STAND FUGI ⟡ chit chat cards

il faut un certain temps au stand de tes couleurs pour accueillir plus de visiteurs - même si son atmosphère attire l'attention, l'ambiance recherchée est portée ailleurs, de l'autre côté du festival, où les agitations sont plus grandes et les musiques plus rythmées. quelques têtes s'approchent, des intérêts s'éveillent, et puis repartent, tranquillement. un début de journée en douceur, dans l'ombre des cerisiers en fleurs. les passionnés de ce genre d'univers sont au rendez-vous et flânent au milieu de diverses répliques d'armes, prennent des photos ou évoquent leurs pensées sur les premières cartes tirées. des blisters de cinq ou dix cartes sont remis moyennant quelques damas, précieusement collectés. pour les autres amateurs de jeux, ce sont des gashapon, des machines attrape-cartes ou encore des distributeurs redesignés qui nécessitent quelques pièces en échange de capsules (agrémentées d'un sortilège de réduction pour ne pas abîmer les cartes) ou de blisters. ça râle un peu pour les cartes blanches, sans aucune valeur, et puis ça recommence.

les mains croisées dans le dos, t'écoutes tranquillement certaines discussions ou tu réarranges les présentoirs. mais doucement, plusieurs curieux s'approchent, restent plus longtemps, préviennent d'autres camarades - et les mots se passent sur les chemins, au détour d'un stand, et ramènent encore plus de personnes. si bien qu'en milieu de journée, ça grouille un peu plus de monde, de tout horizon. salut, des lèvres étirées tout en douceur, tu t'inclines légèrement pour remercier la personne en récupérant son argent au creux de ta paume. merci. bon tirage ! deux blisters remis entre ses mains, et ça s'enchaîne dans le même schéma pendant un certain temps.

quand t'as pas les mains occupées par les cartes, elles sont pleines de gourmandises que taizo ou rose te ramènent du café des dojin-ka. tout un tas de nourriture que saem te regarde engober avec toute la suspicion du monde au fond de son regard quant aux limites de ton estomac (tout un tas qui sera, d'ailleurs, éliminé dans le parcours des hiisa-ka plus tard dans la journée). tu portes ton badge de déléguée pour représenter ta maison et faire office de visage (parmi d'autres) au stand - encore étonnée d'avoir passée cette première année à ce poste sans dégoupiller dans ton anxiété. badge discret mais néanmoins accompagné d'une réplique diminuée de ta carte préférée, celle de mizoguchi mume, histoire de marquer un peu plus ton investissement (et ton enthousiasme) dans cette activité.

note petit sujet libre pour discuter au sujet du jeu de cartes.  tous les retours sont bon à prendre, et c'est aussi l'occasion d'ancrer ça dans notre lore respectif. vous n'êtes pas obligé.e.s d'interargir avec anla si ça ne vous intéresse pas (elle ne s'en offusquera pas), vous pouvez le faire entre vous sans avoir besoin d'ouvrir un nouveau sujet. feel free d'utiliser ce topic comme bon vous semble (en rp)    

Les activités de groupe, ce n'était pas son truc. Mais à l'occasion du festival, Ujinori n'avait pas d'autre choix qu'aider ses petits camarades. La mauvaise humeur apparente, il s'était pourtant donné, corps et âme, pour développer le stand de sa maison. Si l'idée principale ne venait pas de là, le petit prince était venu apporter ses propres idées. Quelques cartes, à son image. Des débats, trop nombreux, pour déterminer la force de chacune d'entre elles. Le jeune homme se sentait revivre. Comme s'il n'était qu'un être humain, au même titre que les autres. Mais il se gardait bien de le montrer. Éternel ronchon, mais serviable. Et c'était toujours mieux que de ne pas participer. Ou pire, critiquer le choix des préfets, qui eux se démenaient pour mener à bien tout ce projet. Les bons à rien en avaient toujours trop à dire. Une histoire de temps à perdre, sûrement. Vêtu de sa plus belle tenue, à savoir son uniforme, Ujinori arrivait enfin pour ce premier jour. Une première journée pour célébrer cette fin d'année, tant rêvée. Légèrement en retard, il devinait déjà au loin la foule s'amassant autour du stand fugi. Le jeu avait l'air de prendre. Tant mieux. Plus de travail, mais plus de satisfaction au bout du tunnel surtout. Aucun intérêt à réussir, quand c'était trop facile.

Après quelques minutes à se faufiler au milieu des festivaliers, Ujinori arrivait enfin à passer du côté de ses coéquipiers. Il offrait un signe poli de la tête, pour les saluer, avant de reporter son attention sur la seule déléguée présente pour le moment. - Anla. Ses lèvres se tordaient, comme s'il essayait... de lui sourire ? Ca y ressemblait, en tout cas. Aussitôt emportée par l'euphorie générale, le jeune homme accueillait quelques étudiants, récoltaient ces précieux damas, en échange d'un blister de 5 ou 10 cartes. Garçon peu aimable, se faisait piètre vendeur. Sans surprise. Mais il essayait, et c'était le plus important. Quand enfin la tranquillité, toute relative, s'installa de nouveau sur le stand, Ujinori en profita pour discuter avec la demoiselle à ses côtés. - C'est quoi même le sort pour faire un petit badge comme toi là ? Si tu fais de la propagande pour ta carte préférée, moi aussi je veux le faire. Pas certain d'amuser. Ni même qu'elle serait intéressée, de discuter avec lui. Là encore, il essayait. Feignait l'humanité, le temps de cette journée. - Tu sais laquelle c'est, ma préférée à moi, non ? On m'dit que je lui ressemble. Et je ne sais pas comment le prendre. La yuki-onna. Cette créature qui lui ressemblait un peu trop. En tout cas, c'était le moment de voir comment une parfaite inconnue l'imaginait. Cela promettait d'être intéressant.