(TC) HAPPY NEW YEAR ⟡ 新年おめでとう

les sandales claquant contre le sol froid et la respiration coupée par la ceinture de son yukata, kira peinait à monter l'assourdissante montée de marches, menant au dojo ayase. aaah...  qui aurait cru que ce soit aussi dur... tout ça pour me taper une mauvaise fortune. rouspétait-elle seule dans son coin comme si une force obscure l'avait forcée à revêtir son yukata, et aller prier pour la bonne fortune. en fait, kira était seule comme beaucoup de premier jour de l'année dorénavant, alors même quand elle avait décidé de ne pas se léver de son lit, ni même enfilé un bout de tissu convenable, la voix de sa mère avait retenti de ses oreilles tout comme elle pouvait entendre le tintement cristallin des furin dansant dans le vent et donnant une douce mélodie aux notes nostalgiques contre ses tympans.kira si on veut s'intégrer, alors on doit aller au temple comme tous les autres. sauf que plus personne ne l'aidait à nouer son yukata, ou échangeait sa mauvaise fortune lorsque les pleures capricieux retentissaient dans les oreilles de sa mère. au bout de quelques minutes (de bien trop longues minutes), kira finis par se dresser devant l'arrière cour là où la foule se dressait déjà face à elle, lui donnant l'envie de faire demi-tour. moi je fais tâche toute seule. hésitante, la fillette s'affaissa et sa posture s'assombrie. perdant alors légèrement l'équilibre ,kira cogna l'une de ses geta contre un gros caillou, percutant alors la personne devant elle de tout son poids, s'accrochant à la vie par le seul biais des vêtements de l'inconnu. MERDE! pardon !! confuse kira se retira alors tout aussi rapidement et se courba à plusieurs reprises. je vous prie de bien vouloir m'excuser j'ai perdu l'équilibre avec ces sandales. les yeux fermés, elle se laissa penser ironiquement que sa fortune n'allait surement pas être bonne cette année non plus.

Il est trop tôt pour tout ça – pour la foule, les croyances, les vœux et le destin. Elle est trop fatiguée pour se retenir de les juger, tous ces gens qui se précipitent au temple dans l'espoir de voir leurs souhaits les plus chers se réaliser en comptant sur l'aide absurde d'une divinité en laquelle elle ne croyait plus. Des histoires pour enfants – tout ce qu'elle en garde. Le pragmatisme a étouffé tout le reste pour venir planter ses deux pieds au sol – fermement ancrés. Mais ça l'a pas empêché d'accepter, de dire oui à cette amie pour laquelle l'aigreur n'a pourtant pas dégrossi. Elle le sent sûrement Sia, au son de ses pieds qui raclent un peu trop fort le sol à chaque pas en avant. Aux soupirs à chaque fois qu'on frôle son épaule. C'est à cause de la garde – excuse aussi facile que véridique. Sans jamais s'excuser. Parce qu'au fond, elle comprend pas trop qu'est-ce qu'on fait là ?. Ça sonne comme un reproche (ça l'est un peu) – je savais pas que t'étais croyante.  C'est surtout ça qui l'étonne le plus. C'est à cause de la grossesse que tu deviens superstitieuse ? Alors qu'elle s'incline poliment pour refuser le verre de saké qui leur est proposé. Le ventre gonflé de la plus vieille comme excuse pour échapper à la tradition, elle retrouve la chaleur de son bras – et la sécurité de pouvoir la rattraper si jamais elle venait à être bousculée.

Tohru détestait les fêtes traditionnelles. C’était souvent synonyme d’obligations et de devoirs, de surveillance et de notation. Aujourd’hui, les esprits étaient plus nombreux que d’habitude, la fête de la nouvelle année battant son plein au temple Ayase. Elle avait été usée de droite à gauche pour toutes sortes de tâches, la cadette Ayase n’ayant qu’à servir là où elle pouvait servir (si tu n’arrives même pas à être une bonne shinigami, prouve au moins ton utilité avec des tâches ingrates). Épuisée, elle se trouvait désormais à l’entrée au stand de saké, où elle versait du saké dans des verres dans les mains des arrivants, comme cadeau de bienvenue pour leur souhaiter une année pleine de santé. Elle n’aimait pas le goût du saké, encore moins avec ces herbes traditionnelles, mais elle devait avouer que l’idée de boire ces verres à la place de les donner lui faisait envie. Quand elle buvait, elle oubliait et s’oubliait elle-même ; que c’était agréable, d’oublier qu’on était encore en vie. Mais elle ne pouvait pas : elle avait ses tâches à accomplir et un blason à redorer. Ayase Tohru n’était pas la cadette décevante, elle serait la cadette brillante. Au moins pour aujourd’hui.

La tâche semblait déjà compliquée : deux jeunes femmes arrivèrent (Saeri et Sia) et Tohru était déjà prête à leur verser le saké quand la première s'inclina pour refuser. Tohru fut prise de court quand elle entendit ce qu'elle disait à son amie, et se rendit compte trop tard du ventre rond de celle-ci. Embarrassée, elle s’excusa et grogna mentalement de son erreur. Elle aurait dû le voir, elle avait été trop mécanique dans ses gestes (ou surtout, trop fatiguée). Alors qu’elle les laissa repartir, elle soupira puis versa du saké dans le verre tendu d’une nouvelle personne. Catastrophe, elle versa de travers et le saké coula sur les mains de la personne. Oh non. « Je suis désolée ! » Elle prit des mouchoirs qu’elle tendit à la personne en face, n’osant pas la regarder, trop honteuse. « Veuillez m’excuser pour la gêne occasionnée. Je vous ressers un verre de ce pas. » Elle se disait que si ça avait été Kokoro ou Tomoe à sa place, ils n’auraient pas fait l’erreur, et elle se mordit la joue intérieure.

Sans en comprendre le sens ni l’importance, Akira observe sa copine suivre à la lettre des coutumes qui l’indiffèrent. Elle n’a rien eu à demander pour qu’Akira suggère de sa voix détachée de se rendre au rituel de la Nouvelle Année. "on peut y aller ensemble s’tu veux." Dit comme s’il s’en foutait. C'est le sourire qu'elle a fait qui comptait.

lore 31 décembre:

Les temples sont tous bondés. Dans un message envoyé à la volée, Akira prévient Himari de descendre à une autre station que prévue pour se retrouver dans un lieu moins fréquenté. Son adjudant lui a dit qu’il allait au dojo Ayase de Heiwaga. C’est le seul nom qui lui vient.

Ils se retrouvent devant le sanctuaire, échangeant des sourires qui ne se voient qu’entre eux. あけおめ. [ake ome]. bonne année. Sans s’étendre en politesse, Akira sort les mains de ses poches pour accueillir son arrivée. on y va ? Le ton feint de celui qui a la flemme, Akira passe son bras autour des épaules d’Hima pour amorcer le mouvement.

Ils s’avancent vers les marches, quand un élan brutal bouscule Himari. Elle trébuche d’un pas sous l’impact, et Akira la retient par réflexe. Siffle un wesh entre ses dents. MERDE! pardon !! quand il se retourne pour voir Kira se fondre en excuses. Il ne la connaît pas vraiment. Elle est venue à l’anniv en novembre, pour Lorenz, il lui semble. Akira pousse un soupir agacé, tandis qu’Himari se fend de courtoisies comme si c’était elle la maladroite. De son insensibilité habituelle, il la tire pour reprendre leur route.

j’t’attends dehors. Commentaire qui se passe d’explications, en haut des escaliers. Les temples et les lieux de culte le mettent mal à l’aise. Symptôme du démon dans ses tripes ou simple mépris de la religion. Il ne passera pas la porte. on s'retrouve au omikuji. Il sourit viteuf pour la convaincre qu’il ne va pas totalement se faire chier.

Dans l’arrière-cour, il s’approche du stand de toso. La foule plus tôt les a obligés à contourner l'étape. A son tour, Akira tend un gobelet, mais la jeune femme (Tohru) verse la moitié sur sa main, qu’il regarde sans bouger en attendant qu’elle remarque sa connerie. raté. - je suis désolée ! Pas un mot quand il prend les mouchoirs qu’elle lui tend. je vous ressers un verre de ce pas, elle ajoute, confuse. un deuxième et c’est oublié. Dépose un second gobelet à côté du premier pour illustrer ses propos. Double-dose de saké pour oni-boy.

Si la gueule de bois passe plus facilement que d’habitude c’est grâce à ce qu’on vient de glisser dans le thé de l’Anglais. Thé qu’il avale à une allure folle malgré la chaleur de celui-ci. C’est qu’on le presse, car plus il tarde, plus le temple sera bondé. Premier jour de l’année et jour traditionnel pour les Japonais. Rendez-vous que le garçon a déjà loupé plusieurs années d’affilée mais cette fois-ci il n’a pas vraiment le choix. Effort qu’il fait même au niveau vestimentaire puisque c'est d'un yukata kaki qu’il s’habille après avoir enfilé ses chaussettes et ses claquettes. Pas question de porter des geta, il a déjà essayé, ça n’a pas fonctionné. Alors une bonne heure et demie et quelques minutes d’attente plus tard, le garçon peut enfin franchir les portes du sanctuaire accompagné de ses amis. Il salue les têtes familières puis accepte volontiers le saké qu’on (Tohru) lui propose. Après un peu d’attente et pas mal de marches montées, Andrea s’éloigne un peu de ses proches pour se réserver un coin du temple où il pourra -il l’espère- prier sans qu’on ne vienne le déranger. Bien qu’il ne prie pas forcément les mêmes esprits que ses compatriotes Japonais, il espère que n’importe quelle prière faite en ces lieux pourra s’exaucer. Il remet légèrement son habit en place, puis ferme les yeux pour réciter dans sa tête une prière vieille comme le monde, enseignée principalement au Royaume-Uni.

prière:

Une fois terminé, il reprend quelques discussions par-ci par là, notamment avec Mona à qui il souhaite une très belle nouvelle année, il rejoint Somi qui fait déjà la queue pour tirer son omikuji. “Tire le numéro 7 vas-y !” lance-t-il en rabattant une boucle brune venue le déranger sur son front. La jeune femme en profite pour lui donner un coup sur l’épaule lui demandant de se taire car elle est soi-disant concentrée.  “Mais aïe ! Si tu l’abimes tu payes !” Concentrée sur quoi ? Aucune idée… Une fois son propre tirage fait, un sourire prend vie sur son visage fatigué à mesure qu’il lit les présages exceptionnellement bons. Alors il allait réussir son année ? Tant mieux. Une rencontre lors d’un voyage, une rencontre dans le travail, parfait, un réseau qui semble s’étendre encore et encore. Quant à l’amour ? Un regard suffira pour connaître celui ou celle que vous aimez, les sentiments sont plus forts que vous ne le croyez. A la lecture de ce présage c’est le regard du garçon qui se pose instinctivement sur sa meilleure-amie. Il reporte rapidement son attention sur le morceau de papier mais sent le rouge lui monter aux joues à la relecture de celui-ci. “Hum… Je vais euh” Il se frotte le bout du nez puis plie légèrement son papier. “Je vais peut-être aller acheter un omamori…” Aussitôt dit, aussitôt fait, le garçon s’éclipse pour aller au prochain stand sans même attendre la jeune femme. Lorsqu’il doit choisir quel omamori et quel éventail il souhaite, il jette un coup d'œil au joli yukata de Somi puis choisit l’éventail qui sera le plus concordant avec sa tenue. Autant commencer l’année par une bonne action en faisant plaisir à ses amis.

Renouveau aux airs de printemps, car dans son coeur les fleurs viennent fleurir de bonheur, les peaux se réchauffent et ses joues aussi. Une page se tourne, pour laisser place à un nouveau chapitre, bague au doigt et le vendre arrondi que l'on cache sous la laine pour ne pas laisser le froid entrer. Et c'est aux côtés de Saeri qu'elle souhaitait passer cette nouvelle journée, amie précieuse à ses yeux sans savoir ce qu'elle ressent maintenant à son propos — elle pensera que c'est la fatigue qui frappe, parce qu'elle a confiance en son honnêtement ( elle n'est plus aussi méfiante qu'autrefois ). C'est le nouvel an, c'est une très bonne occasion pour croire en quelque chose. Et surtout, du positif pour cette année à venir. Elle s'incline poliment, sourire aux lèvres, refusant le verre offert, corps qui se rapproche du sien, chaleur appréciable sous le vent encore froid. Si tu ne voulais pas venir, tu n'étais pas obligée d'accepter, j'aurais très bien pu venir seule. Je pensais te trouver de bonne humeur. Les mots ne sont pas toujours tendres, mais Saeri sait surement très bien que ce genre d'attitude à le don de l'agacer. D'autant plus que ce lieu est magnifique, ce serait dommage de le rater, tu ne penses pas ? Elle se tourne vers elle, un sourire un peu plus chaleureux sur son visage, alors qu'elles se dirigent vers le temple. Tu sais déjà qu'elle vœu faire ?

Le nez se fronce, enfantin, sous les reproches mérités. Et le soupir n’en est pas un pour Sia qui fait de son mieux (elle fait toujours de son mieux), n’existe que pour libérer la pression que la plus jeune peine à laisser s’envoler. C’est plus facile de rester sur le qui-vive constamment que de se laisser porter par les futilités de la nouvelle année – c’est une très bonne occasion pour croire en quelque chose. Elle y repense, et ça la fait sourire. C’est bon tu m’as convaincue. C’est vrai que c’est pas si moche. Même si la mauvaise foi s’accroche un peu, le rictus est joueur et les yeux se posent sur les éventails qui croisent leur chemin. Elle se fait la promesse silencieuse de lui en offrir un avant de repartir – pour s’excuser des désagréments de son humeur déjà meilleure. Rien qui ne puisse effacer la lourdeur de ses cernes, mais l’air frais de la nouvelle année vivifie un peu ses muscles engourdis. Bonne question ça – sans jamais prendre le jeu au sérieux de peur de s’embourber dans ses propres envies insatisfaites. Le moment n’est pas propice à de l’introspection hasardeuse, elle préfère encore en plaisanter ; parce qu’au fond elle a aucune idée de ce qu’elle souhaite accomplir cette année. Faire mieux que l’année dernière ? Redorer un blason qu’elle n’a jamais vraiment souillé ? Elle n’a la main sur rien dans sa vie, si ce n’est me trouver un mari fortuné. Qu’il soit jeune, beau, extrêmement riche, et surtout malade. Qu’il meurt tôt pour me laisser toute sa richesse. L’étiquette de la femme vénale lui va bien mieux que le reste, et aussi facilement – les tracas s’envolent. Et toi ? Parce qu’aux yeux de la plus jeune, sa vie relevait déjà se la perfection – partagée entre sa grossesse, son couple, et le bonheur qui la faisait rayonner chaque jour, elle se demande Saeri ce qu’on peut attendre de plus de la vie. On dira rien à personne, mais si tes prédictions sont mauvaises on aura qu’à échanger. Alors qu'elle se plantent face au destin qui leur tend les mains.

Les bâillements ont rythmé son trajet de retour à travers les miroirs, alors que Himari jongle entre minuit pile à faire la queue au temple Gesshoji accompagnée de sa famille, réchauffés par les boissons chaudes, avant de revenir en matinée à Meiwa. Elle ne manquerait l’occasion pour rien au monde - alors que Akira lui-même avait proposé de l’accompagner dans ses rites annuels. Décide d’y voir comme un écho à ses affirmations d’il y a quelques semaines - si le hatsumōde est habituellement célébré en famille, alors il y a bien sa place.

Stratégie payante de Akira qui propose un temple moins fréquenté que Shibahara Taisha ou Kōmeji, c’est plutôt pour les lieux saints rarement ouverts au public de la famille Ayase qu’ils optent. あけおめ, répond Himari à Akira avec un large sourire lumineux lorsqu’ils se retrouvent, avant de hocher la tête quand il passe son bras autour de ses épaules. À peine quelques jours dans sa famille lui semblent toujours trop longs sans lui.

C’est la première fois que je viens ici, commente-t-elle en glissant une main dans celle de Akira sur son épaule. Je n’ai- ouille ! Une fille (Kira) semble s’empêtrer dans ses geta pour trébucher et bousculer Himari dans la foulée, tirant sur son manteau, rattrapée par Akira qui souffle d’un air agacé. Pardon, je t’ai fait mal ? glisse Himari d’une petite voix à Akira - avant de se redresser pour croiser le regard de cette fille, qu’elle a déjà vue à la soirée d’anniversaire, sans pour autant se rappeler de son prénom. Désolée, je ne t’ai pas vue, tout va bien ? Les vieux pavés sont danger- bafouille-t-elle avec un sourire qui se veut rassurant - vite emportée par Akira qui s’impatiente, aucunement là pour faire la conversation.

On se retrouve aux omikuji. Himari aurait sans doute été plus surprise du contraire - rien que l’effort de proposer de l’accompagner, c’était bien assez. Elle hoche la tête simplement. J’essaie de faire vite, souffle-t-elle avec un de ces sourires peut-être plus personnels, ceux qui tentent de dire “merci” et “je comprends” silencieusement, parce qu’elle sait.

La foule est dense, mais avance vite. Himari se rapproche de l’autel pour se laver mains et bouche à l’eau glacée, avant d’allumer un bâtonnet d’encens et s’en envelopper brièvement. Quelques dama jetés en offrande, cloche sonnée. Tape dans ses mains pour fermer les yeux, et ses voeux prononcés au fond du coeur. Alors que les liens du sang s’en sont déjà vus bénis quelques heures plus tôt - ceux-là, ils sont pour son gardien posté à l’entrée.

Himari ne s’attarde pas - et quitte les lieux pour laisser sa place à autrui, avant de presque trottiner pour retrouver Akira exactement là où il l’avait annoncé, gobelet de papier à la main. Tu as pioché ? lance Himari avec un sourire amusé pour se rapprocher des boîtes de bâtonnets. Glisse une pièce au comptoir, avant de secouer la boîte et tirer un chiffre, qu’elle s’occupe de trouver pour récupérer sa prédiction. Kichi ! s’exclame-t-elle avant de lire. “Si vous suivez un chemin sans hésiter, vous serez béni par un bonheur inattendu”... Elle louche sur les petits caractères du reste de la prédiction, avant de s’attarder sur un sujet en particulier. “Amour : Ne la.e laissez pas partir…” continue-t-elle, le visage s’éclairant soudain d’une joie aussi sincère qu'amusée, d’humeur taquine, ses yeux papillonnant entre son papier et le visage de Akira qui grommelle à côté - d'entendre tant d'idioties, sans doute. Poursuit sa lecture sans réfléchir pour continuer de l'embêter - “Grande fortune si vous vous montrez très entreprena-” Himari vire au cramoisi lorsque sa voix s’éteint rapidement avant que quelqu’un n’entende, rattrapée par ses minauderies qui lui reviennent en pleine figure. …c’est écrit vraiment trop petit, sur ces papiers, bafouille-t-elle en pliant le petit papier pour le glisser dans son porte-feuille avec une moue boudeuse. Et toi ? Jette un oeil au tirage de Akira - dont le résultat ne semble pas bien surprenant, finalement. Un silence infime marque sa question, avant que Himari ne se fende finalement d’un large sourire pour croiser son regard. À nous deux, ça fait shokichi, elle affirme d’un ton excessivement sûr d’elle - prête à donner de sa chance pour apaiser le mauvais sort de son démon avant tout, si nouer le papier ne suffit pas pour conjurer le sort. Ça ne marche pas du tout comme ça, mais Himari, à ce stade, elle fait un pied de nez aux mauvaises augures - il y a bien des mois qu’elle a décidé qu’elle vivrait avec, à en aimer aussi les aspérités.

contrairement à la plupart des personnes autour de toi tu n'avais pas fais la fête toute la nuit. nouvelle année. nouvelle personne. ce n'était pas vraiment ton genre. pourquoi vouloir à tout prix qui on était? surtout pour abandonner au bout d'un petit mois voir quelques jours pour certains. non toi eira si tu te mettais des objectifs c'était pour les tenir jusqu'au bout. ne jamais rien lâcher. nouvelle année. nouveau défi. une année de plus pour devenir encore meilleure qu'avant. pour aller toujours un peu plus loin dans tes projets. aller toujours plus loin. toujours plus haut. en espérant de ne jamais se brûler les ailes.
après quelques minutes d'attente tu arrive enfin dans le sanctuaire. tu accepte le saké que l'on te tend. tu prends le temps de te recueillir dans ce lieu sacré. et magnifique. ton regard ne peut s'empêcher d'être attiré par les petits détails qui font toute la beauté d'un bâtiment. une fois tes prières faites tu rejoins la queue qui s'était formée pour tirer ton omikuji. un peu de folie est nécessaire pour vous épanouir dans votre relation, franchissez ce pas. tes yeux se lèvent au ciel. comme si tu avais besoin de ça dans ta vie. tu glisses le bout de papier dans ta poche, regardant autour de toi ce que tu pourrais faire avant de rentrer. et ton regard tombe sur ton frère andrea. tu le vois devant le stand d'omamori. glissant entre les personnes autour de toi, tu finis par le rejoindre sans grande difficulté. tu cherches un cadeau pour ta chérie le morveux? sourire sur ton visage. tu n'avais pas tout de suite vu sa tenue. tenue traditionnelle. ça te va bien. sans moquerie aucune. pour une fois c'était un vrai compliment. chose rare qui sortait de ta bouche quand tu parlais avec lui.

gueule de bois beaucoup trop présente. comme toujours tu n'avais pas fait dans la demi mesure louise. le mal de crâne qui ne passe pas malgré le cocktail de médicaments que tu as pris directement en te levant. le manque de sommeil qui se lis sur ton visage et pourtant t'es là. un café entre les mains. cherchant des yeux evangeline tu l'avais obligée à venir ici avec toi. chose que tu regrettais un peu honnêtement là tout de suite. mais tu savais que ton amie n'était pas vraiment au top de sa forme et tu voulais lui changer les idées. passer une journée avec elle pour essayer de lui faire oublier les blessures de son cœur. un large sourire s'affiche sur ton visage quand tu la vois arriver. salut beauté fatale! tu la prend dans tes bras. t'as pas trop fait la fête hier soir? tu prends son bras autour du tiens pour continuer d'avancer dans la file en direction du sanctuaire. on vous propose un saké à l'entrée. que tu acceptes malgré tout l'alcool qui devait encore couler dans tes veines. un verre de plus ou de moins. tu n'étais plus vraiment à ça prêt. tu prends le temps de faire tes vœux avant d'attendre ton amie vers la sortie pour continuer votre journée.
tu ouvres ton omikuji. l'amour a de multiple visages, reconnaissez-le là où il se trouve et vous serez comblé tu souris en lisant cette phrase. elle résonne en toi. parce que tu avais bien compris que l'amour n'était pas que pour un couple. mais que tu pouvais aussi le compter dans l'amitié. tu vois andrea et somi un peu plus loin. faisant un signe de la main pour les saluer. aujourd'hui c'était evie qui décidais de votre parcours. tu veux aller à l'arbre à souhait? ou aller voir le stand d'évantails ou des omamoris?