don't (w/sana)

don't
@Ezaki Sana
Silencieuse agonie à en éveiller les démons de minuit. Visage éreinté par ces nuits beaucoup trop courtes. Et alors qu’il se donnait à cette torture psychique dans la peur d’en oublier son visage, il se noyait un peu plus encore dans cet océan. Chagrin devenu immortel quand le cœur se refusait de guérir.  


Et de pas pressés, il longeait les couloirs infinis de l’école, bousculant sans remord ceux qui se trouvaient sur son chemin, à en dévisager les individus pour en espérer trouver celle qu’il cherchait dans cet absurde désespoir, celle qui pourrait le libérer de cette désolation qui avait assez duré.  

Désir de pouvoir lui faire savoir qu’il l'aimait, et qu’il l'aimerait pour toujours, le hantant jour après jour, il ne pouvait se laisser tapir dans la pénombre quand une telle opportunité lui était offerte si aisément. L’espoir qu’elle retrouve la paix. L’espoir qu’il puisse trouver la paix.  


Puis dans une intersection, il aperçut son visage. "Toi." Et le monde continuait de tourner, alors que le sien s'arrêtait face à celle aux pouvoirs salvateurs de sa peine. "Il faut qu'on le refasse..." Ordre dissimulé par un regard condamné par la tristesse qui le dévorait. "... Rien qu'une dernière fois." A lui en implorer sa clémence.

don't
@Jo Avren
nuits courtes qui s'enchainent, à voir cette silhouette féminine qu'elle ne connaît qu'à travers les lippes de deux personnes — cette silhouette au repos éternel brisé par l'égoïsme innocent de ceux qui l'aiment. cette silhouette qui vient murmurer des mots à ses oreilles, perturber son sommeil par acte de vengeance contre celle qui possède le don de parler aux morts. pouvoir à la maîtrise chaotique qui l'empêche d'établir un vrai contact, d'expliquer la situation, de calmer cette colère provenant de l'au-delà.


les pas lents qui vont de salles en salles, les yeux qui ne tiennent pas ouverts dès lors qu'un cours commence. sana, elle veut juste retrouver son lit — la douceur de ses draps. et rattraper toutes ces heures perdues pour affronter ses cauchemars nocturnes.

et soudain, une voix familière l'interpelle, stoppe sa marche. les yeux qui découvrent son interlocuteur, celui qu'elle ne voulait surtout pas croiser. pas après les découvertes faites avec sheeva, pas avant qu'elle le voit, qu'elle lui parle. chut! l'index de la belle devant ses pulpeuses qui miment l'action de se taire alors que les phalanges viennent capturer le poignet du garçon pour l'entrainer plus loin, à l'abri des potentiels regards indiscrets. avren, j'peux pas. j'suis désolée. le regard qui évite le sien, les pupilles suppliantes du jeune homme qui pourraient faire céder la belle.  faut qu'on arrête définitivement.. il ne semblait pas encore au courant de la bêtise énorme du trio — du pourquoi sa bien aimée exprimait tellement de rage envers la sogaka.

don't
@Ezaki Sana
De ce désespoir, il se berçait dans cette illusion d’avoir cette ultime chance de la revoir. Mais la mort est irréversible, et dans ce monde que l’on trouve si injuste, on en reste coincé entre le Ciel et l’Enfer à en danser avec ses propres démons. L’être aimée disparue, plus rien ne compte, nos rancunes et nos chagrins en deviennent nos trésors d’une vie que l’on ne veut pourtant plus.  

Et chaque jour, le fardeau de sa perte se fait plus lourd encore.

Mais dans ce long couloir sombre qu’était devenue sa vie, il y avait eu cette lumière qui était venue éclairer cette existence bien trop amère. Elle. Sana. Ezaki Sana. Présence inespérée au milieu de ce chaos. Et au moment où elle était apparue, il s’était juré de ne la lâcher avant d’en avoir rassuré son cœur peiné. Egoïste résonnement malgré lui, alors que celle, à qui il voulait chanter son amour, hantait cette malheureuse âme au pouvoir prédestiné de communiquer avec l’au-delà.  

Quand la cupidité en éveille l’ignorance,
À en blasphémer la nuit éternelle.

Et la désolation vint le foudroyer cruellement à l’écoute de ses paroles contrariantes. Ses poings se resserrèrent, et son visage éreinté s’abaissa afin d’en éviter le regard pesant de son interlocutrice. “Comment ça “définitivement” ?” Et il se refusait d’en arrêter là, pas quand ses retrouvailles avec elle n’avaient été aussi abordables. “Sana... C’est ma seule chance...” Mots peinant à sortir quand de tout son être, il pouvait ressentir la tristesse et la colère prendre le dessus sur ses émois. "… Je t’en prie... ça fait tellement longtemps que j’attends de la retrouver...” A en ignorer les potentielles raisons de son refus, jouant avec les compassions pour en obtenir ce qu’il souhaitait, et dévoilant peu à peu son palpitant noirci par sa disparition.

don't
@Jo Avren
embarquée dans cette histoire avec l'intention de faire le bien pour changer — que son don de naissance servirait à autre chose qu'embobiner les gens dans des doux mensonges pour mieux les arnaquer par la suite. bien loin des affaires familiales, à gérer elle même ses capacités. erreur débile ayant provoqué que des mauvaises choses. et la dernière lueur d'espoir — celle de retrouver sa douce pour lui parler une dernière fois, confesser les pensées jamais lâchées quand la demoiselle était encore parmi les vivants. lueur d'espoir que la sogaka ne veut pas détruire, sentiment qu'elle ne veut pas lui arracher.


je sais.. mais.. le regard toujours fuyant, incapable d'assumer les maladresses, de voir son impuissance à maitriser son pouvoir se refléter dans les pupilles du jeune homme. et la respiration de la belle s'apaise, calmant les battements du palpitant — s'obligeant à rester détendue, sereine pour ne pas l'affoler lui avec ses explications maladroites. on lui fait du mal, avren.. à essayer de lui parler, à essayer de la faire apparaître. et elle est en colère contre moi. sana qui garde le "nous" pour elle, étant l'unique lien entre la jeune femme décédée et les vivants, il n'y a qu'elle dont lyse à potentiellement conscience — évitant également d'accabler son interlocuteur de reproches inutiles à cet instant. il faut absolument qu'on la renvoi d'où elle vient ! tu comprends ? elle ne réfléchit plus par elle même, c'est la colère de son réveil qui la guide.. elle pourrait s'en prendre à d'autres gens que moi si on la laisse dans cet état. les mots tranchants qui tentent de raisonner l'amoureux blessé alors qu'elle sait même pas comment s'y prendre. première fois qu'elle fait face à cette situation avec un esprit — absolument pas entraînée pour gérer ces situations qui n'arrivent jamais dans son clan. et y a personne vers qui se tourner. pour lui dire quoi faire, pour la conseiller, pour l'aider.