Winding river・Zhilan

Poupée vide des sentiments qui se battent en duel dans le coeur de ces corps fait de chair et d'os. Les émotions sont rares, électrisent rarement son échine, car Issei est coincé dans cette boucle sans fin, à devoir s'affronter, démon de lui même, diable qui porte son propre visage. Et il se noie, l'eau s'engouffre dans ses poumons, et la dernière bulle d'air remonte à la surface sans jamais être perçue. Il ne peut pas se débattre, poids lourd sur ses épaules qui l'enfonce dans les abîmes, il devient aveugle au soleil, à la lumière, il ne reste plus que quelques étoiles dans le loin, reflet de lumière sur un océan pas assez salé pour le faire remonter à la surface. Ses membres sont lourds, il n'arrive plus à bouger, depuis trop longtemps, et la mémoire a consumé ses derniers souvenirs d'une vie d'avant, d'une famille qu'enfant, il aurait voulu aimé pour toujours. Pièce manquante de son âme, il n'y a que dans ses cauchemars qu'il en découvre quelques pièces, de ce puzzle trop grand.

Les emjambées sont grandes alors qu'il traverse les couloirs blancs de l'hôpital, le regard vide, au loin, quelques dossiers sous le bras, rien de plus que de l'administratif, il n'est là que pour récupérer des documents sous ordre de sa famille, pion que l'on déplace à sa guise, et Issei n'est que le fou du roi, de la reine. Enchaîné, un boulet à ses pieds, il avance dans le noir, il ne s'occupe plus des regards depuis longtemps, ni même des visages, c'est comme si tout s'effaçait en sa présence, mais comme une étincelle dans le noir, une flamme dans la nuit sombre, il attire son attention alors qu'il dépasse le comptoir des infirmières. Sa tête se tourne jusqu'à trouver son visage, leur visage. Le temps s'arrête, il n'entend plus que son coeur, et plus que tout, il ne comprend pas. Il ne sait pas qui il est, cet étranger qui lui ressemble comme son reflet dans un miroir. Who...? Il fait un pas, mais il s'arrête soudainement, comme face à une vitre translucide qu'il ne peut traverser. Are you a shapeshifter? Who asked you to follow me? My family? Parce qu'il sait que les espions ne sont jamais loin, il sait de quoi sa mère est capable afin de toujours avoir un oeil sur lui. Catalyseur qui brille à son oreille, prêt à se défendre au cas où serait roi ; sans savoir qu'il est la pièce manquante de son existence, la réponse à toutes les énigmes.

Sa condition ne s'améliore pas, que l'on murmure en excuses, en regards baissés sur le sol. Et ça l'énerve. Ca soupire, se retenant de claquer la langue pour mieux prononcer des mots qui fâcheraient. Il est las de leur pitié. Il n'en réclame pas le grain, ni même la saveur, sur le bout de la langue. Il préférerait sincèrement qu'on lui donne simplement sa prescription pour qu'il parte du même pied qu'il est venu. Alors c'est ce qu'il demande, ce qu'on lui offre sans un mot de plus. L'infirmière s'éclipse et lui, il s'en va au même comptoir que d'habitude, sourit à celle qui commence peu à peu à tanguer sur le fil d'une amitié étrange dû au nombre de ses visites dans l'établissement. Et alors qu'il note son prochain rendez-vous dans son téléphone, il ne voit pas Issei lui passer à côté, trop occupé. Ce n'est qu'à sa première exclamation que le visage se redresse. Que les yeux s'ouvrent tous grands.

Le temps semble s'arrêter quand le regard se plonge dans celui d'Issei. Reflet presque parfait, stature similaire, peut-être quelques centimètres de différence, un grain de beauté de plus dans le coin du visage, il n'en sait trop rien. Mais c'est que dans son cœur, dans sa tête, il le sait et le sent sans trop comprendre comment : il a retrouvé sa moitié (cœur plein, les marbrures de son cou brillent faiblement sans même qu'il ne le remarque). Celle qui lui a été arrachée, celle à qui l'on a pas demandé l'avis avant de l'amener au loin, loin de lui, loin de son jumeau. Incapable de penser de manière cohérente, il se demande, pendant quelques secondes, ce qu'il devrait dire quand le choc de se retrouver face à ce frère perdu se dégage de son visage? La suite de ses mots, pourtant, le heurte. Sourcils froncés et dos redressé, il secoue légèrement la tête. « I know we're incredibly handsome but, damn. I'm not a shapeshifter. It's me. » Comme si c'était évident. Il loupe le regard perdu de l'infirmière qui, à leurs côtés, ne sait qui vraiment regarder (après tout, ils ne sont que le reflet l'un de l'autre). Il comprend, pourtant, Zhilan, dans le regard perdu de son frère que quelque chose cloche. Que, lui, ne le reconnaît pas. « No? Zhilan. » Et il perd peu à peu de son assurance, quand le coeur meurtri de ces années se rend compte qu'il a peut-être été le seul à se rattacher à leur passé. Ah, mais Issei devait être passé à autre chose. Il avait, après tout, une nouvelle famille, n'est-ce pas? (Quand ça n'était pas son cas.) « You can't even remember your own twin? » C'est la colère, cette fois, qui perce la voix. Ou la douleur. Ou le chagrin. Ou toutes ces émotions parallèles qui s'entrechoquent et qui lui donnent envie de fuir. Ou de courir. Ou de taper un truc. « Nevermind, then. You can do like you always did and pretend you didn't see me. » Et les dents grincent, les poings se serrent, le regard se détourne pour récupérer ses affaires déposées sur le comptoir et partir au plus vite.

Gouffre immense qui se creuse sous ses pieds, il sent la terre rouler au fond du ravin, il sent son âme dépérir, et bientôt il ne sera plus qu'un corps de plus étouffé par la monde, sans pouvoir respirer, poitrine écrasée, on vient lui marcher sur le coeur, sur l'esprit  jusqu'à ce qu'il ne reste que des morceaux nécrosés de lui. Bousillé, animal blessé qui couine dans les ténèbres, il n'a plus rien d'avant, ô prince d'un hiver étincelant, futur roi à vouloir renverser tous les pions de cette comédie funeste. Les questions persistent en lui, se cognent jusqu'à ce qu'il hurle dans le vide, dans son esprit, parce qu'en réalité, plus aucun son ne s'échappe de ses lèvres, scellées. Who am I?

On a tout effacé de lui, d'eux, il ne reste que des brides de souvenirs, comme la braise dans un feu déjà à moitié mort, il ne brille même plus, l'enfant qui débordait de joie et rêvait d'aventure s'est éteint avec la cruauté du monde dans ses veines. Le sang empoisonné, on murmure à ses tympans des sorts, on plante des roses mortes dans son coeur, et même la vie n'oserait s'installer ici. Alors que fait-il ici ? A affronter un fantôme, de lui même ou du passé. L'impression d'être coincé dans un rêve sordide, sans pouvoir s'en échapper, quand il fait face à un frère perdu, sans savoir qui il est. D'où il vient, et pourquoi. Pourquoi ? Les mains tremblantes, la voix résonne dans son crâne, presque similaire à la sienne, il ne comprend pas parce qu'il se passe. Il est lui, tout comme Issei est son double. Les doigts se raccrochent aux papiers entre ses mains, l'incompréhension est grande et ne cesse de monter jusqu'à retourner son estomac, sentir la gorge se serrer. Il existe toute une vie qu'il a oublié, drogué, brainwash depuis des années. Et il fait face à un fragment de vérité, ce qu'il a toujours recherché au fond de lui, sans même s'en rendre compte. Zhilan... Qu'il répète, comme une ancienne mélodie que l'on a oublié, les notes sont poussiéreuses, tout se passe comme dans un vieux film, des mouvements au ralenti, pourtant il se sent un peu plus complet, un peu plus fort. Ses mots tournent en boucle dans son esprit, il se faut maudit, il se sent sombrer comme avant, incapable de se réveiller, de savoir s'il fait face à la réalité ou à un cauchemar. Wait....! Il tente de suivre les mots et le corps qui semble déjà lui échapper, bras qui se lance à sa poursuite pour agripper son poignet. Wait please... Qu'il vient presque supplier, dans un murmure inaudible. Frisson qui le traverse à son contact, c'est la foudre qui s'empare un instant de lui, incapable de le lacher et de défaire son emprise durant quelques secondes qui paraissent éternelles. Les doigts finissent par s'envoler alors qu'il vient fouiller l'intérieur de sa veste pour en ressortir une vieille photo dont il ne comprend pas le sens. C'est eux, il y a longtemps, trop longtemps. Il tend cette dernière vers sa moitié alors qu'il cherche un repère dans son regard, un point d'encrage. I can’t explain why or how.... But I can’t remember anything. I just know there are two names behind this picture. Help me... Please. Petit prince qui implore face à ses propres démons, ses propres craintes. Sans avoir un seul espoir, pas même celui de calmer la colère dans ses paroles.

Et l'entendre prononcer son prénom avec un accent étranger créer quelque chose de méchant dans le creux de son estomac. C'était comme la preuve de trop, celle qu'il l'avait véritablement oublié, qu'il ne se souvenait pas même du prénom de l'âme qui s'était liée à la sienne dès la naissance. De cette fraternité à laquelle ils n'avaient jamais pu goûter que pendant cinq courtes années. Trop courtes, trop belles. Fin trop violente. C'était peut-être le déni qui s'inscrivait sur les contours du visage du petit garçon qui avait partagé les jeunes années d'Issei. Et l'idée même d'avoir été le seul à s'accrocher à un peut-être lorsque leurs âmes collisionneraient à nouveau lui donnait envie de taper cette gueule qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Simplement dégoûté. Simplement blessé. Simplement effrayé.

Au lieu de ça, il opte pour la fuite. Mais le pas lui est emboîté, le poignet attrapé et ça créer dans tout son corps un bourdonnement étrange. Une sensation de regain d'énergie qu'il n'avait jusqu'alors jamais connu. Cette fois, c'était certain : les marbrures de son cou avaient pulsé d'une nouvelle couleur comme elles ne l'avaient jamais fait pendant quelques secondes, et il avait suffit d'un contact entre leurs deux corps pour qu'elles n'illuminent les constellations éternellement éteintes de son épiderme. Il essaie de ramener le membre à lui, mais n'en a pas la force alors qu'il se plonge dans ce regard identique au sien. Plus doux, pourtant. Plus délicat. Moins emprunt des colères que la vie lui apportaient. « What is it? » Mots à moitié étranglés, les émotions sur le point de simplement exploser, il n'a pas l'espace dont il a besoin. Et cela fait bien longtemps qu'il ne s'est pas senti si vulnérable. Pourtant, face à (((Zhen))) Issei, il ne sait pas se montrer aussi distant. Aussi froid, aussi taquin et irresponsable. Face au petit frère qu'il n'avait jamais pu côtoyer, Zhilan sentait ses remparts s'effondrer. Lorsque finalement il le lâche, le souffle lu revient en une inspiration qu'il n'avait pas remarqué avoir bloqué. Pas d'instant de répis, le regard glisse sur leurs visages enfants et les doigts s'accrochent au cliché avec les yeux plus brillants. Heureusement, presque, ni papa ni maman ne figuraient sur la photo. Ce n'était qu'eux. Zhilan légèrement plus grand que son jumeau, au sourire plus chafouin, à s'appuyer sur son épaule. Zhen, le regard tourné vers le côté. Et les pouces caressent les figures enfantines, la nostalgie s'emparant violemment de lui. « It's us. Before mom and dad died. » Et il retourne l'image, observe l'écriture de l'un de leur parent, sans savoir duquel il s'agissait. Il a un sourire presque triste sur le bord des lèvres, lorsqu'il observe le petit cœur qui suit leurs prénoms. « Zhen and Zhilan. » Tellement pris dans ses sentiments qu'il ne comprend qu'un peu tardivement l'implication de son frère. Deux prénoms. Qu'il ne reconnaît pas. Le regard cherche celui de sa moitié avec l'incompréhension glissé dans le creux de ses traits. « You can't remember our names? » Mâchoire serrée, il finit par lui tendre la photo pour la lui rendre. « You don't remember me. » Affirmation, cette fois. Il ne sait pas quoi penser de cette révélation.
Il détestait cet archipel. Une raison supplémentaire pour se barrer de là si sa santé, un jour, le lui permettait à nouveau.

Tout s'écroule, tout bascule, il perd pied soudainement et il n'y a rien ni personne pour qu'il puisse se raccrocher, tenir bon. Il n'y a plus rien, il n'y a jamais rien eu à part l'immense vide que personne ne peut combler, laissé là depuis des années, une blessure que l'on ignore, on y fait plus attention, ils ont toujours dit que ça passerait ; qu'un jour tout irait mieux. Mais rien n'y fait, rien ne s'arrange, grand enfer, il sombre, se noie, il ne parvient plus à respirer, l'eau vient tuer ses poumons et le sel dévore sa chair. Il y a une tempête en lui que personne ne peut soupçonner, roi des glaces, prince d'un royaume trop sombre, il reste là, silencieux. Comme si le monde ne s'écroulait pas à chaque seconde. Il n'y a que des mensonges sur les lèvres des chuchotent à ses oreilles, des horreurs que l'on ne veut pas entendre. Il n'y a que des mirages, depuis toujours. Tout ce qu'on lui a fait croire, sublime spectacle, mais tout n'était que pourriture. Le coeur qui se comprime, se consume, ô Issei il a mal mais il sait se taire, il sait tout cacher. Us... Qu'il répète après lui, comme s'il avait enfin trouvé une clé, une partie manquante de sa vie ; mais les souvenirs ne reviennent pas, ne frappent pas encore quand le corps n'est que soumissions, torturés encore et toujours. Si seulement Zhilan savait, si seulement il pouvait le sauver, de ses nécroses, de ses cauchemars, de cette famille. Dead... I knew it... I think... Tout est flou, brouillé, plus sûr de certain. Plus capable de distinguer une quelconque réalité autour de lui, alors que les perles roulent sur ses joues, les yeux ancrés dans le regard de ce jumeau, son âme jumelle à jamais. Il se sent presque complet, mais tout est encore difficile. Parce qu'ils ne se connaissent pas, plus. Listen, they took everything from me. My memory, my name, everything I had when I came here. Les mains tremblantes qui reprennent possession de la photo. Il se souvient que tout n'a pas été un douloureux rêve, qu'autrefois, le paradis existait. Mais ça fait trop longtemps qu'on a enterré le bonheur. Trop longtemps que les anges ont pris la fuite. I can't let you go. I can't i-... La voix se bloque. Que peut-il dire ? Il n'a sûrement pas le droit de lui demander de l'aide, pas le droit de lui demander de le sauver. I want to know you. I want to remember. Can i...? Can i count on you...? Fébrilement demandé ; quand sous ses pieds, il n'existe que le vide.

Les larmes de cristal lui donnent envie de glisser ses mains sur son visage pour les écraser à la violence de ses pouces. Et il se retient. Parce que qui sont-ils, l'un pour l'autre? Il n'a jamais connu tant de douceur, Zhilan. Il n'a jamais eu envie d'enfoncer le visage de qui que ce soit contre son corps pour le protéger du monde. Mais là, face à son jumeau, il a l'impression de retrouver une part de lui qui n'avait encore jamais existé, sinon aux côtés de sa moitié. Il le regarde pleurer en vibrant de tous les mouvements qu'il ne fait pas. Et face à ses paroles violentes de réalité, il ne sait pas quoi dire. Il a la bouche un peu entrouverte et les mots qui ne sortent pas. Il a le choc dans le fond des prunelles en réalisant que ce n'était pas volontairement, que son frère l'avait oublié. Et ça lui fait serrer les poings. La magie avait brisé sa vie, mais plus que ça, elle brisait le seul lien qui lui faisait se sentir vivant pour la première fois depuis bien trop longtemps. « Why do you stay? » Qu'il demande sans comprendre. Mais même sans comprendre, il a la sensation que c'est sa seule chance de le retrouver. Et qu'il n'a pas le droit de le laisser glisser entre ses doigts comme de l'eau. Qu'il doit le saisir tant qu'il en était temps. Le rassurer tant qu'il en avait la possibilité. Ils étaient parfaits étrangers, mais dans cet inconnu, Zhilan retrouvait ce frère déchu qui lui donnait la sensation d'être complet. Et s'il n'ose pas s'avancer pour lui pendre la main, il a le regard ancré dans le sien, les sourcils froncés et une détermination qu'il n'a pas toujours. « If you can't remember the us from before, I want you to know the us from now. » Et il a l'impression, soudainement, que ses mots sont un peu cliché. Il ne se reconnaît pas vraiment, il n'a jamais découvert cette facette de lui : celle fâchée contre une grande inconnue et protectrice de tout ce qu'il n'a jusqu'alors jamais pu avoir. La seule personne qui avait toujours su le faire autant réagir était Mio. « You can count on me. I just- I need to understand what happened to you. » Il n'était pourtant pas sûr que ce soit le bon endroit. Alors c'est avec une sorte de désespoir et les mains un peu tremblantes qu'il sort son téléphone dans l'espoir d'obtenir son numéro. « Let's contact each other, okay? » Car il était enfin temps de le retrouver.

Poitrine fébrile, les angoisses sont des habituées de son coeur, de son corps qui n'est que soumission à la vie. Issei n'a jamais eu de droit sur son existence. Pas même quand il se sentait sauvé et libre. On lui a tout pris, tout retiré. Et plus qu'un autre jour, il s'en rend compte aujourd'hui, quand jumeau caché apparaît dans son regard. Trésor perdu dans les méandres de sa mémoire, c'est tout un monde qui fait face à lui. Il se rend compte qu'il ne sait rien de lui-même, qu'il ne se connaît pas. Il se sait adopté depuis toujours, mais peu à peu les souvenirs de son identité se sont déchirés jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Issei est Zhen. Mais Zhen ne sera jamais Issei. Il y a quelque chose d'ironique, mais également tragique. Garçon abandonné dans le néant, il n'y a aucune lumière pour éclairer son chemin, aucune main pour réchauffer la sienne. Il est seul, comme il l'a toujours été, a sentir qu'un morceau de lui n'était plus. Et il se tient face à lui, ô visage identique, des corps si similaires alors qu'ils ne sont que des inconnus. I can't. I... I can't. I don’t have the courage or the strength. My body doesn’t belong to me, my thoughts don’t belong to me, and my powers are less... they control everything about me. Les mains tremblantes, des rivières sur des joues, la vérité est encore plus horrible mais il n'ose la prononcer, car lui même ne veut pas affronter ce rideau qui tombe lentement. Et il se pense perdu, il pense qu'il va s'en aller également, Zhilan, alors qu'il l'aime déjà, voudrait tout savoir de lui, apprendre à recoller tous les morceaux d'eux. Alors ses mots résonnent en lui, la tête se relève et les yeux se plantent dans les siens avec la surprise qui se lit en eux. Do you...? Really...? Et le souvenir perce légèrement la tristesse de son visage, de la tempête qui fait rage dans ses entrailles. Ok i... I'll try to make it clear and... Also i need to understand too. Inconscient de tout ce qu'il peut subir, des tortures qui déchirent son inconscient. Et il contemple le téléphone qui s'avance vers lui, les rougeurs sur ses joues alors que de ses doigts délicats, il vient le posséder avant d'y noter son numéro de téléphone, nom du contact indiqué par lui-même, première fois qu'il vient inscrire Zhen. You can send me a message whenever you want, or call me, and we can like... Go out or... Well i guess your understand what i mean. I really want you in my life. I want us... Et ce mot, ce us qui marque si fort son âme, brûle sa langue et ses lèvres. Il n'a jamais été aussi réel, quand il sent son coeur battre dans sa carcasse.