os — family, duty, (horror).

kaisei pharmaceuticals,
8ème sous-sol.

le grincement de la porte se fait macabre, à son image. la cigarette au bord des lèvres et sa fumée âcre qui l’accompagnait toujours sur son passage s’était faite plus épaisse, jusqu’à faire oublier, le temps d’un instant, le carmin qui tachait le haut de sa chemise. le bourreau était pensif, plongé dans son palais mental inviolable, ignorant la scène qui se déroulait devant ses yeux.

tell me. what should i do, atlas. i feel like you’ve lost your mind. il se rappelait avoir prononcé ces mots quand le garçon commençait à le faillir, oubliant sa raison d’être première. il avait tenté d’y remédier, loin du regard protecteur de nora, mais ça n’avait pas été suffisant. caesar l'admet pleinement : il avait fait une erreur. à lâcher dans la nature son deuxième né, l’esprit pas suffisamment modelé. en espérant avoir un second attila dans la famille, dans la fumée apparaissait uniquement un échec. quant à achilles, le garçon qui ne lui ressemblait à rien, il n’avait pas souhaité perdre plus de temps.

il revint à la réalité en un souffle, où les violents échos s’étaient fait plus petits, les cordes vocales épuisées. s’il avait une erreur, il suffisait juste de recommencer. « i bought you a guest, atlas. » qu’il annonce au garçon, attaché sur la table d’opération. il n’y avait que de la colère dans ses prunelles, le regard d’un homme qui avait trop de choses à protéger. ce garçon qui lui faisait face était un inconnu ; ce n’était pas son fils. il corrigerait cela.

caesar n’avait que faire de la réaction d’atlas, à la vue de charon à ses côtés. illusion physique parfaite qui s’avança jusqu’à poser sa main sur la joue pâle du prisonnier, se faisant trop réel de part son toucher, ses mots. charon qui ne fit rien quand les hommes du laboratoire s’approchèrent du lit pour effectuer la routine habituelle. les mots que lui crie son fils sont ignorants alors qu’il achève sa cigarette, son regard dans le sien quand le sceau de l’oubli lui est violemment imposé.

il faudra attendre quelques minutes avant de voir papillonner les paupières du cadet, fatigué et confus. l’intendant qui s’était fait juge et bourreau eut un bref sourire.

« welcome back, son. »