(+18) what you need (shilo)

26.11.22 — @kurri shilo

she's what you want, she's what you want
I'm what you need, what you need, what you need

Contours flous d’une boîte de nuit, l’une ou l’autre, mais l’une de celles qu’il connaît bien, habitué à s’échauffer l’esprit, les mains sur des hanches inconnues, le corps contre d’autres, plus fiévreux que le sien. Habitué aux vices et sévices, il se fait adorateur des sept péchés capitaux en une soirée, un verre à la main, parfois assis sur un canapé ou parfois en train de danser, mais à toujours regarder du fond des yeux, d’un air énigmatique, à séduire d’un coup d’œil, se considérant presque comme un aimant. Ça fonctionne toujours, le lit n’est jamais vide, les courbes changeantes, même si poupées comme poupons sont souvent invités à partir avant la fin de la nuit. Ce soir est comme les autres, parce qu’Inhyuk ne sait pas encore que la fièvre viendra d’ailleurs ; pour le moment, il fait tourner le whisky avec l’insouciance de la fête, le plaisir habituel d’observation, à la recherche de sa future proie. Mais au milieu de la boîte, il trouve une carcasse qu’il ne connaît que trop bien, l’une des deux seules proies qu’il regrette avoir attrapées - Shilo dans toute sa splendeur, un sourire au bord des lèvres, insupportablement suffisant et charmeur. Ce n’est pas dirigé vers lui, bien sûr, Inhyuk ne le supporterait pas, encore trop amer, même après des années. La rancœur lui monte encore à la gorge, fait vibrer sa cage thoracique, le domine complètement ; esclave de son amertume, il pose le verre sur la table basse, à ça de le briser, et se lève, bien décidé à noyer sa frustration dans des lèvres inconnues, le plus loin possible de sa némésis. Trouve dans la pénombre une silhouette à son goût et il ne lui faut que quelques minutes pour la séduire, se saisir de sa mâchoire, de son cou, de sa taille. Il n’écrase pas tout de suite ses lèvres contre les siennes, toutefois, préfère embrasser son cou, son oreille, la respiration lourde qui cherche à extirper la pensée de Shilo à quelques mètres. Pas question que la nuit soit gâchée parce que ce petit con a décidé de choisir la même boîte que lui.

  @Seo Inhyuk

☽. overheated  

— 26.11.22 —  outfit

C’est pour oublier qu’il se perd dans les vices, sévices latents qui viendront ternir le tableau une fois le soleil levé. Shilo habitué à tout gâcher, lui et les autres, sur une pile de corps qui composent les nuits sans sommeil pour mieux apprendre à se perdre. Puisque les conséquences sont floues, comme les vapeurs d’éther entre les gorges déployées, comme les pupilles que l’on fixe intensément pour dissimuler une envie. Plus rien ne compte, sans attaches concrètes. C’est tellement facile d’être un corps sans coeur, un anonyme volage aux plumes noires qui se dissimulent entre les corbeaux, lorsqu’on ne peut plus être animal aux crocs acérés.
Il n’a rien demandé d’autre qu’un peu d’oubli, des vapeurs d’alcool dans les veines et des lèvres à apprivoiser. C’était sans compter pénétrer en terrain déjà conquis, boîte de nuit qu’il connaissait déjà un peu sans en faire un territoire. Et les regrets pointent déjà dans la gorge amère lorsque parmi tous les autres dans la foule, c’est lui qu’il voit. « God damn it. » comme le fantôme qui jamais ne cessera de le hanter, cicatrice au creux de la hanche qui devient douloureuse chaque fois qu’il croise ses pensées, s’il n’y fait pas attention. Inhyuk, némésis. Cauchemar aux crocs que l’on voudrait arracher un par un. Mais il fait semblant de ne pas l’avoir vu. L’occasion est si belle, celle de goûter au moins un peu à la vengeance, ou à la frustration. Son sourire se fait enjôleur adressé à la jolie fille avec qui il trinque, séduction aisée pour celui qui se perd dans ses propres charmes. (est-ce qu’il l’a vu le regarder?)
Peut être qu’il l’a vu (il l’espère). Si ce n’est pas le cas, c’est la colère qui déborde mais reste invisible, lorsqu’Inhyuk échoue ses lèvres acérées sur la peau d’une autre. Et la bataille commence, elle est silencieuse et sans merci, lorsqu’il l’imite presque, et qu’il emmène à son tour sa cavalière danser. Hanches contre hanches dans des mouvements lascifs qui bientôt ne laissent plus de doute sur ses intentions, c’est au rythme de la musique qu’il se rapproche de sa réelle proie. Qu’il bouscule, sans s’excuser, pour aller voler un baiser à la fille accrochée à son bras, dont il ne s’est même pas embarrassé de connaître le prénom.

26.11.22 — @kurri shilo

she's what you want, she's what you want
I'm what you need, what you need, what you need

Évidemment qu’il l’a vu ; il ne le montre pas, toutefois, parce qu’ils sont aussi insupportables l’un que l’autre, à se chercher et se détester sans vouloir entacher leur fierté, à s’accrocher à l’amertume et à la rancœur en faisant comme s’il ne se voyaient pas, comme si l’autre n’existait pas. De provoquer en se sachant observé, de récolter la frustration et l’agacement du camp d’en face, en affirmant l’indifférence avec vigueur. Ça a marché jusque-là, la vie prenant un malin plaisir à croiser leurs routes, même après la fin du livre (brûlé et déchiqueté). Et ce soir ne dérogera pas à la règle, en tous cas c’est ce qu’ils espèrent. C’est ce qui semble se dessiner, quand l’un et l’autre écrasent leurs lèvres sur la peau d’inconnues qui ne savent pas dans quel jeu elles sont tombées, poupées innocentes à la merci de loups affamés par leurs émotions passées. Inhyuk finit par l’embrasser, à la vue de tous (surtout la sienne), les mains baladeuses et l’envie soudaine de quitter la pièce pour profiter du moment (pour ne plus le voir). Shilo a bougé, s’est rapproché, et Inhyuk aperçoit sa poupée ; sait que Shilo ne connaît pas plus son nom que lui ne connaît celui de son jouet de l’instant, parce que le jeu a beau être sans merci, ils jouent tous les deux avec les mêmes règles. Il répond à cette provocation par plus de passion, la main qui enserre le cou de la brune à son bras, et il sait qu’à un moment, Shilo le regardera aussi, sait qu’il ne pourra pas s’en empêcher - que c’est comme ça. Alors il lui prouve encore et encore qu’il a bien fait de le remplacer, qu’une fille d’une soirée dont il ne connaît même pas le prénom a plus de valeur à ses yeux que lui. L’ignore pour lui (se) prouver qu’il n’y a plus aucune trace de leur passé, ni aucune place pour lui dans sa vie - encore moins dans son cœur.

  @Seo Inhyuk

☽. overheated  

— 26.11.22 —  outfit

La rage en feu ardent sous la poitrine, qui gronde alors que le brasier devrait être depuis longtemps un tas de cendres. C’est la fierté, la vengeance, et rien d’autre qui consume ce soir, alors même que la fille à son bras n’a pas de valeur, pas plus qu’il n’a de fierté. Shilo se déguise en monstre doucereux sur la piste de danse, crocs acérés se dévoilent en même temps que la belle échappe à l’attention d’Inhyuk, et que, dans les mouvements embrassés de sueur, il se retrouve avec les deux filles aux bras. Et aux deux, il vole un baiser. Roi d’une soirée ou d’un empire de poussière qui ne veut rien dire, là où il était toujours avant lové dans les ombres. Car guerrier, il se fera, pour faire tomber l’empereur que Inhyuk croit être. Et lorsqu’il lui accorde un seul regard, c’est un clin d’oeil teinté de vice qui part dans sa direction. Un attrape moi si tu peux.

26.11.22 — @kurri shilo

she's what you want, she's what you want
I'm what you need, what you need, what you need

Il n’a pas besoin de lui, pas besoin de le voir, de le croiser. Au contraire, chaque seconde passée en sa présence réveille des plaies trop vieilles qui n’ont jamais cicatrisé, parce qu’Inhyuk est incapable d’oublier ou pardonner. Et ça devrait se terminer comme ça a commencé, en une étincelle, une étoile filante traversant le ciel et s’éteignant aussitôt. Ils se seraient vus, se seraient détestés, seraient partis. C’est ce qu’il aurait aimé ; ou c’est ce qu’il se dit. En attendant, le moment s’éternise et sa patience s’amenuise, chacun penchés sur les lèvres de poupées remplaçables dont ils ne connaîtront jamais le prénom. Mais Shilo ne peut pas s’en contenter, bien sûr, de ce défi silencieux qui ne dit pas son nom ; il a toujours voulu le provoquer, venir le chercher, l’emmerder. Se retrouve avec leurs deux proies à ses bras parce que les corps ont beau vouloir s’éviter, ils font tout le contraire, se rapprochent pour mieux se fuir. Shilo achève l’apothéose de ce clin d’œil insolent qui jette une allumette dans le brasier. Et d’impatient, Inhyuk devient hargneux, le poing qui se serre. Erreur à la con. Saisit son cou sans une hésitation, obligeant les deux proies à lâcher Shilo, la main qui serre sans s’arrêter, sans même penser à la douleur qu’elle va créer. S’approche de son oreille pour murmurer, avec toute la sévérité dont il sait faire preuve, toute la colère que Shilo lui évoque, toute la rancœur que les années ont fait grandir. “Stop provoking me.” Il ne fait pas comme si ses provocations à la con ne fonctionnaient pas, ils savent tous les deux que ce n’est pas le cas ; mais la phrase a de sérieux airs de menace, et ils savent tout aussi bien qu’Inhyuk est capable de les mettre à exécution. Quels que soient les sentiments qu’il ait pu avoir un jour à son égard.

  @Seo Inhyuk

☽. overheated  

— 26.11.22 —  outfit

Il ne peut le nier le voir encore partout – dans le rouge carmin des voitures, dans les feux de forêt. Dans le bruit de tôle froissé des accidents de voiture, dans la pleine lune qui revient, chaque moi, le narguer et lui dire que quelque chose s’est gâché cette nuit là, une existence entière jetée sous la folie d’un amour qui n’en était pas un. Car il n’en était pas un. Inhyuk a toujours été une passion incendiaire, un défi à relever, une haine sans pareille, jamais de l’amour (il ne se l’avouerait plus, l’enfant qu’il était s’est tu sous la pleine lune et hurle, maintenant). L’amour se change en carnage, et le défi se relève toujours tant et si bien qu’il se déchire à l’aube des bouches à dévorer, les anonymes qui défilent sous les lèvres vengeance qui ne veulent que sentir les siennes. Il est faible, Shilo, quand il ne recule devant rien pour se gâcher. Il n’est d’autant plus quand il feint sa force, quand il n’a plus rien à perdre. Et doux est le poison lorsqu’il se change en murmure, frisson d’audace à son oreille qui lui donne plus envie encore de continuer. Un bras enlace la taille de la belle mais c’est dans son cou à lui qu’il se perd en serpent, frôle la carotide, meurt d’envie de la déchirer. A cet instant, il regrette ses propres crocs. “Or what.” et les yeux plantés dans les siens ne vacillent pas, au contraire, ils cherchent. “You’re gonna hit me ? Kill me perhaps.” Inhyuk en serait capable, le le sait, l’a déjà expérimenté. il devrait le craindre, ou avoir au moins peur, mais Shilo n’a jamais eu conscience du danger, il donne au contraire tout pour se brûler. Mains audacieuse lui prend le menton avec violence, et les proies s’échappent comme des papillons un jour d’été. Ils sont entourés, pourtant seuls. Il n’y a, de toute façon, jamais eu de place pour d’autres qu’eux deux. “I’d like to see you try.”

26.11.22 — @kurri shilo

she's what you want, she's what you want
I'm what you need, what you need, what you need

Il se fout de lui ? Ou bien est-ce son audace à la con, qui le pousse à provoquer au lieu d’abdiquer et de reculer (d’abandonner). Sa fierté, son égo et tous leurs synonymes. C’est simplement que Shilo n’a jamais su quand s’arrêter ni être raisonnable, même il y a des années, quand il lui avait demandé avec tout son aplomb de le transformer. Aveuglé par la passion, celle à qui ils avaient donné le nom d’amour, mais peut-être qu’à ce moment-là ils avaient mal interprété, peut-être que ce n’était rien de plus que la chaleur d'une flamme qui ne sait plus comment s’éteindre une fois qu’elle est allumée. Qui continuera de tourmenter, même bien des années après. Alors Shilo ne recule pas, au contraire, semble ignorer la douleur causée par les doigts autour de son cou et y confronte la pression de son corps penché vers celui de son ancien amant. Les yeux dans les yeux, passant outre le danger, les menaces. “Or what. You’re gonna hit me? Kill me perhaps.” Indifférent, Inhyuk ne lâche pas prise, continue de serrer mais lâche un souffle narquois, parce que même s’ils savent tous les deux qu’il en serait capable, l’audace de Shilo ne mérite que son mépris. “I’d like to see you try.”
Il y a un silence, comblé par leurs regards, les provocations bruyantes de leurs yeux incapables de se lâcher. Mais Inhyuk ne le frappe pas, ne le tue pas plus. Ce serait lui donner ce qu’il attend, c’est trop facile, ce n’est pas eux. Alors au lieu de tout ça, il ne lâche la pression sur son cou que pour l’envoyer au sol, les yeux qui descendent pour le regarder de toute sa hauteur. Le dominer, au sens propre comme au figuré. “Tu fais pitié, rentre chez toi,” crache-t-il avec mépris, avant de se détourner de lui, désormais désintéressé - à l’ignorer royalement plutôt que de répondre à ses provocations, ce qui est peut-être la meilleure des réponses, finalement. Se dirige vers le bar, parce que le non-évènement lui a donné soif (et lui a fait perdre du temps).

  @Seo Inhyuk

☽. overheated  

— 26.11.22 —  outfit

Vengeance permanente des regards qui s’entrechoquent, et provoquent. Shilo à l’égo brisé, mal placé, qui ne peut s’empêcher de chercher toujours plus lorsque le malheur s’abat sur lui quand il le croise, Inhyuk en grand méchant loup responsable de tous ses maux. S’il devait réfléchir plus profondément, il saurait que la majorité de ses problèmes ont été causés par lui et lui-même seulement, mais il le sait responsable d’au moins une partie d’entre eux. Alors quand il se fait jeter par terre comme une poupée de chiffon, il peste, tente de garder la face, peine perdue. Le voilà au sol comme un jouet brisé, le ramène à sa place de ce qu’il a été autrefois, et la rage monte, bouillonne dans les entrailles. Il prend conscience de sa position désespérée, mais continue de s’enfoncer un peu plus encore. Corps relevé par la force de la colère, c’est en deux pas seulement qu’il le rattrape et enfonce discrètement la pointe de son catalyseur dans son dos. Coup vicieux par derrière, indigne de lui -mais il n’a jamais eu de dignité, lorsqu’il s’agit d’Inhyuk. Transformé en gamin capricieux. Souffle à son oreille, pour se cacher des curieux. « Suis-moi dehors, ou je n’hésiterai pas. » Il ne sait pas pourquoi il fait ça, sûrement pour le traiter avec aussi peu de discernement qu’il ne l’a fait. Aurait une faveur à lui demander, mais ravale son égo trop piqué pour s’y tenir. Ça ne rime à rien, et n’ira nulle part. Pourtant tout le ramène à lui, et il ne rangerait pas ses menaces.