天使なんかじゃない ʚ misa

complication
le talent inné s'est imposé au pas de la porte quand la gamine n'avait connu que ses premiers pas, rapidement nommé génie plus que particularité. d'une maîtrise effrayante dès le plus jeune âge, les traits qui se métamorphosent entre sourires enfantins. gamine ne se complaisait pourtant que dans ceux de papa, de maman, de tout ce qu’elle connaissait, d'aucun attrait pour l’inconnu. et ne se faisaient entendre qu'encouragements, lorsque parents prétendaient encore - - parce que tout le monde savait reconnaître l'habilité, peut-être dans un espoir obscur que fourberie ne se présente jamais à elle. malédiction s'est empressée de trouver sa place auprès de la bonne amie fortune, creusant son siège dans l'un de ces étés, ceux ancrés de lueur du soleil venant caresser la peau à travers les vitres de chez grand-mère, du monde bien lointain ; onirique. que la petite s’amusait à prendre les traits de son frère pour arracher des rires à grand-mère quand une douleur perçante est venue embraser le bras. la première pensée s'est tournée vers un mal physique, s'est vite estompée à la vue de l’aîné se tordant douleur sous les mêmes maux. une visite à l'hôpital, des os cassés retrouvés chez le frère quand la douleur n’était que fantôme chez misa. la souffrance partagée seulement une semaine, jusqu’à s'éteindre en compagnie l’affliction de sentir le tourment dans son bras à chaque mouvement de son frère dans la connaissance vacillante qu'il devrait être le seul à subir. compagnons d'infortune seulement éphémère, lui a gardé le plâtre et les débris d’os quand tout est redevenu indolore pour elle. le phénomène n'était pas difficile à comprendre, seulement les causes s'en trouvaient inconnues. et le demeureront, parce que misa ne veut pas en parler - - veut en conserver le secret de sa propre malédiction, n'est devenue mystère qu'au moment où les lippes ont assuré ses parents que ça n’arrivait plus, lorsqu’ils avaient déjà eu l’air d’avoir oublié que l’occurence s’était présentée. et il y a quelque chose de plaisant dans la douleur, lorsque les traits redeviennent les siens mais subsistent les coupures et hématomes invisibles sur sa peau, cette façon de se sentir liée aux autres, ce fil invisible qui les lie sans que personne ne le sache. et elle a peur d’être soignée, que si un jour fallait-il en parler ; quelqu’un finirait par trouver un remède à toutes les subtilités de sa condition, que le fil rouge soit rompu, douleur effacée. et elle a cette peur enfouie que ce soit la seule chose qui la retienne de devenir le monstre qu’est son père, de ne jamais se soucier des sentiments étrangers, qu’elle en soit capable seulement lorsqu’ils lui sont infligés. parce que les conséquences des actions semblent insignifiantes lorsqu’elles sont infusés sous plusieurs traits, et que malédiction semble la rendre ne serait-ce qu’un peu plus humaine, lui appartient.

note:

illusion
un amour évanoui de chaque côté, flamme du foyer éteinte, demeure vacante. papa en voyage d’affaires, maman vaque à des occupations inconnues, grand frère fuyard qui ne poserait jamais les pieds dans ce monde dont il s'éloigne chaque jour. alors elle se fait princesse des lieux, parce que si l'amour n'a jamais existé entre ses parents, fut un temps où chacun d’entre eux aimait leurs enfants. si ce n’est plus d’actualité les traces en sont encore là, dans les recoins de la grande demeure, le vide comblé par l’argent, les billets qui caressent le coeur. l’envers du décor, du spectacle de marionettes. derrière le personnage principal, maître des illusions, l’homme aux milles façades qui ne sont révelées qu'à lui-même, sa famille tenue dans l'obscurité. un sourire avant de disparaître, se perdre dans des draps qui n’appartiennent ni à lui ni à sa femme, dont le parfum a depuis longtemps disparu de ses chemises. s’il prétend encore en public il n’essaye plus de le faire en privé, le spectacle se poursuit que pour les spectateurs avides, et sa famille n’en connaît que trop bien le déroulement, que trop bien le détachement derrière les sourires polis. allure miroitante pour que personne ne s’intéresse à la table sur laquelle dorment les mémoires d’une famille qui n’a jamais été liée, qui a tellement essayé de prétendre qu'elle n'a fini par faire face qu'à son propre échec. ouroboros déguste sa propre fin, sans aucune festivité. et entre les pièces assombries glisse le serpent, les dents encore ensanglantées, des fantômes des crimes enfouis - - laisse les traces d’un chemin qu’elle ne voudra jamais suivre.
“never let anyone fool you”, des mots qui glissaient des lippes de sa mère lorsque celle-ci brossait sa chevelure, les phalanges glissant entre les loques, mains ensorcelées d'une affection qui ne tarderait à faner. d'un amour condamné, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de voir dans ses yeux l’amertume d’un mariage forcé, d’une vie qu’elle ne voulait pas vivre. oiseau en cage, oiseau privé de liberté. dévore l'horizon sans jamais pouvoir le déguster ; des ailes qui ne se trouveront jamais déployées - - ne se sont jamais remises d'avoir été coupées. oiseau qui ne lui répétait que de ne jamais se perdre, de ne jamais laisser personne lui voler son identité. qu’il fallait mentir tant qu’elle devait gagner, parce que rien ne serait jamais plus important qu’elle-même. & elle se souvient de son visage dans les pupilles de sa mère, de ces lèvres qui l’appelaient par son prénom avant de ne laisser que le vent derrière elle, de ne devenir qu’étrangères qui se connaissent bien trop.

qing & iseul
enfant se déplace dans le monde comme s’il était sien. sous le prisme des regards les traits se muent en méchanceté, et dans les miroirs que sont les orbes elle ne se reconnaît jamais vraiment - - à en oublier qu’elle n’est pas fondamentalement mauvaise, que la langue fourche seulement parfois, que les erreurs commises ne sont que jeunesse et que le coeur se serre lorsque les blessures sont infligées à d’autres. misa traverse le monde en courant, ne fait jamais trop attention aux gens sur son chemin jusqu’à ce qu’elle les fasse tomber, ne regarde jamais en arrière et ne peut pas remarquer lorsqu’une chute éclate. misa ne remarque ses actions blessantes que dans la tendresse d’iseul, misa ne se rends compte de sa gentillesse que lorsqu’elle est brûlée de la colère de qing. misa en pièce du milieu, celle qui trouve sa place parfaitement entre qing et iseul, celle qui sait où aller mais ne trouverait jamais d’équilibre sans elles.

& more
folle des chats, elle en possède deux ⟡ en dépit d'être intelligente académiquement, les social cues ne sont pas son domaine ⟡ sent toujours la vanille malgré son immense collection de parfums ⟡ dors très peu, pourtant toujours très énergique ⟡ beaucoup trop de connaissances inutiles sur des sujets inutiles ⟡ capable de parler 5 langues plus ou moins couramment (anglais, japonais, coréen, mandarin, cantonais) ⟡ possède un accent très japonais lorsqu'elle parle anglais ⟡ finger-tapping lorsqu'elle est stressée ⟡ peur des fantômes ⟡ scaredy-cat ⟡ douée pour toutes activités artistiques, notamment la création de vêtements ⟡ toujours à l'heure ⟡ habitude de regarder les gens dans les yeux lorsqu'elle parle, n'a aucun problème à maintenir le eye contact ⟡ cheveux très longs, elle aime souvent tester de nouvelles coiffures ⟡ passe tous les étés chez sa grand-mère, à tōkyō ⟡ possède de multiples tatouages discrets ⟡ pense souvent pouvoir régler les choses avec de l'argent ⟡ elle aime documenter les moments de sa vie en prenant des photos ⟡ h24 chez iseul ou qing ⟡ malgré avoir passé toute sa vie au japon, la famille de sa mère a tenu à entretenir la langue coréenne. elle peut donc converser et, lorsqu'elle est en présence de personnes de même ethnie, utilise son nom coréen, hyein ⟡

⟡ mikako kouda, cher horowitz, chocola meilleure, meroko yui