST SI FAUUUX, le boug est aux anges ! Sa meilleure amie qui s’enquille deux flops, quelle meilleure occasion pour débarquer et être son dernier choix ultime date. ok les jeunes. que la fête commence. Pas sûr qu’Anla et Saem soient ravis de l’escorte de l’oncle chelou. Taizo ouvre la route vers la réception, quand il voit un puits gravitationnel. QUOI ?! Mais y’avait pas ça quand- Alerte phrase de boomer, Tai ravale ses mots et se précipite. on se retrouve en haut, pēpi¹ !, il fait au duo en les larguant. Une jeune femme (toi?) manque de passer en même temps que lui et il se ravise par pure politesse (non). je vous en prie ; les femmes d'abord. Après lui avoir adressé un sourire charmant, la demoiselle lévite jusqu’au sommet. Quant à Taizo, il profite de la vue juste après elle et se fait juge de sa lingerie…


La réception est splendide. Taizo pourrait croire que c’est la défonce qui le fait vriller et voir toutes ces constellations, mais il a rien pris depuis ce matin. C’est simplement beau au point de se croire dans un autre monde - rappel des fonds marins dans tout ce bleu qui ondule sur les murs parsemés d’or. La raison de sa venue lui revient après s’être perdu distraitement dans sa contemplation, et Tai cherche Senri du regard. bonsoir, joyeuse saint-valentin ! Hein. Il n’a pas à baisser beaucoup les yeux pour la voir - entre hobbits (Himari) on se comprend. ah ouais, merci, il fait en récupérant la rose. ça tue la déco ! aye, ta robe aussi. y’a toujours des activités à thème ? Comme d’hab, il peut pas s’empêcher de causer. Et après quelques réponses, c’est quoi le meilleur coin pour pécho, selon toi ?, il lui intime avec un sourire graveleux. t’y as déjà pensé, avoue. Mais elle a pas l’air de comprendre de quoi il parle. ...bonne soirée à toi aussi, oublie pas de t’amuser, puis il décampe comme il est arrivé.


Après un petit regard entendu avec la meuf qu’il a laissé passé au puit (et dont il sait que la dentelle est assortie à sa robe…), il arrive enfin au buffet - son regard se plisse un instant, quand il reconnaît Reizo près de Senri. Pendant une seconde son pas ralenti, son cerveau ne fait qu’un tour, et une petite voix essaie de se frayer un chemin dans sa tête. tai. vas-y. parle-lui. Instinctivement, il passe une main sur sa veste pour en lisser le col - cette même veste qui lui appartenait - avant de s’approcher pour entendre. quand tu dis tai... me dis pas que tu parles de taizo ? Cette seule phrase lui donne l’élan pour débouler avec un sourire insolent. bonsoir bonsoir ♫ - le seul et l’unique, le tant attendu. En même temps qu’il entend, ...- avez enfin un rencard ? Et son sourire ne fait que s’élargir, quand il renifle d’un air arrogant et s’incruste parmi eux. chacun son tour, t’as eu ta chance. Dans un haussement d’épaule de garnement assorti à ses yeux rieurs.

Pendant que ça cause tout en essayant d’oublier les rancœurs (lol), une petite meuf blonde (Theo) bouscule Senri par mégarde et s’excuse en même temps qu’elle descend son verre. 21h et les gens sont déjà faits. j’adore ce gala, putain, s’enthousiasme l’autre en secouant la tête. Mais la gamine n’en a pas fini et s’adresse à Senri avec une supposition très juste, selon Taizo. la plupart du temps, ce ‘quelqu’un’ c’est moi. va savoir pourquoi, commenté d’un sourire plein de sous-entendu pour semer le doute. toi t’as une tronche à faire n’importe quoi sur un coup de tête. Sympa ce jeu des suppositions, excellent pour faire connaissance. et moi ? Prenant une expression mystérieuse, une main sous le menton (sans prêter attention au gars qui flotte (Daran), comme si c’était normal.)


¹ mot ryu affectueux pour désigner des membres de la famille + jeunes (bébés, gamins)

le regard qui divague des jumelles pour se perdre sur la foule où il aperçoit la silhouette de kira avancer dans la salle au bras d'un jeune homme. sans doute le fameux petit ami en carton de la jeune femme qui avait enfin dénié agir comme tel en l'invitant à la soirée. et il lui sourit doucement en réponse à geste de silence. à tout à l'heure oui. et il la regardait s'éloigner parmi la foule, son bras venant instinctivement entourer la taille de yua. entrevue rapide entre lui et la jumelle de sa belle qu'elle disparaissait déjà. douce impression d'avoir potentiellement interrompu quelque chose entre les filles, où était-ce simplement sa présence qui l'aurait poussé à s'enfuir vers d'autres cieux. une attente particulière, quelque peu bancale entre eux, sans jamais qu'ils aient pu parler convenablement. cela se résumait principalement à des rencontres éclairs avant que l'un ou l'autre ne s'échappe. et oui tes conseils ont surement dû marcher pour morgane et michael, mais je ne m'attendais pas à autre chose venant de toi. qu'il revenait sur sa rencontre avec leurs amis quelques instants plus tôt, souriant légèrement à la vision de les avoir vu être coordonnés, lui rappelant les prises de tête que le jeune homme avait dû subir à vouloir faire une surprise si banale à sa cavalière. mais ils ne seront pas aussi beaux que nous ! et ses lèvres s'étiraient en coin avant de venir se déposer sur son front pour y laisser la sensation d'un baiser tendre. tu veux aller faire quelque chose ? il me semble qu'il y a quelques animations autre que le gala. se remémorant ce qu'il avait vu plus tôt, il avait déjà une petite idée derrière la tête de ce qu'ils pourraient être amené à faire ensemble.

L’estomac qui se tord et le coeur qui s’emballe. Il a le rouge aux joues, Mini, et l’angoisse comme la hate qui bousculent son esprit, ses pensées et ses émotions. Il n’a jamais été un grand fan des Galas, à vrai dire, c’est bien la première fois qu’il y vient. Il y a une part de fierté en lui, de la peur mais plus que tout, l’amour qu’il porte envers son cavalier, Assem. Le baiser est accueilli avec un sourire chaleureux alors que sa main se resserre autour de la sienne, chaude et rassurante, il le rend vivant, humain, quand Mini a l’impression de sombrer jour après jour. Je ne vois pas de quoi tu parles. Quand il mentionne l’année précédente, quand les coeurs étaient encore en bataille, et qu’ils étaient si loin, l’un de l’autre. Il rit, laisse les cristaux de sa voix éclatés, les bégaiements sont rares quand il est a ses côtés. Il lui donne assurance et courage, ce qu’il n’a jamais su trouver ailleurs. Et il l’observe de ses yeux maquillés d’argenté, cueillir la rose dans les mains de celle qui vient les accueillir avec joie et tendresse, jusqu’à ce qu’il vienne la glisser dans les mèches de ses cheveux immaculés. Oh… Un vrai romantique, je vois… C’est parfait, et surtout, parce que tu es avec moi… Il murmure ces mots comme un secret qui ne demeure qu’entre eux. Sur la pointe de ses pieds, malgré qu’il soit déjà monté sur des talons, laissant ses lèvres se déposer sur celles de l’amoureux, tendre et doux, comme la brise du printemps. Allons passer notre meilleure soirée de saint Valentin… Tu es le plus rayonnant en plus. Sa main n’a jamais quitté la sienne et il l’entraîne de la grande salle, s’émerveillant des décorations et de tout ce qui brille, les yeux glissent sur les visages, il ne veut fuir personne cette année, il affrontera ses peurs et ses démons. Presque caché derrière son cavalier, tout de même, il fait un léger coucou à Rena qu’il voit au loin, n’osant pas imposer ses envies à Assem, d’aller étreindre ses proches. J-je te suis… je ne suis jamais venu alors… Je ne sais pas quoi dire mais… Est ce que tu veux boire quelque chose..? Ou aller voir quelqu’un…? Danser…? Il panique un peu, première apparition publique, il n’est pas habitué, le stress qui rampe dans ses veines. Désolé, je n’ai pas l’habitude… Je t’aime… qu’il glisse alors qu’il dépose un nouveau baiser sur sa joue d’or.

Milan venait serein. Peut-être parce qu'il avait une assurance qui n'était pas feinte (pas totalement), parce qu'il savait que, ce soir, il ne venait pas seulement pour briller, lui, mais aussi pour faire briller Seiren, qui avait accepté sa demande à l'accompagner au gala malgré ses frayeurs. Et il n'était pas du style à disappoint. Alors il était venu avec son plus bel outfit, s'était mis sur son 31, avait attaché ses cheveux en de nombreuses tresses regroupées en une queue de cheval. Il était rayonnant pour être son meilleur bro à l'accompagner dans son sort of coming out. C'est avec un sourire en coin qu'il s'accroche aux doigts de l'autre, lui donnant un petit coup d'épaule. « T'es sûr? Parce qu'il faut avouer que je vais voler la vedette à tout le monde. » Et il ricane un peu, parce que ce n'est pas tout à fait vrai. Mais fake it 'til you make it', que l'on dit. Ils entrent et les yeux brillent de milles feux en observant les alentours. Il a l'air d'un enfant excité devant une attraction. « Détends toi un peu. Tout le monde s'en fiche, que ce soit un gars à ton bras. Mieux, cette soirée est totalement la tienne avec un tel thème! » Et il le colle de plus près, dépose un baiser sur sa joue avec un effet un peu trop sonore et observe à présent les visages des invités. Et il se fige pendant une fraction de secondes en voyant Mini plus loin, ayant toujours l'impression que leur relation ne pouvait pas aller si bien que ça.  Il attend qu'il le remarque pour faire un petit salut rapide avant de se tourner vers l'homme qui l'accompagne. « On a soif. » Qu'il affirme. Et il se dirige avec lui vers le bar.

Spoiler:

t’as même pas le temps de prendre mesure de la situation que taizo vous abandonne prestement – tes mots se ravalent au bord des lèvres dans un froncement de sourcils. eh, moi aussi je veux voir senri ! parce qu’il n’y a qu’elle qu’il peut rejoindre aussi hâtivement. mais le garnement a déjà disparu dans les volutes de ce qui semble déjouer la gravité pour vous mener vers les sommets. alors t’observes en silence l’environnement, prends conscience de ce qui s’amorce. une année plus tard mais toujours la même rengaine. les crampes qui s’immiscent au creux des entrailles, loin de s’accoutumer à ces évènements. tes pas se rapprochent de ton meilleur ami, ravalent les centimètres entre vous dans un besoin silencieux. sans faire attention, comme un réflexe de survie dans ce terrain hostile. je regrette déjà ma tenue. t’observes les corps qui se pressent, se hâtent, se multiplient d’entre soies et astres scintillants. l’inspiration est profonde mais ne se révèle qu’à celui qui sait l’entendre – car tes prunelles mauves sont d’une détermination impassible comme toute carrure que tu revêtes pour ne pas perdre pieds. et ce n’est pas en retrait comme à l’accoutumée que tu avances, mais pleinement à ses côtés pour mieux s’accrocher à la gravité.

saem a ces grammes d’assurance qui suffisent pour combler l’absence des tiens et tu pourrais presque lui reconnaître ce mérite, que de tromper ton anxiété comme si tout n’était qu’un moment familier. oh, tu presses machinalement – et de soulagement – son bras en reconnaissant la silhouette d’accueil. hima-chan ! les fossettes se creusent en toute sincérité en s’accompagnant d’un geste de la main. arrivée à sa hauteur, tu t’inclines faussement comme pour lui présenter ta tenue – une main pressée contre ta poitrine de peur qu’elle ne se révèle trop dans les pans glissants des tissus frileux. des échanges discrets, une rose passée de main en main, et vous repartez déjà. on se voit tout à l’heure ! ce n’est pas tant une question, sa présence est un point bonus dans ton atmosphère.

tu te penches vers saem alors que vous prenez vos repères dans l’observatoire, de cette épaule qui vient tranquillement heurter ses côtes. j’espère que t’as pas l’intention de te battre cette année. vos regards se croisent alors que tu relèves ton visage vers le sien, tous deux lourds de sous-entendus. t’as pas envie d’être mise de côté cette année encore, pas de cette façon. mais l’attention se détourne rapidement – t’as vu ? tu lui montres les mets et boissons extravagantes que certains pressent entre leurs mains d’un mouvement de nez. viens, et tu le traînes vers ce que ton instinct te souffle être la direction des buffets. opération gremlins enclenchée.

bonus lore:

Tant qu’ils sont encore en retrait, la présence de Remi gravitant près de lui, Akira saisit son poignet avant qu’elle ne se défile à l’avant - là où l’attendent tous les regards. attends. D’un geste un peu sec pour la retenir, il contemple sa tenue en s’attardant sur le moindre strass de sa robe. Après quelques secondes immobiles, il se permet de venir arranger son décolleté d’une main trop autoritaire, l’agacement au bout des doigts - pourtant, il la découvre plus que l’inverse. Secouant la tête comme s’il désapprouvait, Akira pousse un soupir. you’re such a whore. Le ton n’est ni celui de l’insulte, ni celui du reproche. C’est une Reine, et elle les met tous à genoux, c’est tout. allez. Joignant le geste à la parole, il lui fait signe de se tirer devant.

Sans plus de mise en garde, l’escouade de racailles envahit les escaliers volatiles et débarque dans la réception. Akira n’est pas là quand Remi passe l’accueil, mais il s’imagine très bien les regards qui peuvent s’échanger. Ça le fait doucement rire, tandis qu’il prend son temps pour clôturer le cortège des voyous. Ferme la marche, derrière Masao et Ken qui se chamaillent pour des roses dorées. vous en prenez une chacun et vous dégagez de là, il grogne pour les chasser.

Pour tomber nez à nez avec Himari dans sa robe de ciel, sertie de constellations mouvantes. Akira ne l’avait pas vu jusqu’à présent - il marque un temps d’arrêt pour contempler la magie qui imprègne le tissu avec une moue admirative. wow. Les lascars sont tous partis, dispersés dans la foule après avoir escorté Remi jusqu’en haut, elle aussi volatilisée à ses méfaits. - salut, se corrige-t-il faussement en se rapprochant pour prendre la rose qu’elle lui tend.

Akira déteste le sens de cette soirée - de cette fête. C’est absurde et ça le crispe. Étudiant, il y venait pour serrer - puis pour tizer. Mais aujourd’hui s’il vient avant tout pour boire, c’est aussi un effort en sa direction. quand est-ce que ton service d’hôtesse est plié ? Plus près d’elle encore, mais il est arrivé en retard alors il n’y a personne derrière lui qui attend. Akira prend son temps, fait jouer d’une main un pan de la jupe pour agiter la galaxie. tu veux que j'ramène à boi- Son regard se perd vers le bar où il voit le dealos ryu (Taizo). eh fais gaff’ à lui. tu prends rien si il te propose un truc. Puis il coince la tige dénuée d’épine de la rose dans sa ceinture. tu viendras la chercher quand t’auras fini, accompagné d’un clin d'œil pour lui donner une raison de venir le retrouver plus tard.

Il s’éloigne au bar, prenant ses distances avec les groupes déjà formés pour se retrouver à côté d’une meuf ornée de perles (Sana). Pendant qu’il se remplit un verre, il lui fait signe d’un mouvement de tête pour lui proposer de la servir au passage. c’est d’l’eau de mars. Des fois qu’elle puisse penser qu’il l’arnaque avec un truc douteux. ou tu préfères te mettre une claque direct' ? Ca peut se faire - il avise des alcools forts, comme s’il se posait aussi la question pour lui-même.