Mélodie ♡ Soo

Malodie qui sonne comme un enchantement, il y a l'amour et les sentiments qui brillent comme des étoiles dans les cieux. Il y a les merveilles d'antan qui viennent raviver la vie entre les doigts fins et le bonheur qui se glisse contre sa peau, jusqu'à ses lèvres jusqu'à ce qu'on les épouses. Les ombres de Mini se font lointaines, quand il cesse d'y penser, se concentrer sur ceux au bonheur merveilleux qui s'agitent autour de lui, et Soo en fait partie. La plus belle de ses constellations, la plus brillantes, celle qu'il voulait autrefois sauver, réparer les morceaux de son être pour que cette perle puisse de nouveau s'envoler.
Il en a essuyé les tempêtes, les batailles qui faisaient rages. Il a tenter de la sauver de ses propres nécroses, de ses propres tourments, la sauver elle avant lui-même. Petite fée condamnée, il attend la faucheuse comme dernière heure, vient noyer ses nuits dans les livres pour tenter de trouver une solution.
Mini ne veut plus mourir.
Mini veut vivre.
A leurs côtés, ceux qui lui donnent cette étincelle d'espoir. Et Soo est là, ou plutôt, elle arrive. Il le sait alors qu'il prépare le temps chaud, le lait frais et les biscuits préparés ce matin même, le sourire au lèvre, elle sait que la porte est déjà ouverte pour elle ! Barettes dans les cheveux, il attend avec impatience, sans même savoir qu'elle nouvelle elle s'apprête à lui livrer. Le coeur se serre d'impatience de la revoir. Il l'aime plus que n'importe qui.

Nouvelle de plus perturbante à s'élancer, elle savait où trouver refuge. Mini être pur, meilleur ami et confident de ses plus grandes peines. Au plus bas il l'avait tiré, la belle, de sa profonde noirceur pour lui donner un peu de douceur et des rêves étoilés dans ce monde à barrette et aux biscuits réconfortants. Légère à la fois, amoureuse et heurté dans ses plus grandes souffrances, elle ne savait pas comment réagir, les réponses à ses questions elle le retrouverait auprès de lui. Son sourire fleurissait sur ses joues avant même d'être devant la porte à force de voir la demeure se dessiner. Dans cette dernière elle s'engouffre sans s'annoncer et se jette dans ses bras, se cajolant contre l'être frêle si fort, solide refuge dans une tempête. Elle pouvait vivre pour lui les yeux fermés, tout comme pour Dae et Koko. «Tu sens bon.» Comme toujours, homme si bien apprêté, les fleurs près de ses habits et maquillage contre ses joues. Elle l'observe voyant l'oeuvre d'art qu'il est aujourd'hui. «J'espère que tu vas partager ton rouge à lèvres avec ta meilleure amie.» Et elle reste encore là, sans bouger, confortable contre lui. «Je t'aime.» Si fort qu'elle en perd le moindre de ses mots. Elle espérait qu'il ne sente pas la vie en elle, mage si délicat, il le pouvait tout comme la fatigue dans son corps de former la vie d'un nouvel être de lumière.

Il n'y a rien de plus pur dans ce monde que Mini, elle en était persuadée après les nombreuses âmes qu'elle avait vu valser. Personne d'autre n'avait pu l'apaiser de cette façon, au nuage doux et vivant qu'il laissait inviter le corps esseulé de Soo. De sa façon douce et tendre, de leurs premiers échanges, muets, par le papier, par les signes pour ne pas le brusquer et juste rester en silence pour qu'il se repose et elle aussi, égarée tous les deux, épuisé tous les deux. C'est ce qu'elle venait chercher de nouveau aujourd'hui du repos dans ses bras si fins et la bonté de son être qui l'atteignait tout droit au coeur à chaque fois. Parce qu'on est si frêle et on voudrait être si fort en apparence. Le tube qui apparait sous ses yeux, éclat du soleil de plus dans sa journée elle l'engouffre entre ses doigts, le coeur qui vibre. Enfant élevée dans le luxe, elle aimait toujours plus les attentions qui venaient du coeur, enfant si souvent acheté par le prix des monas pour la rendre heureuse au lieu de la comprendre. «Merci, c'est trop.» Ses petites mains s'agitent vite vers le plateau pour les gâteaux et le laisse fondre sur ses papilles, rare sourire qu'elle accorde, sourire de bonheur, le coeur chaud telle une pâtisserie sortant du four. «Hum, c'est si bon. J'ai pas les mots sans avoir l'air trop exagérée et stupide pour dire que c'est délicieux.» dit-elle en rattrapant les dernières miettes sur ses doigts. Leurs crânes scindés, elle ne bouge plus instant, retenant sa respiration comme elle le pouvait, cherchant la force dans ses bras, dans leur étreinte qui ne se termine jamais. Le potin c'est moi. Elle glisse sa main dans la sienne, le pouce qui caresse l'épiderme parfait, d'une douceur infinie, les doigts qui s'entrelacent si bien avant de la déposer sur son ventre, début d'une vie qu'elle ne savait pas comment aborder, se pinçant les lèvres soucieuses, la tête qui se baisse un peu. «Ouais, encore...»

Des mensonges sur le bout de ses lèvres, dans ses yeux et dans ses gestes. Il prétend que tout va bien, il continue à le faire, à se lever, à respirer comme si sa vie n'était pas en train de faner petit à petit, rose qui vient se ternir dans un vase trop petit alors que le monde est trop grand pour l'accueillir. Et il s'en veut de lui cacher toutes ces mauvaises choses, à Soo, comme aux autres. Il s'en veut, car elle ne le mérite pas, elle qui rayonne tant dans ses yeux, celle qui est son étoile, sa lumière, celle qu'il aime suivre à travers les nuitées sauvages. Il ne veut pas la briser, pas elle, pas encore. Il ne veut pas la voir pleurer, quand il lui apprendra le destin funeste, car lui non plus ne croit plus en l'avenir, seulement quelques fois quand il retrouve les bras de l'amoureux, de son sauveur, âme soeur à jamais. Alors il se noie, se plonge dans son sourire, dans ses bras, la chaleur de sa présence qu'il aime, qu'il épouse à chaque instant. La vision d'elle toujours plus rayonnante, quand elle déguste les douceurs, la gourmandise qui s'accroche à l'estomac. Ca ne sera jamais stupide tu sais. J'aime quand sa vient de ton coeur. Parce qui'il pourrait lui donner sa vie, son temps, son amour pour toujours. Baiser qu'il dépose sur sa joue alors qu'il s'autorise un biscuit avant que sa main ne soit prise par la sienne, la chaleur qui se répand sur ses doigts glacés, et le sourire qui s'étire sur son visage. Il ne comprend pas tout de suite, pas à l'instant même, mais ses yeux finissent par s'illuminer, de la même façon que les astres s'éveillent dans les cieux lorsque la nuit vient recouvrir les courbes de la terre. Les joues rougissent et la joie éclate dans son coeur, c'est un artifice, un volcan de douceur, de paillettes qui explose. Vraiment ? Tu es enceinte ?! La surprise se lit sur son visage, autant que le bonheur alors que ses bras viennent l'entourer, la garder tout près de lui, déposant des baisers sur ses joues. Je suis tellement heureux pour toi... Tu le sais depuis quand ? Et il garde une de ses mains dans les siennes, ses yeux plongés dans les siens, il veut tout savoir. Dae le sait ? Comment il le prend ? Vous avez déjà des idées ? Et comment Koko a réagit ? Beaucoup de questions qui s'écoulent de sa bouche alors que les ténèbres disparaissent dans son esprit : il n'y a plus que Soo, Soo et la vie.

Mais j'ai peur Mini. La même chanson qui se répète sans arrêt à connaitre toutes les paroles sans même la mélodie. Incapable de se réjouir totalement, coincé entre deux sentiments qui aiment tant se contredire à sa plus grande souffrance.Heureusement que tes bras sont là. Quand le ciel scande ses meilleurs éclairs, quand le ciel vibre, s'effondre, il est toujours là comme une lumière scintillante, ange d'une vie qui pleure trop souvent, mais leurs larmes s'accordent si bien, souffrance qu'ils partagent, à se consoler dans leurs étreintes et dans les paroles rassurantes qu'ils n'arrivent pas à appliquer dans leurs propres vies respectives. Quelle connerie quand ils veulent ! Mais si beau à la fois, magnifique, statues conçues par les cieux, tous les anges qui se sont penchés sur leurs berceaux. Et peut-être que les enfers en étaient jaloux aussi, tirant sur les âmes faibles, fragiles pour s'en nourrir des choses les plus pures. Qu'aurais-je fait sans toi sur mon chemin ? La question revient quand il réalise une main sur ses entrailles transformant toutes les torpeurs, les cauchemars en quelque chose de si merveilleux. Une bonne nouvelle, l'encre n'a pas à s'inviter sur les linges blancs, elle a le droit d'être heureuse, de s'épanouir en tant que mère, en tant que Soomin, comme elle est, peu importe ce que ça saura.  Les mains dans les siennes elle fige un peu, à toutes les questions qui s'enchainent. Les réponses qu'elle aimerait donner ne se présentent pas à ses lèvres et le visage toujours aussi figé, les larmes coulent seules sur le mont de son visage. «Je sais pas Mini.» Il force un sourire, en lâchant un soupir et essuie ses larmes en riant doucement, nerveusement. «Tu crois que j'ai le droit d'être heureuse même si j'ai abandonné Koko pendant deux mois ? Est-ce que je mérite vraiment ça moi ? » Elle se blottie dans ses bras, les jambes collées à la poitrine, visage contre le tissu du t-shirt du meilleur ami, les yeux qui se ferment. «J'aime tellement Koko, si fort, je pourrais donner ma vie pour elle. Même si ça ne se voit pas, je suis si heureuse d'être mère et je fais de mon mieux même si je fais tout mal. Les meilleurs câlins viennent d'elle. Quand elle rigole, on dirait que tous les nuages gris disparaissent. Et tu sais elle est tellement intelligente, si douée et si sensible aux émotions. Avoir cette chance de prendre un autre enfant dans mes bras, de l'élever, de voir ses premiers sourires, ça me donne déjà envie de pleurer. Mais j'ai peur, Mini, j'ai tellement peur que j'ai juste envie de fuir la situation, mais à la fois je sais que je vais mourir si je le perds. Je ne comprends pas ma tête.» Elle n'a sans doute jamais autant parlé, le coeur qui se dévoile, qui se déverse d'un coup, la tête perd un poids tandis que le coeur se recoud doucement près de lui.

Douceur d'un monde qui ne l'atteindra jamais, car Mini n'a pas le droit aux tendresses, le bonheur qu'il frôle, l'amour qu'il s'est approprié pour y croire, quelques secondes, quelques heures avant que le déluge de vienne s'abattre sur lui, dans tout son monde où les ténèbres sont des empereurs ; il n'est que soumis aux tortures. Et il n'a pas le droit de rêver de cette vie, des amants a la famille parfaite. Il n'a pas le droit de l'espérer, car il sait qu'il ne vivra jamais assez pour en connaître les merveilles, ni même pour voir l'amoureux vieillir à travers le temps à ses côtés, quand lui sera déjà envolé, loin de ses bras et de son coeur. Il n'est pas jaloux, ni même envieux. Peut-être qu'il se contente simplement d'admirer ses proches toucher ce qu'il ne pourra jamais obtenir, et Soo en fait parti. Sublime dans ses craintes, dans ses insécurités. Sublime dans ce torrent qui se déchaine autour d'eux, dans l'amour et la maternité. Elle n'a jamais été aussi belle qu'à cet instant. Tu as le droit Soo. Tu as le droit. Tu as fait une erreur, tu en est consciente, mais tu es une bonne mère, et Koko t'aime plus que tout... Le corps captif de ses bras, il retient ses larmes de la voir si bouleversée, si triste. Et à ses mots, il redresse son visage pour l'entourer de ses deux fines mains aux doigts d'argent, le regard qu'il plonge dans ses orbres sombres mais magnifiques. Soo. Tout ce que tu viens de dire prouve juste que tu es une mère qui aime son enfant et qui est prête à tout pour le rendre heureux. Je sais que tu as peur, mais tu n'es pas seule. Dae est aussi là pour toi et... Même s'il ne paraît pas toujours sérieux... Il t'aime, et il aime votre famille. Il aime Koko, il aimera cet enfant également. Il a sûrement tout aussi peur que toi, alors comptez l'un sur l'autre. Aimez vous, continuez à avancer, vous etes une famille... Ne l'oublie pas... Il est là pour toi. Tout va bien se passer. Je sais que tu aimes déjà ce bébé, je sais que tout ira bien, et que tu seras une mère incroyable, comme tu l'es déjà pour Koko. Alors qu'il vient remettre les mèches de cheveux de son amie derrière son oreille, baiser déposé contre sa joue, délicatement, alors que l'étreinte ne cesse pas, son amour pour elle ne s'éteindra jamais. C'est un beau cadeau Soo. Que la vie vient t'apporter.

Merci à lui de toujours la ramener sur terre. Il pouvait la recentrer sur ses succès quand elle ne pensait qu'aux échecs et toute la merveille qu'elle avait apportée à Naoko, enfant encore si pure dans ce monde difficile après lui avoir fait face à ses choix si difficiles. Elle ne voulait pas vivre ça de nouveau, entre querelles avec l'homme de sa vie et de ses propres malheurs. Elle n'avait jamais pensé qu'elle pourrait se contenter de ne pas fauter dans ce monde, déjà qu'elle était un élément de la nature totalement différent de tous ceux qu'elle côtoyait. Même ses origines ne venaient pas des hautes sphères, mais plutôt des terres noyées et elle l'ignorait, c'est peut-être toutes ses différences qui vibraient trop fort en elle pour vraiment trouver un lieu de refuge dans ce monde. Visage entre ses doigts, il est sage le meilleur ami qui souffre si souvent en silence. Il est la voix de la raison dans tous ses nuages noirs qu'elle aime transporter avec elle pour se sentir moins seule. Il aimerait lui faire comprendre que la vie ne lui apporte pas seulement de mauvaises surprises, mais aussi de beaux cadeaux même si c'était de la forme qu'elle les attendait le moins. Elle était belle à sa manière, princesse simplement esseulée, elle était rêveuse bien plus qu'elle ne le disait. Romantique cachée aussi, elle n'avait souhaité que le mariage le plus brillant. «Je l'aime déjà trop fort, comme toi.» Petit bout de vie qui partageait la moitié d'elle, la moitié de Daemin, homme incompréhensible à qui elle donnerait encore tout même si elle avait osé le trahir. «Tu crois toujours si fort en moi, j'ai envie de te dire que tu es stupide et désillusionné, mais en même temps, merci.» Oubliant trop souvent que les gens croyaient en elle, même si cela était maladroitement, commençant par ses parents qui la croyaient capable de tout et lui filait tout sur un plateau d'argent sans se poser de questions. Étreinte qui ne s'éteint jamais, larmes qui finissent par s'effacer docilement. «T'imagines si Dae et moi on termine avec 5 gosses ? Ça serait vraiment le truc que personne a calculé, incluant nous. Vraiment les gamins pas stables.» Et insouciant vivant leur amour encore comme des adolescents, aux premiers ébats sans penser aux problèmes qui pouvaient suivre, trop occupés à s'aimer. «J'ai pas encore envie d'affronter les Tenshi en fait.» Pire ennemi, elle n'avait jamais été réellement acceptée.

C'est vital, mais Mini a ce besoin de sauver les autres, tout le monde, avant lui même. Et il fait toujours passer ceux qu'il aime et estime plus que tout, avant le reste. Soo en fait et en fera toujours partie. Nymphe brisée qu'il aimerait consoler jusqu'à ce que tous les morceaux d'elle se recollent, et qu'il puisse enfin la voir de nouveau heureuse et apaisée. Mais il comprend l'angoisse qui se creuse un chemin dans ses entrailles, la peur de ne pas être assez, la peur de ne pas être à la hauteur, pour elle, pour Dae et pour ses enfants. Mais Mini, lui, sera toujours fier d'elle, quoi qu'il arrive. Et à ses mots, malgré leur maladresse infime, il vient rire, car il sait à quel point elle l'aime, à quel point les attentions sont uniques pour lui, et il se sait chanceux de l'avoir à ses côtés chaque jour. Je suis peut-être un peu stupide, c'est vrai... Sa main vient prendre la sienne en otage, caressant alors du bout de ses doigts, la fine peau qui la recouvre, puis il vient déposer un baiser chaud sur sa joue, légèrement rosée avec les émotions. L'important, c'est que vous soyez un famille heureuse, non ? Peu importe le nombre d'enfants que vous aurez... Je suis sûr que vous serez heureux. Il sait que leur essence même, qu'ils ne vivent que pour l'un et l'autre, pour ce qu'ils viennent créer à deux, main dans la main, dans les tempêtes, les batailles, alors que l'amour triomphe toujours. Ne pense pas à eux. Dae t'aime plus que tout, et... C'est surtout lui qui compte. D'accord ? Il sourit de nouveau, tente d'être réconfortant, même s'il doit sûrement être maladroit de temps en temps, sa main libre passe sur sa nuque pour la froter, de peur de dire quelque chose de travers. Soo, toi même, tu es plus forte que n'importe qui dans le monde... Et seulement une fois, une fois suffirait, pour qu'elle puisse se voir comme lui ne cesse de la voir.
Comme son étoile qui brille le plus.

Il y aura toujours cette personne, cette moitié qui attend les âmes perdues sur leur chemin de leurs trépas. Mini être de lumière pour les autres , mais pas pour lui-même, savait pourtant la réconforter du mieux qu'il pouvait malgré ses propres démons. Idiots, ils étaient à considérer l'autre plus important qu'eux-mêmes, mais en voilà ainsi, une amitié des plus pures, basée sur la confidence et la protection de l'un et de l'autre, un lien simple agrémenté de confidences et de câlins presque en secret pour protéger cette précieuse union qu'il ne voulait pas perdre. Elle lui permettait de flotter, de se sentir utile et de se rappeler qu'elle avait une place à travers la poussière. Elle aimait s'imaginer entourer d'enfants qui ne réclamaient qu'elle, leur mère, Soo avec une vraie vocation. Baisers sur ses joues, main qui aimerait scinder dans la sienne, il imaginait le même avenir, croyait en elle, comme jamais. Il est le seul qui compte autant avec toi et Koko. Sa vie entière pour sa petite famille si elle ne pouvait pas le retrouver avec les Tenshi et se sentait incomprise chez les Ban. Persuadée qui la plaçait sur un piédestal qu'elle n'arrivait même pas à couvrir, couronne qui retombait sur le sol si on essayait de la poser sur son crâne, elle souriait mélancoliquement, affaissée et faible près de lui bien enfouie dans ses bras et bercer. Dis-le encore stp. J'ai besoin de l'entendre. Comme elle réclamait les compliments chez Dae lorsqu'il lui disait combien elle était belle et elle était merveilleuse, douce symphonie à ses oreilles qui l'empêchait de se détester.

Une question s'est longtemps posée en boucle dans sa tête : que serait-il sans Soo ? Et il a beau y penser, encore et encore. Il n'y a qu'une seule réponse qui lui vient, l'unique, la seule qui fait sens. Il ne serait rien. Rien de plus que Mini, fragile et purement inutile. Il serait surement encore au fond de chez lui, à ne rien faire. Alors que depuis que Soo est là, un rayon de soleil est apparu, en plus de ceux qui semblaient déjà rayonner depuis si longtemps qu'il ne pouvait plus les remarquer. Chaque instant passé à ses côtés est un bonheur, un souvenir qui s'inscrit dans sa mémoire, dans son sang comme contre sa peau. Rien ni personne ne pourra lui retirer celle qui est devenu son phare dans la nuit, son drapeau blanc au milieu de cette bataille menée contre lui même, contre un démon qui porte le même visage que lui. Des baisers sur les joues, des doigts qui s'unissent, se réunissent comme si l'éternité avait séparé les deux êtres qui ne savent plus vivre l'un sans l'autre. Des sourires qui naissent, parfois, des larmes qui s'écoulent mais Mini sera toujours là pour venir les cueillir, les sécher du bout de ses fines phalanges. Car Soo, tu es l'un de mes trésors les plus précieux. On est ta famille, tu sais. Les bras qui entourent la fine taille de la jeune femme, quand lui n'est pas plus fort, peut être même plus fragile, un coup de vent suffirait à le briser en morceaux. Mais il tient bon, car il se sait pilier de la belle, il ne doit pas s'écrouler, il ne doit pas s'éteindre, petite lumière qui existe à la force de ce corps qui bat faiblement dans sa poitrine. Il sera là, toujours, pour elle. Alors ses mains froides viennent s'emparer de son visage, protégé dans un écrin de cristal qu'est son corps. Tu es extraordinaire Soo. Tu es une femme exceptionnelle, forte et aimante. Personne ne t'arrivera jamais à la cheville. Crois moi, je ne dis que la vérité. Ses lèvres se tordent en un sourire alors que son front se colle au sien, après avoir déposé un baiser sur son front. Je t'aime. Jamais plus que Dae t'aime, mais je t'aime, réellement et tellement. Il pourrait le chanter aux dieux et le prouver au sommet de l'Olympe. Son amour pour elle est inconditionnel, infini.