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(+18) beautiful destruction (payn #1)

Kayn Ashkan
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(+18) beautiful destruction (payn #1) SVeQ8YE
Pseudo IRL : skate vibe
Pronom(s) IRL : she/her
Faceclaim : freddy carter
Crédits : corvidae (a)
Messages : 1052
Points RP : 0
Dama : 12 643
Couleur de dialogues : #bdb594
CW & TW :
à lire :
Multicomptes : ( 01 ) · KEENG SAEM
( 02 ) · AMOKNA NYL
( 03 ) · KAYN ASHKAN
Aesthetic IRP :

SCORPIO ∙

ARIES ∙

VIRGO
istp

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uc

moodboard

·

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Aesthetic IRL :
CULTURAL

CRIMINAL



GAMEPLAY

je rp à la 3ème personne, mes dialogues sont en

français

ou en

anglais

(je m'adapte à mes partenaires) et mes rps sont de longueur variable. je réponds de plus en plus au feeling, sans respecter d'ordre précis, généralement sous

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sur discord, je mets un peu plus de temps par mp mais je finis par checker !

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Naissance & Âge : 20 novembre 91' · 32 ans.
Pronom(s) : he/him.
Statut Civil :
actuellement

célibataire

.
Occupation :

botaniste & maître des potions

à toute heure, ses doigts fins s'assemblent en mains vertes qui ont toujours été capables de guérir le plus abîmé des bourgeons, de raviver les couleurs de la plus terne des fleurs. les potions n'en sont qu'une dérive - autoproclamé maître de la discipline, c'est lui que l'on trouve et que l'on réclame depuis déjà quelques années dans les passages cafardeux d'eiyamachi, lorsqu'il s'agit de manier à la fois discrétion et philtres sensibles.

membre de l'arumiopokimi

il est de ceux qui ont les alcôves d'eiyamachi tatouées contre la rétine, le sang toujours chaud et les yeux qui balaient sans cesse les alentours, et les ressources pour trouver exactement ce dont il a besoin, quand il en a besoin. s'il a assurément une réputation concernant ses spécialités, il ne rechigne presque jamais à signer pour une tâche à laquelle il n'est pas préparé du moment qu'elle est rémunérée.
Particularité(s) :

gengaka

habitué des ombres ; il s'extirpe des visions comme le ferait un fantôme malicieux. kayn est un illusionniste de naissance, un illusionniste doué, ajouterait-il, et il manipule probablement les regards depuis qu'il connait son aversion pour l'attention excessive.

[

branche invisibilité

]

seuil 3.

[

branche illusions

]

seuil 3.

mangetsuki

sa forme lupine est somme toute, classique ; son poil est un mélange de brun grisé et de blanc, et ses yeux sont jaunes. beaucoup plus grand qu'un loup lambda, il manque quelques phalanges à sa patte avant droite.
Catalyseur :

dague

substitut temporaire, après que son premier réceptacle de poussière se soit brisé lors d'une rixe. d'abord prêtée par hajime, il la lui cède quelques semaines après, comme s'il avait été le premier à deviner l'esquisse de leur alliance.
Logement : EIYAMACHI · (

COLOCATION

)
app 6, avec esraa & hajime.
Relations :

neela barker

heavy burden.

uc.

sawatari hajime

best friend.

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esraa nyok

best friend.

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pandore águilar

secret.

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tiffany yeun

gift from the past.

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robin fairchild

traitor.

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murakami leon

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partners in crime.

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Inventaire :

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ARTEFACTS

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POTIONS

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Kayn Ashkan
STAFF ⟡ i saw the fire in your eyes
( further apart, the closer that we are )
29 may 2022, 11:30PM
@Pandore Águilar  
Avachi contre l'un des fauteuils du salon de son appartement, Kayn récupérait de sa courte nuit, silence brisé que par les bulles encore toxiques mourant à la surface de sa nouvelle concoction. C'était un test, une expérimentation hasardeuse en cours - bouillonnante dans l'un des chaudrons que robin lui avait prêté quelques jours plus tôt. Son torse se levait à une vitesse paisible et à un rythme qui n'impliquait aucun tourment, tandis que sa joue prenait appui en équilibre sur son poing, coude soutenu par l'un des rebords de son siège miteux.

Lorsque son téléphone sonna pour la première fois, il crut d'abord à un rêve. Le chant résonnait en fond dans les scènes qui défilaient dans son inconscient et ne trouva pas le chemin jusqu'à sa conscience. La seconde fois, ses paupières closes s'écartèrent de moitié, avec une lenteur infinie, juste assez pour le ramener dans le réel. Tout sonnait fort contre ses tympans, tandis qu'il peinait à se réveiller tout-à-fait - à l'aveugle, il attrapa son portable de sa main libre, fouillant le vide de la table postée à ses côtés. Une fois l'écran illuminant sa rétine au travers de ses paupières, il entreprit d'ouvrir les yeux, afin de s'assurer que c'était une affaire vraiment importante à la simple vue de son correspondant.

Vision trouble, il déchiffra le prénom de Pandore, et sa mine se fendit de traits mitigés ; il hésita, le temps de quelques secondes, puis décrocha.

- I never thought I'd see your name on my screen again, annonça-t-il, plaçant son téléphone contre son oreille.
- Hey Kayn, I know, I'm sorry about that, but I really need your help.
- You seemed pretty fine without me for the last few months, Pan'. Il ricana un peu, dissimulant l'amertume de sa disparition derrière un barrage de cynisme. Son surnom brûla sa langue. What do you need me for?
- It would be too long to explain on the phone. You know I wouldn't ask anything to you if it was not important. Please, can you come over? Por fa.
Ses doigts balayèrent ses cheveux, ébouriffant les mèches qui pendaient devant ses yeux. Il s'apprêtait à la couper dans ses supplications, à lui dire que ça ne servait à rien de lui demander quoi que ce soit après avoir disparu aussi longtemps, mais son ego plia le genou face à sa détresse évidente. sigh.
- I'll be there in 5. L'oubliée redevint priorité, se propulsa devant les responsabilités qu'il avait ce soir sans qu'il ne sache quoi y redire - il entendrait presque le ricanement de Esraa au loin, se perdant dans l'infinité de sa bêtise.

Elle mit fin à l'appel avant que Kayn ne puisse le faire, et il resta planté là un temps, immobile. La brume de son réveil planait encore dans son esprit, entrechoquant ses pensées pendant qu'il s'efforçait d'enfiler les manches de son manteau noir. Il ne voulait pas y réfléchir plus que de raison, parce qu'il était à peu près persuadé de trouver un argument qui le ferait rester. Il oublierait tout de cet appel - il était doué,  pour oublier - et noierait sa culpabilité de ne pas avoir répondu présent dans n'importe quelle activité que la nuit voudrait bien lui offrir cette fois-ci.

Il ne voulait pas y réfléchir, alors il s'extirpa de l'étroitesse de l'appartement puis se dématérialisa.

L'instant suivant, le coucher de soleil saisissait sa peau sans tendresse, tandis que son corps réapparaissait au centre de Shinmeidai. Veste remontée jusqu'à son menton, il se faufila d'un pas pressé à l'intérieur de l'immeuble de Pandore ; gravit quelques étages puis atteignit sa porte d'entrée. Il y frappa avant d'être tenté de faire demi-tour, du dos de sa main. Aucune réponse. Pan' ? It's Kayn, open the door. Cria-t-il, se demandant presque s'il ne s'était pas trompé de porte dans sa précipitation. Il n'était pas souvent venu ici, peut-être une ou deux fois seulement pour accompagner une Pandore à la conscience anesthésiée par les substances, et guère plus pour échanger un temps sur leurs capacités respectives. La silhouette s'agita sur le pas de la porte, corps balançant d'avant en arrière d'hésitation - jusqu'à ce que finalement, la poignée s'abaisse, dévoilant la mine dégarnie de son ancienne proche.

Kayn la défigura un instant ; laissa traîner ses yeux sur sa tenue, sur ses lèvres gercées, sur les cernes qui ornaient le dessus de ses pommettes et sur ses pupilles dilatées par ce qu'il devinait sans peine être un manque.

You look like shit. Il la dépassa, se frayant un chemin jusque dans l'entrée de l'appartement, gardant irrespectueusement ses chaussures - aucune chance de croire qu'il comptait s'éterniser. So, what do you need me for?
Pandore Águilar
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Crédits
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https://isekai-monogatari.forumactif.com/t162-de-l-autre-cote-du
(+18) beautiful destruction (payn #1) D6VZYiuM_o
Pseudo IRL : jabberwocky, margot
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Faceclaim : tashi rodriguez
Crédits : villetchuckie
Messages : 928
Points RP : 0
Dama : 12 555
Couleur de dialogues : #822341
CW & TW :
Spoiler:
Multicomptes :
· pandore águilar (la reine de cœur)
· gaia belacqua (la puce)
· seo inhyuk (le big bad wolf)
· kim saebyeog (le bf material)
· kaneko kuro (l'éternelle ombre)
· hoshino tsuru (l'enfant-soleil)
Aesthetic IRP :
☼ SCORPIO ☾ VIRGO ↑ LIBRA
ESFJ-A
Aesthetic IRL :

down, down, down
would the fall never come to an end!
I wonder how many miles I've fallen by
this time?
— she said aloud.


(+18) beautiful destruction (payn #1) 6LDJ4P3n_o

aïe love
Naissance & Âge : 05.11.1996 (26)
Pronom(s) : elle
Statut Civil :
solitude en horreur
(célibataire)

elle aime, d’un amour presque désespéré, véritable besoin. mais pandore a surtout le cœur rempli des pansements d'avant, aussi romantique que déçue par l'amour. marquée par les fantômes de ses idylles, incapable de tout à fait passer à autre chose, elle s'accroche toujours à des silhouettes absentes, disparues, décédées, ambiguës.
Occupation :
substitute du procureur
(l'essence et le briquet)

choix fait à la demande de kaisei pharmaceuticals, ravis de voir leur poupée de son ouvrir discrètement la porte du gouvernement, le ministère public étant fortement lié au ministère de la magie, pour tuer dans l'œuf la moindre tentative de poursuites de la part de rōnins dissidents - ou donner à pandore à la fois l'essence et le briquet.



visage pantin de kaisei pharmaceuticals
(poupée de son)

outil de propagande, elle est le rōnin sage et obéissant, la preuve vivante que c’est possible de s’intégrer, que vos enfants rōnins sont en sécurité, mais personne ne parle de l’après, personne ne dit que pandore est une traître, ni que se recenser c’est accepter d’être observé (non, scruté), analysé, testé (torturé) - et avec le sourire s’il vous plaît.
Particularité(s) :
rōnin
(de l'autre côté du miroir)

1 · entraîner autrui dans son imagination par projection astrale
là-bas ses pensées sont seules limites, se matérialisent sans fin, et parfois ce qui apparaît n’a aucun sens, disparaît aussitôt, se brise, s’envole, change de couleur, de forme, se met à parler, devient muet, en rythme avec ses idées. capharnaüm tantôt merveilleux, tantôt désastreux, les prairies sont fleuries ou bien brûlées, les êtres inconnus ou résurgences, le ciel bleu ou plutôt gris. tout y devient possible, sans danger - impossible de mourir au paradis.

2 · bloquer la projection astrale d'autrui dans son imagination (non-débloqué)
le corps inanimé d'autrui laissé derrière, en solitude dans un monde dont il ne maîtrise aucune règle. il a bien conscience d'y être, sait seulement qu'il ne pourra pas le quitter, doit se contenter de l'attente, rendue peut-être insupportable par des créatures impossibles ou des paysages hostiles. jusqu'à ce que la maîtrise continue, se développe, et qu'à terme pandore puisse faire croire à autrui qu'il se trouve dans la réalité, alors que son esprit s'est déjà détaché, en pleine projection astrale inconsciente.
Catalyseur :
implants-éclats
(propriété de kaisei)

par endroits, kaisei pharmaceuticals a marqué son territoire dans tous les sens du terme, remplaçant les cicatrices par des morceaux de pierre précieuse ; un catalyseur qui sonnait comme un cadeau-pardon, sans que pandore ne sache toute la vérité.
Relations :
noé (pnj), petit frère · l'autre partie du cœur.

akira, ce qui sauve le moi, c'est toi.
sia, bestie · main dans la tienne.

kayn uc.
hauru, pqr · conduite à risque.
dahm, pqr · friend with benefits.

senri, contact · leap of faith.
tiffany uc.
leon uc.
kell uc.

remi uc.
seok uc.
Pandore Águilar
MAGE ⟡ we've ridden the stars
( further apart, the closer that we are )
29 may 2022, 11:30PM
@Kayn Ashkan (tw addiction, overdose) 
On ne s’habitue jamais aux chutes, en tous cas pas à celles-là. On pourrait se dire que ça fait déjà deux fois, que Pandore n’a plus le déni téméraire d’une enfant prise en flagrant délit qui ne voulait pas reconnaître sa bêtise. Qui en repoussait la gravité d’un geste de la main - ce n’était pas grave, ce n’était rien, c’était seulement un accident. Il lui avait fallu prendre de plein fouet la détresse dans les yeux de ses proches, la panique de leurs cœurs serrés, leurs poings fermés parce qu’ils ne savaient plus quoi faire de leurs mains tremblantes. Ils avaient cru la perdre, cette fois-là, et Pandore l’avait compris tardivement, aveuglée par son refus obstiné, les œillères dont elle ne parvenait pas à se détacher. Même avant sa seconde chute, ils n’étaient pas certains qu’elle avait compris complètement, qu’elle se battait autant pour elle-même que pour eux, à éviter soigneusement la moindre substance (ils ne pouvaient que fermer les yeux sur l’aspirine). Ils s’étaient dit qu’on ne traversait l’Enfer qu’une fois - ça ne servait à rien de tenter de se rassurer, parce que Pandore accumulait les visites, visiblement.
Mais cette chute n’a rien de la première, parce que cette fois elle-même a beau chercher, elle ne trouve pas de sol contre lequel s’écraser. Deux semaines qu’elle s’est échouée sur la plage, mais autant pour le corps que pour l’esprit, c’est comme si c’était hier. Pandore plonge, sans arrêt ni retour ; c’est elle qui a les mains tremblantes, le regard ailleurs, le corps qui peine à retenir la moindre bouchée, qui joue l’ingrat parce qu’elle ne lui donne pas ce qu'il désire. Elle en rêverait, pourtant. Chaque minute, elle imagine douloureusement une goutte d’alcool glisser dans sa gorge ou une poudre choisie au hasard se frayer un passage au creux de son nez. Anticipe, un sourire aux lèvres, la satisfaction et l’euphorie qui s’en suivraient, la manière que son cœur aurait de s’apaiser, d'un coup, de se sentir plus léger. Ça ne suffit pas, ça ne reste qu’un rêve. En attendant, Pandore vit un cauchemar éveillé, en plein dans le manque de l’après, dans la bataille insupportable qui l’oppose à ses addictions. La main serre celle d’un proche qui a des airs d’inconnu, trop fiévreuse pour discerner nettement ceux qui depuis deux semaines se relaient pour ne pas la laisser seule. En réalité, elle ne le serait jamais.
Elle n’est effectivement pas seule, au moment où sa main saisit le téléphone pour composer un numéro dans un geste désespéré. En tête-à-tête avec ses démons, elle a réussi à convaincre elle-ne-sait-qui que ça irait, qu’elle pouvait se débrouiller, qu’il ne se passerait rien, avant de se rendormir. C’était un mensonge crédible, à tel point que peut-être qu’elle y avait cru elle-même, parce qu’elle n’avait pas la force de sortir et qu’aucun de ses fournisseurs habituels ne lui donnerait quoi que ce soit dans son état - c’était pour ça qu'elle l’avait appelé, lui.
Il n’avait rien d’un dernier espoir, et en même temps il avait tout du sien. Mais passer l’appel et le passer maintenant, après des mois de silence forcé, c’était se lancer dans une chirurgie à cœur ouvert sans anesthésie, alors que son cœur ne parvenait déjà pas à se remettre de l’overdose. Se préparer à confronter ses propres sentiments et les siens ; à ouvrir sa boîte, comme d’habitude. Faire face à sa rancœur, sa colère, sa tristesse, ou pire, son indifférence. Elle connaissait la rengaine, mais ça n’en rendait pas l’exercice plus facile, bien au contraire - le contexte et les émotions n’étaient pas les mêmes, mais comme tous les autres, Kayn ne savait rien de tout ce qui l'avait animée. Ne comprenait pas (comment aurait-il pu?) pourquoi Pandore avait disparu, se maintenait éloignée de lui après des mois à faire l’inverse.
Et elle ne l’appelait pas pour lui dire la vérité. Il allait la détester.
Mais téléphone à la main, le doigt n’osant presser l’écran, Pandore s’imaginait qu’elle n’avait pas d'autre choix, que Kayn constituait effectivement son dernier espoir. Elle ne pouvait pas appeler Akira ou Fuyumi, ou même Noé, Atlas ou Sia, parce qu'elle savait déjà quelle serait leur réponse ; mais surtout, elle était incapable de faire face à leur déception. Et peut-être était-ce vraiment elle, ou peut-être était-ce la personnification de ses démons, mais elle se disait que Kayn pourrait la comprendre et accepter de l’aider. Qu’il ne serait peut-être pas autant déçu, parce qu’il n’avait pas été là lors de sa première chute et que la drogue ne les reliait plus depuis un moment. Et elle allait y replonger leur relation, après des mois de silence. Mais elle n’avait pas la présence d’esprit ou la force de comprendre à quel point c’était un raisonnement et une idée à la con.
Incapable de saisir qu’elle l’appelait en pleine nuit, elle ne put s’empêcher de tressaillir au son de sa voix, comme si pendant un instant, elle pouvait penser à nouveau et se rendait compte - elle eut envie de raccrocher et d’abandonner son projet, mais ne put s'y résoudre. (C’était son dernier espoir.) Ce n’était même pas une voix des mauvais jours mais celle d’un inconnu, alors même que chacun de ses mots, douloureusement véridiques et sincères, avait l’effet d’un poignard enfoncé dans son cœur en pleine chirurgie. Dernier espoir certes, mais ce ne serait pas une partie de plaisir. Por fa. L’espagnol surgit comme ultime supplication d’une Pandore en larmes, de l’autre côté du téléphone, le poing serré pour faire passer la douleur vive qui lui sciait le ventre, son estomac quémandant sa substance. Kayn plia et Pandore lâcha un soupir de soulagement, comme si elle avait fait le plus difficile. C’était le cas en partie, mais l’affronter serait pire encore, même si elle n'en avait qu’à moitié conscience.
Elle avait l’impression qu’une journée entière s’était écoulée quand Kayn frappa à la porte, pas suffisamment fort pour l’extirper de sa léthargie. “Pan'? It's Kayn, open the door.” Une main glissée sur le visage, comme si elle allait pouvoir faire assez d'ombre pour ne pas l’aveugler, Pandore tenta d'ouvrir les yeux, qui ne parvinrent qu'à rouler sans forcer ses paupières à s'ouvrir tout à fait. Elle était là mais son corps ne l'était pas, affaibli et amaigri, incapable de se porter lui-même. En se forçant, elle réussit quand même à quitter les draps encore mouillés de transpiration, après des nuits à se battre contre la fièvre, la fatigue, le manque, pas toujours dans cet ordre. Elle se traîna jusqu'à la porte, abaissant la poignée comme si celle-ci supportait presque la totalité de son poids, incapable de faire appel à la moindre magie. Et comme elle s'y attendait à peu près, elle avait sous-estimé l’effet que lui feraient ces retrouvailles, dut serrer les dents pour faire passer la douleur - cette fois, il ne s'agissait pas que du mal de ventre. “You look like shit.” Sans commenter ce qui tenait de l'évidence, elle avala difficilement sa salive, refermant la porte comme si cette seule tâche lui demandait toute sa concentration et l'empêchait de lui donner son attention. Ne remarqua même pas qu'il avait gardé ses chaussures, l’esprit déjà trop occupé à la maintenir éveillée, capable de faire la conversation (et se préparant au pire, qui allait suivre). “So, what do you need me for?” Elle voulait éviter son regard pour éviter ses émotions, mais elle savait qu’elle allait devoir s'y confronter tôt ou tard, parce que Kayn avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir. Elle ne l'avait pas appelé pour lui dire la vérité, pour se justifier de ces mois d'absence que son mensonge l'avait forcée à supporter seule. Il ne savait rien, donc il ne pouvait que la blâmer. Et elle s’apprêtait à rajouter du charbon aux braises, par le fond et par la forme. Maladroite dans le choix de ses mots, la voix tremblante et hésitante, ses doigts se mirent à gratter la peau de ses bras sans ressentir la douleur de ses ongles qui ne s’arrêteraient sans doute qu’une fois sa chair à vif. Elle ne voyait que lui et n’entendait que ce qu’elle tentait de lui demander, incapable de discerner toute la pitié qu’elle inspirait. “I'm sorry it’s you I called, I- I couldn’t call anyone else, it’s just that, hum, something happened,” parvint-elle à articuler, sans préciser ce qui était arrivé - vu son état, il pouvait le comprendre sans peine, et Pandore ne pouvait de toutes façons pas se résoudre à prononcer le mot, comme si le faire allait rendre l’événement plus réel (il ne l’était visiblement pas déjà assez à ses yeux). “I just need, something, to ease the pain, to help, I can’t- do it alone, it’s too hard, I just need some help now and then it’ll be easier, I’ll get clean, I know I can,” et elle était sincère, vraiment, aveuglée par le soulagement que lui procurerait un peu d’alcool ou une drogue quelconque. Décidément pas habituée au fonctionnement des chutes, même si c’était la deuxième fois, manipulée par son propre esprit, guidée seulement par la sensation de manque. “I’m sorry it’s you I called,” répéta-t-elle (se souvenait-elle de l’avoir déjà dit, ou voulait-elle insister?), “but I really need your help, and I figured you might accept to help…” Elle mourrait d’envie de détourner le regard, de ne plus affronter son visage, de ne plus se prendre ses sentiments en pleine figure, mais il lui fallait tenir et elle semblait presque bloquée, robotique, les doigts qui continuaient de racler ses bras et la bouche pâteuse d’avoir autant parlé. “I know you have every reason to say no, and to hate me, but, please…” Elle resta un instant la bouche ouverte, mais ne parvint pas à prononcer son prénom, peut-être parce que comme son overdose, le dire à voix haute rendrait trop réelle la destruction de leur relation - ou de ce qu’il aurait pu en rester.
Kayn Ashkan
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il est de ceux qui ont les alcôves d'eiyamachi tatouées contre la rétine, le sang toujours chaud et les yeux qui balaient sans cesse les alentours, et les ressources pour trouver exactement ce dont il a besoin, quand il en a besoin. s'il a assurément une réputation concernant ses spécialités, il ne rechigne presque jamais à signer pour une tâche à laquelle il n'est pas préparé du moment qu'elle est rémunérée.
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29 may 2022, 11:30PM
@Pandore Águilar  
tw mention de drogue, manque, rechute.

“I'm sorry it’s you I called, I- I couldn’t call anyone else, it’s just that, hum, something happened,” Il le constatait sans peine ; dans ses pupilles qui se posaient partout sauf sur lui, dans sa voix aussi certaine qu'une bâtisse bouffée par un incendie. Shame. De mémoire, elle ne lui était jamais apparue ainsi - pâle copie d'elle-même, simple ombre des flammes qui brillaient habituellement d'audace dans le coin de ses yeux.

“I figured,” Répondit-il dans un quasi murmure, concerné par ce qui serait la meilleure chose à faire à cet instant. Tout en écoutant Pandore, son regard insipide suivit le mouvement de ses ongles contre sa peau. Ils avaient créé des sillons carmins contre ses avant-bras. Kayn fronça les sourcils puis s'approcha aussitôt, saisissant ses poignets sans force - juste assez pour la dissuader qu'il serait inutile de tenter de continuer. “Stop it. You're hurting yourself.” Nullement une nouveauté, après tout, l'état de ses bras - présentant quelques reliefs circulaires, cicatrisés - n'y changerait rien. Il la relâcha quelques secondes plus tard, de peur qu'elle se sente soudainement restreinte. Elle était assez paniquée comme ça, nul besoin de risquer une vague de hurlements. “I just need, something, to ease the pain, to help, I can’t- do it alone, it’s too hard, I just need some help now and then it’ll be easier, I’ll get clean, I know I can.” Dans son aura, quelque chose s'assombrit. au creux de ses mains, des croissants de lune devaient sans doute apparaître. “I’m sorry it’s you I called, but I really need your help, and I figured you might accept to help…” Parce que c'était ce qu'il faisait, Kayn. Parce que c'était la mauvaise fréquentation qu'il était devenu au fil des années, cette certitude que s'il y avait quelque chose d'illégal à dénicher, ce serait sa carcasse efflanquée que l'on trouverait en premier sur les lieux du crime. De quelqu'un d'autre il le percevrait comme un compliment, gage d'excellence au-delà de la souillure poisseuse qui lui collait dorénavant à la peau, mais de la part de Pandore, ça crissait avec force contre ses tympans.
Ça sonnait incroyablement blessant.
Maxillaires contractées, d'une rage sous-jacente qu'il s'efforçait de garder sous silence - elle pourrait sans doute la déchiffrer, si le manque n'empoisonnait pas son esprit et ses gestes. Don't yell at her, you'll just make it worse. L'air est forcé, l'aspiration douloureuse.
Il avait besoin d'une cigarette.

“I know you have every reason to say no, and to hate me, but, please…” Ses yeux se plissèrent, attitude cruelle qu'il justifierait d'une façon ou d'une autre plus tard, et ses lèvres crachèrent : “Pandore, even if I had something on me right now, even if I know people who would probably sell some to me no questions asked, I wouldn't give you shit.” Aucun espoir ni accord. Il jouerait seulement la carte de la vérité, s'il devait trouver un moyen de l'aider. Autant qu'elle sache dès maintenant que ce ne serait pas en lui livrant du poison.

Elle recommença à racler ses bras, et il perdit patience ; fouetta ses mains de la sienne, baguée.
“Stop. It.” Siffla-t-il, la froideur de son ton semblable à un hiver. Il se figea aussitôt, ses traits tendus s'apaisant sous le poids de la culpabilité. Pandore ne maîtrisait rien, mais elle essayait ; lui, il ne faisait qu'empirer la situation.

Il prit ses distances, imposant un vide de quelques mètres entre eux. “I'm sorry, give me a sec'.” Paumes collées à son visage, il s'appliqua à reprendre ses esprits dans un long soupir. Il se savait incapable de partir, incapable de la laisser seule dans cet état, et qu'il devait faire un choix. Chercher à contacter l'un de ses proches, probablement plus expérimenté pour gérer ce problème, ou s'en occuper lui-même.
Ses iris se posèrent de nouveau sur Pandore, et il savait que sa décision était déjà prise.

“I don't hate you.” Il ne parlerait pas de ce qui les déchirait, de ce qui l'avait fait hésiter à répondre à son appel. Pas dans ces conditions, pas lorsque la souffrance de Pandore était si évidente qu'il en vint à souhaiter la lui dérober pour la soulager, ne serait-ce qu'un infime instant. À la place, il apposa un voile de déni sur sa rancoeur et sa colère, sur l'acidité qui glissait le long de sa trachée depuis qu'il avait compris ce qui l'avait motivée à l'appeler lui. Il cloisonna ses propres émotions entre quatre murs épais ; quelque chose de plus urgent exigeait toute son attention, pour le moment.
“And you're not alone.” Hide everything. Don't give her anything. Keep an eye on her, always. Don't trust her. Kayn se décida à retirer son manteau, non sans dissimuler son paquet de cigarettes ainsi que sa dague dans l'une des poches que lui seul était en mesure de trouver. Il ne pouvait pas lui faire confiance, ni se fier à ce que la Pandore qu'il connaissait était capable ou incapable de faire. Les addicts ne respectaient aucune limite, n'avaient aucun bon sens. Il resterait en alerte toute la nuit, des journées entières s'il le fallait - le temps qu'il faudrait à la tempête pour redevenir mer calme.

Kayn l'examina, iris à la recherche de problèmes immédiats à traiter. Sans surprise, la chair à vif fut propulsée première dans l'ordre de ses priorités.
Une chose à la fois ; il retroussa ses manches.
“Come here, we need to clean your arms so it doesn't get infected.” Il s'avança en direction du canapé, repoussé dans un coin de la pièce. D'un geste évident, il l'invita à s'y asseoir, espérant qu'elle puisse se calmer le temps qu'il nettoie ses plaies. “I'm here with you, okay? I'm not going anywhere. You can trust me.”
Pandore Águilar
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I wonder how many miles I've fallen by
this time?
— she said aloud.


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aïe love
Naissance & Âge : 05.11.1996 (26)
Pronom(s) : elle
Statut Civil :
solitude en horreur
(célibataire)

elle aime, d’un amour presque désespéré, véritable besoin. mais pandore a surtout le cœur rempli des pansements d'avant, aussi romantique que déçue par l'amour. marquée par les fantômes de ses idylles, incapable de tout à fait passer à autre chose, elle s'accroche toujours à des silhouettes absentes, disparues, décédées, ambiguës.
Occupation :
substitute du procureur
(l'essence et le briquet)

choix fait à la demande de kaisei pharmaceuticals, ravis de voir leur poupée de son ouvrir discrètement la porte du gouvernement, le ministère public étant fortement lié au ministère de la magie, pour tuer dans l'œuf la moindre tentative de poursuites de la part de rōnins dissidents - ou donner à pandore à la fois l'essence et le briquet.



visage pantin de kaisei pharmaceuticals
(poupée de son)

outil de propagande, elle est le rōnin sage et obéissant, la preuve vivante que c’est possible de s’intégrer, que vos enfants rōnins sont en sécurité, mais personne ne parle de l’après, personne ne dit que pandore est une traître, ni que se recenser c’est accepter d’être observé (non, scruté), analysé, testé (torturé) - et avec le sourire s’il vous plaît.
Particularité(s) :
rōnin
(de l'autre côté du miroir)

1 · entraîner autrui dans son imagination par projection astrale
là-bas ses pensées sont seules limites, se matérialisent sans fin, et parfois ce qui apparaît n’a aucun sens, disparaît aussitôt, se brise, s’envole, change de couleur, de forme, se met à parler, devient muet, en rythme avec ses idées. capharnaüm tantôt merveilleux, tantôt désastreux, les prairies sont fleuries ou bien brûlées, les êtres inconnus ou résurgences, le ciel bleu ou plutôt gris. tout y devient possible, sans danger - impossible de mourir au paradis.

2 · bloquer la projection astrale d'autrui dans son imagination (non-débloqué)
le corps inanimé d'autrui laissé derrière, en solitude dans un monde dont il ne maîtrise aucune règle. il a bien conscience d'y être, sait seulement qu'il ne pourra pas le quitter, doit se contenter de l'attente, rendue peut-être insupportable par des créatures impossibles ou des paysages hostiles. jusqu'à ce que la maîtrise continue, se développe, et qu'à terme pandore puisse faire croire à autrui qu'il se trouve dans la réalité, alors que son esprit s'est déjà détaché, en pleine projection astrale inconsciente.
Catalyseur :
implants-éclats
(propriété de kaisei)

par endroits, kaisei pharmaceuticals a marqué son territoire dans tous les sens du terme, remplaçant les cicatrices par des morceaux de pierre précieuse ; un catalyseur qui sonnait comme un cadeau-pardon, sans que pandore ne sache toute la vérité.
Relations :
noé (pnj), petit frère · l'autre partie du cœur.

akira, ce qui sauve le moi, c'est toi.
sia, bestie · main dans la tienne.

kayn uc.
hauru, pqr · conduite à risque.
dahm, pqr · friend with benefits.

senri, contact · leap of faith.
tiffany uc.
leon uc.
kell uc.

remi uc.
seok uc.
Pandore Águilar
MAGE ⟡ we've ridden the stars
( further apart, the closer that we are )
29 may 2022, 11:30PM
@Kayn Ashkan (tw addiction, overdose) 
Elle est à côté de la plaque, à côté de ses pompes, déconnectée et incapable de voir à travers ce qui n’est rien d’autre qu’une énorme connerie. Dans quel monde Kayn accepterait-il de l’aider à replonger ? Dommage qu’elle ne s’en rende pas compte, que la Pandore qui lui a ouvert la porte ne pense qu’à ce qu’il peut lui apporter, et pas à ce qu’elle est en train de lui imposer. Pas à ces braises qu’elle jette sans un regret (ils viendront après) sur les charbons de leur relation, sans craindre l’explosion - sans l’envisager. Il y a quelques moments de lucidité, pourtant ; quelques maigres secondes où ses yeux se voilent et où Pandore semble se heurter à sa culpabilité, semble prendre conscience de ce qu’elle vient de lui demander. Mais elles ne durent pas et ne se dévoilent pas complètement, trop futiles et insaisissables. Peut-être regrette-t-elle de l’avoir appelé, lui, et de lui demander l’impardonnable, ou peut-être regrette-t-elle de n’avoir rien pris depuis deux semaines, de se battre pour une survie à laquelle elle ne croit pas vraiment. Ses membres, ses cernes, ses pupilles, tous appellent surtout à ce que Pandore comble le manque ; peu importe qui doit être jeté en pâture, servir de dommage collatéral. La fin justifie les moyens.

Stop it. You're hurting yourself. Sa voix arrêta, tout. Les mains de Pandore restèrent en suspens, emprisonnées sans douleur, et ses yeux le regardèrent ; non, ils se perdirent dans sa direction mais ne s’y attardèrent que par instinct, sans vraiment plonger dans son regard. Pandore avait l’air d’une poupée lobotomisée, éteinte et désactivée, simplement bonne à jeter. Elle ne daigna même pas baisser les yeux vers ses poignets que Kayn finit par lâcher, et pendant un moment, ses mains gardèrent la même position. Elle obéit, instinctivement, même si elle n’avait pas vraiment conscience de pourquoi elle devait le faire. De toutes façons, elle n’avait pas plus conscience de ce qu’elle faisait quand ses ongles arrachaient l’épiderme sans que le cerveau ne communique la douleur. C’est sans doute qu’il ne peut traiter qu’une information à la fois, et que l’entièreté de l’organe est occupé à obtenir de Kayn ce pourquoi il est là. Ni plus, ni moins. Tant mieux si, en même temps, il se préoccupe de ce que ses ongles abîmaient. Tant pis, s’il n’a pas enlevé ses chaussures et qu’il compte repartir l’instant d’après (elle ne l’a toujours pas remarqué).

Pandore supplia, la voix aussi chancelante que sa silhouette, peu convaincante mais convaincue. Persuadée que Kayn ne pouvait qu’accepter, que la voir dans cet état était un argument de plus pour l’inciter à dire oui, à lui ramener une dose avant de repartir dans l’ombre qu’elle leur avait imposée. Ses yeux ne virent rien d’autre que ce qu’elle s’entendit lui demander, ne décelèrent pas les traits se cadenasser, la haine se propager ; elle enfonça plutôt d’autres couteaux dans la plaie, continua de l’offenser au lieu d’en prendre conscience et de s’arrêter. Et forcément, le couperet tomba, violent et douloureux. Pandore, even if I had something on me right now, even if I know people who would probably sell some to me no questions asked, I wouldn't give you shit. La bouche ouverte, Pandore ne réagit pas. Au fond, peut-être qu’elle s’en doutait, qu’elle s’y était préparée ; mais elle resta profondément déçue, parce que Kayn avait refusé alors qu’il venait d’avouer qu’il connaissait un moyen de se procurer ce dont elle manquait. Mais il ne voulait pas l’aider.

À défaut d’une véritable réaction, la poupée reprit comme une marionnette, les ongles à nouveau contre la peau et le regard dans le vide, comme si elle avait besoin de temps pour assimiler ce qu’il venait de lui asséner. Occupée à gérer sa propre plaie, d’une certaine manière, sans oser enlever le couteau, parce qu’elle avait peur de se vider de son sang ou simplement parce qu’elle n’avait pas conscience de sa présence. Elle n’était pas là, pas complètement, mais il était le seul à s’en rendre compte. Sauf que cette fois, Kayn n’a plus la patience de son arrivée. Gagné par la haine de ses offenses, il la força à s’arrêter sèchement, la main fouettant les siennes. Stop. It. Pandore le regarda à nouveau, confuse et blessée ; elle ne sentit pas tout à fait la larme qui se mit à couler sur ses joues et n’en comprendrait de toutes façons pas le sens, mais elle s’arrêta à nouveau, obéissante. Elle ne parvenait pas à envisager un entre-deux gris. Pour elle, c’était tout noir ou tout blanc, et Kayn avait été clair. Il ne voulait pas l’aider, et il s’énervait.
Tout noir.

I'm sorry, give me a sec’. Il ne lui donna pas le choix, même si elle ne sortait toujours pas de ce mutisme aussi tragique que pathétique, interdite. Elle avait rempli sa mission, elle avait posé la question, et maintenant qu’il avait dit non, elle ne savait plus ce qu’elle était censée faire. Son dernier espoir s’était envolé, et elle ne savait pas ce qu’il y avait, après. Peut-être attendait-elle simplement qu’il s’en aille comme il était venu, sans avoir l’énergie de le raccompagner jusqu’à la porte, et peut-être qu’une fois sa silhouette effacée elle allait se rendormir et oublier tout ce qui venait de se passer. I don't hate you. And you're not alone. Mais à cet instant, elle eut seulement envie qu’il la prenne dans ses bras, et que sa présence fasse taire tout le reste. Kayn raviva un espoir - non, raviva ce que Pandore maintenait sous clé depuis des mois, ce qu’elle venait de prendre faussement pour de l’espoir parce qu’elle ne voyait qu’à travers son besoin de substance. Raviva ce qui l’avait amenée à s’éloigner, à vouloir le protéger. Et pour un court instant, Pandore reprit ses esprits, pleinement, sans pour autant s’attarder sur ses regrets. Elle ne saisit pas l’offense et aurait presque oublié la raison de sa présence, le refus qu’il venait de lui opposer et la violence qu’elle l’avait forcé à exprimer ; elle prit les mots seulement pour ce qu’ils étaient, incapable de voir tout ce que Kayn ne disait qu’en silence. Elle se fichait du manque, se fichait de son overdose, se fichait de ce non qu’il avait asséné sans pardon ni permission. Il était là, et rien d’autre ne comptait.
Ça ne dura qu’un instant, mais la glace s’était déjà craquelée et le cerveau ne se battait plus autant, avait tiré sa révérence, ou bien un simili de drapeau blanc. Pandore n’était pas en colère, même si chaque parcelle de son être la suppliait encore. Ça n’allait peut-être pas s’éterniser, mais pour le moment, elle (s’)abandonnait. En silence, elle attendit qu’il enlève son manteau, le laissa l’examiner sans ciller, le regarda se diriger vers le canapé sans savoir si elle devait le suivre ou attendre - elle ne savait plus comment fonctionner, déjà trop occupée à se maintenir debout, à se concentrer pour ne pas s’effondrer. Come here, we need to clean your arms so it doesn't get infected. D’une manière un peu trop robotique, elle vint s’asseoir à ses côtés, les bras posés sur ses cuisses. Se laissa faire sans broncher, comme si elle ne ressentait plus la douleur, les yeux vitreux qui passaient de ses plaies à Kayn sans le regarder complètement. I'm here with you, okay? I'm not going anywhere. You can trust me. Sans un bruit, sans attirer son attention, les larmes dévalèrent ses joues, le cœur trop fragile et l’esprit qui ne tentait plus de lutter. Elle ne savait pas exactement pourquoi elle pleurait, mais elle sentait qu’elle en avait besoin. Et lorsque les gouttes tombèrent sur ses bras pas totalement soignés et que Kayn leva les yeux, Pandore le regarda, peut-être pour la première fois depuis qu’il était arrivé. I trust you, murmura-t-elle, la voix étouffée et chancelante. Il n’était plus question de combler le manque, seulement de s’accrocher à cette ancre qui ne la lâcherait pas - c’est ce qu’il avait dit, et ce qu’elle espérait.
Et, sous la cascade de ses larmes qui ne se tarissaient pas, le regard plongé dans le sien, elle finit par avouer dans un sanglot, I’m not sure I’m gonna make it, Kayn. Peut-être que ce n’était qu’une manipulation de son cerveau, une manière de l’attendrir pour espérer le faire changer d’avis, mais au moment où elle prononça ces mots, elle y croyait, vraiment. Elle avait le sentiment de lui donner les clefs d’une intimité qu’elle-même n’assumait pas complètement, d’un jardin secret dans lequel sa vulnérabilité la menait à penser que cette seconde chute serait la dernière, parce qu’elle ne survivrait pas. Qu’elle reprendrait une substance et en mourrait, ou que son corps ne supporterait pas le manque qu’elle tentait de lui imposer depuis deux semaines. Pandore venait de comprendre ce qui se trouvait, au-delà du dernier espoir que Kayn constituait et qui s’était envolé : rien.
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