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was your composure compromised - geonhee

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maybe when the time is right you will find me again
05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
outfit @choi sunhee.

Dimanche après-midi sous le signe du soleil alors que Geonu était sorti de chez lui. La porte avait claqué derrière lui, suivi du tintement du boitier électronique qui gérait le verrou traditionnel de leur entrée. Il faisait beau. De ces températures qu'il appréciait par dessus tout, de celles qui réchauffaient mais ne brûlaient pas : bientôt vendraient celles toutes aussi écrasantes qu'humides, qui lui rappelleraient son année d'échange à Goldenleaf.

Il avait passé un bon weekend. Weekend entamé dès vendredi soir, où il avait retrouvé Sunhee à la sortie de son travail. Ils avaient échangé sur ses projets futurs et la relation convalescente qu'elle entretenait avec son partenaire de patin, Yuyeon. Puis était venu un samedi aux airs de matin calme : il s'était levé avant Junseo qui était rentré dans la nuit et leur avait préparé de quoi manger. Vêtu d'un t-shirt blanc et d'un short droit noir, il avait attendu le réveil de son ami, patiemment assis sur la chaise de la cuisine, son téléphone à la main. Une jambe était repliée contre lui, enserrée par son bras droit comme si son talon ne reposait pas suffisamment sur l'assise. Sa jambe gauche, elle, pendait dans le vide : il la balançait d'un geste inconscient, la partie gauche de son corps adossée à la table alors qu'il parcourait son feed Instagram avant de faire des recherches pour l'après-midi et le lendemain. Deux précieux moments dans sa semaine. Le premier était dédié à Junseo et le second à Sunhee. Tu es réveillé ? Lâché lorsqu'il avait entendu la porte coulissante de la chambre de Junseo, donnant directement dans le séjour, glisser d'un bruit sourd. Le regardant avec ce sourire calme quoique content, il avait échangé des banalités en se levant : s'activant entre la cuisine et la table pour finir de servir le repas.

Ils ne se pressaient jamais et pourtant, ne semblaient jamais manquer de temps. Leur dynamique était bien huilée, les conversations fluides parsemées de silences naturels car essentiels. Ils vivaient à deux dans un espace commun, étaient deux introvertis ayant besoin de moments pour eux malgré la présence de l'autre. Présence qui ne dérangeait cependant jamais, elle était rassurante : leur assurait qu'ils étaient bien entiers.

Du moins était-ce comme le vivait Geonu. Junseo était un élément essentiel à son environnement, sans sa présence il n'était pas tout à fait entier : il avait besoin de le savoir existant non loin pour être tout à fait serein.

Une fois la vaisselle terminée, ils avaient fini de se préparer et étaient sortis. Car qui d'autre que Geonu pour accompagner Junseo ? Qui d'autre pour connaitre leur chez eux et savoir qu'ils allaient finir avec au moins deux plantes en plus dans leur séjour. Ils avaient descendu les pentes de Yanagizaka non sans quelques rires, la conversation étant plus animée que lors du réveil du plus jeune des deux. S'en était suivi un après-midi où tout allait, car ensemble tout était toujours en ordre : il n'y avait aucun déséquilibre ni mauvais moment. Ils pouvaient traverser de nombreux troubles sans pourtant se sentir troublés, tout semblait glisser sur eux car aux côtés des bonnes personnes, le plus important était d'être ensemble et le reste n'importait pas vraiment. Ils étaient tous deux suffisamment épanouis et apaisés pour prendre les évènements comme ils venaient, étaient d'un tempérament à ne pas s'énerver ou s'agacer face au fait accompli : ils constataient et cherchaient une solution, ce qui était arrivé était arrivé, ils ne pouvaient après tout pas le changer. Seuls leurs choix à venir pourraient faire la différence, du moins était-ce comment Geonu voyait les choses et, d'une manière plus générale, la vie. Il était ancré dans le présent quoique tourné vers le futur, n'était pas de ceux regardant derrière eux avec un pincement au cœur.

Le soir et trois plantes en plus, ils avaient mangé dans un restaurant de rue. Assis sur des tabourets de bar, un tissu ne les dissimulant qu'à moitié des passants quoiqu'ils leur tournaient le dos, Geonu avait mangé un tori katsu kare udon. Le diner fini et payé, ils étaient allés faire deux trois courses à la supérette de rue non loin de chez eux, en bas de la côte. Monter chez eux n'était pas de tout repos, mais il appréciait étrangement ce quartier aux rues pavées asymétriques où il fallait éviter de porter des talons. Deux sacs de course dans une main et une plante dans l'autre, il avait gravi les marches non loin de Junseo. Arrivés chez eux, Geonu n'avait pu s'empêcher un soupir, car il était toujours bon de rentrer chez soi. Retirant ses chaussures, il avait déposé les courses sur la table à manger et avait rendu la plante à son propriétaire pour qu'il décide de son futur emplacement. Rangeant les produits dans le frigo et les tiroirs, il s'était forcé à aller prendre une douche et se changer avant de sortir une bière du frigo, non sans en proposer une. Puis il s'était assis de la même manière qu'au matin sur sa chaise jusqu'à ce que la fatigue rendent lourdes ses paupières et qu'il ne décide de souhaiter une bonne nuit à tous (son colocataire et ses plantes).

Le dimanche avait été un peu différent, réveillé naturellement il s'était directement mis sur son bureau pour étudier et avancer sur sa thèse. S'il avait poursuivi ses études suite à l'attaque criminelle -terroriste- isolée, Geonu n'avait plus envie de continuer. Cette année qui s'ajoutait à la précédente était déjà en trop. Il appréciait le rythme professionnel, appréciait ne rien avoir à penser le soir si ce n'était à sa vie. Alors il s'était plongé dans ses études toute la matinée, bien conscient que finir sa thèse dès la première année allait lui couter bien des soirées, si ce n'était des weekends entiers. Autant commencer dès à présent. Se préparant un rapide donburi à midi, il avait commencé à réfléchir à son après-midi avec Sunhee. Ouvrant son dressing, une main sous son t-shirt, il avait contemplé ses vêtements un long moment.

Sortant un pantalon, il l'avait posé sur son lit avant de faire défiler quelques hauts : il n'avait pas envie de jouer encore et encore le ton sur ton. L'assortiment beige et blanc semblait trop fade pour ce début juin, surtout pour voir Sunhee. Il avait l'impression d'avoir déjà usé de cette carte un bon nombre de fois. Trouvant finalement une veste ocre rouge, il avait laissé s'échapper une phrase aux airs de c'est bien ça trahissant sa satisfaction.

Finissant de se préparer, il avait regardé l'heure à sa montre. Il allait être en avance. Peu importe, ce n'était pas comme si une dizaine de minutes pouvaient être utilisées autrement : il profiterait de la marche, leur rendez-vous se situant à un peu plus d'une vingtaine de minutes à pied de chez lui.

Voilà une chose qu'il n'avait pas perdu depuis son accident : la marche. Il n'aimait pas y penser, mais son séjour dans l'aile des soins intensifs de l'hôpital l'avait reconnecté, bien que de force, à certaines beautés du quotidien. S'il avait trouvé inconfortable dans un premier temps son interdiction de se photoporter, il avait réappris à observer, admirer. Tout était autour de lui propice au beau. Comme lorsqu'il avait retrouvé Sunhee en ce début d'hiver, lors d'une marche matinale où tout lui avait paru alors si calme.

Cette fois-ci, elle n'était pas là lorsqu'il était arrivé. S'il l'avait surprise lors de leurs retrouvailles, ils avaient continué à jouer un jeu de cache-cache où l'un arrivait le premier quand ce n'était pas l'autre. Il n'y avait pas de déséquilibre, dans leur relation : Geonu savait qu'il recevait tout autant qu'il donnait. Sortant son téléphone de sa poche, il avait textoté un je suis arrivé avant d'ajouter prends ton temps de peur que son message informatif ne la fasse se presser. Ce n'était pas le but, le temps était radieux et il appréciait être là, l'attendre avant de passer, il le savait, un bon moment.

Ils prendraient un café, se poseraient lorsqu'ils trouveraient une vue leur convenant, apprécieraient la côte et cette étendue d'eau dont il était impossible de se lasser : se promèneraient dans l'allée marchande traditionnelle, où les cafés et concept stores se démultipliaient année après année. Il avait d'ailleurs vu la veille qu'un fleuriste organisait un grand atelier où il était possible de réaliser des créations en fleurs séchées, comptait bien y emmener Sunhee plus tard dans l'après-midi.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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Le soleil du mois de juin brille sur le pays et il n’en faut pas plus à Sunhee pour être heureuse. Quand les gens apprennent que Sunhee est une patineuse, ils en déduisent souvent qu’elle aime le froid et que l’hiver est sa saison préférée. Si le frais de la patinoire a un effet réconfortant sur elle car il lui est ce qu’elle a de plus familier, elle préfère de loin le moment de l’année où le soleil chauffe. Une de ses sensations préférées est la chaleur du soleil de fin de printemps qui vient réchauffer sa peau après un entraînement.

Comme beaucoup de gens, le soleil rend Sunhee heureuse, et en ça, elle trouve que son prénom lui va bien. Il lui suffit que la météo se dégage et qu’elle mette ses premiers t-shirt pour se sentir instantanément plus légère. Aujourd’hui, elle profite d’autant plus de ce beau temps qu’elle sait qu’il est éphémère, car juin rime normalement avec saison des pluies. Elle a hâte d’être en juillet, quand le soleil brille de tôt le matin jusqu’à tard le soir, quand elle peut ouvrir les fenêtres de son appartement dès son réveil pour entendre la vie dehors.

Le beau temps lui donne envie de passer sa vie dehors avec ses proches. Toutes les sorties qui l’épuisent parfois en hiver ou en automne lui donnent envie. Pendant les semaines de l’été, elle devient plus extravertie que d’habitude, et elle aime cette version d’elle. Celle pour qui tout est plus simple.

Elle aime d’autant plus cette journée que c’est un dimanche — le jour du soleil, ta journée, Sunhee, lui disait sa mère quand elle était plus jeune — et qu’elle va la passer avec la personne avec qui elle veut partager tous les bons moments. Son coeur est léger et son sourire constant tout le chemin jusqu’au café où ils se sont donnés rendez-vous pour commencer leur… date, lui murmure une voix qu’elle a envie d’écouter.
Même si ce n’est pas exactement un mot qu’ils ont déjà prononcé en présence de l’autre.
Et la pensée la fait presque glousser comme une adolescente.

Elle reçoit le message de Geonu sur le chemin et lui répond un « J’arrive » avec un émoji soleil presque aussitôt. Sa démarche est légère, si bien qu’on pourrait presque dire que chaque pas est un petit saut. Ses bras se balancent dans un rythme régulier. Comment décrire ce qu’elle ressent ? Elle a l’impression qu’elle pourrait s’envoler, ou même qu’elle vole déjà. Elle ressent comme une explosion de feux d’artifices dans son coeur. Elle pourrait rire, juste comme ça, parce que le soleil brille, l’air marin est exquis et la journée promet d’être excellente.

Dès que le café est à portée de vue, elle le remarque. Pour ainsi dire, elle ne voit que lui, même si son visage est presque méconnaissable d’aussi loin. Elle le reconnaît sans même savoir comment. De loin déjà, elle détaille ses vêtements, sa chemise colorée qui la surprend. L’a-t-elle déjà vue porter de telles couleurs un jour ? Quand elle arrive enfin à son niveau, elle a pour ainsi dire le sourire jusqu’aux oreilles. « Hey ! » exclamé d’une voix tremblante de joie. « Tu as sorti les couleurs ! » Elle ne sait pas pourquoi elle dit ça, d’où lui vient l’audace de le dire, mais elle n’est même pas gênée de le faire. Taquiner Geonu lui vient naturellement aujourd’hui, parce qu’elle se sent légère.
Alors tout lui paraît simple. « Rouge et vert, comme une pastèque, c’est de saison. » rajoute-t-elle sur un ton amusé en regardant ensuite sa propre tenue.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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Salut, Sunhee. Dit simplement quoiqu'avec un ton enjoué, lorsqu'ils s'étaient suffisamment rapprochés l'un de l'autre pour qu'ils puissent s'entendre. Geonu qui avait entraperçu Sunhee au loin, lui avait fait un signe de la main lorsque leur regard s'était croisé avant d'avancer vers elle. C'est toi qui dis ça ? Béat, prononcé dans une exclamation entre le rire et la stupéfaction alors qu'elle avait fait une remarque sur sa tenue avant même de lui demander comment il allait. Pas certaine qu'elle soit bien mure, ta pastèque, avec un vert aussi clair. Rajouté alors qu'il l'avait gentiment bousculée, non sans y mettre toute la tendresse du monde pour ne pas l'envoyer à deux mètres.

Elle était toute de verte vêtue, semblait respirer un mélange de printemps et d'été : à son visage, il pouvait deviner qu'arrivait sa saison préférée. Il va falloir admettre que non, cette fois-ci, nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes... Pas de matching outfit. Taquin jusqu'au bout, car lors de leurs journées ensemble il ne comptait plus les fois où ils avaient porté les mêmes teintes au même moment. Pas facile avec l'été aussi, on quitte le territoire du beige, brun, noir et blanc. Car là étaient ses couleurs de prédilection, quoi qu'énoncées à l'envers car avec elle il était plus beige que noir. Il était toujours plus soigné pour Sunhee, sauf les jours où il travaillait et encore. Si le noir persistait, ses plus belles pièces sombres lui étaient toujours dédiées. A présent, c'est carte libre. Dit d'un ton qui fermait sa réflexion. Il ne portait quasi jamais de noir l'été, si ce n'était son éternel pantalon droit lorsqu'il restait chez lui et devait sortir faire quelques courses. L'été, il était amateur du blanc, du bleu; se laissait emporter parfois sur des teintes plus vives, surtout lorsque la situation s'y prêtait. C'était d'ailleurs en été qu'il était possible de le voir en jeans, lui qui ne portait d'ordinaire quasi jamais cette matière. Sinon, toi, comment tu vas ? Demandé alors qu'il s'était rapproché d'elle, son corps à quelques centimètres du sien car il allait l'inviter à se diriger vers la carte affichée devant le café.

Qu'avait-elle fait hier ? Il espérait qu'elle lui raconterait par elle-même, sinon n'hésiterait pas à lui poser la question.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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Un éclat de rire quand il la taquine sur la couleur de son vert, puis la bouscule légèrement de l’épaule. Le contact bref retourne son ventre, mais ça ne se voit pas sur son visage aux anges. « Dommage pour le matching outfit, une prochaine fois sans doute. » acquiesce-t-elle en souriant sans le regarder, parce que les mots lui échappent et elle n’en réalise le sens que trop tard. Pourtant, elle finit par oser un coup d’œil dans sa direction, curieuse de sa réaction, peut-être un brin taquine à son tour.
Elle le sent se rapprocher d’elle, même en ayant la tête tournée vers le café. Elle est excessivement consciente de sa présence, de l’espace qu’il prend autour d’elle, de la chaleur que son corps émane. Elle se rend aussi compte du désir presque oppressant de vouloir être toujours plus proche de lui. Tant bien que mal, elle essaie de résister à la tentation de faire un pas sur le côté, tout petit, juste pour que leurs bras se touchent, mais plus essaie de se débattre contre cette pensée, plus ça l’obnubile. « Très bien ! Super bien. » s’exclame-t-elle en réponse. Elle ose enfin tourner complètement la tête vers lui, pour croiser son regard souriant. Son souffle se coupe une seconde de trop, puis la voilà piégée dans son regard. « Et toi ? » Sa voix se fait plus basse et aiguë maintenant, contre son gré.
A-t-elle déjà été submergée par la simple présence de quelqu’un ? Sa relation avec Yuyeon était particulière, elle était déjà tellement habituée à lui, à le toucher, à le sentir. Les variables sont différentes avec Geonu, et par conséquent, ses ressentis aussi. Elle est curieuse de savoir le ressenti de son corps contre le sien, de sa main contre la sienne. Elle est sûre qu’il l’a déjà prise dans ses bras, qu’il lui a déjà pris la main, mais elle était à chaque fois dans des états si compliqués qu’elle en a oublié comment ça faisait.
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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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Très bien, j'aime les beaux jours. Dit avec calme, son regard plongé dans celui de Sunhee, cet éternel sourire aux ourlets tendres sur les lèvres. Geonu qui avait choisi avec précaution chaque mot de sa phrase, car ils n'étaient pas encore en été : il faudrait attendre fin juin pour qu'enfin la chaleur les écrase. Et pourtant. Avec le début de l'été viendrait une fin, les jours allaient s'amenuir jusqu'à début décembre pour la journée la plus courte de l'année. Tu es née le mois où les journées sont les plus longues, encore une raison pour laquelle tu portes bien ton prénom. Elle n'avait pas semblée le suivre ni même bouger lorsqu'il s'était rapproché d'elle pour l'inviter à se diriger vers la carte à l'extérieur du café. C'était donc tout naturellement qu'il était venu passer un bras derrière ses épaules, l'emmenant où il le souhaitait tout en continuant non sans un regard vers elle comment s'est passée ta journée d'hier ? Tu as fait quelque chose en particulier ? Geonu qui n'était pas de ceux partageant leur vie ni forcément intéressé en celle des autres, mais qui souhaitait cependant tout entendre de Sunhee. Il désirait l'écouter parler de tout, de rien surtout; lui raconter les détails de sa vie comme la dernière fois où elle avait fait rien et qu'il avait appris que derrière ce mot se cachait une myriade de petites activités, dont le rangement intégral de son appartement.

Il aimait Sunhee d'un amour aux multiples facettes, le calme semblant cependant être le mot d'ordre de sa relation avec elle. Il ne se doutait pas un instant des émotions traversant sa partenaire, avait passé tant de temps à attendre que le moment soit le bon qu'il s'était lui-même habitué à tout ce qu'ils pouvaient être (l'étaient déjà en partie à ses yeux). Il profitait du moment présent tout en se projetant, sachant qu'il était précieux de célébrer chaque jour au jour le jour, mais que chacun de ces jours s'inscrivaient dans une multitude d'autres à venir. Il semblait avoir désactivé le bouton désir, avait activé celui de la tendresse encore et encore. Geonu était taquin et doux, il avait le vocabulaire du registre de l'adorable quand il pensait à Sunhee. Et s'il pouvait changer de registre à tout moment, il n'était plus pressé de le faire : savait pertinemment que cela allait se faire, bientôt, naturellement. Peut-être aujourd'hui, peut-être lors de son anniversaire, surement en juin. J'aime bien comment ils présentent leurs boissons. Je vais prendre un americano, et toi ? Constant, c'était bien le terme pour décrire Geonu. Constant et stable, qui prenait quasi toujours la même boisson à des températures différentes car il savait que c'était ce qu'il préférait. Alors pourquoi tenter autre chose, lorsqu'il savait qu'aucune autre ne lui apporterait la même satisfaction ? Devant eux la carte était joliment présentée, chaque boisson étant accompagnée d'une illustration permettant de prévisualiser à quoi allait bien pouvoir ressembler la commande.

Il n'avait pas enlevé son bras et ne comptait pas l'enlever, car là était une des positions les plus naturelles pour lui : avoir Sunhee contre lui, garder le contact et savoir qu'elle était . Il avait souri et réprimé un rire, car la situation lui rappelait certaines autres sorties, dont une qui remontait de plusieurs mois déjà où il était resté collé à elle dans un café jusqu'à mettre mal à l'aise le barista. La seule différence aujourd'hui était probablement qu'ils n'étaient pas en couple outfit.

Quoique, leur relation avait également changé.
C'était peut-être également pour ça qu'il était si serein.

Savait-il ou espérait-il ?
Peut-être savait-il, oui : que tout irait.
Aujourd'hui comme demain.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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« Moi aussi. » Elle sourit avec légèreté. Un vrai sourire, plus brillant encore que ceux qu’elle offre d’habitude, un sourire qui fait briller ses yeux et qui ne semble pas vouloir quitter son visage. « Tu savais que mon prénom ne m’a pas été donné que par rapport au soleil ? » Il ne le sait probablement pas, puisqu’elle ne lui a pas dit. « Choi-sun. Faire de son mieux. Ma mère m’a appelé comme ça pour que je vive ma vie pleinement, en faisant toujours de mon mieux. » Elle ne raconte pas souvent cette anecdote. Déjà, parce que les japonais ne parlent pas coréen, et ne comprennent donc pas que ce que « choi-sun » veut dire, mais aussi parce qu’elle aime que les gens pensent que son prénom n’a qu’une seule signification – sunny.
Mais elle a envie que Geonu connaisse tout d’elle, même des anecdotes qu’elle ne raconte pas normalement. Des détails qui n’en sont pas. Elle a envie de tout lui partager. Son souffle se bloque dans sa gorge quand il passe le bras autour de ses épaules pour la diriger jusqu’à la carte, mais elle parvient à reprendre contenance rapidement. « Très bien. Je suis restée chez moi hier, j’ai essayé de cuisiner des recettes que je ne connaissais pas. Pas vraiment une réussite, mais pas un échec non plus. » Elle lâche un petit rire. « Et toi ? Comment s’est passée ta journée d’hier ? » Parce qu’elle n’a pas qu’envie de partager ses choses à elle, mais aussi celles de Geonu. Un partage dans les deux sens.
Quand il lui parle de la carte, Sunhee se rend compte qu’elle n’a pas cessé de le regarder lui, au lieu de regarder la carte en face d’elle. Elle tourne sa tête presque trop brutalement quand la réalisation la frappe, le rouge lui monte aux joues et elle espère qu’il ne le voit pas. Qu’il n’entend pas non plus son coeur, qui bat trop vite et trop fort. Elle essaie de se concentrer sur la carte mais la présence de Geonu juste à côté d’elle, le contact de son bras autour de ses épaules, la chaleur de son corps juste à côté du sien, tout la distrait. « Je vais prendre un thé glacé à la cerise. » Parce que c’est la première boisson sur laquelle son regard s’est posé, et que la cerise fait partie de ses fruits préférés. « On rentre commander ? » propose-t-elle en déglutissant, désireuse d’une distraction, d’une vraie, pour qu’elle puisse récupérer ses capacités.
Ses pensées sont tellement tournées vers lui qu’elle n’arrive presque pas en former des pertinentes, ce qui n’est pas du tout pratique pour discuter. Et elle aime discuter avec lui, elle n’a pas envie de passer son après-midi à rougir et perdre contenance. Mais elle n’a pas non plus envie de quitter sa proximité, alors que ce serait la meilleure solution pour ne plus être aussi troublée.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
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Ta mère est quelqu'un de minutieux. Souri calmement, Geonu qui irradiait une chaleur aux ourlets tendres lorsqu'il était avec Sunhee. J'espère que tu sais que c'est aussi OK de ne pas faire de ton mieux. Dit doucement alors qu'il était venu pincer sa joue, le regard planté dans le sien et pourtant un peu ailleurs, signe qu'il était présent à ses côtés quoiqu'aussi perdu dans ses pensées. Mais rien à dire, ton prénom te va vraiment bien. Bras l'attirant à elle, avec dans l'air comme un rire qui pourtant n'était pas sorti. Il était décontracté et heureux d'être à ses côtés, Sunhee soleil mais qui n'abandonnait jamais et cherchait toujours à devenir la meilleure version d'elle-même. Qui était-il, pour lui dire de ne pas faire de son mieux ? Lui-même n'était pas si différent. Ils étaient tous deux à travailler dur pour n'avoir aucun regret. Il aurait aimé affirmer être plus conciliant qu'elle et pourtant, réalisait qu'il était dur de l'admettre en restant sincère. Quelles recettes ? Demandé alors qu'il avait quitté la carte des yeux pour la retrouver.

Et elle, n'avait pas bougé.
Quelle audace de réciproquer la question alors que tu n'as pas fini de répondre à la mienne. Sourire qui avait changé, provocateur, alors que de son bas passé derrière son épaule il était venu, d'un doit inquisiteur, appuyer sur sa joue. Je suis certain que si je te répondais évasivement tu serais toute aussi curieuse que moi, non ? Son ton était léger, l'esquisse sur ses lèvres ne faisant que renforcer cette affection qui débordait, quoique taquine. Et pourtant ses yeux eux ne riaient pas, la lumière n'était pas montée jusqu'à eux : ils contenaient une certaine intensité, car malgré tout, il était sérieux.

Il voulait savoir. Il voulait savoir et continuait de poser des questions là où normalement il n'en posait aucune. Il était du genre à se contenter de ce que les autres avaient à lui offrir, à ne pas se poser de question derrière un rien quand il demandait ce qu'un avait bien pu faire la veille. Mais il avait envie de savoir et presque cruel, avait décidé de ne pas répondre tant qu'il n'aurait pas eu ce qu'il souhaitait.

Et il souhaitait tout : tout connaitre de cette journée comme de celles qui viendraient.
Avait remarqué la nuque rougie de Sunhee et observé la chaleur remonter jusqu'à ses oreilles. A cet instant, Geonu était resté immobile. Aurait-il était été un émoji qu'il aurait été de ceux se tenant droit, debout. Il était un point d'interrogation. N'était pas certain de savoir comment interpréter la gêne soudaine de Sunhee, dont le visage était tourné vers la carte. Qu'avait-il fait pour l'embarrasser de la sorte ? Et il avait hésité à retirer son bras mais ne l'avait pas fait, Geonu habitué à ses propres sentiments depuis plusieurs mois déjà qui s'était demandé, soudain, si.

L'avait entendue lui dire ce qu'elle souhaitait boire, mais n'avait pas répondu. N'avait pas non plus répondu lorsqu'elle l'avait invité à rentrer pour commander. Avait, à la place, le regard toujours figé sur cette nuque, profité de son bras droit autour d'elle pour venir toucher du dos de son pouce son cou. Un geste qu'il ne s'était jamais permis auparavant, car il était intime et nécessitait d'ordinaire, il le savait, une autorisation. Caresse infime alors qu'il avait guetté une réaction, lui-même soudain mal à l'aise car il aurait souhaité retirer son bras et dire pardon.

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Elle hausse les épaules sans rien répondre parce qu’elle ne sait pas si sa réponse plairait à Geonu. Il est impensable pour elle de ne pas faire de son mieux. Ce n’est même pas qu’elle a été éduquée comme ça, parce que sa propre mère lui a répété plusieurs fois qu’elle faisait déjà bien assez. Mais dans le monde de la compétition, celui dans lequel elle a grandi et s’est construite, il faut toujours faire de son mieux. Il faut même dépasser son mieux, car on apprend que « notre mieux » est une limite qui peut être déplacée à force d’efforts et de travail. C’est comme ça qu’elle envisage tout dans sa vie : si elle ne sait pas faire quelque chose, c’est qu’elle ne l’a pas assez travaillé. Même la magie, sa plus grande faiblesse, sa plus grande limite, elle est sûre qu’elle aurait pu mieux la maîtriser si elle en avait eu le temps.
Mais elle ne pense pas que contredire Geonu est une bonne idée. Pas maintenant, en tout cas. D’ailleurs, elle ne pense même pas qu’elle a raison de penser qu’il faut toujours faire de son mieux. Peut-être que ce n’est pas la bonne façon, mais c’est la seule qu’elle connaît.
De toute façon, bien vite, Sunhee se retrouve incapable d’articuler une pensée cohérente. Elle essaie de chercher désespérément une réponse à sa question — quelles recettes — mais comment le faire quand il la regarde comme ça ? Quand son doigt se pose délicatement sur sa joue ? Quand son sourire n’est pas juste tendre, mais taquin ? Elle en oublie même de respirer.
Dans l’espoir de reprendre un peu son souffle, elle tourne la tête, mais même ça ne suffit pas à la calmer. Elle a chaud, d’une chaleur qui n’a rien avoir avec le mois de juin et tout avoir avec sa timidité soudaine à l’idée d’être aussi proche. Quand elle reprend la parole, elle ne répond pas à la question qui a été laissée en suspend — quelles recettes ? —, non pas parce qu’elle ne veut pas, mais parce qu’elle a déjà oublié. Ses pensées sont tellement préoccupées qu’elle a oublié de quoi ils parlaient. Elle dit la première chose qui lui passe par la tête : la boisson qu’elle veut commander. Puis elle l’invite à rentrer.
Mais il ne répond pas. Les secondes s’éternisent, et Sunhee doit lutter contre elle-même pour ne pas tourner la tête vers lui. Tout son instinct lui hurle de le regarder, comme si c’était plus fort qu’elle de le dévorer du regard, mais elle ne veut pas perdre ses moyens encore plus que ça. Alors elle se concentre sur la carte, mais n’arrive pas à lire quoi que ce soit dessus.
Jusqu’à ce qu’elle sente une caresse délicate, presque timide, dans sa nuque. Le contact est bref mais suffisant pour provoquer des frissons dans tout son corps. Elle aimerait ne pas trahir combien son coeur s’emballe, mais un hoquet de surprise lui a échappé, comme si Geonu avait mis un glaçon dans sa nuque et qu’il glissait tout le long de son dos. Ce n’est pourtant pas ce qu’elle a ressenti — le contact entre sa peau et celle de Geonu était chaud, brûlant même.
Elle cède à la surprise en tournant la tête vers lui. Elle a oublié où ils sont, pourquoi ils sont là, de quoi ils parlaient. Tout ce qu’elle voit, c’est son visage à quelques centimètres du sien, son sourire envolé, remplacé par une expression curieuse et intense. Une expression qu’elle n’a jamais vue chez Geonu jusqu’à là, ou qu’elle n’a jamais remarquée en tout cas. La force de son regard est telle qu’elle se sent entièrement aspirée par lui. Noyée. Elle n’a pas la moindre conscience du temps qui passe, ne se dit pas qu’elle devrait dire quelque chose. La seule pensée qui la traverse la surprend elle-même. Comment il réagirait si je l’embrassais maintenant ? Puis une deuxième. Quelle serait la sensation de ses lèvres contre les siennes ? Douces  ou rugueuses ?


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Il n'avait pas été en couple depuis bien longtemps. Geonu habitué aux relations de tout type, quoique toujours respectueux. Il y avait eu l'errance adolescente, où il s'était contenté de dire oui lorsque les filles s'étaient confessées à lui. Ces premières amourettes n'avaient cependant jamais duré, il n'avait fait que suivre le mouvement sans pour autant ressentir quoique ce soit. C'était d'ailleurs toujours elles qui avaient demandé à y mettre fin, certaines disant qu'elles ne se sentaient pas spéciales à ses côtés, d'autres car elles avaient trouvé plus mignon ailleurs. Puis était venu son premier vrai amour, était venue Somi et avec elle la découverte d'un monde dont il ignorait tout. Il avait été nerveux pour la première fois, avait aimé avec un grand A et l'aimerait peut-être encore aujourd'hui si leur chemin de vie ne les avait pas brutalement éloignés. Il l'avait aimée même à l'étranger, même lorsqu'il était sorti avec une locale lors de son échange à Goldenleaf : l'avait aimée jusqu'à ce qu'elle lui fasse suffisamment mal pour qu'une partie de lui se brise et qu'il passe à autre chose. Et malgré cette longue période à l'aimer, il en avait aimé d'autres, quoique différemment. Il avait aimé son histoire d'un an à l'étranger, avait aimé la facilité avec laquelle ils s'étaient entendus et avait aimé leur capacité à être amis en plus d'être en couple. Il avait également apprécié la fin naturelle, sans heurt, de leur relation, lorsque son échange était venu à terme. Il l'aimait encore aujourd'hui mais d'une affection diffuse -et entièrement platonique- : serait d'ailleurs ravi d'être convié à son mariage, car elle était plus une amie qu'autre chose à présent que le désir s'était éteint. Il y avait eu les histoires d'un soir, nombreuses et plus ou moins fréquentes selon la période. Il y avait eu trois soirs par semaine passés en boite de nuit entre septembre et novembre 2020, un flirt qui avait duré puis des sentiments qui s'étaient développés pour une amie à lui. Il y avait eu des déceptions, aussi, des chances ratées et toujours ce train de retard qui lui était fatal. Puis, enfin, il y avait eu une longue période de vide : Geonu noyé sous les responsabilités, qui arrivait avec difficulté à tenir les deux bouts de son emploi du temps. L'alternance, le sport, les amis, les cours : une mécanique bien huilée où près de huit mois étaient passés sans qu'il ne se passe, en réalité, quoique ce soit. Puis était venue Sunhee croisée par hasard à la sortie d'un centre commercial, l'accident et l'hôpital. Était venu le premier jour d'hiver et ces nouvelles retrouvailles.

Lui qui ne cherchait plus et n'était pas même intéressé avait fini par tomber le premier.
Et voilà que six mois depuis ce jour blanc où il l'avait vue s'entrainer en extérieur, elle était tombée à son tour. Un sentiment étrange. Geonu qui avait toujours été serein quant à leur futur, et qui pourtant n'avait jamais réussi à penser à aujourd'hui. Leur futur était toujours resté dans le futur, le présent étant le présent. Il aurait pu rester trois années ainsi, dédiant son temps à Sunhee, sans qu'elle ne se doute de rien et lui toujours à chercher le bon moment. Il y avait eu sa rupture, la reprise, le drame du forfait et tant d'évènements qui n'avaient été propices à verbaliser ce qu'il ressentait. Il avait voulu attendre le bon moment, et le bon moment était enfin venu.

Aujourd'hui.
Il le ferait aujourd'hui.

En attendant, il lui avait souri d'un sourire nouveau, calme quoiqu'un peu trop large pour l'être tout à fait. Il était content. De ces sourires qui auraient pu être des rires, mais qui n'en étaient pas : irradiaient cependant d'une joie contagieuse quoique jamais dans l'excès. Un thé glacé à la cerise, donc. Lancé comme si rien ne s'était passé, l'entrainant comme à l'accoutumé à l'intérieur du café. Se séparant d'elle à l'approche du comptoir, quoique son épaule toujours en contact avec elle, il avait passé commande et avait payé. Tu ne m'as pas dit ce que tu as tenté de cuisiner. Geonu décontracté qui lui avait lancé un regard en biais, rangeant son téléphone -sa carte était enregistrée- dans sa poche. Le bipeur tendu par le serveur un moment plus tôt en main, il avait marché vers la sortie où des tabourets de bar étaient mis à disposition des clients ayant, comme eux, commandé à emporter. S'asseyant, une main dans la poche, il l'avait contemplée gentiment, attendant sa réponse.

Tout lui semblait si différent, à présent.

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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
outfit @nam geonu.

La phrase de Geonu la fait revenir sur Terre brutalement. Un thé glacé à la cerise. C’est vrai. Ils sont devant un café, en train de choisir leurs commandes. À quoi est-ce qu’elle était en train de penser, là ? Alors qu’ils sont juste en train de commander une boisson ? Mon dieu. Le rouge aux joues ne la quitte plus. Elle tourne brusquement la tête pour ne plus affronter son sourire. Elle a l’impression qu’il a lu dans ses pensées, qu’il sait exactement tout ce qu’elle vient de penser, et la pensée la gêne plus que tout. Qu’est-ce qu’il va penser d’elle ? Qu’elle est bizarre, c’est sûr.
Heureusement ils se mettent à marcher et se séparent un peu au niveau du comptoir. Elle le laisse commander pour eux deux. Pendant ce temps-là, elle ferme ses yeux quelques secondes, prend de longues inspirations, comme elle l’aurait fait avant une compétition, pour calmer son coeur et sa panique. Respire. Tout va bien. Elle rouvre les yeux quand elle le sent de nouveau à côté d’elle. Ah, c’est vrai. La recette. C’est de ça dont on parlait avant. Il l’invite à marcher jusqu’à l’extérieur, s’assoit sur un tabouret. « Oh, euh, j’ai essayé de faire des jjajangmyeon maison. Ma mère sait bien les faire, je voulais imiter sa recette, mais je pense que je vais continuer à les manger au restaurant. » Elle rigole un peu en disant ça, mais son rire est un peu tendu, un brin forcé. Elle n’est pas habituée à ressentir des sentiments aussi intenses ; elle ne sait pas comment agir normalement.
Peut-être qu’elle devrait juste aborder le sujet en premier. Peut-être qu’elle devrait lui dire ? Hey, Geonu, tu sais, je crois que je t’aime un peu plus que comme un ami. Rien que le fait d’y penser la terrorise, mais si elle est aussi nulle pour faire semblant, est-ce qu’il ne vaut pas mieux être honnête ? Elle ne sait pas mentir, il va forcément remarquer que quelque chose cloche. Mais si elle lui dit, comment il va réagir ?
Est-ce que ça va pas être encore pire ?
Un soupir lui échappe sans qu’elle y fasse attention. Elle devrait juste laisser les choses se faire naturellement, arrêter d’y penser. Il a l’air si décontracté, lui. Pourquoi faut-il qu’elle perde ses moyens à chaque fois qu’elle est amoureuse ? « Et toi ? Tu ne m’as pas dit non plus ce que tu as fait hier. » Elle se force à sourire en posant la question, comme si de rien n’était. Comme si elle n’était pas en plein mental breakdown au fond d’elle. Comme si rien n’avait changé.


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05.06.22, afternoon∙ Heiwagai
outfit @choi sunhee.

Je peux t'apprendre la mienne, elle n'est pas compliquée. Geonu qui l'avait regardée, ce sourire calme qui ne disparaissait pas sur son visage. Assis sur le tabouret haut, il se retrouvait à hauteur de Sunhee : savait que demain il pourrait prendre ses mains dans les siennes, conserver un contact permanent. Même si commander n'est jamais pareil. Dit d'un ton qui, pour ceux qui le connaissaient, trahissait qu'il n'était plus tout à fait là. Certaines phrases le projetaient en lui, et il se perdait dans un flux de pensées et d'images diverses et variées. Il ne tardait cependant jamais à revenir, reprenant soudainement consistance.

Avait attrapé un puis deux doigts de Sunhee, dont la main -et elle toute entière- était si proche de lui. Il avait joué dans la regarder avec, répondant enfin à sa question j'ai passé la journée avec Junseo. On a déjeuné assez tard puis on est sortis se promener dans le quartier, il a fini par acheter de nouvelles plantes, on a mangé des ramens dans un shop en bas de chez moi puis on est remontés après avoir fait quelques courses. Il a rangé ses plantes pendant que je rangeais lesdites courses dans le frigo, je me suis lavé et changé, on a bu quelques bières dans le salon et on a décidé de finir la journée. We called it a day. Et il aimait ces journées calmes passées avec son meilleur ami, avec son frère : avec la personne qui comptait le plus pour lui avec ses parents et sa soeur. Il faisait partie du cercle intime de Geonu, et leur vie était si chargée que le garçon était bien heureux de pouvoir vivre avec lui. Comment auraient-ils fait pour se voir, autrement ? Geonu était certain qu'il aurait été bien malheureux. Il aimait la solitude et le calme de chez lui uniquement car il y avait Junseo, sans ce pilier il était certain qu'il n'aurait jamais réussi à être si serein.

Si heureux.
Il avait raconté sa journée le regard toujours baissé, dirigé sur ces quelques doigts entremêlés au sien. Il avait continué à jouer avec la main de Sunhee, avant de dire d'un ton pensif : quel est ton love langage ? Parfois, Geonu semblait s'échapper à lui-même. Peut-être était-il difficile d'identifier ce qu'il ressentait ou de lire son visage car il n'en était pas certain lui-même.

Ou peut-être prétendait-il juste.
Peut-être savait-il très bien ce qu'il faisait, amenant tel un acteur la prochaine scène.

Prenant enfin la main de Sunhee dans la sienne, il avait soulevé leur main entre eux : physical touch ? son regard s'était posé dans le sien, en point d'interrogation.

Puis sortant de sa poche de sa main droite le bipeur, il avait renchéri receiving gifts ? Se redressant car il pouvait sentir que le bipeur allait bientôt sonner, il avait passé les cheveux de Sunhee derrière son oreille acts of service ? Pas que c'en soi réellement un, mais l'idée était là. Quoique je dirais quality time. Assuré dans un sourire coquin car ça, c'était certain. Je me demande ce que tu dirais pour moi, words of affirmation ?

Il avait lâché sa main pour venir lier ses doigts aux siens, était venu embrasser le dos de sa main sans la perdre, elle, un seconde du regard. Have a guess.

Entre eux, le bipeur avait sonné.

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