ULTRAVIOLENCE,, (nezumi)

prénom & nom ;
 — nezumi

jeonhee, comme la fumée âcre qui s'insurge dans les poumons encrassés pour les purifier, comme un bon présage ou les auspices d'un début de printemps. comme l'attitude d'un enfant modèle, paumes posées à plat sur les genoux, qui observe calmement. jeonhee ça sonne doux, élégant, ça sonne comme un espoir et c'est tout ce qu'il n'est pas. patronyme jeté au feu depuis longtemps, rien d'autre qu'un fantasme d'adulte aveugle, c'est tout ce qu'il lui reste de ceux qui l'ont abandonné. alors il s'est paré du manteau gris pétrole de ceux qu'on jette dans le caniveau à coups de pied, d'un futur aux ombres dansant sur les murs pendant qu'il se déplace avec la vermine. nezumi, rat d'égout qui se complait dans les flaques d'eau croupie, à mordre au sang les chevilles des innocents passants qui s'approchent de trop près. c'est le nom qu'il s'est choisi et on ne lui a jamais vraiment donné tort, traité comme tout ce qui grouille, bon à rien vermine choisie.

 — choi

amer dans la bouche, comme une rature mal effacée, le nom d'un renégat qui ne l'a sûrement jamais mérité. il n'est pas d'ici, les traits ne sont pas japonais, brouillon d'une corée dont il ne se rappelle pas, et qu'il ne veut pas visiter. papiers donnés à sa majorité pour enfin connaître l'existence de parents qui ne lui ont laissé que du vent, et qu'il n'a jamais cherché à retrouver. choi est l'idée d'une lignée qui étouffe et qui grandit sans lui, par-delà les mers -il n'a pas pris la peine de prendre un nom de famille anonyme, japonais et bien rangé, pas pris la peine de les retrouver -cantonné à n'être personne.

lieu de naissance & âge ;
 — 28.10.1998 ​· séoul

souvenirs effacés d'un automne à seoul, dans les immeubles anciens qui tiennent à peine debout. il y avait encore de l'espoir à l'époque, celui d'un couple qui aurait voulu d'un petit garçon à leur image de perfection faussée, et qui ont abandonné assez vite pour qu'il ne s'en souvienne pas. cris incessants même pour un enfant, la colère et les dérèglements magiques, car on ne savait pas à l'époque qu'il hurlait parce que tout était trop fort et effrayant, on a préféré le placer le plus loin possible, peut être réessayer plus tard de l'apprivoiser sans en avoir la force -il disparaîtra de toute façon, et se persuadera qu'il n'a toujours été que le fruit de l'indifférence.

nationalité ;
 — japonaise

papiers gardés loin des yeux qui ont refusé de voir, identité effacée quelques années pour être rendue à la majorité -maintenant, rien ne l'intéresse. ni ses racines, ni son héritage. il se bâtira seul, sur les terres qui l'ont vu grandir et sur lesquelles il se voit certainement crevé, pas fichu de voir plus loin que le fond de l'abîme.

catalyseur ;
 —  écouteurs

ils ont l'air cabossés, rayonnent pourtant d'un halo lumineux, toujours vissés à ses oreilles quand le bruit ne résonne pas tout autour. plus qu'un outil pour canaliser une magie qui déborde, il a besoin de ses aides qui le coupent du monde extérieur, pour ne pas à supporter les voix : celles des autres, celle dans sa tête. rafistolés lorsqu'ils tombent sur le sol, ils ne cessent de fonctionner, petit miracle.

élément ;
 — Hiisa · 火勇

force caractéristique des meneurs qui l'a trop longtemps étouffé, il n'a pas choisi ses marbrures, ne pourrait s'en préoccuper moins. se contente de se parer du rouge lorsque l'occasion lui est donné, et de hausser les épaules lorsqu'on lui reproche ses débordements.

occupation ;
 — musicien · rise apocalypse

Ça a toujours été une évidence, gratter le papier pour faire sortir la mélodie de sa tête lorsqu’elle prend toute la place et que les mots débordent, la colère comme feu pour alimenter le brasier, qui ne s’épuise de toute façon jamais. Il lui faut du son, fort, qui tâche et qui résonne pour faire taire les voix et se trouver un sens. Nezumi ne sait pas fonctionner en groupe, il n’écoute rien ni personne, aimerait pouvoir jouer de tous les instruments en même temps et qu’on écoute que lui ou qu’on ne l’écoute pas du tout, diva capricieuse qui perd ses membres un à un et décide qu'il n'a de toute façon besoin de personne. ses performances sont brouillon, car il voudrait jouer de tout -mais il intrigue, dans les bars miteux, entre deux verres.

 — vendeur · the magic wand

Au début, c’était une blague. Une boutique où il s’est aventuré, trop de fois, curiosité réelle pour les produits et sourire narquois en voyant les regards fuyants des clients qui n’osent pas assumer leurs penchants. Il a fini par sympathiser la gérante. Au franc parler qui lui ferait de la concurrence, qui a aussi dû le prendre en pitié et lui a offert le poste. Maintenant, Nezumi tient la caisse et offre des astuces aux plus téméraires. Ne se prive jamais d’un petit conseil narquois qui a souvent un bon fond et l’intention de bien faire.

 — combattant · le temple d'izanami

Il fallait un moyen de défouler la rage, lorsqu’il est sorti de sa prison silencieuse. Lorsque tout s’est accumulé et que la peur a pris le dessus. Avant, dans la maison, c’était plus simple. Il connaissait les murs et les gens et les adultes qu’on ne touche pas, pouvait hurler sans qu’on l’entende ou détruire des lambeaux de murs pour qu’on les répare. Le monde est trop grand et trop hostile et il y’a les gens, alors Nezumi s’est perdu, ne lui restait que ses tympans et ses poings. Les instruments coûtent trop cher. Les gens ont moins de valeur. Alors il s’est mis à combattre. Ca le canalise, mais on le dit trop teigneux, et pas assez technique. Il n’est pas impressionnant, gringalet, trop instable, finit toujours par sortir sa baguette ou ses crocs pour s’empêcher d’être fair play. Mais pourtant, il revient toujours. Pas vainqueur pour un sou, mais divertissant. La clientèle aime aussi le spectacle.

situation financière ;
 — modeste · stable

Sans rien, d’abord, à racler les fonds de tiroir, à avoir un peu d’espoir lorsque son groupe est monté, puis la chute après l’avoir quitté -ses finances font les montagnes russes, et son incapacité a les gérer n’arrange rien. Depuis qu’il a un salaire fixe, le revenu minimum, tout s’arrange un peu, et il a assez pour manger.

statut civil & orientation ;
 — heartbreaker

Ça gronde dans la poitrine en dégueulis noirâtres le long des gorges qu’il massacre de ses crocs, Nezumi a l’amour qui se tait et la passion qui tâche. Sûrement capable d’aimer, sans se l’avouer, il n’a jamais su exprimer ses tendresses autres qu’en restant comme un chien accroché par le collier. De toute façon, l’amour ça n’existe pas comme on le décrit avec les sourires les baisers sur le front et les mots qui lui donnent la nausée, préfère vivre à cent à l’heure en puisant entre les cuisses des autres une adrénaline qui disparaît avec l’aurore. Traîne sur son dos une ribambelle de cœurs brisées qui s’oublient avec le temps, il ne se considère pas comme un connard, car « si j’étais vraiment un connard j’me serai tatoué une croix pour chaque personne que j’ai baisé puis déçue et je serai un cahier de coloriage. »

particularité ;
 — RŌNIN (浪人) · geai moqueur

Capacité mal maîtrisée : ouïe surdéveloppée sur un rayon de 30m, peut reproduire des sons à l'identique grâce à sa propre voix.

mirage shinbō ;
 —  reconnaissance

il salue comme une cantatrice à la fin d'un opéra, et on lui lance un bouquet de roses et pas une vieille canette de bière magique. reconnu, adulé, congratulé par des baisers et des mains sur les épaules, il a réussi, on écoute sa musique ses mots et son art, on le veut lui et on le pense génie. rêve inaccessible de celui qui désire remplir les stades et faire hurler les foules -mais qui a encore trop peur de se lancer.