senri ⍖ travelling companion to freedom

peace of mind
maîtrise du saishin
⍖ ー c'est à ses débuts comme stagiaire et apprentie journaliste de terrain que le mentor de senri lui évoque l'art de la parapathie et son utilité dans le quotidien de leur métier. quel bien y a-t-il à vouloir écrire la vérité si les témoignages récoltés au fil de leurs investigations s'avèrent faux ? il est très difficile d'obtenir des informations sensibles lorsque n'importe qui peut maîtriser la télépathie - et lire leurs esprits pour voir clair dans leurs intentions. c'est pour protéger ses démarches, protéger ses sources et les informations récoltées que senri apprend l'art du saishin à dix-huit ans.
⍖ ー ou du moins, c'est ce qu'elle affirme ; au fond, d'une manière plus personnelle, c'est aussi d'une pierre deux coups pour se protéger du don de sōgaka de sa mère, se protéger des influences indésirables - et ne pas répéter le schéma fatidique en se retrouvant manipulée par des inconnus aux intentions peu louables.

famille & amis
relations avec sa mère
⍖ ー senri et fumie, ça a toujours été compliqué. née des manipulations abjectes du prophète pour ses fidèles, senri est d'abord perçue par sa mère comme une bénédiction pour récompenser sa foi - avant d'être vite déchue lorsqu'elle ne présente aucun trait sōgaka d'abord, puis commence à remettre en question les pratiques religieuses de sa mère au début de l'adolescence. les relations de fumie et senri sont dépendantes de sa foi, manipulée par ses pairs et par leur maître-penseur en fonction de ce qui leur profite au mieux.
⍖ ー senri fait de son mieux pour soutenir sa mère malgré tout, bien que dégoûtée de sa faiblesse d'esprit. lorsque fumie tombe malade, senri se démène pour contribuer au paiement des soins, à travers des petits jobs plus ou moins légaux pour une adolescente de quatorze ans, au noir, payée au lance-pierre.
⍖ ー fumie enterre définitivement les derniers espoirs de senri de renouer avec sa mère lorsqu'elle décide de l'abandonner pour se livrer entièrement à sa foi, devenant la itako (voyante) au temple Shibahara-taisha de Wakoku, rejettant de ce fait son passé et sa fille. senri y voit la dernière preuve dont elle avait besoin pour comprendre que sa mère est une femme faible et couarde qui subit sa vie depuis trop longtemps, et abandonne toute tentative de communication. elle passera ses deux dernières années scolaires à vivre seule dans leur appartement miteux de wakoku.

mon père, ce gourou
⍖ ー senri a longtemps relativement bien vécu l'absence totale de figure paternelle dans sa vie. elle n'a jamais vraiment souffert de ne pas le connaître, ni qu'il ne veuille pas la rencontrer : elle a toujours su de qui il s'agissait, alors que sa mère ne s'en est jamais cachée, au contraire. le fruit de cette union pourtant au consentement mal éclairé entre prophète et partisane a déterminé la relation de senri et de sa mère, plus que sa relation avec son père biologique, inexistante.
⍖ ー c'est en 2018 que yamato kiyoshi, quatre-vingt-deux ans, décède paisiblement, entouré de ses fidèles et de ses concubines. senri accuse le coup ; après 28 ans sans n'avoir jamais ressenti le besoin de le rencontrer, son décès sans avoir eu l'occasion de lui parler en face à face l'affecte plus qu'elle ne l'aurait pensé.
⍖ ー yamato kiyoshi reste à ce jour la forme que prend le kaonashi devant elle, hantant ses peurs de manipulation perverse, terrifiée à l'idée de suivre sa mère sur le chemin vers la pratique aveugle et extrême de la religion - au sens littéral comme au sens figuré.

amis & amour
⍖ ー senri, c'est cette pote-tornade qui débarque avec un grand sourire et ses cheveux de jais, rire cristallin et yeux vifs, celle qui fait les remarquent qui font mouche l'air de rien, et l'air de très bien savoir ce qu'elle fait. elle vole, apparaît, disparaît - ses amis ont arrêté de l'attendre aux réunions, se demandent plus où elle se trouve que si elle compte bien venir. celle qui capte l'attention avec ses histoires de voyage, et s'éclipse aussi vite qu'elle est arrivée. celle qu'on voudrait bien raccrocher à la terre ferme, parfois, parce qu'elle manque, ou parce qu'elle semble en avoir besoin elle-même, sans jamais l'avouer ni le montrer.
⍖ ー ses relations amoureuses sont aussi éphémères que ses apparitions. la peur des sentiments, de la vulnérabilité, de la manipulation prennent le dessus - senri joue, séduit, s'amuse, passe des bons moments et apprécie, sincère. mais dès que les vrais sentiments s'en mêlent, c'est déjà trop tard : elle vous file entre les doigts, s'esquive. "c'est pas toi, c'est moi", ou excuse professionnelle sans doute, que peu croient réellement. personne n'a jamais vraiment essayé de la retenir auparavant, carapace glissante de ce voile de légèreté qu'elle impose entre elle et le monde entier.

éducation & parcours professionnel
école élémentaire de wakoku
⍖ ー l'école de wakoku est d'abord son terrain de jeu, puis un refuge dans la vie de senri. se retrouve dans l'énergie créative et déchaînée des raiyo - senri est toujours en mouvement, dans un besoin éternel de s'épuiser, n'a jamais la langue dans sa poche, se retrouve souvent dans des bagarres. tomboy notoire qui brille par ses mots toujours inattendus sans distinction hiérarchique, perturbant les adultes nippons tout particulièrement, elle se débrouille sans trop travailler pour décrocher des notes acceptables malgré tout. senri se fait des amis relativement facilement malgré son énergie-tornade et son côté casse-cou, gosse extravertie qui aime rire et s'amuser avant tout, avide des libertés que ses professeurs lui vendent dans l'apprentissage de sa magie.
⍖ ー senri, c'est cette gosse trop grande, trop maigre, les oreilles décollées et le look approximatif. celle qu'on retrouve souvent dans le bureau des directeurs des raiyo, ou en retenue, pour avoir séché un cours de trop ou s'être retrouvée mêlée à une bagarre à cause d'un mot plus haut que l'autre. toujours fourrée avec kobori taizo, alors que les deux sont si mal assortis à se chamailler sans cesse que les gens se demandent encore pourquoi ces deux-là se sont liés d'amitié. senri est aussi retrouvée sur des patins comme jammer de l'équipe de hover derby de wakoku, parce qu'il n'y a pas meilleure option pour défouler son énergie en trop de gosse négligée en quête de reconnaissance.

journalisme et mentorship
⍖ ー mikami kenji lui apporte ce dont elle avait besoin pour espérer à un futur épanoui : une carrière loin des bancs de l'école, alors qu'elle ne se voyait pas étudier à tokidai, des voyages, des histoires rocambolesques. une quête inlassable de vérité, d'exposer ceux qui le méritent - senri y trouve son compte, toujours en mouvement, toujours en apprentissage d'une nouvelle compétence. jusqu'à sa retraite, et même après, mikami-sensei lui enseigne le saishin et l'auto-défense sans magie, lui fait rencontrer des mages et intouchés de tous horizons, lui montre des paysages qui lui coupent le souffle. tout est à des millénaires de l'appartement miteux de wakoku qu'elle a laissé derrière elle, dans une impression de rendre justice aux victimes des mensonges de ce monde.

présent
retour brutal
⍖ ー 2018 : yamato kiyoshi est mort. choc brutal pour senri qui ne pensait pas être affectée par la mort d'un père inexistant dans son paysage. utilise de ses contacts pour localiser ses funérailles, organisées en grandes pompes par ses partisans - et une fois arrivée, elle craque. esclandre publique au milieu de la cérémonie, refusant d'accepter les eulogies portant le prophète aux nues, trop consciente des vies détruites par le culte de la personnalité pour en arriver là. senri finit par frapper un des vigiles gardant le temple, et se retrouve en garde à vue au commissariat de meiwa.
⍖ ー son rédacteur en chef ne tarde pas pour lui annoncer sa mise à pied. senri se retrouve enchaînée à makōsa, envoyée sur des petites missions insignifiantes ou des histoires de quartier qui l'ennuient à en crever. tentant d'atténuer son apathie par la parapathie, c'est la dépression qui la guette, peinant à retrouver le bonheur que lui apportaient ses voyages répétés et son manque d'attaches.
affaires locales
⍖ ー senri est une fouine - c'est le petit nom affectueux que les flics et les criminels de l'archipel donnent aux journalistes du itachi shimbun, dans un jeu de mots évident. pour apaiser le trou béant dans son coeur, elle se mêle de tout et n'importe quoi, et commence à trouver un pseudo-équilibre, petit à petit. trafics, crime organisé, on la voit débarquer avec son sourire léger et son joli minois dans toutes les conférences de presse, sur toutes les scènes de crime. et il faut l'avouer - elle commence à prendre goût à sa réputation, senri.
update : la sentence de senri touche à sa fin en septembre 2022. elle est désormais libre de voyager, mais curieusement, semble en sortir d'autant plus attachée à l'archipel et son entourage retrouvé lors de ces cinq années forcées. elle est contactée en avril 2023 pour prendre le rôle de coach de la première équipe de dustquash de l'archipel.

autres
trivia
⍖ ー senri a appris l'anglais par assimilation au fil de ses voyages : elle le parle couramment, pas parfaitement, mais assez pour se faire comprendre et comprendre autrui sans problème. ー en plus de son métier et du saishin, mikami-sensei a appris à senri les rudiments du combat au corps à corps, au cas où elle viendrait à devoir se défendre sans pouvoir user de magie. ー en plus de ses qualités sportives, senri maîtrise la magie élémentaire, spécialisée dans la foudre. ー senri a une courte prière khmer (sak yant) tatouée dans sa nuque, juste sous ses cheveux, rune protectrice encrée par une voyante cambodgienne lors d'une mission à angkor wat. ー senri utilise un dictagraphe, objet ensorcelé lui permettant de recueillir des témoignages vocaux auprès de ses contacts, et transformant les paroles enregistrées en projections visuelles animées pour une meilleure analyse des informations.  ー pour quelqu'un qui clame avoir horreur des gosses, senri a une drôle de tendance à se retrouver attachée aux jeunes mages de son entourage assez rapidement malgré elle. ー en 2018, elle a une brève liaison avec uchida rei, flic et l'un de ses contacts principaux, à laquelle elle met fin elle-même quelques mois plus tard.