de l'autre côté du miroir (pandore)

05.11.1996 (26)

cw:

pandore águilar

tashi rodriguez

hiisa

15.11.1996

kinmokusei-dōri

solitude en horreur

substitute du procureur・visage pantin de kaisei pharmaceuticals

down, down, down
would the fall never come to an end!
I wonder how many miles I've fallen by this time?
— she said aloud.
prénom nom
águilar
il passe les lèvres rugueuses de son paternel avec fierté, mais à ses yeux l’aigle a plus des airs de vautour à qui l’on aurait coupé les ailes, furieux d’un sort qu’il a mérité. il passe les siennes avec désintérêt, l'enfant toujours rattrapée par la réalité et sa place au sein de la hiérarchie familiale, six pieds sous terre.

pandore
dès le début ça part mal, c’est s’élancer et s’échiner les poumons alors que la course n’a pas démarré ; disqualifiée, pandore, condamnée à la déception éternelle de parents qui lui préfèrent son frère. elle le déteste - le prénom, pas le frère, c’est ça le pire, impossible d’abhorrer le petit prince. alors sans cesse renvoyée à ses erreurs par trois syllabes à la con, elle a fini par abandonner, s’identifier à son homonyme et faire comme si c’était elle qui avait ouvert la boîte.
lieu de naissance & âge
paris, 15.11.1996, 11:30pm
années faites de sermons et de punitions, la mère qui corrige la carrure comme on place un tableau sur un mur et le père qui l’infantilise quand ça l’arrange. il faisait un temps magnifique jusque-là - les exacts mots de sa mère, qui transforme tout sourire le dernier en morsure de serpent. tout allait bien, jusque-là. l’un comme l’autre ont laissé la tâche de l’amour à paris, un peu plus et ils auraient confié leur fille au sacré-cœur sans un regret, en garde alternée avec n’importe quel musée.
nationalité
française
nationalité exhibée de manière inconsciente, presque maladive, peut-être parce qu'elle constitue l’unique fierté parentale qui lui est destinée et qu’un enfant ne peut pas s’empêcher de chercher l’amour de ses parents (même si personne ne dit à voix haute que les dés sont truqués et qu’on ne peut pas rater l’incontrôlable). elle fait de pandore son propre cliché, une baguette et un verre de vin rouge à la main, attachée à une terre qu’elle connaît en réalité à peine. les racines de l'arbre sont disparates, pourtant, et ses fruits mélanges de deux cultures, entre puerto rico et la france.
catalyseur
implants-éclats
les tumultes ont tracé des sillons - non, des tranchées, parce que depuis son entrée aux laboratoires le corps de pandore a subi la guerre, marqué pour l’éternité à l’encre-douleur indélébile. par endroits, kaisei pharmaceuticals a marqué son territoire dans tous les sens du terme, remplaçant les cicatrices par des morceaux de pierre précieuse ; un catalyseur qui sonnait comme un cadeau-pardon, sans que pandore ne sache toute la vérité (elle est pourtant bien placée pour savoir que les cadeaux des dieux cachent toujours un mystère cruel). qu’au fond, kaisei n’a fait que rajouter des fils pour contrôler sa marionnette, s’assurant de sa docilité par une menace encore inexistante.

tatouage (visuel)
un semblant d'arche pour son propre noé sur lequel elle fait toujours glisser ses doigts sans y penser et qui jusqu'à peu s'illuminait de bleu lorsqu'elle utilisait sa magie.
maison de magie
hiisa 火勇
elle se préparait à perdre son sourire lorsqu'elle a perdu son ancienne maison, fière membre des raiyo jusqu'à ses dix-huit ans. la seconde cérémonie de répartition a été étrange et pandore a mis quelques années à comprendre ce qui l'a poussée à changer de maison. le hasard, le destin, autre chose, elle n'a jamais vraiment su, mais toujours est-il que cet élément inconnu semble avoir anticipé sur la descente aux enfers, la préparant à, effectivement, perdre son sourire.
occupations
substitute du procureur
l'encre n'avait pas encore séché sur le diplôme qu'elle rejoignait les rangs du ministère public, à la demande de kaisei pharmaceuticals, ravis de voir leur poupée de son ouvrir discrètement la porte du gouvernement, le ministère public étant fortement lié au ministère de la magie, pour tuer dans l'œuf la moindre tentative de poursuites de la part de rōnins dissidents - ou donner à pandore à la fois l'essence et le briquet.

visage ~~pantin~~ de kaisei pharmaceuticals
marionnette malgré elle depuis fin 2021, elle a les muscles endoloris par les fils tenus par un laboratoire sans scrupules, persuadée d’être responsable de la mort d’un homme, maintenue en laisse par sa culpabilité et les menaces de prison ou d'exécution. outil de propagande, elle est le rōnin sage et obéissant, la preuve vivante que c’est possible de s’intégrer, que vos enfants rōnins sont en sécurité, mais personne ne parle de l’après, personne ne dit que pandore est une traître, ni que se recenser c’est accepter d’être observé (non, scruté), analysé, testé (torturé) - et avec le sourire s’il vous plaît. ne peut que regarder d'un air triste, angoissé et frustré ses proches préparer la révolution, piégée par sa propre situation, sans savoir si un jour elle aura de nouveau la liberté de se rebeller.
situation financière
riche
ça dégueule de billets, de dorures, de tableaux qui ont coûté des milliers, de décorations et de services en argent pour les invités. la façade est soignée, elle l’a toujours été, assez pour cacher l’intérieur, les rumeurs, les mensonges, les gifles et les préférences. c’est un véritable portrait de dorian gray leur famille, mais le tableau est à peine caché, il suffit de tourner la poignée - en or, bien sûr.
orientation & statut civil
solitude en horreur
elle aime, d’un amour presque désespéré, véritable besoin. désire ardemment, se raccroche à des lèvres de tous les genres, parce que tout les moyens sont bons pour éviter de passer la nuit en tête-à-tête avec le plafond. mais pandore a surtout le cœur rempli des pansements d'avant, aussi romantique que déçue par l'amour. marquée par les fantômes de ses idylles, incapable de tout à fait passer à autre chose, elle s'accroche toujours à des silhouettes absentes, disparues, décédées, ambiguës. elle tourne les pages, termine les chapitres, mais les livres ne se clôturent jamais, restent en suspens, dans un flou douloureux rempli de réminiscences ou de relations impossibles. encore perchée sur le trône d'une relation-propagande orchestrée par kaisei, elle y siège désormais seule, atlas disparu sans laisser de traces. pas simple de faire son deuil quand le couple est encore en tête d'affiche, placardé sur les murs, la relation s'ajoutant à toutes les autres. un fantôme de plus.
particularité(s)
rōnin
entraîner autrui dans son imagination par projection astrale et bloquer la projection astrale d'autrui dans son imagination.
shikigami
lionne
protectrice, loyale, elle a toujours représenté une présence rassurante à ses côtés, capable de l'aimer et de l’accepter, entièrement, sans préférences ni conditions, si bien que pandore s'est habituée à l'invoquer dans sa tête, à défaut de le faire autant qu'elle le voudrait dans la réalité.
kaonashi
la solitude
le kaonashi ne prendrait aucune autre forme que le silence et le néant, annihilerait les spectateurs, pour la laisser entièrement seule. c’est un sentiment plus qu’une image précise, une émotion abstraite qui suffit à lui glacer le sang, lui donner la nausée. alors elle se donne et s’adonne, se réfugie dans des bras inconnus qu’elle n’aime même pas, comble le rien par les autres.
mirages shinbō
l'aspirine
c'est une sensation plus qu'une vision, la gorge sèche qui attend la pilule et la gorgée d'eau salvatrices. au départ peu attirant, le flacon a migré de la table de nuit à son sac, parfois sa poche, jusqu'à la descente aux enfers ; les pilules ont beau avoir changé, le flacon, lui, n'a pas bougé.

l'odeur des magnolias
qui se répand comme si c'était lui - un fantôme parmi d'autres, duquel elle ne parvient pas à se détacher pleinement (c'est peut-être parce que ça ne s'oublie pas, un premier amour). elle repense au vase posé près de la fenêtre, mais détourne toujours le regard, à la fois du prisme et du vase.

la liberté
la laisse brisée et les bâtiments de kaisei brûlés, les laboratoires à feu et à sang en arrière-plan - et devant, à ses côtés, akira et atlas, dont les yeux brillent de la satisfaction si particulière qu'offre la liberté. ce n'est apparu qu'une fois, mais aussitôt le prisme a quitté ses mains et rejoint le sol, de peur que quelqu'un ait vu, que quelqu'un comprenne (y compris elle-même).

background

elle a les yeux couleur du vide

1996 (15 novembre)
naissance de pandore, mais on ne sait pas si elle est aimée ou même désirée, parce que père voulait un fils à modeler et mère la dévisage comme si elle se regardait dans un miroir, les lèvres plissées et les mains jointes, le cœur à des kilomètres, l’air plus marâtre que mère. vipère au poing.

2000
père enchaîne les parades nuptiales aux investisseurs et les allers-retours au japon, finit par imposer les adieux familiaux à la france, presque sans se retourner, sépare sa fille d’une terre qu’elle ne pourra pas apprendre à connaître.

2001 (12 mars)
naissance de noé. aimé, désiré, il prend un bout du cœur de sa sœur pour forger le sien, réunit la famille, exhume l’amour du père, de la mère, de pandore. drapeau blanc dans une guerre silencieuse, noé on ne peut que l’aimer.

2002
en colère et jalouse de son frère, elle se cogne contre son père dans un couloir et le croise dans ses pensées, persuadée qu'elle l'a juste imaginé. il reste stoïque une fois revenu à lui, le regard vide, visiblement perturbé, comme s'il revenait d'un long voyage. première migraine soudaine, que personne ne cherche à expliquer, tue d’un cachet. elle entre à l'école élémentaire magique, hérite d'une nouvelle famille, fière raiyo-ka.

2007
(tw cancer) noé tombe malade, un cancer contre lequel la magie est impuissante. les cœurs águilar s’arrêtent, ne savent plus bien comment fonctionner, même si les larmes sont masquées d’un geste et les sourires présents une fois la porte passée et les fleurs posées sur la table de nuit, pour espérer en voir un sur ses lèvres.

2009 (10 mars)
un jour où la peau de noé est brûlante et son corps secoué de tremblements, elle se laisse engloutir par son impuissance, sa détresse, et projette sans le vouloir son esprit de l’autre côté du miroir, pour la première fois, à peine capable de comprendre elle-même les créatures et les paysages qui se dessinaient à mesure que ses pensées s’enfuyaient. il n’était soudain plus malade, il pouvait courir à travers champ, sauter d’une falaise, il était libre - heureux.

2011 (3 novembre)
guérison annoncée de noé. on leur dit de ne pas trop se réjouir, mais c'est trop tard, les águilar changent leurs larmes de tristesse pour des sanglots de joie.

2012 (1er janvier)
rechute de noé, entre larmes et désespoir ; ils y avaient cru, à cette guérison à la con.

2014 (mars)
entrée dans le supérieur et seconde cérémonie de répartition. elle quitte les raiyo pour les hiisa, elle-même surprise, pas certaine de la raison qui l'a poussée à faire un tel choix. elle rejoint le double-cursus langues et civilisations et droit et sciences politicomagiques.

2014 (23 novembre)
guérison de noé, enfin. elle se remet à respirer, le poing malgré tout toujours serré, parce qu'on ne sait jamais, le crabe attend tapi dans l'ombre. pour son frère, elle cache pourtant l'épée de damoclès derrière un sourire, ne lui montre que son bonheur de le voir guéri.

2015 (décembre)
son frère en rémission, elle redevient le vilain petit canard, l’altération insupportable, cible de messes basses prononcées à voix haute. katashi entre dans sa vie et devient guide, refuge, exutoire, main tendue pour l’aider à comprendre, sans lui dire que rien ne se fait sans contrepartie. la dénonciation de sa condition de rōnin à kaisei pharmaceuticals et les desseins de laboratoire sont tus, embellis, un mensonge de plus dont elle ignore tout, apprentie naïve, aveuglée par le fait d’être enfin considérée.

2018 (décembre)
elle se dit que ce n'est rien, mais ne peut s'empêcher d'avoir quelques doutes au sujet de katashi. elle demande à seok de faire des recherches. il ne trouve rien et la rassure (mais sans doute est-ce parce que kaisei sait effacer ses propres traces). elle ne saura pas que, peu de temps après, seok se fera engager chez kaisei.

2020 (10 septembre)
en quête d’indépendance, elle arrête son apprentissage auprès de katashi, persuadée qu’il n’a plus rien à lui apprendre ; mais c’est le moment de payer l’addition. il contacte ses parents, fait miroiter la disparition du don (de l’anomalie). pandore disparaît, sans un bruit ni au revoir, recensée et envoyée dans les laboratoires pour rōnins. l'un de ses proches engage une journaliste, senri, pour essayer de la retrouver, mais celle-ci se retrouve face aux excuses des parents águilar, qui maintiennent que leur fille est en france. arrivée aux laboratoires, pandore voit seok : outre la trahison de son mensonge, en découvrant qu'il lui a caché qu'il travaillait pour eux en sachant à quel point c'était risqué pour elle, c'est aussi l'évidence. sa dénonciation ne peut venir que de lui.

2020 (octobre)
(tw expériences rōnins) le corps se tord autant que l’esprit, fatigué d’être poussé à bout, testé jusqu’à se briser, dans l’espoir de guérir une anomalie qu’on ne cherche pas à comprendre ni pardonner. l’imagination n’a plus rien à montrer de merveilleux, le soleil s’est caché, a laissé place aux orages et aux tempêtes, les pensées perdent de la substance en s’enchaînant, finissent par se matérialiser en formes abstraites aux couleurs sombres. pandore perd le peu de contrôle qu’elle avait, le retrouve, en gagne plus, le perd à nouveau, et le cycle infernal recommence.

2020 (novembre)
(tw mort) les mots ont été choisis avec soin et planification, pour doser sa culpabilité et son obéissance. il faut dire que c’était facile de les croire et d’accepter sa responsabilité, parce que les yeux du médecin étaient fermés et sa bouche tordue quand ceux de pandore se sont rouverts après un énième voyage. elle a donc abdiqué, a accepté les chaînes et les sourires-fantômes qui allaient avec, loin de se douter que sa mort était due à une banale crise cardiaque, sans rapport avec elle, incapable de rationaliser la limite de leur emprise. seok lui annonce que ce médecin n'était autre que son petit frère, et pandore, malgré sa fierté et les reproches, s'enfonce dans sa culpabilité. accepte qu'il lui fasse vivre un enfer, qu'il soit présent pendant ses tortures et pense qu'elle mérite ce qui lui arrive.

2020 (décembre)
ironie particulière qui flotte dans l’air quand on l’accole à un inconnu qui semble trembler au moindre coup de vent, aux doigts aussi noirs que la suie, pour qui le contact a des airs de punition. atlas et pandore, les noms s’accordent autant que les individus le devraient, c’est en tous cas l’idée. rien de mieux qu’un couple parfait pour parer la méfiance ambiante, convaincre les rōnins de se faire connaître, pour leur bien, évidemment. fourguée dans la chambre d'hôpital d'atlas pour leur permettre d'apprendre à se connaître, l'ambiance est à la gêne et au malaise de deux inconnus censés bientôt jouer les amoureux.

2021 (25 mars)
résultats des examens, elle apprend qu'elle redouble et ne rentrera pas en 8e année. elle noie son désespoir et une certaine indifférence dans une spirale autodestructrice et des verres de plus en plus nombreux.

2021 (2 juin)
(tw overdose) à force d'ingérer des anti-douleurs plus puissants, de l'alcool, de prendre des drogues toujours plus fortes pour éviter de se retrouver en tête-à-tête avec son fantôme, elle finit par faire une overdose. amenée aux urgences, akira se retrouve devant son brancard et elle qui convulse, ne la quitte plus jusqu'au lendemain, paniqué à l'idée d'avoir risqué de la perdre et confronté au déni de pandore qui ne saisit pas la gravité, fait l'autruche.

2022 (25 mars)
à peine diplômée de sa deuxième septième année, kaisei susurre à l'oreille de pandore des désirs de grandeur, pousse son pion sur une nouvelle case du plateau : pas de huitième année, pandore quitte l'université et devient substitute du procureur, une manière pour eux d'ouvrir la porte du gouvernement et d'augmenter un peu plus encore leur influence.

2022 (15 mai)
(tw addiction) event onirique - incapable de joindre ses proches et en comprenant qu'il n'y a plus de magie et que les rōnins sont particulièrement touchés, pandore prend peur, pense qu'il peut s'agir d'un piège orchestré par kaisei. elle se met à chercher akira, atlas étant sans doute en sécurité avec charon qu'elle ne veut pas voir, mais ne parvient pas à le trouver, très vite submergée par l'incompréhension, la douleur, l'angoisse et la panique. arrêtée devant un magasin, elle achète une bouteille de whisky et brise sa sobriété sur la plage, les larmes qui montent quand elle en prend conscience, au retour de la magie.

2023 (19 juillet)
(tw meurtre) rencontre avec akira dans une ruelle, après le couvre-feu, pour prendre des nouvelles et s'échanger ses dernières découvertes au sujet de kaisei. mais cette fois, la rencontre tourne mal, pandore poursuivie par un sbire de kaisei. incapable de provoquer son rōnin, sans doute limité par son apprentissage du saishin, pandore perd pied, agressée et en danger ; akira la sauve, mais laisse parler sa colère et tue l'homme en noir, sous les yeux de pandore, paniquée d'être à nouveau responsable de la mort de quelqu'un. il l'emmène au temple de remi, ravie de voir débarquer celle qu'elle exècre, et suggère un sceau d'oubli. mais l'esprit de pandore étant ce qu'il est, il lui faudra la surveiller, vérifier que le rōnin ne fait pas craqueler la protection. elle vacille, pourtant, pandore marquée de cauchemars inexplicables, de symptômes d'un stress post-traumatique dont elle ne saisit pas le sens.

2023 (10 novembre)
atlas disparaît, sans laisser de traces. s'ils sont persuadés que kaisei est responsable, ni akira ni pandore ne parviennent à le retrouver. le temps passant, il n'y a pas d'autre choix que d'accepter l'absence, d'ajouter le fantôme à la liste. de faire son deuil et passer la tempête en évitant la rechute, malgré la tentation grandissante.

sit and watch my heart burn ; accord perdu, à corps perdus ; j’aimerais au moins pouvoir croire en deux ; I need my lover dose ; catch my breath ; keep your lips sealed ; comme un arc-en-ciel dans un trou noir ; les filles désir ; sans toi, je prends l’eau ; oups je l'ai touché dans le cœur ; your world starts c r a s h i n g d o w n ; la nuit tombe et moi, des nues ; dans la nuit tu me regardes, sous les nuages je divague ; j'ai peur d'être vaincue par chaos ; j’espère que tu ne m’en veux pas Amor ; baisers volés ; (v)ivre de tes lèvres ; quand je règne dans la nuit, je suis seule sous mes vices ; ta reine ; elle a les yeux couleur du vide ; aime-moi jusqu’à ce que les roses fanent, que nos âmes sombrent dans les limbes profondes ; if i love you was a promise would you break it? ; bouquets de pleurs ; je veux tes yeux ; larme à gauche ; aime-moi dans la neige, aime-moi sous le soleil, aime-moi la peau beige, dans les fleurs de vermeil ; AÏE LOVE ; yeux disent ; et la nuit je pleure des larmes qui coulent, le long de mes joues ; tu seras le mien tu verras, je serai ta secte ; goner ; tu me plaies ; cancer, cancer, dis-moi quand c’est ?

☼ SCORPIO ☾ VIRGO ↑ LIBRA
ESFJ-A

Little Alice fell
d
o
w
n
the hOle,
bumped her head
and bruised her soul

rōnin
tantôt apprécié, tantôt blasphème, entre libération et damnation, selon le moment et seulement parce qu’il peut servir, qu’il pressait pause quand noé était secoué par la douleur et que le temps avait besoin de s’arrêter. difficile de savoir quand on a le droit d’en parler, elle est obligée de jouer les funambules et de lire entre les lignes et les regards, même si depuis 2014 la balance penche du mauvais côté, il faut dire qu’il ne sert plus à rien depuis que noé est en rémission, peut-être même qu’on peut le brider ou le supprimer en laboratoire.

1 entraîner autrui dans son imagination par projection astrale
esclave de ses émotions, elle impose le voyage astral, extirpe l’esprit des autres vers sa propre imagination, de l’autre côté du miroir. là-bas ses pensées sont seules limites, se matérialisent sans fin, et parfois ce qui apparaît n’a aucun sens, disparaît aussitôt, se brise, s’envole, change de couleur, de forme, se met à parler, devient muet, en rythme avec ses idées. capharnaüm tantôt merveilleux, tantôt désastreux, les prairies sont fleuries ou bien brûlées, les êtres inconnus ou résurgences, le ciel bleu ou plutôt gris. tout y devient possible, sans danger - impossible de mourir au paradis. chaque voyage laisse pandore un peu plus migraineuse, alors les maux de tête sont habituels, aléatoires, forcent à ouvrir un flacon de pilules dans l’espoir de les arrêter, au moins de les calmer.

where the hell are we?
geographically speaking, in the northern hemisphere.
socially, on the margins.
and narratively, with some way to go.

2 bloquer la projection astrale d'autrui dans son imagination
l'esprit s'est affiné, maîtrise mieux l'espace, le flot de pensées et d'émotions, ne détruit pas les falaises en un instant, n'emmène pas sur l'everest sans le vouloir. elle supprime le chemin au voyageur : pandore peut quitter la projection astrale sans interrompre celle d'autrui, bloque l'étranger dans son imagination, fait de lui son prisonnier. retrouve la réalité et le corps inanimé, laissé derrière, en solitude dans un monde dont il ne maîtrise aucune règle. il a bien conscience d'y être, sait seulement qu'il ne pourra pas le quitter, doit se contenter de l'attente, rendue peut-être insupportable par des créatures impossibles ou des paysages hostiles. jusqu'à ce que la maîtrise continue, se développe, et qu'à terme pandore puisse faire croire à autrui qu'il se trouve dans la réalité, alors que son esprit s'est déjà détaché, en pleine projection astrale inconsciente.

well, dreams, they feel real while we're in them right?
its only when we wake up then we realize that something was actually strange.

défaite de famille
sur les photos de famille, au-dessus de la cheminée, seul noé sourit. il y a la mère et le père en arrière-plan, et puis noé tout devant, dans son plus beau costume, fier (naïf), c'est tout (pandore s'est rayée). damián águilar, d'abord, 57 ans, domine la photo, le dos droit et le regard fermé, d’acier. il voulait un fils, damián, une statue de cire pour le modeler, faire un autre lui-même, un héritier parfait pour le combler ; il n’y a qu’un empereur pour tenir un empire. clémence águilar, ensuite, 55 ans, est son propre antonyme, parce qu’elle n’en a jamais eu, de la clémence, parce que la moindre erreur de pandore lui valait la tempête, regard noir et gifles de vipère. c’est la française sortie d’une scène de minuit à paris, celle qui faisait rêver, qui le savait, qui en jouait. elle a fini reine, impératrice aux côtés de son aimé, la bague au doigt mais le sourire à ses lèvres. elle aussi voulait un fils, son prince, habillé de bleu, couvert d’or, alors elle est furieuse de se retrouver avec un portrait rajeuni d’elle-même, incapable d’éprouver de l’amour pour l’aînée, ramenée de force à son propre âge à chaque regard. noé águilar, enfin, 19 ans, un arc-en-ciel dans un trou noir. c’est le fils parfait, passionné et bien élevé, le prince tant désiré malgré le cœur un moment fissuré.

noé
noé c’était l’autre partie de son cœur, d’ailleurs elle le lui aurait donné sans hésiter, son cœur, pour remplacer le sien quand noé est tombé malade, quand il s’est battu pour combattre le cancer. il est devenu son premier véritable spectateur, le premier à vivre une autre imagination que la sienne, à contempler les prairies et sauter de la falaise sans penser au reste, à crier sans avoir peur de perdre son souffle, à dessiner des merveilles et les décrire à sa sœur pour les voir prendre vie dans un autre esprit, navigateur euphorique qui crie terre en haut d’un mât imaginaire.

anomalie
entre aversion et attraction, dégoût et fascination, pandore contemple son don avec l’incertitude de sa propre normalité, cherche à s’ancrer dans une réalité qui ne semble pas vouloir l’accepter. pourtant depuis quelques années elle apprenait à l’apprivoiser, l’aimer, guidée et lancée dans une quête prudente pour ne serait-ce que se comprendre. la dernière année a tout gâché, elle a compris que ça ne servait à rien d’essayer, qu’elle ne leur plairait jamais, serait toujours trop ou pas assez. en colère mais épuisée, elle a remis à plus tard la compréhension et l’acceptation, effrayée de blesser à nouveau, de reproduire quelque chose qui n’était pas de sa faute, hantée par un fantôme depuis sa disparition.

démons (tw addiction, overdose)
des années que les pilules s’enchaînent pour calmer les migraines, devenues une béquille dont elle n’est pas prête à se séparer. dépendante, camée aux membres tremblants, pandore ne se l’avoue pas, minimise et ne veut rien savoir - préfère briser des amitiés plutôt que d’affronter le miroir. ça se limitait à l'aspirine, jusqu'à cette fameuse disparition qui l'a fait vriller, descendre aux enfers, et alors ça s'est enchaîné, les émois l'ont poussée à d'autres tentations. les soirées défilaient et les verres et les drogues avec, jusqu'à l'explosion, l'overdose, dont elle a mis un moment à saisir la gravité (on se demande si elle l'a complètement saisie, d'ailleurs). elle a tenu la sobriété un moment, aspirine mise à part, mais les démons ne sont jamais bien loin, réveillés lorsque la magie s'est éteinte, laissant pandore échouée sur la plage, une bouteille de whisky vide à la main. si elle essaie religieusement de se maintenir à flot - plus pour ses proches que pour elle, à dire vrai - la vague se fait parfois un peu trop tsunami.

pseudo irl
jabberwocky
pronoms
elle
crédits
sharkloé, vocivus
autres
ça vous a fait mal quand vous êtes tombé.e.s du ciel ?

JDJDDJDKDK

LA REINE

27.02.98 . 25 ans

BOULOT BOULOT

MA MEUF

SHE'S HERE

FINALLY

• • • • •

m
e
m
e
n
t
o

m
o
r
i

frr
legit moi qui te menace pour que tu reviennes et j'ai la 493ème place bref

15.11.95 — 27yo

pule quand jvais me coucher jdois me connecter sur tele t tout breffff

POUPEEEEEEEEEE :fab:

sue me.

Ça poste quand je dors???

de l'autre côté du miroir (pandore)

pandore águilar

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no hauru

friend.