face my fears ☼ miling

( 06.05.24 · outfit )

Lose, soon have nothing to
Space, this is what I choose
Le regard se perd. Observe les nuages, au loin, le soleil qui enfin vient percer l'horizon. L'arc-en-ciel qui se dessine. Et entre ses mains, Milo serre le coussin posé sur ses cuisses. Amalia n'est plus là. Pas qu'il l'ait jamais beaucoup appréciée, pourtant, elle laisse derrière elle un vide certain. Une chambre qu'il n'arrive plus à remplir convenablement depuis le départ d'Usagi. Yeux retrouvant la porte grande ouverte de la chambre laissée vacante, il se sent, là, comme ces nuages. Léger. A moitié absent. Les bruits dans la cuisine, pourtant, ne le laissent pas se reposer dans cette solitude. Il sait qu'il reviendra bientôt sur terre, mais son cerveau reste dans ce lointain, alors qu'il continue d'observer la couverture nue dans cette chambre sans plus aucune âme.

Enfin, Qing apparaît depuis la petite cuisine, et le visage se redresse vers son sourire. Combien ont-ils évolué, exactement ? Il ne pensait pas se mettre en couple avec qui que ce soit. Non. Cela faisait déjà cinq mois ? Et le voilà qui se demande comment c'est arrivé. Pourquoi. Alors qu'au fond, il le sait, la réponse est simple : elle est la seule qui aurait pu se présenter au pas de son cœur et le faire bouger dans tout ce qui lui était promis (un manque total de sentiments). Elle contredit toutes ses croyances. Tout ce que papa lui a jamais dit. Et avec elle dans les parages, Milo ne se sent jamais seul. « Qing ? » Pour attirer son attention. Et lorsqu'enfin le regard de la louve retrouve le sien, il annonce, comme si l'on discuterait de la météo : « Let's live together. » Ca n'équivaut pas un je t'aime. Ca n'a pas la même ardeur que leurs baisers. La même passion que leurs ébats. Pourtant, ça a plus de sens, encore. Une notion de confiance. De dévotion. Peut-être que Milo n'arrivera jamais à le dire, mais, dans chacun de ses gestes, il essaie de lui prouver que dans toutes les violences qu'ils subissent, qu'ils se font subir, tous ces moments doux et ces engueulades fréquentes, elle est la seule qui le fait vibrer. « Usagi won't come back, Amalia just left and.. I don't know, it seems like a great idea. To live with you. Would you like that ? » Qu'il demande, et alors le regard s'abaisse. Parce qu'il hésite, soudainement. Parce que c'est trop rapide. Parce qu'il n'a jamais ressenti ça pour personne et que, soudainement, sa conscience lui souffle qu'il se précipite sans savoir ce que l'avenir lui réserve. Mais peut-être que c'est pour ça qu'il viendrait courir jusque dans ses bras.

( 06.05.24 · outfit )

Lose, soon have nothing to
Space, this is what I choose
C'est une vie qu'elle ne pensait pas apprécier - tolérer. S'accroche à quelqu'un, vivre à ses côtés, avoir envie de se réveiller chaque matin à ses côtés. C'est quelque chose qui avait l'air inaccessible, impossible. Parce que la louve est difficile à aimer, elle a trop de mal à aimer. Ca a toujours été des masques, des mensonges sur le bout de ses lèvres, pour plaire ! Faire vivre des coeurs quand le sien restait silencieux, vide. Jusqu'à ce que Milo le remplisse, le fasse battre à son tour. Il a rempli ses poumons d'eau, ses veines de son poison, et a fait naître bien des émotions qu'elle ne pensait pas ressentir - parce que ce n'était pas pour elle, pas pour eux. Et leur amour est si spécial ! Singulier, parce qu'il ne ressemble à aucun autre, qu'il est unique, comme eux. Elle ne s'imagine pas tirer un trait dessus, l'échanger, le quitter. Non, sa place est à ses côtés, pour longtemps, pour toujours, elle l'espère, se surprend à rêver de leur avenir à deux comme une gamine le ferait, imaginant son prince charmant - le sien n'a rien à voir avec celui des livres, le sien, on pourrait le pointer du doigt, dire que c'est lui, l'antagoniste. Pourtant, aux yeux de Qing, il est bien plus que ça. Soleil quand elle craint la lune, paix quand elle fuit le bruit - violence quand elle ne supporte pas ces délicatesses, a besoin de sentir leur amour heurter sa peau, ses dents marquer sa chair comme un animal.

Personne ne peut comprendre - et elle n'a pas envie. Pas envie qu'on puisse savoir de quoi ils vibrent, de quoi ils vivent, parce qu'il n'y a qu'eux deux dans cette bulle, dans cette univers qu'ils ont construit avec toute la volonté du monde, malgré les interdictions, les avertissements. Qing n'écoutera plus jamais son père, car elle s'est penchée pour gouter les lèvres d'un homme qu'on lui avait interdit - et c'est là qu'elle a trouvé un sens à sa vie. Nul part ailleurs. Sourire accroché à son visage, l'eau brûle dans la bouilloire, elle la soulève pour verser le thé dans les tasses où le thé attend dans ces petites boules, saveurs enfermées à l'intérieur, elles se diffusent lentement, envahissant la pièce. Après-midi presque paisible, elle n'a jamais joué aux femmes parfaites - aux petites amies parfaite. N'a donné ce plaisir à aucun homme, et c'est parce que Milo ne demande rien de tout ça, que ça paraît si naturel, normal. Parce que prendre soin de lui est devenu quelque chose qu'elle apprécie, tout comme passé le temps à ses côtés, sans rien dire, il lui a appris la paix du silence - faisant taire toutes ces pensées qui hurlaient dans sa tête. Tasses entre les mains, elle revient dans le salon avec précaution, les posant sur la table alors qu'elle lève la tête à son prénom. Hm? Et ça sonne comme une bombe, ça a l'effet d'une explosion. Elle ne réagit pas tout de suite, venant s'asseoir près de lui, faisant du ménage dans sa tête. Elle l'écoute, attentive, vient boire chacune de ses paroles alors que ses lèvres s'étirent, son coeur fracasse sa cage thoracique, si seulement il pouvait l'entendre chanter ! Okay. Qu'elle souffle dans un premier temps, ses ongles caressant sa mâchoire qu'elle vient redresse. I want to live with you, Milo. I would love to. Ses lèvres sont déposées dans le coin des siennes, alors que sa main vient presser la sienne contre leurs cuisses qui se touchent, ça brûle, c'est chaud, et ça fait du bien, ce contact dont elle est éprise. I wanted to ask you for a while but... I was kinda shy. Can you believe it? Et c'est son rire qui berce les oiseaux, berce les tympans, alors qu'elle colle sa tête contre la sienne, son nez s'écrase avec douceur contre sa joue. Tell me everything. Everything you want in our home. Home, ce mot qui fait du bien, qui a enfin du sens, qui a enfin une signification. Leur endroit, leur refuge, à eux, à personne d'autre. Où personne ne pourra plus jamais les séparer.

( 06.05.24 · outfit )

Lose, soon have nothing to
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Milo, depuis le début, n'attend rien de cette relation. Se délecte simplement de son naturel, de cette spontanéité dont ils font tous les deux preuves. Parce qu'ils n'ont jamais été du type à préparer les choses en amont, à demander quoi que ce soit de sa moitié. Parce que c'est ce qu'ils sont : un tout séparé en deux. Une entité déchirée dans la haine et le froid, et parce qu'ils se comprennent dans leurs violences, ils n'ont pas besoin de communiquer leurs douceurs : un regard vaut mieux que mille mots. Il n'ira pas réclamer quoi que ce soit de Qing. Et elle ne lui fera jamais aucune demande en retour. Peut-être que c'est pour ça, qu'ils fonctionnent si bien. Ils ne s'encombrent pas de mots quand tout se fait par l'âme. Pourtant, aujourd'hui, pour la première fois depuis le début de leur "véritable" relation (il ne s'est toujours pas fait à l'idée d'être en couple avec la louve sauvage, sans attaches), Milo ressent ce besoin de lui parler de ce qui le taraude. De ce qu'il envisage pour leur futur. Parce que c'est ce que font les autres. Parce qu'il ne saurait comment le communiquer autrement.

Les doigts lui caressent le visage et lui, il frissonne trop violemment pour savoir comment faire battre son cœur à nouveau. Il se demande si, même si dans sa poitrine le palpitant ne bouge plus, il a moyen de se sentir encore vivant. Certainement, entre les bras de sa belle. Sous ses ongles qui lui éraflent la peau et lui offrent des sensations assez puissantes pour que son corps en réagisse. Il sourit un peu, lorsque le baiser vient effleurer le coin de ses lèvres, et ses propres mains s'accrochent aux bras de Qing, le regard dévorant ce visage ravissant. « You ? Shy ? You're right, I don't believe it. » Qu'il affirme d'un petit rire qui résonne mais ne reste pas. Il s'accroche un peu plus au corps de sa copine, la rapproche, entour sa taille d'un seul bras et vient cueillir la chair de son cou entre ses lèvres. Il hume son parfum, délicatement. Ferme les yeux et enfonce les ongles dans sa chair. Possessif. Passionné. Calme, pourtant. Il sent le cœur de la jeune femme battre dans le bijou qu'elle lui a offert et il a l'impression que c'est lui, qui s'emporte ainsi. Ils ne sont, après tout, qu'un. « I didn't think it was something I ever would like. But a life with you by my side doesn't sound so bad. Will piss my father off quite well, too. » Qu'il murmure contre sa chair, sourire en coin, regard emplit de malice. Il finit par s'éloigner rien qu'un peu et capture la main de Qing dans la sienne. Jouant avec ses doigts en réfléchissant. Tournant le visage vers la fenêtre. Dans un idéal différent, peut-être qu'il se permettrait de lui demander de vivre loin d'ici. Dans un autre pays. A l'autre bout du monde ! Mais il y a, ici, quelque chose qu'il compte récupérer d'entre les doigts malveillants de son père. Il n'a pas fini de se battre. « A nice view.... Green shutters, too. » Glisse ses doigts contre sa paume sans y songer. « We could paint a bit. Something cosy. Lots of plants. I'll keep mine but we can buy some more. You could help me name them. » Et enfin, il se tourne vers elle. L'observe, plonge son regard dans celui de sa belle. Ca a une intensité particulière. Ca court-circuite dans les veines. « What about you ? »