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i look up at the gaps of sunlight

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02.10.22
06:57

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I MISS YOU MORE THAN ANYTHING

Essoufflé, Xuan continue de monter les derniers mètres de la montagne. L’air frais du matin rentre dans ses poumons, frappe son visage rougi par le froid. Heureusement, ses mains sont couvertes par des gants. Il ne fait pas si froid que ça en bas, après tout ce n’est que le mois d’octobre, pas de janvier ; mais avec l’altitude vient la fraîcheur. La première fois qu’il a fait cette randonnée le matin, il s’est laissé surprendre par le froid et a regretté amèrement de ne pas être davantage couvert. Cela dit, cette fois-là, les larmes incessantes sur son visage tandis qu’il montait n’ont pas aidé à affronter le froid.

À chaque anniversaire de sa mort, les souvenirs de sa mère sont beaucoup plus vifs et tranchants. Les autres jours, il peut faire avec — il a appris à faire avec. Il arrive à y penser sans pleurer, à s’occuper l’esprit pour ne pas remuer le couteau dans la plaie trop longtemps. Mais à chaque nouvelle année, c’est comme s’il revivait le jour de sa mort de nouveau, la douleur devient étouffante. C’est pour cette raison qu’il est incapable de faire comme son père, de se recueillir devant la tombe de sa mère. Il ne l’a fait qu’une fois, quelques jours après la fin des rites funéraires, et c’était si violent et souffrant pour lui qu’il n’y arrive plus.

À la place, il a décidé de faire la randonnée que sa mère faisait tous les ans à la nouvelle année. Yuxuan ne l’a accompagné que peu de fois, toujours trop occupé par ses cours de magie, mais il en garde un souvenir très précis. C’est presque comme si chaque arbre de la montagne était empreint d’un souvenir avec sa mère, ce qui est complètement insensé : tous les arbres sont les mêmes et il est incapable de savoir avec certitude si c’est celui-ci ou celui-là sur lequel sa mère s’était appuyée pour l’attendre. Et pourtant.

Enfin, après quasiment trois heures de randonnée, Yuxuan atteint le haut de la montagne. La nuit est toujours là mais le chemin était éclairé, pour les randonneurs qui veulent voir le lever du soleil, comme sa mère. Comme toujours, plusieurs bancs sont installés, donnant une vue magnifique de l’archipel. C’est sur l’un d’entre eux que Yuxuan s’installe. Très vite, le regard du jeune homme se perd à l’horizon, là où le ciel se fait plus clair, signalant que l’aube ne va pas tarder à se lever. Il ne sait pas si ses yeux lui brûlent à cause du froid ou à cause des larmes qui s’y précipitent. Plus le soleil se lève et plus le nœud dans sa gorge devient douloureux, parce que, ça y est, on est le deux octobre.
Il revoit le visage souriant de sa mère, qui pointe du doigt l’horizon. Regarde, xuan xuan, le soleil se lève ! Et le petit garçon avait levé la tête, le regard brillant à la vision de la boule de feu apparaissant petit-à-petit, éclairant lentement l’entièreté du ciel, de la ville, de la montagne. Les couleurs étaient si belles, si vives, du jaune au orange, avec un peu de rose dans le ciel. Il y avait des nuages au loin, mais ils n’avaient plus rien de blancs, ils étaient entièrement jaunes. Il avait tourné la tête pour voir sa mère, et il revoit cet orange étincelant se refléter dans ses pupilles, un sourire de pur bonheur sur le visage.
Puis il revoit le visage vide de sa mère. Complètement raide. Les yeux ouverts, mais inanimés.

Et alors, il ne voit plus rien. Sa vision est brouillée par les larmes chaudes qui coulent sur ses joues gelées. Il a l’habitude de sangloter silencieusement sur cette montagne — c’est comme ça tous les ans. Il sait que ça va finir par se calmer, alors il se contente de renifler, d’attendre que la vague passe.
Jusqu’à ce qu’il voit un mouchoir apparaître dans sa vision, tendu par une jeune femme qu’il n’a pas remarquée.
Il se pensait seul, parce que qui fait une randonnée pareille à l’aube, en plein mois d’octobre ? Il n’a jamais eu personne.
Mais elle est bien là, et elle lui tend un mouchoir. Alors il se contente de le prendre. « Thanks. » répond-il presque timidement, embarrassé, d’une voix cassée par les larmes qui se sont calmées à cause de la surprise.

@ayase tohru

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02.10.22
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Les esprits aimaient se réfugier dans des montagnes. Tohru pouvait comprendre. Elle aussi, aimait se réfugier dans les montagnes quand elle n’allait pas bien. Il n’y avait personne qui pouvait la déranger, dans les montagnes. Elle toute seule avec ses pensées, elle isolée comme elle était habituée à l’être. Elle ignorait les esprits autour d’elle et gravissait la montagne, les pensées se calmant à chaque fois qu’elle respirait cet air frais. C’était étrange, on avait souvent peur de se retrouver seul avec ses pensées quand on n’était pas en paix avec soi-même alors on faisait tout pour s’occuper, mais Tohru était le contraire. Elle avait beau se haïr, c’était quand elle était seule face à ses pensées qu’elle se sentait le plus calme. Probablement parce que c’était le seul moment où elle pouvait mettre de l’ordre dans sa tête et prendre un nouveau départ. D’ailleurs, c’était pour ça qu’elle se retrouvait là à l’aube d’une matinée automnale, le soleil pas encore levé. Elle se sentait pitoyable dans tout ce qu’elle faisait, en ce moment. Les soirées auxquelles elle participait même si elle détestait ça pour essayer d’être quelqu’un d’autre qu’elle-même, le mauvais travail qu’elle faisait en tant que gardienne, ses notes à peine convenables en pyschomagie… Elle se sentait au bord du gouffre et ne savait plus à quoi se raccrocher pour tenir bon. Alors, comme à chaque fois qu’elle se sentait comme ça, elle venait voir l’aube. Le soleil qui se levait avait quelque chose de réconfortant. Il lui rappelait qu’elle était minuscule, sur cette Terre immense. Que ses problèmes n’étaient que minimes face à la grandeur de l’univers. Que le soleil se lèverait toujours, peu importe ce qui se passerait dans la vie de Tohru. Qu’il serait toujours là pour mettre de la lumière dans sa vie, même quand ça allait mal. Qu’il y avait toujours moyen de prendre un nouveau départ et de renaître de ses cendres, comme le soleil renaissait chaque nuit. Chaque fois qu’elle voyait le lever du soleil, elle se sentait alors revigorée d’énergie, comme si le soleil se levait uniquement pour elle. Elle se souvenait pourquoi elle se battait : pour que plus personne ne la méprise. Pour qu’elle soit Ayase Tohru, la fille biologique des Ayase, à la hauteur du clan.

Mais lorsqu’elle arriva à son lieu habituel, elle vit la silhouette d’un garçon solitaire sur un banc. Elle le maudit silencieusement d’être présent car elle n’aimait pas ne pas être seule, et elle l’ignora alors, s’installant à un banc plus loin, assez éloigné pour qu’elle ne le voie pas dans son champ de vision et puisse penser qu’elle était toute seule. Le regard rivé sur l’horizon, elle observa les lueurs orangées traverser le ciel sombre, puis, très vite, elles firent disparaître l’obscurité et le soleil monta sur l’horizon. Oh, qu’elle aimerait qu’un soleil vienne éclairer son cœur pour faire disparaître l’obscurité aussi facilement que le soleil faisait disparaître la lune. Mais elle savait que personne ne le ferait à sa place. Qu’elle était la seule à pouvoir être son propre soleil. Elle se sentit alors plus déterminée que jamais, la mâchoire serrée, prête à redoubler d’efforts pour être une meilleure gardienne.
Et puis, elle entendit des sanglots. Ahurie, elle retint son souffle, papillonnant des yeux, pas certaine d’avoir bien entendu. Est-ce qu’elle pleurait elle-même ? Ou est-ce qu’un fantôme pleurait à côté d’elle ? Elle se tourna et revit alors ce garçon qu’elle avait aperçu au début. C’était vrai, elle n’était pas toute seule. Et le garçon pleurait, désormais. Interdite, elle resta tournée vers lui pendant de longues secondes, pas certaine de ce qu’elle devrait faire. Pourquoi pleurait-il ? Non, ça ne la concernait pas. Elle ne le connaissait même pas et il avait été là alors qu’elle aurait préféré être toute seule… mais elle ne pouvait pas partir comme ça. En le regardant pleurer seul face à l’aube qui s’était levée, elle avait l’impression de se revoir. Qu’il était le reflet d’elle en train de pleurer sur ces bancs face à l’aube, le désespoir la frappant et sa propre impuissance la frustrant. Et puis, pouvait-elle vraiment se considérer gardienne si elle n’allait même pas aider une âme en vie ? Après tout, elle était étudiante en psychomagie et il y avait une bonne raison pour laquelle elle n’était pas très bonne. Il lui manquait de la compassion envers les autres et elle devait faire des efforts là-dessus.

Alors elle se leva et s’approcha du garçon à pas de loups, avant de sortir un mouchoir et de lui tendre. Elle ne dit rien, se contenta d’observer sa réaction pour voir s’il allait la rejeter ou l’accepter. Le garçon parut surpris mais ne dit rien de plus qu’un remerciement, attrapant son mouchoir. Il l’avait acceptée. Elle se sentit immédiatement soulagée, même ravie. On la rejetait souvent, après tout. « No problem. » Elle resta debout face à lui qui s’essuyait les larmes et se mouchait. Elle-même reniflait un peu mais ce n’était pas parce qu’elle se sentait triste, mais parce qu’une matinée sur les montagnes était particulièrement glaciale. Finalement, après quelques minutes, elle s’assit à côté de lui, les mains dans les poches. Elle n’était pas vraiment douée pour les conversations et serait très bien à rester en silence à côté de lui, sans rien se dire. En soi, savoir qu’on n’était pas seul était déjà réconfortant. Mais bon, ils ne se connaissaient pas alors elle imaginait qu’une conversation serait quand même plus réconfortante que le silence. Après tout, dans le silence, les pensées fusaient et allaient n’importe où. Ça pouvait vite détériorer l’état mental d’une personne. « The sunrise is really pretty. I like to see it when I’m feeling down. It makes me feel better, » avoua-t-elle. « What about you ? »

@liu yuxuan

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02.10.22
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Yu Xuan sent une vague d’embarras le submerger quand la jeune femme reste en face de lui, debout, alors qu’il essuie ses larmes. Il n’a pas l’habitude de pleurer devant d’autres personnes. Ce n’est pas arrivé depuis des années et il se sent toujours particulièrement misérable quand ça arrive. Il aime se montrer fort face aux autres, solide, joyeux ; il sait que les larmes ne sont pas un signe de faiblesse, mais elles sont en tout cas une preuve de vulnérabilité.
Et qui pourrait s’appuyer sur quelqu’un de vulnérable ?
Yuxuan a trouvé du réconfort dans le fait d’aider d’autres personnes. S’il perdait ce rôle qu’il s’est donné, il ne sait pas comment il survivrait.

Pendant de très longues secondes, rien ne se passe, puis la jeune femme s’assied à côté de lui sans rien dire. Il a l’impression d’entendre dans le silence les échos des questions qu’elle doit se poser (pourquoi il pleure ?). Habituellement, Yuxuan est doué pour débuter des conversations, mais il n’a pas la moindre idée de ce qu’il pourrait dire. Les larmes ont séché dans ses yeux maintenant, mais il garde la tête rivée vers le soleil levant, trop gêné pour croiser de nouveau le regard de la jeune femme.

C’est elle qui brise le silence en premier, mais il entend dans sa voix le malaise d’une personne qui ne sait pas quoi dire et il y voit le reflet de son propre malaise. Contre son gré, il se met à sourire en tournant la tête vers elle et leurs regards se croisent, cette fois-ci sans les larmes pour lui flouer la vision. Pendant quelques secondes, il est perturbé par ses traits familiers, avant de réaliser — avec horreur — qu’elle étudie la psychomagie, tout comme lui. Il ne connaît pas son prénom, parce qu’ils ne sont pas de la même année, mais il l’a rapidement aperçue dans une soirée d’intégration, quand il a commencé son cursus.
Il aurait préféré qu’elle soit une parfaite inconnue, d’un autre pays, d’un autre monde même, pour ne pas la recroiser un jour. Il sait cependant que sa façon de penser est absurde ; il n’y a rien de honteux à pleurer. « Yeah, it’s really pretty indeed. » répond-il, son sourire de retour. « I, huh, never really thought it made me feel better, but my mother used to. I come here when I miss her too much. » Une demi-réponse aux questions qu’elle se pose sans oser les formuler. « I must admit it’s relaxing, though. How did you discover this place ? » Non pas que la montagne ne soit pas connue des randonneurs, mais la randonnée est une activité de personnes âgées avant tout. Rares sont les jeunes qui ont l’habitude d’en faire, comme elle.

@ayase tohru

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02.10.22
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Le garçon lui avait l’air étrangement familier, mais Tohru n’arrivait pas à poser de mot dessus. Tout ce qui l’envahissait, c’était le malaise de la situation. Il fallait parler, mais comment parler à un illustre inconnu ? Quand elle faisait ses missions de shinigami et devait sympathiser avec les âmes mortes, c’était différent, elle arrivait à leur parler parce qu’elle savait qu’elles étaient déjà mortes et que, peu importe ce qu’elle ferait, l’âme finirait par partir à la fin de leur entrevue. Une personne vivante, ce n’était pas pareil : elle vivait avec les souvenirs de leur rencontre, et avait encore de longues années devant elle (en temps normal). Tohru avait réellement de l’effet sur la personne en vie et ça la rendait moins à l’aise, de lui parler.

Elle se contenta de hocher sa tête quand le garçon lui fit l’aveu de sa mère absente. Il y avait des familles où les parents et enfants s’entendaient si bien que la disparition de l’un faisait prendre de telles habitudes… Elle se demandait ce que ça ferait, à ses parents, si elle disparaissait. Peut-être pas grand-chose. Ils avaient encore trois autres enfants, bien mieux qu’elle, après tout. Mais… Malgré tout, elle savait qu’à leur façon, ils tenaient à elle. Même si elle était désespérante, pas assez bonne, elle restait leur fille, et c’était ça qui faisait mal. Un amour familial étrange qu’elle était obligée de recevoir, parce qu’elle faisait partie des Ayase. Si elle avait été née dans une famille plus ordinaire, peut-être se retrouverait-elle à la place de ce garçon, à pleurer la mort d’une mère. Cela l’aida à compatir avec les émotions du garçon, se remémorant au même moment de ses cours de psychologie, concernant le deuil. « I see. She must be happy to see that you’re taking the same habit as her, now. » Tohru réfléchit ensuite à comment expliquer au garçon pourquoi elle connaissait ce lieu. Lui dire que c’était parce qu’elle était venue faire une mission ici il y a quelques temps impliquait qu’elle devait aussi expliquer son activité, et elle doutait qu’il soit très intéressé. Surtout que, vu qu’il pensait à sa mère morte, il aimerait peut-être lui parler, et Tohru n’était pas capable de lui offrir ça. Certes, c’était dans son travail de réconforter les âmes meurtries par le deuil, mais elle aurait aimé ne pas penser au travail en venant ici. Ceci dit, n’était-ce pas parce qu’elle se sentait mauvaise dans son travail qu’elle était venue chercher du réconfort dans l’aube ? Peut-être pouvait-elle se prouver qu’elle était meilleure qu’elle ne le pensait. « Well… My job is to take care of the souls of the deceased — shinigamis, if you know us. I had one soul here, and I found the place really beautiful. It was the sunrise and it’s still as beautiful as I remember it each time I come here. I find it comforting, to see the sunrise. It makes me remember that no matter what, the sun will rise. » Elle détacha son regard du soleil et tourna la tête vers le garçon. « Maybe that’s how your mother thought, too. Maybe that’s how she wants you to think, too. »

@liu yuxuan

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