trying to get to heaven before they close the door,,

il se tente à une menace même si au fond il savait que cela n’aurait pas l’effet escompté, qu’il ne ferait que creuser sa tombe, le rendant plus agacé, plus nerveux. la blonde l’appréciait comme ça, non ? la même routine se répète ; elle qui se joue de lui et lui qui pouvait clairement lui broyer la main sans la moindre pitié, en prononçant cet énième surnom qu’il lui avait affublé et qu’il savait agaçant à ses yeux. mais ces temps-ci, il se faisait presque clément, en grand prince. l’habitude de la voir, l’amertume qui disparaît pour réapparaître au gré des vagues et des mots sucrés de la belle. ça n’en voulait pas finir, et marlon, il voulait pas que ça s’arrête. (jamais) la menace qui tombe, et la réalisation en voyant leurs mains. la vision le fige, assez pour que le géant ne remarque pas tout de suite les premières secondes de silence, trop longue pour quelqu’un comme mazra. incapable de bouger un pouce – sans comprendre pourquoi –, les lèvres s’entrouvrent comme s’il voulait dire quelque chose mais quoi, avant que son regard ne retrouve celui de la blonde qui n’était.. plus là. quelques secondes assez pour l’inquiéter ? « oi white ? » simplement lancé, incapable de penser à quoique ce soit avant qu’elle ne revienne d’elle-même aussi rapidement qu’elle s’était muée dans le silence. s’arrachant de leur contact comme si de rien n’était, comme si son absence n’était rien de particulier. et il lui aurait bien demandé avec son sarcasme habituel si elle s’était déjà shootée avant de venir mais celle-ci avait déjà fait exploser sa colère. pour rien de particulier. ils revenaient dans leurs travers. « wow the hell you’re talking about. » qu’il marmonne entre les lignes, ses émotions commençant doucement à se réaligner à ceux de son alter-égo, ne comprenant pas pourquoi elle lui parlait de son frère, niccolò, le cousin qui était plus qu’un cousin pour lui. « c’mon you can’t be that sensitive, acting like a freaking- » child. marlon ne finira pas sa phrase. son monde s’arrêta quand il entendit son nom de sa bouche.

marley.

il n’avait pas remarqué qu’il s’était aussitôt levé de son siège, le poing contre la table, le torse penché vers elle. il n’avait pas remarqué que ses traits s’étaient aussitôt serrés, que le pourpre de ses lèvres se teintait d’un blanc qui ne lui allait pas.
il n’avait pas remarqué que son autre main était allée attraper l’épaule de mazra, à quelques centimètres de son cou, comme prêt à l’empoigner une seconde fois. « what the fuck mazra. what the fu- » il s’arrête un coup, et baisse la tête pour inspirer un bon coup et reprendre ses esprits ou du moins tenter parce qu’il ne savait pas, ne savait pas quoi faire. sa main laisse lascivement l’épaule de mazra tranquille, en laissant une trace de son passage, encore. parce que toute sa vie, jamais on l’avait programmé à ça, jamais on le lui avait appris à répondre à propos de l’autre. sa voix fait écho dans la pièce, et elle est étonnamment claire. « who’s not at tokidai ? » demandé dans la tempête.

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et soudain, il se perd.
ses yeux ont laissé place à des tempêtes, les couleurs quittent son beau visage. le myocarde de mazra a raté un battement, mais son sourire est toujours là alors qu'il la surplombe de tout son être. il paraît toujours si grand, marlon. là, c'est différent : le monstre se fait géant. son poing est venu cogner contre la table, attirant toujours plus de nouveaux regards indiscrets vers eux. la blonde quitte quelques instants les yeux du voleur de coeur pour jeter ses iris assassins vers les pauvres manants qui osent regarder en leur direction.

ils sont trop bien pour tous les autres,
marlon et mazra.

c'est n'est pas la chaleur du corps du sorcier, trop rapproché du sien qui la ramène vers lui. non. ce sont ses longs doigts qui s'enfoncent dans la peau nue de ses épaules, déchirant presque sa chair. un souffle de douleur s'échappe des lippes de la môme qui tressaille sous l'ardeur du bel rongé par la folie qu'elle a semé. il murmure deux trois mots qui ne font que faire grandir l'étrange contentement qui s'empare des entrailles de mazra. pour être honnête, elle ne comprend pas pourquoi il se met dans un tel état. se détestaient-ils tant que ça ? elle aurait tout donné pour avoir un frère, elle.

et enfin, il la libère de sa prison. l'empreinte de ses doigts est restée tatouée sur sa peau, passant d'un blanc violence à un rouge passion. cinq petites tâches qui s'imprimeront des jours durant, marquée par lui. encore. toujours. mais l'idiote en redemande, et à sa question, elle répond. « marley. » sur ses lèvres, le prénom se fait prière. un murmure qui semble aussi sourd que l'interrogation auquel il répond. oh, mazra, elle n'a pas le droit de le ramener le môme à la vie comme ça, elle n'en est pas digne. seulement, elle continue, aveuglée par sa bêtise. « marley's not with us. » elle finit par se relever et se met à la hauteur de son ennemi, et ce sont ses yeux plongés dans les siens qu'elle assène le coup fatal. « that's a shame : you're here and he's not. »

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mazra ne savait pas de quoi elle parlait. à divaguer des mots ça et là, des mots beaucoup trop juste, et un prénom qu’elle n’aurait jamais dû connaître, que personne même ne devait connaître. parce que marley, c’était son secret. c’était ce qui le faisait chavirer. après la stupeur, la question froidement posée l’esprit complètement déconnecté de la réalité, son coeur se refusait à freiner les battements de son coeur. le hiisa sentait son torse se soulever et avec, son flot de malheur. qu’est ce qu’il pouvait répondre à ça ? il ne l’avait jamais fait de sa vie, marlon. un souvenir lointain lui vint, celui d’un bambin présentant à ses grand-parents son ami imaginaire, la dernière fois qu’il avait prononcé le nom de vive voix. ses aînés ne lui avaient offert que des rires, amusés par les manigances de leur petit-fils. marlon cessa d’insister sur la présence surnaturelle, peut-être réellement imaginaire. il s’était tû, avait grandi avec et se faisait vague sur ses consommations nocives. de toute manière, personne n’écoutait vraiment un drogué. alors, il espérait. priait pour que mazra ne réponde pas à sa question, qu’elle l’ait simplement entendu murmurer à une de ses soirées où les deux âmes se croisaient, se déchiraient.

le prénom murmuré une seconde fois a l’effet d’un coup de poignard. ignorante de l’atmosphère pesante, la blonde ne semblait pas réaliser ce qu’elle était en train de faire. c’était injuste. les prunelles allèrent de droite à gauche instinctivement quand elle ajouta qu’il n’était pas ici, juste pour être sûr que le fantôme ne les observait pas, s’il était là. il pouvait l’arrêter d’un coup sec, et partir ; la meilleure solution à ce stade même si cela pouvait paraître suspicieux de sa part, mais ça lui ressemblait pas. c’est au moment où le géant tente d’ouvrir la bouche qu’elle lui asséna son ultime coup. « that's a shame : you're here and he's not. » le tourbillon se faisait infernal, et le fait qu’elle en sache autant lui faisait presque peur. « fuck you mazra. » qu’il laisse échapper avec passion. cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ça, sa haine envers elle. de la haine coulant de ses mots sur un visage qui ne montrait qu’un homme blessé par des mots qu’il n’aurait jamais cru entendre.

lui aussi aurait voulu que marley soit avec lui.

« who are you. » c’était trop tard pour la laisser s’échapper maintenant. il avait trop de questions, et la blonde était trop confiante en ses mots ; elle avait raison. un rire lui échappe alors, frappé par l’absurdité de la situation, qu’importe s’il ressemble à un fou. « y’know, i thought you were talking about nicco. » une main passe dans ses cheveux, un peu trop violemment et il sent alors un regard peser contre son dos ; le retardataire. « i’m an only child, white. » qu’il assène de sa voix grave, le regard enflammé dans les prunelles de la belle. elle allait parler.

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on aurait dit deux chiens enragés, là, à leur table. la sacralité du silence qu'ils devaient au lieu a été oubliée, et les paires d'yeux s'alignent devant le noir tableau qu'ils offrent au monde. la peau de son épaule la brûle autant que le fait son coeur, malmené par la colère qui déforme tous ses sens. les yeux plongés dans ceux du géant, elle l'aurait tué mille fois si elle l'avait pu. lui, la domine encore de tout son être. leurs mâchoires se serrent, déformées par les insultes que même leurs lèvres ne peuvent pas garder. cette fois-ci, c'est au tour de marlon de laisser échapper une injure. fuck. you. quelque chose se serre chez mazra, sans bien savoir quoi. la passion avec laquelle il la hait l'amuse follement habituellement, mais cette fois-ci, l'héritier ferait presque peur. cruellement honnête sur la haine avec laquelle il la considère, elle. ce serait le parfait moment pour fuir. n'importe qui aurait pu le ressentir. pas mazra. non. l'idiote est trop aveuglée par leur infâme petit jeu pour s'en aller loin de lui, leur détestation comme moteur.

« you know what ? » elle se lève d'un coup pour se mettre à sa hauteur, sans jamais le quitter des yeux. leurs visages sont si près qu'elle l'oblige à reculer en appuyant le bout de ses doigts contre son torse. « fuck me. oh yeah, fuck me marlon rookwood ! » il n'y a rien de charnel dans sa proposition, alors que ses joues se teintent progressivement d'un rouge passion. c'est de la colère, pas de l'amour. sa main quitte la chemise du bel pour s'abattre en un poing rageur sur la table. « you're a freaking man child. you can't accept being challenged. » de murmures, sa voix était passée à éclats. « you're making me so mad, it's crazy. » son palpitant s'emballe. « you're the fucking bane of my entire existence. » lui crache t-elle à la gueule alors qu'elle tente de ramasser ses affaires. tant pis pour les révisions.

mazra n'a que faire de ses questions qui fusent. et même si elle répondait à la moindre de ses interrogations, il trouverait le moyen de démentir ses visions. ça la rendait folle. seulement, elle s'arrête quelques secondes et réfléchit comment lui répondre. puis enfin, elle se lance avec son plus beau sourire, puant l'ironie. « who am i ? i'm your fucking nightmare, love. » puis elle reprend son rangement, essayant d'entasser les livres et les cahiers encore ouverts dans son sac. ses mouvements sont désordonnés, elle a l'air d'une dératée, la folie en commun avec marlon. « yeah, yeah, sure. you're a liar, rookwood. a bad one. » elle sait ce qu'elle a vu, mazra. n'arrivant pas à se concentrer sur son ramassage, elle laisse tout en plan d'un geste rageur. un sort de collecte, et elle arrangera ça un peu plus tard. « come find me when you're ready to face the truth. » lance t-elle au bel. « in the meantime, fuck you too. » et elle s'en va, non sans insulter quelques spectateurs en même temps.

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retour à la case départ. pas moyen qu’ils avancent sans que le sort ne se brise, qu’au moment où les doigts presque timides, sont à ça de s’effleurer, annonçant une nouvelle ère. il faisait semblant d’être aveugle, marlon, mais il les avait vu ses fois où ils avaient failli. et si. et malgré tout, il n’avait jamais cherché à persister. il préférait que tout se fracasse à nouveau. que tout brûle. ça leur allait bien ce feu. ça avait plus de sens. il n’y avait pas d’incertitude dans leur haine, il n’avait pas à se retourner la tête pour trouver une réponse et suivre le sens de sa flamme.

son insulte est retournée, le visage tordu alors que mazra lui retourne sa rage. marlon pouvait le voir sur son visage ; elle ne réalisait pas ce qu’elle venait de faire. réussir à blesser le fier géant du haut de sa tour, à mentionner quelque chose que même niccolò évite d’articuler. elle était dans l’ignorance, et il la haïssait pour ça. ce n’était pas juste. « likewise. » qu’il crache en retour, méprisant et le coeur trop battant. il se sentait vidé, comme pompé de toute son énergie vitale en étant aussi vulnérable pour la première fois depuis une décennie. « just leave, like the coward you are. » la voix est grave, surplombant la table. « that's all you can do. » qu’il articule froidement, la sentence finale. et à cet instant, il avait juste envie qu’elle parte. qu’elle disparaisse de sa vue en oubliant tout ce qu’elle avait vu, tout ce qu’elle avait insinué, cette scène, les cours qu’il devait lui donner. mais il avait trop parlé et elle continuait de lui répondre, et il est interdit quand elle se présente comme son pire cauchemar. des mots courants entre les deux, mais à cet instant cela avait un autre sens. il y avait marley et-, non. si mazra était son pire cauchemar, sa vie aurait été beaucoup plus simple, plus douce. et il aurait certainement transformer ce cauchemar en doux rêve. « no you’re no- » qu’il marmonne sans faire attention, s’arrêtant en entendant sa voix résonner. le hiisa ne pouvait que la regarder faire son chaotique rangement entre leurs échanges aussi fiévreux que glaciales, serrant du poing quand elle l’accuse de mentir et de faire sa révérence avant de partir.

marlon était toujours figé, les poings serrés refusant de prononcer le moindre mot pour réfuter son mensonge, défendre son honneur. le clou du spectacle, c’est quand il fit son apparition sur le chemin qu’à pris la capitaine. comme si marley voulait le provoquer. et le hiisa vit rouge. mazra avait la manie de lui tourner le dos, pensant qu’il ne viendrait pas la pourchasser. ses affaires abandonnées, il suivit la blonde d’un pas lourd, frappant lourdement la porte de la bibliothèque, assez pour qu’elle réalise qu’elle a été suivie. « fuck you too. » retourner l’insulte qu’il avait lancé en premier lui était nécessaire. il pouvait compléter avec pleins d’autres choses, il avait l’embarras du choix, mais le garçon, il était toujours resté sur le choc de base. il refusait d’avancer, et il voulait qu’elle voit la réalité, même s’il refusait de lui communiquer. « i don't know what kind of gift you have, and i don't give a shit. i… fuck. » la frustration monte jusqu’à ce qu’il déteste se sentir autant exposé dans le couloir qu’il agrippa le poignet pour la ramener jusqu’à un angle où le passage se faisait rare. la main contre le mur, empêchant la hiisa adossée au mur de fuir, « don’t even try to move, i’m trying to talk. » qu’il articule, frustré à en grincer des dents jusqu’à murmurer la nuque courbée, comme abattu. « ‘m not lying dumbass, i’m an only child why don’t you understand. » l’illusion d’un drapeau blanc qui s’élève doucement dans la pénombre.

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