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w. @lee naeunFriday, April 7 ((outfit))

— you fill my head with pieces of a song i can’t get out
Il n’est ni menotté ni traîné avec une laisse, mais c’est tout comme. Junseo se laisse rarement avoir par la pression sociale — il sait dire non, même quand tout le monde dit oui. Mais les soirées d’intégration sont différentes. C’est comme si tout le monde joignait ses forces pour que chaque étudiant vienne. C’est un passage obligatoire pour tout le monde et Junseo sait qu’il n’y échappera pas cette année, comme il n’a pas réussi à y échapper les années précédentes.

Ses amis le tirent par le bras jusqu’au hangar réservé et décoré pour l’occasion. Ils lui ont ouvert les boutons de sa chemise en lui criant que c’était ringard de porter des chemises fermées jusqu’en haut. Qui sait, tu vas peut-être rencontrer la femme de ta vie, tu voudrais pas qu’elle te prenne pour un mec bizarre ?! Et quelque part en lui, la phrase a résonné.

Lui, dont le rêve qu’il a fait il y a déjà quelques semaines continue de le hanter. Est-il vraiment si ringard que ça ? Il ne l’a jamais mal pris quand on lui a dit qu’il était décalé et différent, quand au collège et au lycée on lui disait que c’était un bon garçon, mais est-ce que « bon garçon » était devenu le synonyme du pote vieux-jeu qui ne séduit personne ?
Non pas qu’il ait envie de séduire les autres. Il n’y en a qu’une qu’il voudrait séduire.
Et ça ne s’était pas très bien passé dans son rêve.

Il peut encore entendre le rire de Geonu quand il lui a raconté ce qu’il s’est passé. Sa propre incompréhension face à ce qu’il pensait être innocent, peut-être un peu maladroit, qui s’est avéré être carrément flippant, selon les termes de son meilleur ami. Pourquoi arrive-t-il à mettre tout le monde à l’aise avec lui sauf la personne qu’il voudrait approcher ?

L’entrée des étudiants en médecine ne se fait pas discrète. Certains de ceux qui l’accompagnent crient que les stars sont là et Junseo en profite pour s’éloigner un peu, bien décidé à ne pas faire partie du groupe des garçons lourds qui crient des choses pareilles. Des gens dansent déjà sur la piste. Il y a les lumières qui éclairent, presque comme dans une boîte de nuit, et de la musique qui résonne, mais pas trop fort. Il peut entendre le brouhaha de certaines discussions par-dessus la musique et surtout, il voit le bar, à quelques mètres de lui.
Un refuge.
Voilà comment il l’identifie. Certaines personnes le reconnaissent, l’interpellent, lui demande des nouvelles, et il s’éclipse aussi vite que possible pour aller commander une boisson alcoolisée qu’il ne finira probablement pas.
Il ne déteste pas les soirées — il ne s’y sent juste pas à sa place. Il y préfère de loin le calme de sa maison ou des soirées à domicile avec quelques amis privilégiés. Dans les soirées aussi grandes, avec autant de monde et autant de bruit, il peine à se détendre, à se laisser aller, et même à danser, lui qui pourtant aime la danse.

Accoudé au bar, il tient à la main son verre, rempli d’un lemon chuhai. Le goût du citron lui rappelle quelqu’un, l’odeur de celle qu’il n’a pas vue depuis bien trop longtemps à son goût, et il a à peine le temps de se demander ce qu’elle doit être en train de faire qu’il réalise que l’odeur ne vient pas de son cocktail.
Mais bel-et-bien de la personne en question.
Juste à côté de lui.
Et pendant quelques secondes, il l’observe comme si elle était un mirage, une hallucination, comme si elle ne pouvait pas être là.
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w. @na junseoFriday, April 07 ((outfit))

— you fill my head with pieces of a song i can’t get out
Elle n'avait pas eu le temps de se changer, Naeun sollicitée autant par le conseil des élèves -qui avait participé à organiser cette soirée-, que par ses camarades et amis. La soirée allait être énorme. Seuls les étudiants entamant leur sixième année et au-delà étaient autorisés ce soir : elle réunissait les alternants et doctorants. Tous ces étudiants qui n'étaient quasi plus présents sur le campus, passaient la plupart du mois en entreprise où dans les laboratoires d'études. La plupart attendaient avec impatience ces rares soirées emblématiques de TJD, où ils pouvaient boire pour oublier, danser et passer des heures à rire, quittant le masque social et laissant couler jusqu'à leurs pieds la frustration générée par les collègues et supérieurs hiérarchiques.

Naeun elle était ravie, la semaine avait été chargée et pourtant elle ne se sentait pas le moins du monde fatiguée. Elle adorait cette émulsion et se sentait plus que jamais en vie. Si les semaines de rentrée apportaient toujours avec elles leur lot de stress, pour Naeun les années étaient suffisamment passées pour qu'elle soit à l'aise et attende la rentrée avec hâte. Elle connaissait le système, appréciait retrouver ses amis, ses responsabilités dans les différents clubs sans oublier le conseil des élèves. Si elle adorait son travail, elle avait toujours un pincement au cœur à l'idée de n'être présente plus qu'une semaine par mois à l'école. Ceci dit, ses responsabilités la forçait souvent à repasser entre midi-et-deux, le soir ou parfois même les weekends.

Son sac à main métamorphosé en bracelet autour de son poignet, elle était arrivée parmi les premiers dans le hangar loué pour l'occasion. Le pôle économique et politique avait une réputation à tenir, et ses camarades étaient presque aussi bruyant que ceux du pôle scientifique et sportif. Ceci dit, ces derniers n'étaient pas encore arrivés et arriveraient probablement parmi les derniers. Les deux faces d'une même pièce. Coincée avec ses camarades, elle s'était retrouvée à boire l'estomac vide et avait réussi à s'échapper lorsqu'elle avait repéré des amis du pôle magie pure. Passant d'un groupe à l'autre, les heures étaient passées et c'était une Naeun toute aussi joyeuse que joueuse qui avait été interrompue dans sa conversation -houleuse- avec un ami lorsque les étudiants en médicomagie et psychomagie étaient enfin arrivés. Toujours plus. Lancé d'un geste théâtral alors que son ami s'était lui-même mis à hurler. Il n'y en avait pas un pour attraper l'autre. Profitant des mouvements de foule, elle avait échappé à Marlon et s'était dirigée vers le bar non sans observer aux alentours.

Restait toujours dans son esprit cette canette à la pêche, d'abord au sein de l'hôpital puis à l'infirmerie après la compétition de dustquash. Était-il étudiant ? Et s'il l'avait été un jour, l'était il encore aujourd'hui ? Pensée fugace alors qu'elle avait continué de se frayer un chemin vers le bar, apercevant un espace plus tranquille où un garçon était en train de s'installer. Mignon. Arrivant derrière lui, elle l'avait vu réceptionner sa commande sans réussir à identifier de ce qu'il pouvait bien s'agir. La même chose s'il vous plait. Lancé au serveur qui n'avait pas encore retiré sa main de la boisson, lui offrant un sourire rayonnant qui était tout autant la preuve de la bonne humeur de Naeun que du fait qu'elle avait bu sans rien manger depuis ce midi. Tactile, elle était restée un moment collée derrière l'inconnu, attendant d'être certaine que sa commande avait été prise pour subtilement glisser à sa droite, toujours en contact avec lui : La réelle question étant : tu as commandé quoi ? Rire sincère alors qu'elle avait cherché à croiser son regard pas que j'ai été attirée par le fait que ça avait l'air très bon, mais un peu quand même. Naeun qui n'avait aucun mal à commencer une conversation, parler de rien pendant des heures. Tu fais partie de quel pôle ? Tu es dans quel cursus ? Demandé plus sérieusement, un sourire sur les lèvres qui semblait remonter jusqu'à ses yeux. Même dans la foule, même si tout ne commencait d'un rien ou d'une simple attirance, Naeun voulait toujours savoir. Qui es-tu.
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La vision de Naeun juste derrière lui, aussi soudaine qu’inattendue, lui donne les mêmes sensations que s’il venait de trébucher. C’est comme si son ventre tombait dans ses pieds, avant de remonter. Son coeur s’emballe. Pendant quelques secondes, il n’a plus aucune pensée en tête tandis qu’elle lui sourit.
Il n’enregistre pas immédiatement ce qu’elle dit au serveur.
Elle est si proche de lui qu’il sent la chaleur de son corps, il a même l’impression de la sentir contre lui, mais il n’est pas certain. Il est si surpris que son corps entier est tendu et raide en même temps. Il n’ose pas faire le moindre geste, oublie même de respirer.
Est-ce encore un rêve ? La pensée lui traverse l’esprit. Ça pourrait en être un, ce ne serait pas le premier, encore moins le dernier — et vu comment s’est passé le plus récent, il redoute que ce soit réel. Et s’il foirait tout, comme dans son rêve ?
Il la sent glisser à ses côtés, et quand il reprend une inspiration, il ne sait plus si l’odeur de citron vient de sa boisson ou de la jeune femme. Cette fois-ci, il est sûr de bien la sentir contre lui, il a senti le frottement de sa robe sur ses propres vêtements. Ce n’est qu’à cet instant qu’il prend enfin le temps de vraiment la regarder dans son entièreté, de la considérer comme autre chose qu’un mirage créé par l’ennui.
Elle est belle dans sa robe, voilà la seule chose qui lui vient en tête quand elle lui pose une question sur sa boisson. Ce qui n’est évidemment pas la réponse qu’elle attend, alors il retient le commentaire, admire la façon dont le sourire de Naeun éclaire son visage, profite du son éclat de rire. L’a-t-il jamais entendue rire d’aussi près ? Probablement pas. « Oh, ce n’est rien de très original. Juste du lemon chuhai. » Il force les mots à sortir de sa bouche, avec autant d’efforts que s’il ne maîtrisait pas la langue. Résultat, sa voix est un peu enrouée, probablement aussi parce qu’il a oublié de respirer pendant trop longtemps.
Il lève son verre et boit une, deux, trois gorgées, pour décoincer sa voix et se décoincer lui aussi, par la même occasion. Son coeur ne cesse pas une seule seconde de s’emballer, et il est toujours aussi conscient de tous les endroits où leurs vêtements se touchent, mais il parvient peu à peu à reprendre contenance. Il laisse un sourire chasser — enfin — la surprise de son visage, et détend un peu ses muscles et la prise sur son verre. « Je suis en médecine, septième année. » Cette fois-ci, sa voix s’est adoucie, si bien qu’il se demande s’il n’a pas carrément mué entre temps. La réponse est comme un texte par coeur, des mots clefs qu’il sort sans vraiment formuler une phrase.
Retourne les questions. C’est sa propre voix qui vient lui ordonner ça, souvenirs d’une expérience qui a mal tournée. « Et toi ? » Deux mots pas si difficiles à prononcer, bien qu’il est certain qu’il aurait pu faire mieux. Répondre avec un peu plus de répartie, être un peu plus amusant qu’un simple et toi. À défaut de transmettre toute sa joie et sa curiosité dans ses mots, elle s’entend dans sa voix, se voit dans ses yeux, qui brillent désormais d’une lueur de pure admiration.
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Nooon, c'est du lemon chuhai ? Voix surprise alors que dans son regard cette étincelle ne semblait jamais partir, Naeun qui n'avait peut-être pas la joie communicative mais dont toujours le sourire montait jusqu'à ses yeux. Elle respirait la confiance et la joie de vivre, donnait l'impression d'être heureuse à tout moment, et encore plus à ce moment présent. Si Junseo était tendu, elle était l'incarnation même du décontracté : véritable papillon social, les verres ingurgités plus tôt sous les cris des étudiants du pôle économique ne faisaient qu'accentuer tout ce qu'elle était déjà. A l'aise, tactile, joyeuse. En long drink ? J'aurais pas deviné. Sourire immense, alors qu'elle pensait aux rayons des supermarchés remplis de bières et de chuhais en cannettes. Sans oublier le soju, mais lui était toujours en bouteille. Merci au serveur qui venait de lui apporter sa boisson, quel est le degré ? demandé alors qu'elle s'était penchée pour ne pas crier, complètement inconsciente à l'idée que compresser le bras du garçon à sa gauche pourrait, peut-être, le rendre inconfortable. Douze ? Ca tape ! Répétant le nombre donné pour s'assurer qu'elle avait bien entendu, avant d'exploser d'un rire court quoiqu'admiratif lorsqu'elle avait vu son camarade boire quasi cul sec sa boisson : Wahou ! Admiratif alors qu'elle avait demandé un second verre pour son ami au serveur qui allait s'éloigner. A la vue de ta descente, j'aurais pu deviner ! Naeun dont la voix avait ce timbre de ceux qui venaient de rire, le dévisageant comme s'il n'y avait que lui au monde. Tu m'excuseras si je te suis pas sur le rythme, j'ai déjà, je pense, une belle une longueur d'avance. Main passée dans ses cheveux pour chasser les mèches qui diminuaient son champ de vision, les passant derrière son oreille droite. Mais je t'en prie, rattrape donc ton retard. Avec cet éclat un peu coquin dans le regard, Naeun qui savait faire la fête et qui ne poussait jamais à boire mais peut-être qu'un peu, si. Uniquement les garçons, ceci dit.

Je suis aussi en septième année ! Mais en droit et politicomagie, je travaille au ministère. Sa voix était toujours enjouée quoiqu'un peu plus calme tu es en internat du coup ? Dans quel service ? L'interrogatoire avait commencé, Naeun qui appréciait les deep dive, quoique maitresse invétérée des small talks quand ils étaient nécessaires. Elle préférait en découvrir sur les autres que parler d'elle dans un premier temps, mais jugeait essentiel que la personne lui renvoie un minimum son énergie et réciproque ses questions. Autrement, elle s'éloignait rapidement car elle comprenait le message : pas intéressé.

Et pour elle, pas intéressant.

Dans tous les cas, elle, l'était.
Intéressée.
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Pour son plus grand soulagement, le regard de Naeun ne change pas. Il n’y voit pas de lueur d’inquiétude ou de jugement, bien qu’il soit certain d’avoir trahi une surprise un peu exagérée. Ou peut-être qu’elle est habituée à ce que ceux qu’elle approche soient toujours surpris et flattés — ça ne le surprendrait pas, car Junseo peine à imaginer que quelqu’un puisse être entièrement indifférent aux charmes de Naeun.
Lorsqu’elle se rapproche pour mieux se faire entendre, son souffle se coupe une nouvelle fois, mais moins longtemps. C’est davantage un hoquet de surprise, qu’il espère avoir réussi à dissimuler derrière son sourire calme. « Douze degrés, je crois. » L’admiration sur le visage de la jeune femme le perturbe, car comment lui dire qu’il n’est pas un grand buveur ? Il a enchaîné les gorgées dans le désespoir du moment, mais va sans doute les regretter le lendemain, surtout s’il ne grignote pas vite quelque chose.
Il suit du regard, sans trop s’en rendre compte, la main qu’elle passe dans ses cheveux pour les mettre derrière son oreille, avant de recroiser ses yeux et d’y rester coincé. Il se sent coincé, mais pas comme un animal sauvage qu’on aurait enfermé dans une cage, plutôt comme un chat qu’on aurait attrapé sans prévenir et qui se met à ronronner immédiatement.
Il est piégé, mais il ne voudrait être nulle part ailleurs.
Il ne sait pas trop pourquoi il obéit à Naeun, pourquoi il boit la dernière gorgée qui restait dans son verre. Peut-être pour profiter un peu plus longtemps de la lueur d’admiration dans son regard, alors qu’il est bien conscient qu’il ne la mérite pas ? Il pourrait dire la vérité — en fait, je n’ai pas une bonne descente, il vaut mieux que je m’arrête là — mais une part de lui veut l’impressionner. Ce qui est complètement absurde, il le sait. Il serait le premier à rationaliser et dire « tu veux l’impressionner avec de l’alcool ? ». Mais Naeun met à mal toutes ses défenses, même son pragmatisme. Alors il boit cette dernière gorgée, comme si de rien n’était. « Retard rattrapé. » affirmé juste après, parce qu’il n’ira pas plus loin que ça, même pour l’impressionner.
Il hoche la tête sans cesser de la dévorer du regard, comme s’il ne savait pas déjà quelles études elle faisait. « C’est courageux, le droit. » commente-t-il sans trop savoir pourquoi, parce qu’en temps normal il n’aurait pas dit quelque chose d’aussi inutile. Peut-être que l’alcool commence déjà à faire un peu effet. « Tu sais déjà ce que tu veux faire après ? » Ça, c’est une question à laquelle il n’a pas la réponse. Quelques idées, rien de plus. « En pédiatrie. » Il marque une courte pause. « Parfois en urgence, quand c’est nécessaire. » Cet ajout d’information n’est pas anecdotique ; il le dit pour qu’elle comprenne qu’il est dans d’autres services, parfois. Pour lui donner l’indice qu’ils se sont déjà croisés, même si elle ne le devinera jamais avec si peu, même s’il n’est pas certain d’avoir vraiment envie qu’elle découvre son identité.
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Il va t'en falloir un peu plus pour me rattraper. Sourire sans pour autant rire, doigt inquisiteur qui était venu tapoter sur l'avant-bras du garçon pour accentuer la taquinerie qui, pour cette fois, ne voulait pas prendre un air de défi. Elle en était plus à son sixième ou huitième verre. C'était d'ailleurs pour cette raison que le verre de son lemon chuhai était encore vierge de la marque de ses lèvres, imprégnées d'un mélange de rouge à lèvres mat au ton neutre et de butter gloss transparent. Tout dépendrait de cette conversation, de si elle ferait de ce verre son dernier pour ne pas franchir la ligne du joyeux à un peu trop. Les enjeux n'étaient pas les mêmes, accompagnée.

Puis un petit rire spontané, content : tout dépend de ce qu'on en fait. Elle s'était pas attendue à ce genre de remarque, encore moins venant d'un étudiant en médicomagie. Flattée de l'entendre d'une personne qui a choisi de dédier sa vie aux autres. Si elle était courageuse, lui était noble. Qu'y avait-il de plus beau que la rigueur et le don de soi ? Quoique toujours avec une certaine mesure, car Naeun jugeait qu'il ne fallait jamais s'oublier : et il était toujours compliqué de réussir à se protéger lorsqu'on faisait des autres sa priorité.

Priorité professionnelle, qui selon elle ne devait pas être personnelle.
Soi, avec humilité, puis les autres.

Je ne sais pas, trop de choses. Elle ne répondait jamais ainsi à ce genre de questions, mais ce soir elle laisserait entrapercevoir les questions qu'elle se posait mais ne révélait jamais. Naeun qui ne devait pas douter, qui pourtant n'était pas certaine à présent qu'elle travaillait de pouvoir faire une différence. Changer les choses ? Rire alors que son regard s'était perdu un instant en dehors du garçon, car c'était tout ce qui lui importait. Faire de ce monde un monde meilleur, d'un point de vue social avant tout. Réduire les inégalités, éradiquer l'ignorance pour mettre fin à la peur et aux discriminations. Lutter pour les droits des minorités et des réprimés, aider son prochain... La liste était longue. La question qui suit serait comment, mais ça, je verrai bien. Pour l'instant je suis diplomate, je pense que je devrais passer par la case juridique puis naturellement avec les années basculer dans les hautes sphères politiques ? Car elle n'était pas certaine que la diplomatie lui suffirait, tout était si figé. Elle adorait le côté international et relationnel de son métier actuel, mais devait travailler un plan sur cinq voire quinze ans. Naeun qui s'était naturellement recentrée sur lui vers le milieu de son discours, son doigt inquisiteur revenant à l'attaque pour dessiner des formes abstraites de son avant bras à sa main. Elle arrivait toujours mieux à se concentrer lorsqu'elle gribouillait à côté sur une feuille de papier. Elle avait manqué de rire à la pensée, car elle n'était par certaine qu'il apprécie être comparé à une feuille de papier sur lequel elle s'amusait à dessiner. Je n'aurais pas deviné. Exclamation joyeuse, surprise sans pourtant l'être vraiment. J'ai l'impression que peu de gens choisissent cette spécialité, des articles évoquent même le métier en crise. Elle avait lu récemment que la discipline risquait de disparaitre en Corée du Sud. Qui sait, on s'est déjà peut-être déjà croisés. Regard particulier, sourire qui n'appartenait qu'à elle car à qui parlait-elle ?, lorsqu'il avait évoqué être sollicité par le service des urgences de temps à autre.

Combien d'années depuis décembre 2019 ? Trois ans ? Il allait falloir qu'elle passe à autre chose.
Ce soir serait l'occasion.
De dire au revoir.
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Chaque mouvement du doigt de Naeun chatouille la peau de Junseo si intensément qu’il ne ressent que ça. Il se demande si elle se rend compte de ses gestes — de ses caresses, ose-t-il même penser. Ce qu’elle ne sait pas, c’est la façon dont son ventre se contracte à chaque fois. Elle ignore qu’il est tellement conscient de sa présence, de ses contacts, qu’il est incapable de penser correctement. C’est comme si les trois quarts de son cerveau lui criaient « c’est elle ! C’est elle ! Oh mon dieu elle te touche ! Oh mon dieu son doigt monde, redescend, tourne sur lui même ! » pendant que le quart restant essayait d’enregistrer ce qu’elle dit et de trouver une réponse pertinente.
Jamais il ne s’est senti à la fois aussi concentré et déconcentré. Un simple rire de la jeune femme provoque un court circuit chez lui, comme s’il avait fait un arrêt cardiaque de quelques secondes, et il se demande s’il n’est pas carrément envoûté, car amoureux ne semble pas suffire pour expliquer l’intensité de tout ce qu’il ressent.
À part un sourire timide, il ne sait pas quoi répondre quand elle le complimente. Junseo a beaucoup entendu ce genre de phrases. On lui prête souvent des valeurs très humanistes quand il explique qu’il étudie la médecine, quand en réalité il n’a pas tant l’impression d’être si altruiste que ça. Il veut aider les autres, oui, mais est-ce que ce ne serait pas avant tout pour lui-même ?
Des questions auxquelles il ne répondra pas ce soir, de toute évidence. Son cerveau n’est pas capable d’analyser des sujets aussi profonds en sa présence, pas quand elle le regarde avec une telle intensité, et c’est sans parler de l’alcool qu’il a bu.
Il écoute avec attention tout ce qu’elle lui dit, même si, comme toujours, son attention est perturbée par les caresses qu’elle fait avec son doigt. Il a à la fois envie de s’éloigner pour prendre une bouffée d’air frais, remettre ses pensées à zéro et redevenir fonctionnel, et à la fois envie de ne plus jamais respirer autre chose que le parfum citronné de Naeun. Il peine à s’imaginer le vide qu’il va ressentir au moment où, inévitablement, elle va partir, et il ne restera plus que le fantôme de son toucher et le souvenir de son rire.
« Wow, et c’est moi qui suis la personne qui dédie ma vie aux autres ? » demande-t-il avec un sourire amusé et un ton doux. Comment appeler son projet autrement ? Dédier sa vie à vouloir construire un monde meilleur témoigne d’une envie de se tuer au travail pour que les choses changent durablement, pour que la vie de tous soit améliorée sur le long terme. Il trouve ça bien plus altruiste que son projet à lui. « Oui, c’est un peu rare, ces dernières années, les pédiatres, mais j’ai choisi d’étudier la médecine spécifiquement pour être pédiatre. » explique-t-il bien qu’elle n’ait pas posé la question. L’alcool le rend un peu plus bavard.
Puis le regard de Naeun change, quelque chose dans sa voix se transforme un peu aussi, quand elle évoque la possibilité de s’être déjà croisés. A-t-elle fait le rapprochement ? Se souvient-elle soudainement du visage de celui qui lui a tendu un mouchoir quand elle pleurait ? Il sent une bouffée d’adrénaline le traverser, de peur ou d’excitation que ça soit le cas, il ne sait pas vraiment. Non, probablement pas. Elle ne l’avait pas vraiment regardé, cette fois-là. Elle n’avait même pas levé les yeux jusqu’à son visage — comment pourrait-elle se rappeler ? Le reconnaître ? « Possible. » répond-il simplement, sans se départir de son sourire et de son calme, malgré la mini-crise qu’il a vécue.
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w. @na junseoFriday, April 07 ((outfit))

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J'imagine que nous nous sommes bien trouvés, alors. Sourire bizarre alors qu'elle n'avait pas soutenu son regard, Naeun soudain gênée à l'idée qu'on la complimente pour ses projets. Son mouvement de tête avait fait de nouveau basculer ses cheveux devant son visage, elle avait passé une main derrière son oreille pour tacher de dégager son champ de vision et en avait profité pour boire une gorgée de ce chuhai au citron revisité en long drink. Vous ne devez pas être bien nombreux dans votre spécialité. Alors qu'elle s'était de nouveau penchée vers lui, cette esquisse intime et chaleureuse de retour sur ses lèvres. Elle appréciait qu'il parle, se livre et partage ses idées. Il y avait une sorte de complicité dans cette proximité physique qui lui plaisait, Naeun qui aimait sentir son entourage proche d'elle. Elle n'était pas de ceux respectant l'espace vital, était plus à se jeter dans les bras, prendre une main ou s'agripper toute entière à quelqu'un. Elle était de ceux pouvant passer des heures à caresser les cheveux de ses partenaires, mais également de ses amies -lorsqu'elle allait par exemple dormir chez Sunhee-.

Quelque chose avait changé chez son partenaire et elle n'aurait su dire quoi. Naeun qui l'avait contemplé alors qu'il lui souriait gentiment, mais pas que. Il lui semblait calme aux ourlets doux, pourtant quelque chose dans son regard avait provoqué la chute de trois étages de son estomac quand il avait répondu possible.

Et elle savait, que ce n'était pas possible.
Pourtant tout la ramenait à cette période et ce qu'elle avait lancé plus pour elle que pour lui finissait par lui revenir en plein visage. Elle avait eu envie de lui demande quand ? mais n'avait pas trouvé la force de le faire. S'était contenté d'un petit sourire alors qu'elle avait réceptionné le second verre qu'elle lui avait commandé plus tôt et lui avait tendu : dans quel cas tu aurais du prendre un chuhai à la pêche, et non pas au citron. Une chose était certaine, elle regrettait d'avoir mis du gloss.

S'était peut-être déjà projetée en train de l'embrasser.
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w. @lee naeunFriday, April 7 ((outfit))

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Il y a un brin de surprise quand elle dit qu’ils se sont bien trouvés, car c’est une phrase qu’il n’aurait jamais pensé entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. Dans son entourage, peu de personnes comprennent vraiment son amour pour Naeun. Comment peut-il aimer la même femme depuis sept ans, sans jamais en séduire une autre, et sans pourtant faire le premier pas vers elle ? Comment peut-il continuer à y croire sans jamais agir ? Comment peut-il être si certain qu’ils sont faits l’un pour l’autre, sans lui avoir jamais vraiment adressé la parole ?
Ce n’est pas comme si beaucoup de ses amis étaient au courant de son amour à sens unique. Junseo évite en général de parler de lui-même, encore plus de ces choses-là. Mais les plus fins et les plus proches ont pu remarquer que son regard se posait toujours sur elle quand elle apparaissait et qu’il ne cessait jamais de la chercher du regard dans une pièce. Et quand la question lui est posée directement, Junseo ne ment pas.
« Je pense aussi. » Il n’a jamais été aussi sûr de lui qu’à cet instant-là, car il le pense vraiment. Il s’est toujours dit qu’il suffisait qu’ils se rencontrent dans de bonnes circonstances pour créer quelque chose, car ils sont faits l’un pour l’autre. Ne serait-ce pas maintenant, les « bonnes circonstances » qu’il a passé tant de temps à imaginer ?
Si elle a détourné le regard, Junseo ne l’a pas lâchée une seule seconde. Il prend plaisir à observer les quelques rougeurs apparues sur son visage, soit à cause de l’alcool, soit à cause d’une vraie gêne à l’entente de ses propres mots. Jamais il n’a vu Naeun être embarrassée — il ne pensait même pas que c’était possible. Vient-il vraiment de troubler Naeun ? La question le traverse et il contemple l’idée avec joie, savoure ce moment pour s’en souvenir plus tard en souriant bêtement.
Quand elle relève la tête vers lui et se rapproche de nouveau, son souffle n’est plus coupé comme avant, mais son coeur s’emballe toujours aussi rapidement, et son ventre se contracte aussi fort.  « Non, en effet. J’imagine que vous ne devez pas être très nombreux en septième année de droit non plus, cela dit. Peu de gens vont aussi loin, non ? » demande-t-il simplement.
Puis l’ambiance change un peu. Junseo se remet lentement des montagnes russes que son coeur a fait à la possibilité qu’elle l’ait reconnu. Il se répète en boucle que ce n’est pas possible, pourtant quelque chose dans le comportement de Naeun sème le doute. Pourquoi aurait-elle posé la question, autrement ?
Naïvement, Junseo pensait qu’elle avait oublié. Qu’il était le seul à chérir ces instants volés à l’hôpital, ceux où il prenait une boisson pour elle tous les jours pour la poser dans sa chambre, sans jamais laisser une trace de sa visite. C’était la seule chose qu’il pouvait faire, et ça l’avait frustré de ne pas pouvoir faire plus.
Il n’a pas fait ça pour qu’elle se rappelle, bien qu’il ait apprécié l’idée qu’elle pense à lui, parfois, et se demande qui il pouvait bien être. Il pensait sincèrement qu’elle aurait oublié, ou que même si elle se souvenait, elle ne ferait jamais le rapprochement.
Pourtant sa dernière phrase prouve le contraire.
Son souffle se coupe une nouvelle fois, sans qu’il en comprenne la raison. La peur ? La joie ? A-t-il envie qu’elle sache ? A-t-il envie de rester à jamais son bienfaiteur secret et mystérieux ? Non.
Mais il n’a jamais envisagé que son identité serait révélée aussi facilement. Pas plus qu’il avait envisagé cette situation, d’ailleurs. Et si il y a bien une chose que Junseo déteste faire, c’est mentir, alors il ne peut pas prétendre qu’il ne comprend pas le sous-entendu. Il ne peut pas prétendre d’être quelqu’un d’autre.
Pendant toute son hésitation, il la fixe avec un sourire énigmatique. Son expression est calme mais empreinte d’une surprise qu’il n’arrive pas à bien masquer, pourtant il n’a pas l’air mal-à-l’aise. Il se rend compte qu’il ne l’est pas, d’ailleurs. La situation est inattendue, et de fait un peu effrayante pour celui qui aime toujours tout prévoir, mais elle ne lui créée pas d’émotions négatives pour autant. Il accepte le verre qu’elle lui tend avant de répondre : « C’est ce que j’aurais fait si j’avais su. Mais il n’est pas trop tard pour en commander un, si tu préfères. » Un aveu à demi-mots. Il ne peut pas lui dire oui, c’est moi, tout comme elle ne lui a pas clairement demandé c’était toi ?. Mais sa réponse reste pourtant claire : malgré les conséquences possibles, il ne veut pas faire semblant.
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Plus que tu l'imagines. Sourire vague mais sincère, alors qu'elle tenait son verre de sa main droite; la partie gauche de son corps pressée dès les premiers instants contre son bras à lui. Je dirais un peu plus de soixante-cinq ? Que pouvaient-ils faire d'autre ? Le droit était synonyme d'études longues, il n'y avait pas de fin au polissage des connaissances et il était impossible de tout emmagasiner en cinq années. De ton côté, je vous imagine pas plus de dix dans votre spécialité. Car c'était encore un sujet différent : il pouvait être dans le cursus médicomagie comme elle était dans le cursus politicomagique, mais eux étaient répartis en fonction de leur internat et spécialité. Naeun qui hésitait entre trois et huit, mais pas plus. La pédiatrie était en pénurie pour des causes sociales, les pédiatres ne pouvaient plus se projeter : le taux de natalité était en chute et les parents ingérables. Une différence ahurissante avec son expérience aux états-unis, qui lui donnait encore une fois d'être deux personnes en même temps.

Puis ce verre qu'elle lui avait tendu et avec lui un pari qu'elle ne pensait pas gagner. Voulait-elle seulement avoir raison ? Naeun qui ne cherchait pas en cet inconnu un tout autre inconnu, un inconnu qui l'avait accompagnée pendant son séjour à l'hôpital puis lors de la confrontation de dustquash la même année. Il remontait à une autre époque et peut-être cherchait-elle en cet échange à fermer définitivement cet espace dans son esprit. Closure. C'était le moment idéal, elle le sentait et le savait : avait alors contemplé ce nouvel inconnu, là où elle n'avait jamais pu le faire pour l'ancien. Il n'avait toujours pas répondu à sa remarque -et comment aurait-il pu-, la dévisageait tout autant qu'elle le faisait.Cela ne la dérangeait pas, Naeun était confortable avec tout ce qu'elle incarnait, un moment de silence était parfois bienvenu. A la place, elle s'était perdue sur ce visage rond et cette première pensée qu'elle avait eu avant de l'approcher : mignon. Et il l'était, mignon. Il avait les traits doux et les yeux en amande, respirait le calme avec ce petit quelque chose qu'elle n'arrivait pas à décrire. Probablement un côté réservé qui le faisait disparaitre aux côtés d'autres garçons plus fanfarons. Se serait-elle retournée si elle l'avait croisé dans la rue ? Probablement pas. Il n'avait pas le charisme brûlant des garçons comme Marlon ou JP, ni celui plus froid quoique tout aussi marqué de Yuyeon. Il lui semblait discret, et pourtant.

Il l'était, beau.

Puis il s'était enfin décidé à parler de Naeun n'avait pas tout de suite compris ce qu'il avait dit. Elle l'avait entendu sans tout à fait l'avoir écouté, avait pris un certain moment à remettre en ordre dans son esprit les mots qu'il avait prononcés pour qu'enfin ils fassent sens. Ce que j'aurais fait si j'avais su. Elle n'avait pas bougé, était restée impassible face à cette nouvelle sans se trahir.

Lui avait rendu ce silence, avait de façade continué à le regarder.
N'était en réalité plus vraiment là, avait été happée dans un tourbillon de pensées toutes aussi diverses qu'intenses. Car c'était lui, il était la canette du soda à la pêche, était le propriétaire de la canette du dernier jour qu'elle avait pris et déposé sur un meuble dans son salon. Trois ans plus tard, elle était encore là, élément décoratif parmi tant d'autres. Il était la canette de l'infirmerie et même celle, quelques semaines plus tard, de la bibliothèque. Il avait été présent une année durant puis s'était naturellement éclipsé, et voilà que c'était elle qui le récupérait deux ans plus tard. Et c'était probablement ça qui était le plus fou, pour elle : que ce soit elle. Elle s'étant approchée de lui, car elle le trouvait mignon, car elle adorait Marlon mais qu'il était facilement trop. Trop bruyant, trop bourré, trop festif : son ami.

Un demi-rire était sorti, enfin, d'entre ses lèvres. De ces rires qui ne duraient pas, proches d'une exclamation lors de l'expiration. Car la situation l'amusait. Car il était la personne sans visage et qu'il ne se doutait pas une seconde de ce qui avait pu l'attendre. Ou qui l'attendait toujours ? Elle avait ri de nouveau, un peu plus longtemps, était enfin revenue à lui : Et dire que j'allais t'embrasser, mais je ne suis pas certaine que ce soit très approprié ? Regard amusé quoiqu'avec cette intensité dans ce regard, car elle ne plaisantait pas. Elle était légère mais avait pesé ses mots et les pensait, c'était bien tout ce qui l'amusait. Cette représentation de cet inconnu avait laissé place à un certain respect, et voilà que sans rien savoir elle avait manqué de lui sauter dessus sous le simple prétexte qu'il était mignon et avait un peu de conversation. Quoique, ça peut toujours être d'actualité si le gloss ne te dérange pas. Car après tout, pourquoi pas ? Ce n'était plus un doigt inquisiteur mais sa main qui était venue se poser sur son avant-bras, Naeun dont le sourire avait pris une courbure particulière.

Oui, pourquoi pas ?
Elle, en avait envie.
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Il est surpris par le nombre de personnes en droit, mais ne le montre pas. Il pensait que les années de droit se terminaient au bout de cinq ans pour la majorité des gens — non pas qu’il s’était beaucoup posé la question, pour être entièrement honnête. « En effet. Un peu moins d’une dizaine. » Il hoche la tête et la regarde avec admiration, parce que lui n’aurait pas été capable de viser juste pour le cursus de Naeun. « On a la chance d’être moins en crise que nos voisins sud-coréens, tout de même. Et l’archipel est un tel mélange de cultures que ce n’est pas non plus comme au Japon. Mais de manière générale, ce n’est pas l’option favorite des étudiants en médecine. » explique-t-il bien qu’elle n’ait pas posé la question, car il a l’impression que ça l’intéresse.

Puis le sujet change et il révèle quelque chose qu’il ne pensait pas raconter un jour. Qui est au courant de ces moments-là ? Geonu, uniquement. Il n’a jamais raconté à personne qu’il avait déjà croisé Naeun à l’hôpital, lui avait acheté sa boisson préférée pour lui redonner du courage, pas plus qu’il n’avait raconté la fois où il l’a aidée en pleine crise d’angoisse. Geonu a été son seul confident, il lui en fallait bien un, dans les moments où il se demandait s’il n’arrêtait pas de croiser Naeun dans des moments vulnérables parce qu’ils étaient destinés l’un pour l’autre ou parce que, au contraire, ils ne l’étaient pas. Il a toujours été heureux de pouvoir l’aider, n’a jamais regretté d’être là dans ces moments-là, car il aurait détesté savoir qu’elle avait été seule. Mais ce n’était pas les moments idéaux pour draguer celle qu’il considérait comme la femme de sa vie, et parfois il se demandait — peut-être que tout ça est supposé me faire comprendre que je ne suis pas fait pour l’approcher ?

Mais, comme un rêve, aujourd’hui est arrivé. Et encore maintenant, il se demande s’il n’est pas en train d’halluciner tout ça, car il peine à croire que les choses se passent aussi facilement. Il peine encore plus à croire que son identité de « chevalier dans l’ombre » — comme Geonu aimait bien l’appeler, pour plaisanter — soit révélée aussi rapidement et aisément. Combien d’années sont passées ? Comment se fait-il qu’après tout ce temps, un tel mystère soit résolu dès les premières minutes ? C’est comme si tout était scripté, alors il n’y a plus que deux solutions. Soit tout ça est un rêve, soit ils sont vraiment faits l’un pour l’autre — bien plus que Junseo ne l’a jamais cru, et pourtant il y croit, depuis des années.

En attendant, il sent son coeur s’emballer de plus en plus fort à chaque seconde de silence entre elle et lui. Il a admis son identité, comment va-t-elle réagir ? Il pourrait imaginer des dizaines de scénarios et de réactions possibles, pourtant il n’arrive pas à le faire. Le regard bloqué dans celui de Naeun, il ne voit qu’elle en face de lui, là, maintenant, et attend la sentence ou la récompense. Quand elle ouvre la bouche, ce qu’elle dit lui paraît si surréaliste qu’il ne l’enregistre pas immédiatement. C’est une suite de mots à laquelle il ne trouve aucun sens, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. Son coeur s’emballe, puis devient lourd, puis quand elle reprend la parole, pour la troisième fois, et que sa main se pose sur son avant-bras, il ressent tellement de choses qu’il n’en ressent plus aucune pendant quelques secondes.
La situation lui échappe complètement. Naeun ne peut pas avoir exprimé aussi clairement l’envie de l’embrasser, si ? Et pourtant elle vient de le faire.
Et elle n’a pas fait que le dire. Le contact sur son bras, l’inclinaison de sa tête, la provocation dans son regard, tout converge dans le même sens. Junseo a l’impression de regarder la scène plus que de la vivre, pourtant il ressent bel-et-bien son ventre serré d’anticipation et d’excitation ou son coeur qui bat tellement fort qu’il l’entend par-dessus la musique.

Il n’y a pas beaucoup de centimètres à combler pour l’embrasser, mais ces quelques centimètres sont difficiles à parcourir, car dès le moment où il le fait, il ne pourra plus reculer. Parce que ça peut être le début comme la fin de quelque chose, il n’en est pas trop sûr.
Mais peut-il vraiment passer à côté de l’occasion ?
« Le gloss ne m’a jamais aussi peu dérangé. » La confession sort sans qu’il l’anticipe. Elle lui échappe timidement, sur une voix basse, mais il remarque qu’ils sont si proches qu’il n’a même pas besoin de parler fort pour se faire entendre. Depuis quand sont-ils aussi proches ? Est-ce qu’il s’est rapproché à ce point-là, sans le savoir ? Ou est-ce qu’elle l’a fait ? Ou est-ce qu’ils se sont mutuellement rapprochés jusqu’à pouvoir se murmurer des choses, plutôt que se les dire ?
Pour être honnête, il ne sait pas, et il ne saura peut-être jamais. Pour l’instant, il ne trouve pas ça important, parce qu’il est intoxiqué par l’odeur de Naeun comme il ne l’a jamais été. Il remarque qu’il ne la regarde plus dans les yeux depuis un moment, que son regard s’est posé sur ses lèvres et qu’il ne les a jamais observées aussi longtemps, encore moins d’aussi près.
Elles sont juste là. Si proches qu’il peut sentir son souffle.
Et il hésite un peu, au fond de lui, mais il n’a pas envie de laisser passer sa chance. N’a pas envie qu’elle change d’avis au dernier moment. Alors il finit par fermer ses yeux et rompre ces quelques centimètres, et son baiser est davantage une question qu’un vrai baiser. Une invitation qu’il n’aurait pas su formuler verbalement.
Il ne bouge pas ses mains, ne bouge pas vraiment ses lèvres non plus, il attend une réponse, une autorisation, il ne sait pas vraiment quoi. Il veut juste s'assurer qu'elle veut bien lui donner ce qu'il est prêt à prendre.
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