-- PLANNING FOR BURIAL (caesar)

particularité(s)
branche 1 (invisibilité), seuil 4.
branche 3 (illusions), seuil 4.

illusionniste tardif. il faudra du temps, quelques années de plus qu’à l’accoutumée, pour que l’on lui remarque ce don venu de nul part. les démissions subites de plusieurs de ses nourrices auraient pu mettre la puce à l’oreille, mais le manque d’intérêt et l’absence des parents n'aida pas. un professeur à l’institut finira par remarquer la présence du don, et rapidement en interne un membre du corps enseignant se porta volontaire pour aider l’enfant à maîtriser cette capacité en dehors de ses heures de cours. la progression se fera lente, mais constamment croissante. son évolution ne sera que le résultat d’un long entraînement vigoureux qu’il avait facilement intégré dans sa routine journalière jusqu’à atteindre ce niveau cinquante années plus tard, homme invisible se faisant illusionniste dès que cela était nécessaire.

anecdotes

le perce-neige — son identité est forgée dans la froideur des monts enneigés. enfant né sous la pression parentale, derrière les sourires rapides et les quelques attentions faites avant qu’ils ne le laissent à des nourrices pour s’enfermer des jours dans leur laboratoire, caesar apprend à apprivoiser le silence. jamais il ne cherchera l’approbation filiale, ni le moindre regard, tout simplement parce qu’il pense que cela était normal. son attention était suffisamment accaparée par ce qu’on lui mettait devant ses yeux. et il était satisfait.

il lui faudra huit ans pour réaliser qu’il n’avait jamais été considéré comme un enfant, le leur. il suffit d’une trahison pour réaliser que tout était faux depuis le début, alors que la terreur le paralyse face aux flammes. face à ses parents qui passent devant lui, les mains pleines et sans le sauver. alors le coeur, déjà silencieux, se ferme dans un bloc de glace. son coeur gardera le froid éternel de l’hiver où il était né. et pourtant, rien n’avait vraiment changé au fond de lui. à part - peut-être - ce cri au fond, dernier vestige de l’enfant qui était encore en lui qui s'effondre et s’éclate en mille morceaux. avait-il même de l’attachement pour les deux scientifiques. caesar se détachera d’eux, et ils ne le réaliseront jamais. premier coup dans l’égo monstre.

le roi sans couronne — y a de la malice dans son regard que l’on ne saurait expliquer. pourtant quand les lèvres s’entrouvrent, rien d’arrogant ou de condescendant ne s’y échappe. l’homme n’expose que des faits d’une voix presque mélodieuse, et avec une sagesse que l’on attend d’un homme de son âge. la carrure imposante mais pas systématiquement menaçante, caesar deus-felis n’avait pas à hausser le ton pour montrer le pouvoir qu’il avait entre ses mains. une force beaucoup trop tranquille pour un homme qui avait autant de sang dans les mains, rien ne semblait le perturber alors que le pourpre continuait de couler, pendant que les cris continuaient d’être pousser, tout cela sous ses ordres. un chaos abominable mais organisé. le roi dans son château ne tremblait que rarement, ses pions plantés un peu partout sur la scène où il évoluait, il ne faisait et ne laissait rien au hasard. derrière ses traits de bon vivant, parfaitement intégré dans la société dans laquelle il évoluait, il semblait trop humain derrière ce masque qui n’en était pas un. c’était lui, toujours lui avec ses mots si paisibles et si froids que tout avait un prix. il n’avait pas connu le moindre regret caesar, et ce n’était pas près de changer.

bloodline — dans le passé, il s’était toujours imaginé une maison vide, silencieuse comme dans celle où il avait grandi paisiblement, avant que la rancœur sourde ne l’envahisse. il avait imaginé beaucoup de choses, à l’époque où son imagination n’était pas encore bridée, loin du monde réel. puis il avait rencontré nora et leur demeure n’avait cessé de se remplir. la résidence des deus felis était constamment silencieuse, comme le couple - qui n’en était pas vraiment un - l’appréciait. et alors que nora était celle qui se montrait forcément plus affectueuse envers ses enfants, caesar lui ne le montrait qu’à partir de l’attention qu’il le leur donnait. c’était du moins ce qu’il pensait. à travers les nombreux débats qu’il avait avec son aîné, à travers le contrôle qu’il avait sur atlas et ses capacités n’hésitant pas à user de ses talents de dokushin et à travers les quelques tentatives houleuses de comprendre son cadet qu’il n’avait jamais réussi à comprendre, à ce fils qui ne lui ressemblait pas.

101 — 1m85 — les écailles d’une créature mystique sont tatouées sur son avant-bras gauche, rarement à découvert — essaie de moins fumer — mais joue avec son briquet quand il est pensif — une cicatrice au coin de ses lèvres est encore visible, cadeau d’atlas — il n’y a pas d’amour mais à chaque anniversaire de mariage, un bouquet de narcisses est livré à nora — personne n’a encore mérité sa pitié, pas même ses enfants — pianiste amateur — n’a pas de fantôme — regarde de haut les impulsifs — se mêle avec facilité dans la foule qui se présente à lui, quelle qu'elle soit — trop de paroles entendues, de mots qui ne devaient jamais quitter les couloirs du laboratoire et ministère qui naviguent dans son esprit, constamment scellé par précaution.