as it was (o. hadley)

cw:

oliver hadley

kit young

morgane ; raiyo

021195

chuo-koei ; seikiko

marié @june hadley

médico-mage (urgences)

you kept me like a secret

but i kept you like an oath

prénom nom
oliver hadley
il suinte de la chaleur que porte les sourires qui l’appellent, s’accompagnent d’un clin d’œil, d’une tape dans le dos – dans son prénom se glisse toute la familiarité qu’il inspire, comme le premier mirage d’une proximité qui n’existe pas vraiment. Mais il les laisse s’approprier cette partie de lui, comme si elle n’était pas si importante. Les laisse le raccourcir, le modeler à l’image de l’homme qu’ils imaginent (oli – liv) ; se donne en pâture pour conserver ce qui compte vraiment. Ce qui était sien, qui est devenu leur. Un nom qui s’est couvert d’or depuis que June a accepté de le porter à ses côtés.
lieu de naissance & âge
londres, novembre 95
maintenant que les années prennent des allures de mois, il se dit que tout semble si loin. Trop peut-être, quand les souvenirs de quand il était bambin deviennent un peu plus flous à chaque anniversaire de passé. Avant, il savait se remémorer du bruit que faisaient les casseroles contre le sol de la cuisine, alors qu'il s'improvisait apprenti chef d'orchestre, gérant à lui seul la totalité des instruments. Se souvenait de la couleur du foulard de maman. Pouvait, d'un simple mouvement de l'esprit, raviver l'exaspération amusée de papa. Aujourd'hui la scène est figée ; l'esprit n'a gardé qu'un cliché vieilli des moments passés, sur la base des histoires qu'Oliver se plaît encore à raconter. Et s'il le dit pas, quelque part, il n'y a pas longtemps – une angoisse est née. Celle d'un jour oublier, alors que les chiffres eux continuent leur course folle vers une fausse éternité.
nationalité
britannique
les rues de Londres encrées dans sa peau, de les avoir traversé en long, en large et en travers toute sa vie. Il a jamais vraiment bougé Oliver ; né ici, il a toujours cru que la suite logique serait d'y mourir aussi – pourtant le cœur est habité en permanence d'un ailleurs plus vaste et plus beau. Sûrement les histoires de maman, l'immensité du lac Victoria, sa façon de se plaindre en silence du froid. Elle a placé dans son esprit tout un univers qu'il peinait à appréhender ; quand ses pieds l'emmenaient en cinq minutes d'un bout à l'autre de la Tamise, que son quartier se donnait des airs de capitale. Mais un jour, il partira à la découverte du monde. Un jour – il se l'est promis.
maison de magie
morgane ; raiyo
Parce qu'il a toujours rêvé en grand, morgane s'était imposée comme l'évidence que personne n'avait questionnée. Reflet parfait de cette volonté de fer – soulager ses parents, ouvrir la voie pour ses cadets, créer du bout de ses doigts ce monde qu'il s'était toujours imaginé – que rien ne saurait décourager. Il a le cœur vaillant, Oliver, et le regard fixé sur ses objectifs ; n'a pas le temps de perdre le sien quand les cernes de maman grandissent à chaque jour qui passe. Il veut aider, sans trop savoir comment. Et puis l'homme grandit, l'esprit se construit – et Oliver assoit ses convictions dans une nouvelle cérémonie. Raiyo ; toujours la même évidence, la même volonté. Rien n'a changé ... et pourtant.
catalyseur
bracelet de l'amitié ; alliance
Petit bout d’innocence pendant longtemps suspendu à son poignet ; ils y avaient placé toute l’insouciance de leur jeunesse, l’application maladroite de leurs premiers sorts. Leurs rires. Leur amour. Leurs espoirs. Comme un pacte qui les lierait jusqu’à leur tombe, parce que ce bracelet représentait tout ce qu’ils étaient les uns pour les autres – ce qu’ils seraient toujours. Un lien qu’Oliver avait pourtant remplacé ; le tissu se faisait vieux, les couleurs avaient fané. Il a fait le choix cruel de laisser le passé se reposer dans une boîte, précieusement gardée dans sa table de chevet. Ce skate en apesanteur à son poignet réveillait des choses qu’il préférait enfouir le plus profondément possible (la déclaration de Robin lors de son mariage avait laissé ses marques au creux de la poitrine), il préféra le remplacer par son alliance. Plus brillante. Plus solide. C’était son choix de se tourner désormais vers l’avenir.
occupations
médico-mage ; urgences
Il jurerait l'entendre encore, ce refrain agaçant qui rythmait ses journées – you hurt yourself, again. Ça s'accrochait aux lèvres exaspérées de papa et maman, ça se teintait d'inquiétude dans les reproches de June, jusqu'à se souffler silencieusement dans les regards de Robin. Ça ricochait partout, jusqu'à les entendre au moindre baiser que déposaient les rues sur ses genoux. Alors du bout de ses doigts, il aura commencé à dissimuler quelques ecchymoses ; peut-être par simple envie de les rassurer là où ses tentatives auront échouer (this ? come on, you can't even call this being hurt), ou peut-être par curiosité. Et rapidement il n'aura laissé les preuves de ses éclaboussures de trottoirs que sur des coins de tissus encore imprégnés des restes de ses blessures volatilisées, le compteur de ses cicatrices finalement suspendu. Sa curiosité laissant la place à quelque chose de plus grand ; quels miracles pourrait-il accomplir sur les autres, si d'une caresse de ses doigts il pouvait faire s'évanouir les désagréments d'une chute. Jusqu'où pouvait-il aller – pour les autres.

situation financière
confortable
Il se souvient que papa le répétait souvent – l'argent ne fait pas le bonheur. Il se rend compte aujourd'hui de la culpabilité que portait cet homme sur ses épaules de ne pas pouvoir offrir le monde en entier à ses enfants ; et quelque part ça arrache une grimace à son cœur, Oliver, parce qu'un foyer heureux a toujours valu plus que tout l'or du monde à ses yeux. Et il s'en fichait pas mal, de pas avoir au pied les dernières baskets en vogue, de pas se noyer dans des privilèges absurdes, de pas pouvoir claquer des centaines de livres dans des caprices insensés. Peut-être la faute à la jeunesse innocente, il ne comprend que plus tard l'effort que cette modestie demande à ses parents. De toujours compter, faire attention – parce que 5 enfants à la maison ne peuvent pas se nourrir de sourires. Alors lui aussi, depuis cette réalisation, s'est porté volontaire pour partager une partie de ce fardeau. Motivation supplémentaire pour réussir dans ses études, trouver un poste stable et bien rémunéré pour continuer à payer cette dette éternelle auprès de ses parents qu'il ne pourra jamais vraiment remboursé – à jamais reconnaissant de tout ce qu'ils ont fait (pour eux, pour lui).
orientation & statut civil
bisexuel ; marié
Saine méfiance que celle d'un cœur qui prend son temps à s'ouvrir, pour s'offrir entier. Il dira que c'est la peur de voir les autres boire son amour comme une éponge, pour s'en aller quand l'étendue serait sèche – désertique. Il dira que prudence est mère de sûreté ; pourtant il n'a jamais eu peur d'aimer, Oliver. Il l'a aimé (lui) comme il n'a jamais aimé un autre homme avant, s'est offert sans deuxième pensée, a cru entendre leurs cœurs chanter à l'unisson. Et lui qui ne vit que comme mirage, peut-il vraiment lui en vouloir de l'avoir piégé dans le sien ? Mais le silence de Robin, sonnant comme point final, résonne encore dans un coin de sa tête. Ça tort toujours son cœur de la même façon, même après toutes ces années. Même après l'avoir aimé (elle) comme il n'a jamais aimé une autre femme avant – l'histoire redondante d'amis devenus amants. Elle a braqué sur lui la lumière d'un soleil, et il a été si facile de se laisser éblouir, sans résister, sans construire les murs que Robin aurait pu laisser. Il l'aime, c'est évident. Il n'existe plus d'Oliver sans June, et inversement – ils en ont prêté serment.
mirages shinbō
cannelle, noix de pécan, murmures
La cannelle comme parfum rassurant dont il se saoule à chaque fois que son visage disparaît dans le cou de sa femme, quand ses doigts s'en imprègnent de trop se faufiler entre ses cheveux. Jusqu'au goût que prennent ses lèvres quand il y dépose toute son affection. Parfum qui se lie parfaitement avec l'odeur des cookies de maman ; et il n'en faut pas plus pour qu'il se revoit dans ses jupes, à glisser ses doigts dans la préparation crue, à éclabousser la fratrie de cette farine qu'il ne prenait jamais le temps de nettoyer. Et dans ce chaos, se glissant subtilement au creux de son oreille, les déclarations d'amour fanées de Robin. Cette proximité qu'il regrettera à jamais, maintenant que tout a changé.

Background

it hurts to remember how close we were back then

021195
newborn Naissance d'Oliver, deuxième enfant et premier fils de la famille Hadley.

0901
almost 6 Rentrée des classes à la Tintagle Castle School of Magic, il intègre sans surprise dans la maison Morgane qu'il partagera avec June pendant la totalité de sa scolarité.

0705
almost 10 Porté par le grand coeur de June, il accueille dans son cercle cette nouvelle tête apparue dans le voisinage. Malgré des débuts méfiant, il ne tardera pas à l'accepter comme faisant partie de ce nouveau trio bientôt inséparable.

2012
17ish Quiproquo absurde dans lequel Robin reste persuadé que ses deux amis forment le couple idéal ; et où Oliver annonce sans détour que son intérêt ne porte que sur le plus jeune. Une relation qui prendra forme rapidement, en secret. Oliver mettant ça sur le dos d'insécurités qui lui échappent, il se sait patient et prendra le temps qu'il faut pour que Robin soit plus à même d'assumer leur nouveau couple.

2015
20ish Patience qui arrive finalement à terme, mise à mal par les silences et les non-dits qui rongent Robin. Même s'il veut bien faire, Oliver ne peut se résoudre à vivre une vie cachée, contrainte ; lui qui aime d'un coeur pourtant pur. Leur relation prendra fin dans les mêmes silences qui l'auront mené jusque là, Robin spectateur.

2019
24ish De l'eau a coulé sous les ponts (difficilement) et la page Robin se tourne enfin quand le coeur d'Oliver décide de s'accrocher à celui de June, le tout au détour d'une blague protectrice prise un peu trop au sérieux.

0920
almost 25 Un an et des fiançailles plus tard, June accepte de partager le nom Hadley, et Oliver accepte de l'aimer pour le meilleur et pour le pire. Un mariage aux apparences parfaites, si seulement les murmures de Robin n'étaient pas parvenus à ses oreilles ; il l'aime encore, et Oliver gardera ces informations à discrétion.

1220
26 La nouvelle arrive par l'intermédiaire de June ; Robin est parti. Le plus jeune de leur trio maintenant séparé s'était enfui jusqu'au Japon, emportant définitivement avec lui toute la patience d'Oliver. Il lui en veut, d'abandonner June. Lui en veut, pour sa lâcheté. Lui en veut, pour son mariage.

2023
28ish June est mutée à l'archipel de Makosa, et si Oliver connaît parfaitement les raisons de ce choix, il la suit sans hésiter. Lui qui s'était promis de partir à la conquête du monde le fera à leurs côtés.

her
june (tw, harcèlement)
Seul face à lui-même, il n'a jamais aimé les vérités que lui offrait son reflet ; son nez prenait trop de place au milieu de son visage, ses épaules retombaient mollement le long de son corps, ses grains de beauté ponctuaient sa peau de façon trop aléatoire. Il a toujours vu beaucoup de choses à changer – mais sa taille n'en faisait pas partie. Il aimait la chance qu'on lui offrait de couver le monde sous son regard malicieux, surplomber les autres enfants dans une fausse arrogance qui le définirait plus tard. Il saura jamais expliquer pourquoi il a rien dit, quand tout ça lui est tombé dessus, pourquoi il a laissé les moqueries percer l'armure pour mieux refermer le cœur. Il savait l'ouvrir, pourtant, savait déjà jouer des mots, porter le masque pour faire magnifiquement semblant ; mais il a pas ri ce jour là, ni surenchérit. Il avait décidé de faire profil bas pour des raisons idiotes qu'il osa jamais prononcer ; avait laissé les boules de papier s'échouer dans son dos, et les rires s'acharner pendant la récréation. C'était idiot pourtant, ça lui ressemblait pas. Peut-être au fond, la naïveté qui lui murmurait que ça passerait d'ici au lendemain. Un avis que June ne partageait pas – quand elle s'est imposée dans sa vie. Quand de ses menaces, elle a décidé de faire briller le soleil sur lui. Et bêtement il avait dit merci quand les petits caïds étaient partis ; parce qu'il a jamais eu la fierté plus grande que le cœur Oliver. Il a ajouté qu'il lui en devait une, et qu'elle pouvait compter sur lui (sans faire cas de l'histoire d'aujourd'hui), sans se rendre compte qu'un sourire plus tard, ils venaient de se lancer dans quelque chose de plus grand qu'eux. Et plus jamais Oliver n'avait perdu sa langue face au monde – pas tant que June se tenait fièrement à ses côtés.

him
robin
Impossible de décider sous quel délice le cœur avait fondu en premier ; des yeux si grands qu’il se plaisait à se noyer dedans, un rire léger quoique discret comme s’il avait peur de déranger, une discrétion qui n’avait jamais impliqué un manque de répartie. Peut-être même que ç’avait été par peur de tomber qu’il s’était gardé d’accueillir Robin avec des bras aussi grands ouverts que ceux de June. Elle était le soleil, lui ne l’était qu’à moitié. Plus habitué à faire croire aux apparences qu’à s’y soumettre – il l’avait jugé, pour mieux l’aimer. Il fallait laisser le temps aux habitudes de se plier à sa présence, se modeler à ce nouveau groupe pour en faire son centre vital. Il aura suffit de l’été pour que les deux voisins se soient rapprochés. Et puis le temps a passé, Oliver s’est laissé emporter par ces détails aux allures insignifiantes, mais qui petit à petit grignotait des bouts de cœurs jusqu’à l’avaler tout entier. Sans en avoir honte. Sans même en être gêné. Il l’aurait accepté, si Robin lui avait dit que rien ce qu’il ressentait ne pouvait trouver sa réciprocité. Mais il en avait décidé autrement, et Oliver avait tout accepté ; les secrets, les baisers volés, les doigts effleurés. Avait même été jusqu’à dissimuler toute cette histoire à l’astre qui les reliait ; comme si leur histoire ne concernait pas June. Sans réellement s’en soucier parce qu’il se disait qu’un jour viendra où – mais ne jour n’est pas venu. Trois années de passées à s’offrir en entier, à se plier amoureusement à des contraintes qui l’ont usées. A se dire que c’était peut-être comme ça, l’amour ; il y en a toujours un qui donne plus que l’autre, jusqu’à être vidé de toute essence.

them
trio
Il existe quelque part ces moments d’or où le monde n’était fait que d’eux ; June, Robin – et lui. Plus soudés que les trois mousquetaires ne l’aient jamais été, plus unis que les doigts d’une main. Ils étaient un tout, une harmonie facile et légère à appréhender, une évidence pour tous ceux qui n’étaient pas eux. Depuis le moment où June avait endossé ce rôle de défenseuse des opprimés, au moment où elle s’était imposée à ce regard brillant sortant des buissons – elle était, peut-être sans le savoir, le cœur même de cette amitié. Le fil rouge qui avait mené Oliver à trouver celui qu’il appelait autrefois l’amour d’une vie, celui qui les maintenait tous ensemble maintenant que tout était fini. Et parfois (souvent) quand il y repense, tout ça lui manque terriblement. Leurs séances de skate improvisées, leurs révisions bruyantes ponctuées des soupirs et sourcils froncés de June, les rires de Robin qui n’auront été que de timides essais face aux siens, les goûters en fin de journée. Mais il aime à croire que, malgré la distance qui s’est creusée (émotionnellement, physiquement), tout peut encore redevenir comme avant ; parce qu’ils sont grands désormais, et que le fleuve tranquille de la vie a sûrement déjà refermé les plaies faites de tristesse, de regrets et de moments manqués.

others
aftermath
Les yeux rivés sur le plafond, il cherche à déchiffrer un message qui se serait perdu dans les tâches d’humidité qu’il ne voit pas mais devine toujours – même cachée dans l’obscurité. Il cherche une réponse, une raison ; quelque chose qui puisse faire passer la pilule qui s’éternise dans sa gorge, jusqu’à l’étouffement. Il arrive pas à comprendre comment il fait, lui, pour tenir bon. Pour se tenir, tout court, devant elle (eux) – comme si de rien n’était. Comme si personne ne savait, alors que le monde entier était au courant. Il a l’impression de crever Oliver, à chaque fois qu’il se force à éviter son regard, à ne pas tendre la main pour prendre la sienne. Et chaque fois qu’il ferme les yeux, ce sont ses lèvres qu’il sent fondre sur sa peau, ses doigts qui retracent les lignes imaginaires entre ses grains de beauté. Il beau se le dire, le répéter, une centaine, un millier de fois (c’est terminé) ; il lui appartient encore. Son corps entier hurle au manque du sien. Il l’a dans la peau, ancré, profondément ; alors il commencera par fumer pour arracher sa douceur de ses lèvres. Ça fait croire à son esprit chaotique que le calme peut être invoqué, alors il s’y accroche plus que de raison. Mais c’est pas assez. Y’a encore trop de Robin dans ses pensées. Alors il ira se noyer dans d’autres parfums, partira à la conquête d’autres courbes, d’autres corps ; guidé par ce besoin obsessionnel d’arracher Robin à sa peau, de s’approprier son corps comme s’il ne l’avait jamais offert auparavant.

love
mariage
You should date me instead – lancé, moqueur, au milieu de leurs avis non sollicités sur les relations amoureuses de l’autre. Oliver, épuisé d’enchaîner des conquêtes dont l’intérêt n’était jamais atteint ; Robin encore trop présent sur des parcelles de peau insoupçonnées. June, enfermée dans des bras qui ne méritaient pas de partager sa lumière (un avis dont le brun ne s’était jamais caché). Ça lui plaisait pas, de la voir perdre de son éclat comme ça, bêtement, juste parce qu’elle a le cœur trop grand et que chacun y trouve de la place facilement. Alors il avait lâché ça, comme un crache un défi. Et il pensait pas qu’elle finirait pas dire oui, ne pensait pas non plus que cette blague marquerait le début d’une histoire qui se tenait sournoisement sous son nez, depuis tout ce temps. Mais de son soleil, elle avait réussi à faire fuir les ombres de Robin qui veillaient encore sur les coins trop sombres de son cœur. Elle avait pris la place qui lui revenait finalement de droit, pour avoir partagé avec lui tant d’années que celles à venir faisait enfin sens. Comme s’il savait finalement le chemin à emprunter ; June était l’évidence. Celle qui disait jamais non, malgré la peur qui avait empoigné son cœur quand son genoux avait embrassé le sol. Celle qui lâcherait jamais sa main. Celle qui laisserait jamais la porte se claquer derrière lui. Et pour ne jamais perdre ce souvenir, il aimait rappeler qu’elle n’avait jamais été aussi belle que dans sa robe de mariée ; alors que chaque jour prouvait inlassablement le contraire.

vrac ; fume en période de stress, ou quand trop de choses se bousculent dans sa tête — sait pas faire de sa personne une priorité, il fera toujours passer le monde entier avant lui — allergique et amoureux des boules de poils — a le corps constellé de grains de beauté — affinité élémentaire à l'eau encouragée au lycée, bien utile maintenant qu'il travaille à la mine — fait partie d'une fratrie de 5, avec une soeur aînée, deux petits frères et la dernière petite soeur — addict au cynisme et au sarcasme pour se détacher du monde — conserve son premier catalyseur dans une boîte scellée d'un sortilège dans un tiroir de sa table de chevet — se fascine aussi vite qu'il perd son intérêt — garde les genoux, les coudes, et toute autre partie de son corps propice aux chocs, marqués de ses écorchures d'enfance — sait faire du skate

pseudo irl
mayoli ♡
pronoms
she, her
crédits
asamour ♡, space corgi, vocivusxx
autres
first thing first, une belle et magnifique dédicace à olivier de chez carglass, qu'on oublie pas, qu'on embrasse même. pour le reste, faiblesse ultime, j'ai beaucoup de monde à blamer mais je vais me contenter de les aimer à la place parce que ce pl et ses liens sont juste un truc de ZINZIN.  

― it hurts to remember, how close we were back then

il suinte de la chaleur que porte les sourires qui l’appellent, s’accompagnent d’un clin d’œil, d’une tape dans le dos – dans son prénom se glisse toute la familiarité qu’il inspire, comme le premier mirage d’une proximité qui n’existe pas vraiment.

Ce qui était sien, qui est devenu leur. Un nom qui s’est couvert d’or depuis que June a accepté de le porter à ses côtés.

PLUIE, CANNELLE

MARIÉ

Oliver Hadley a écrit:catalyseur ―
jsp ptn

already sobbing a écrit:les rues de Londres encrées dans sa peau, de les avoir traversé en long, en large et en travers toute sa vie. Il a jamais vraiment bougé Oliver ; né ici, il a toujours cru que la suite logique serait d'y mourir aussi – pourtant le cœur est habité en permanence d'un ailleurs plus vaste et plus beau. Sûrement les histoires de maman, l'immensité du lac Victoria, sa façon de se plaindre en silence du froid. Elle a placé dans son esprit tout un univers qu'il peinait à appréhender ; quand ses pieds l'emmenaient en cinq minutes d'un bout à l'autre de la Tamise, que son quartier se donnait des airs de capitale. Mais un jour, il partira à la découverte du monde. Un jour – il se l'est promis.

Parce qu'il a toujours rêvé en grand

soulager ses parents, ouvrir la voie pour ses cadets, créer du bout de ses doigts ce monde qu'il s'était toujours imaginé – que rien ne saurait décourager. Il a le cœur vaillant, Oliver, et le regard fixé sur ses objectifs ; n'a pas le temps de perdre le sien quand les cernes de maman grandissent à chaque jour qui passe. Il veut aider

Ça s'accrochait aux lèvres exaspérées de papa et maman, ça se teintait d'inquiétude dans les reproches de June, jusqu'à se souffler silencieusement dans les regards de Robin.

Jusqu'où pouvait-il aller – pour les autres.

Oliver. Il l'a aimé (lui) comme il n'a jamais aimé un autre homme avant, s'est offert sans deuxième pensée, a cru entendre leurs cœurs chanter à l'unisson. Et lui qui ne vit que comme mirage, peut-il vraiment lui en vouloir de l'avoir piégé dans le sien ? Mais le silence de Robin, sonnant comme point final, résonne encore dans un coin de sa tête. Ça tort toujours son cœur de la même façon, même après toutes ces années.

Même après l'avoir aimé (elle) comme il n'a jamais aimé une autre femme avant – l'histoire redondante d'amis devenus amants. Elle a braqué sur lui la lumière d'un soleil, et il a été si facile de se laisser éblouir, sans résister, sans construire les murs que Robin aurait pu laisser. Il l'aime, c'est évident. Il n'existe plus d'Oliver sans June, et inversement – ils en ont prêté serment.

La cannelle comme parfum rassurant dont il se saoule à chaque fois que son visage disparaît dans le cou de sa femme, quand ses doigts s'en imprègnent de trop se faufiler entre ses cheveux. Jusqu'au goût que prennent ses lèvres quand il y dépose toute son affection.

Depuis le moment où June avait endossé ce rôle de défenseuse des opprimés, au moment où elle s’était imposée à ce regard brillant sortant des buissons – elle était, peut-être sans le savoir, le cœur même de cette amitié.

Il a l’impression de crever Oliver, à chaque fois qu’il se force à éviter son regard, à ne pas tendre la main pour prendre la sienne. Et chaque fois qu’il ferme les yeux, ce sont ses lèvres qu’il sent fondre sur sa peau, ses doigts qui retracent les lignes imaginaires entre ses grains de beauté.

You should date me instead – lancé, moqueur, au milieu de leurs avis non sollicités sur les relations amoureuses de l’autre. Oliver, épuisé d’enchaîner des conquêtes dont l’intérêt n’était jamais atteint ; Robin encore trop présent sur des parcelles de peau insoupçonnées. June, enfermée dans des bras qui ne méritaient pas de partager sa lumière (un avis dont le brun ne s’était jamais caché). Ça lui plaisait pas, de la voir perdre de son éclat comme ça, bêtement, juste parce qu’elle a le cœur trop grand et que chacun y trouve de la place facilement. Alors il avait lâché ça, comme un crache un défi. Et il pensait pas qu’elle finirait pas dire oui, ne pensait pas non plus que cette blague marquerait le début d’une histoire qui se tenait sournoisement sous son nez, depuis tout ce temps. Mais de son soleil, elle avait réussi à faire fuir les ombres de Robin qui veillaient encore sur les coins trop sombres de son cœur. Elle avait pris la place qui lui revenait finalement de droit, pour avoir partagé avec lui tant d’années que celles à venir faisait enfin sens. Comme s’il savait finalement le chemin à emprunter ; June était l’évidence. Celle qui disait jamais non, malgré la peur qui avait empoigné son cœur quand son genoux avait embrassé le sol. Celle qui lâcherait jamais sa main. Celle qui laisserait jamais la porte se claquer derrière lui. Et pour ne jamais perdre ce souvenir, il aimait rappeler qu’elle n’avait jamais été aussi belle que dans sa robe de mariée ; alors que chaque jour prouvait inlassablement le contraire.

catalyseur
BRACELET DE L'AMITIÉ ; ALLIANCE

Un lien qu’Oliver avait pourtant remplacé ; le tissu se faisait vieux, les couleurs avaient fané. Il a fait le choix cruel de laisser le passé se reposer dans une boîte, précieusement gardée dans sa table de chevet.

il n'aura laissé les preuves de ses éclaboussures de trottoirs que sur des coins de tissus encore imprégnés des restes de ses blessures volatilisées, le compteur de ses cicatrices finalement suspendu.

Il se rend compte aujourd'hui de la culpabilité que portait cet homme sur ses épaules de ne pas pouvoir offrir le monde en entier à ses enfants ; et quelque part ça arrache une grimace à son cœur, Oliver, parce qu'un foyer heureux a toujours valu plus que tout l'or du monde à ses yeux.

il ne comprend que plus tard l'effort que cette modestie demande à ses parents. De toujours compter, faire attention – parce que 5 enfants à la maison ne peuvent pas se nourrir de sourires. Alors lui aussi, depuis cette réalisation, s'est porté volontaire pour partager une partie de ce fardeau. Motivation supplémentaire pour réussir dans ses études, trouver un poste stable et bien rémunéré pour continuer à payer cette dette éternelle auprès de ses parents qu'il ne pourra jamais vraiment remboursé – à jamais reconnaissant de tout ce qu'ils ont fait (pour eux, pour lui).

Saine méfiance que celle d'un cœur qui prend son temps à s'ouvrir, pour s'offrir entier. Il dira que c'est la peur de voir les autres boire son amour comme une éponge, pour s'en aller quand l'étendue serait sèche – désertique.

Il l'a aimé (lui) comme il n'a jamais aimé un autre homme avant, s'est offert sans deuxième pensée, a cru entendre leurs cœurs chanter à l'unisson.

Elle a braqué sur lui la lumière d'un soleil, et il a été si facile de se laisser éblouir, sans résister, sans construire les murs que Robin aurait pu laisser. Il l'aime, c'est évident. Il n'existe plus d'Oliver sans June, et inversement – ils en ont prêté serment.

mirages shinbō
CANNELLE, NOIX DE PÉCAN, MURMURES
La cannelle comme parfum rassurant dont il se saoule à chaque fois que son visage disparaît dans le cou de sa femme, quand ses doigts s'en imprègnent de trop se faufiler entre ses cheveux. Jusqu'au goût que prennent ses lèvres quand il y dépose toute son affection. Parfum qui se lie parfaitement avec l'odeur des cookies de maman ; et il n'en faut pas plus pour qu'il se revoit dans ses jupes, à glisser ses doigts dans la préparation crue, à éclabousser la fratrie de cette farine qu'il ne prenait jamais le temps de nettoyer. Et dans ce chaos, se glissant subtilement au creux de son oreille, les déclarations d'amour fanées de Robin. Cette proximité qu'il regrettera à jamais, maintenant que tout a changé.

Impossible de décider sous quel délice le cœur avait fondu en premier ; des yeux si grands qu’il se plaisait à se noyer dedans, un rire léger quoique discret comme s’il avait peur de déranger, une discrétion qui n’avait jamais impliqué un manque de répartie. Peut-être même que ç’avait été par peur de tomber qu’il s’était gardé d’accueillir Robin avec des bras aussi grands ouverts que ceux de June.

A se dire que c’était peut-être comme ça, l’amour ; il y en a toujours un qui donne plus que l’autre, jusqu’à être vidé de toute essence.

Il cherche une réponse, une raison ; quelque chose qui puisse faire passer la pilule qui s’éternise dans sa gorge, jusqu’à l’étouffement.

Et chaque fois qu’il ferme les yeux, ce sont ses lèvres qu’il sent fondre sur sa peau, ses doigts qui retracent les lignes imaginaires entre ses grains de beauté. Il beau se le dire, le répéter, une centaine, un millier de fois (c’est terminé) ; il lui appartient encore. Son corps entier hurle au manque du sien. Il l’a dans la peau, ancré, profondément ; alors il commencera par fumer pour arracher sa douceur de ses lèvres.

juste parce qu’elle a le cœur trop grand et que chacun y trouve de la place facilement.

Et pour ne jamais perdre ce souvenir, il aimait rappeler qu’elle n’avait jamais été aussi belle que dans sa robe de mariée ; alors que chaque jour prouvait inlassablement le contraire.