a lonely night,,

Comme à son habitude la reine Mazra organise ce qu’il y a de plus beau, de plus convoitant pour souffler sa bougie en plus. Et encore une fois, elle ne déçoit pas, au contraire. Il n’y a rien à redire, tout semble en ordre et à sa place, sauf Andrea qui doute encore de la légitimité de sa présence, incapable de se dire que si elle l’a invité c’est qu’il compte encore pour elle. Alors c’est avec un peu d’appréhension qu’il discute à gauche à droite, avec des têtes plus ou moins familières, mais le moins l’emportant quand même un peu plus. S’il devine facilement les traits de Marlon à qui il fait la discussion à quelques reprises dans la soirée, son point d’intérêt semble cependant un peu plus volatile. Belle blonde qui papillonne d’invité en invité, qui semble avoir du temps pour tout le monde sauf pour elle. Oh, il sait ce que ça fait de vouloir plaire aux uns, de vouloir donner de l’attention aux autres et de s’oublier un peu. Et si l’alcool aide bien, la fumée réconforte encore mieux.

Pas facile d’expliquer à Maven, cousin de la jeune femme, qu’on est l’ex de celle-ci, pas non plus envie de créer un malaise, alors Andrea opte pour le mot ami qui est peut-être tout aussi convenable. Étaient-ils encore amis ? Amis avec des regrets certes, amis avec des remords peut-être, mais toujours amis, oui. Alors la soirée continue et Andrea profite finalement d’un moment où tout le monde est occupé avec tout le monde pour se retirer, direction le balcon, pour s’octroyer une cigarette au goût de cannelle, ou peut-être de vanille, une épice quoi qu’il en soit. Tige coincée entre les lèvres, il rejoint donc un balcon occupé par la belle américaine. Elle est seule et tant mieux pour lui. Tandis que l'étudiante est occupée à frapper contre le rebord du balcon, une boîte qu’elle tient dans la main, Andrea lève un sourcil et ôte sa cigarette de sa bouche. “Oh wow, what a brand new way to unwrap your presents” L’Anglais s’installe près d’elle puis jette un coup d’oeil à la boîte qu’elle tient. Pas certain que ce soit un cadeau cela-dit. “What the hell is that ?” demande-t-il pour lui-même en observant Mazra qui, de par son regard, lui fait comprendre que si elle savait, elle ne serait pas en train d’abîmer le contenant contre son balcon. “Is that a gift ? Not mine tho… Mine is…” le sportif jette un coup d'œil aux deux autres présents emballés qui se trouvent sur le rebord, mais aucun ne semble être le sien. Il tourne alors sa bague qui fait office de catalyseur et fait quelques mouvements de main avant qu’un troisième cadeau, tout petit, ne vienne s’agglutiner près des autres, dans une épaisse fumée rouge.. "Mine is this one ! Open it ! Wait… Can I get your lighter before ?” il tend alors sa cigarette pour que son ex petite-amie puisse l’allumer. “Thanks…” Une fois fait, il en profite pour tirer quelques taffes pendant que Mazra ouvre son cadeau emballé d’un tissu noir velour. "Happy Birthday Mazzeyyyy" A l’intérieur s’y trouve un rouge à lèvres pourpre aux propriétés multiples : un peu comme un caméléon, sa couleur s’accorde sur les lèvres, selon, les vêtements de la personne qui le porte. Durant les saisons d’hiver ses couleurs auront tendances à être plus froides et plus mat, en été un peu plus chaudes. Et comme deux propriétés ne viennent rarement sans une troisième, le stick permet une fois porté, d’insensibiliser les lèvres aux sensations trop froides et trop épicées. “Hope you’ll like it !” Où est-ce qu’il avait trouvé ça ? Il ne s’en rappelait plus trop, probablement qu’on avait dû en faire la démonstration à la télé. Ou peut-être était-ce Anla qui avait dû lui raconter tous les bienfaits de ce rouge à lèvres ? Il ne s’en rappelait pas. Mais maintenant il était dans les mains de Mazra, et il espérait que cela lui conviendrait. “Are you enjoying the party so far ?” ajoute-t-il toutefois, pour agrémenter leur semblant de conversation et pour éviter d’être trop gêné par la situation.