- Invité
CW et TW
w. @lee naeunFriday, April 7 ((outfit))
Il n’est ni menotté ni traîné avec une laisse, mais c’est tout comme. Junseo se laisse rarement avoir par la pression sociale — il sait dire non, même quand tout le monde dit oui. Mais les soirées d’intégration sont différentes. C’est comme si tout le monde joignait ses forces pour que chaque étudiant vienne. C’est un passage obligatoire pour tout le monde et Junseo sait qu’il n’y échappera pas cette année, comme il n’a pas réussi à y échapper les années précédentes.
Ses amis le tirent par le bras jusqu’au hangar réservé et décoré pour l’occasion. Ils lui ont ouvert les boutons de sa chemise en lui criant que c’étaitringard de porter des chemises fermées jusqu’en haut. Qui sait, tu vas peut-être rencontrer la femme de ta vie, tu voudrais pas qu’elle te prenne pour un mec bizarre ?! Et quelque part en lui, la phrase a résonné.
Lui, dont le rêve qu’il a fait il y a déjà quelques semaines continue de le hanter. Est-il vraiment si ringard que ça ? Il ne l’a jamais mal pris quand on lui a dit qu’il était décalé et différent, quand au collège et au lycée on lui disait que c’était un bon garçon, mais est-ce que « bon garçon » était devenu le synonyme du pote vieux-jeu qui ne séduit personne ?
Non pas qu’il ait envie de séduire les autres. Il n’y en a qu’une qu’il voudrait séduire.
Et ça ne s’était pas très bien passé dans son rêve.
Il peut encore entendre le rire de Geonu quand il lui a raconté ce qu’il s’est passé. Sa propre incompréhension face à ce qu’il pensait être innocent, peut-être un peu maladroit, qui s’est avéré être carrément flippant, selon les termes de son meilleur ami. Pourquoi arrive-t-il à mettre tout le monde à l’aise avec lui saufla personne qu’il voudrait approcher ?
L’entrée des étudiants en médecine ne se fait pas discrète. Certains de ceux qui l’accompagnent crient queles stars sont là et Junseo en profite pour s’éloigner un peu, bien décidé à ne pas faire partie du groupe des garçons lourds qui crient des choses pareilles. Des gens dansent déjà sur la piste. Il y a les lumières qui éclairent, presque comme dans une boîte de nuit, et de la musique qui résonne, mais pas trop fort. Il peut entendre le brouhaha de certaines discussions par-dessus la musique et surtout, il voit le bar, à quelques mètres de lui.
Un refuge.
Voilà comment il l’identifie. Certaines personnes le reconnaissent, l’interpellent, lui demande des nouvelles, et il s’éclipse aussi vite que possible pour aller commander une boisson alcoolisée qu’il ne finira probablement pas.
Il ne déteste pas les soirées — il ne s’y sent juste pas à sa place. Il y préfère de loin le calme de sa maison ou des soirées à domicile avec quelques amis privilégiés. Dans les soirées aussi grandes, avec autant de monde et autant de bruit, il peine à se détendre, à se laisser aller, et même à danser, lui qui pourtant aime la danse.
Accoudé au bar, il tient à la main son verre, rempli d’un lemon chuhai. Le goût du citron lui rappelle quelqu’un, l’odeur de celle qu’il n’a pas vue depuis bien trop longtemps à son goût, et il a à peine le temps de se demander ce qu’elle doit être en train de faire qu’il réalise que l’odeur ne vient pas de son cocktail.
Mais bel-et-bien de la personne en question.
Juste à côté de lui.
Et pendant quelques secondes, il l’observe comme si elle était un mirage, une hallucination, comme si elle ne pouvait pas être là.
Ses amis le tirent par le bras jusqu’au hangar réservé et décoré pour l’occasion. Ils lui ont ouvert les boutons de sa chemise en lui criant que c’était
Lui, dont le rêve qu’il a fait il y a déjà quelques semaines continue de le hanter. Est-il vraiment si ringard que ça ? Il ne l’a jamais mal pris quand on lui a dit qu’il était décalé et différent, quand au collège et au lycée on lui disait que c’était un bon garçon, mais est-ce que « bon garçon » était devenu le synonyme du pote vieux-jeu qui ne séduit personne ?
Non pas qu’il ait envie de séduire les autres. Il n’y en a qu’une qu’il voudrait séduire.
Et ça ne s’était pas très bien passé dans son rêve.
Il peut encore entendre le rire de Geonu quand il lui a raconté ce qu’il s’est passé. Sa propre incompréhension face à ce qu’il pensait être innocent, peut-être un peu maladroit, qui s’est avéré être carrément flippant, selon les termes de son meilleur ami. Pourquoi arrive-t-il à mettre tout le monde à l’aise avec lui sauf
L’entrée des étudiants en médecine ne se fait pas discrète. Certains de ceux qui l’accompagnent crient que
Voilà comment il l’identifie. Certaines personnes le reconnaissent, l’interpellent, lui demande des nouvelles, et il s’éclipse aussi vite que possible pour aller commander une boisson alcoolisée qu’il ne finira probablement pas.
Il ne déteste pas les soirées — il ne s’y sent juste pas à sa place. Il y préfère de loin le calme de sa maison ou des soirées à domicile avec quelques amis privilégiés. Dans les soirées aussi grandes, avec autant de monde et autant de bruit, il peine à se détendre, à se laisser aller, et même à danser, lui qui pourtant aime la danse.
Accoudé au bar, il tient à la main son verre, rempli d’un lemon chuhai. Le goût du citron lui rappelle quelqu’un, l’odeur de celle qu’il n’a pas vue depuis bien trop longtemps à son goût, et il a à peine le temps de se demander ce qu’elle doit être en train de faire qu’il réalise que l’odeur ne vient pas de son cocktail.
Mais bel-et-bien de la personne en question.
Juste à côté de lui.
Et pendant quelques secondes, il l’observe comme si elle était un mirage, une hallucination, comme si elle ne pouvait pas être là.