fallen angels ⟢ avalon

fallen angels casino ∙ outfit ∙ @avalon noren

i am faded and i got a little sedated. la bouche pâteuse, les paupières lourdes. elle sent la sécheresse s'installer dans sa gorge ⸻ l'iode quémandé, toujours repoussé. elle préfère s'émerveiller d'un monde qu'elle s'est créé. pour oublier ; n'être qu'un reflet d'une volonté envolée.

it sort of feels like i'm runnin' out of time

perdue ⸻ à s'demander s'il existe une sortie à ce labyrinthe. cauchemar qui désire l'anéantir. à se jouer de ses terreurs pour la tirer vers les profondeurs. où elle pourrait se noyer ; s'égarer.

megumi, c’est l’ombre.
la part qu’on oublie, qu’on renie.

là, à errer dans les rues désertes d’une soirée glacée. parce qu’elle préfère s’éclipser, s’égarer. concentrée ; pour ne pas tomber. la semelle de ses chuck taylor qui rase l’asphalte. jusqu’à l’effondrement — chute à déclarer. désastre ; la prestance étalée. l’rire qui s’mêle au gémissement de douleur. le coude est éraflé ⸻ dignité envolée.

à s’demander si elle compte se relever.

prima luce ∙ isekai monogatari
(c) icon ∙ vocivus

fallen angels casino outfit ∙

dans sa petite robe noire,  elle est semblable à une ombre lointaine et élégante entre les corps qui se bousculent, crient, festoient ou pleurent autour d'elle. ava est bourreau de toutes leurs émotions, quand ils perdent ou gagnent aux différents jeux qu'elle leur offre, et elle s'amuse de ces cœurs brisés qu'elle fixe parfois, l'argent tintent à ses oreilles précieusement comme en rythme avec ses talons rouges à chaque pas qu'elle entreprend.

belle soirée, sublime et fructueuse. sur ses pulpeuses vermeilles, le sourire s'est cristallisé pour ne plus s'en détacher, il n'a rien d'heureux, uniquement satisfait. son fiancé est en voyage à seattle pour quelques jours et cela alimente un peu plus sa bonne humeur.


elle ne sait d'abord pas pourquoi elle se glisse vers l'extérieur du casino, comme une étrange intuition, la brise tente de ronger ses os mais elle se confronte à une chair plus glaciale. cela fait longtemps qu'elle ne ressent plus le froid, et heureusement, au vu des belles fantaisies qu'elle aime porter.
et c'est là qu'elle la voit - qu'elle l'entend, avant même que le reste de ses sens n'aille en sa direction,
megumi.

elle, qu'avalon attendait
qu'avalon espérait,
sans plus réellement y croire.

mais ça n'avait rien d'un songe, c'est bien sa silhouette affalée sur le bitume poussiéreux. là où n'est pas sa place.
non, sa place, avalon voudrait qu'elle soit entre le berceau de ses bras.

megumi. , les syllabes fredonnées tendrement, c'est presque doucereux avant qu'elle s'accroupit face à elle, les jambes pâles dévoilées un peu plus dans sa position. des semaines que la jeune femme n'avait plus foulée le pas de son casino, et l'inquiétude d'avalon s'était rapidement muée en une égoïste colère, pensant que megumi avait sans doute trouvé un meilleur endroit où dépenser son argent. mais la-voilà qui lui revenait, ivre certes, mais dans sa ruelle - son territoire. hey, c'est moi. qu'elle souffle en se penchant encore, le bout de ses doigts éraflant l'arrondi de sa joue.
encore ignorante de l'état du faciès qui se lèvera vers elle.

prima luce ∙ isekai monogatari
(c) icon ∙ vocivus

fallen angels casino ∙ outfit ∙ @avalon noren

s
ensations étranges — aux antipodes de toutes louanges. dépassée. la prestance est délaissée. le rire qui s'élève dans cette rue qu’elle pense déserte. à s’moquer de cette situation dans laquelle elle est coincée.

là ; à s’y être enfoncée de sa propre volonté. osmose où s’entremêlent pitié et dédain —— à refuser d’entrevoir un reflet qu’elle ne saurait discerner.

« fuck. » — le juron qui brise le silence. l’être qui se tourne, dos à terre. les lucarnes qui lorgnent sur une voûte étoilée bientôt hantée par un faciès aux traits familiers. « avalon ? » — le prénom dont s’amourachent ses chairs. là, à s’étirer en un sourire espiègle.  

« what the fuck are you doing here ? »
la question emplie d’idiotie. elle n’a aucune idée de l’endroit où elle se trouve, megumi. elle ne sait comment elle est arrivée jusqu’ici — les semelles usées de ses chuck taylor l’ayant guidée.

jusqu’à toi.

« tu devrais pas rester dehors, il fait froid. » ; dérisoire. réaction lunaire lorsqu’on sait qu’elle jonche ces foutues dales glaciales. triste réalité. désavouée. megumi n’est qu’une chimère dans sa propre réalité. oubliée. cheveux emmêlés, vêtements peu accordés —— le visage est terne. le peu de maquillage à couler, à moitié effacé.

l’ombre d’elle-même ,
midnight, we're fading.

puis, la douleur. le cervelet qui semble se souvenir qu’une chute s’est orchestrée. les doigts qui se posent sur la parcelle éprouvée où ils récupèrent une sève écarlate. « fuck. » — qu’elle souffle. « il ne manquait plus que ça... »

just hold me
i'm l o n e l y

prima luce ∙ isekai monogatari
(c) icon ∙ vocivus