my missing puzzle piece ✧ eunsae part 1

Une brise glaciale éveil le garçon, encore endormie dans ces heures-ci, en règles générales. En Finlande, le jour n’existe qu’une poignée d’heure, et ils avaient mis un réveil pour essayer de profiter des filaments de soleil, offert par mère nature. Malheureusement, la nuit a été longue, entre rire emmêler et histoire à ne plus finir, le réveil avait été raté, et il ne restait déjà plus de trace du grand soleil tant attendue.

Haneul est levé en premier, ses yeux balaient le paysage, enseveli dans son pull épais. Une neige épaisse avait état déposer dans la nuit, le vent est glacial, l’emporte de nouveau dans le lit conjugal. « We missed the sun. » Murmure t-il a l’oreille de l’être aimé. Ici, le froid est si grand que son corps ne transpire pas. Peut-être est-ce la solution à tous ses soucis ? Quitter l’archipel, pour ce lieu sans magie ? Il s’autorise alors à caresser la joue du garçon du bout des doigts, son pouvoir était presque sans effet dans de telle condition, il longe sa joue, jusqu’à son oreille, et caresse l’étendue de sa chaire avec son pouce, rien qu’une seconde, pas plus. Ses doigts se retirent au plus vite, continue tout de même d’admirer le mage.  « Do you wanna walk today ? We have a day before leaving chasing the polar lights. »  Ils sont venus pour ça après tout non ?  « Aurora borealis. » Répète t-il d’un ton plus calme.  « I’m fine if you don’t wanna see it, you are my most spectacular show, after all. » Rire amusé avant de se glisser sous les draps. Ils doivent tous vivre et tous comprendre avant de devoir partir, n’est-ce pas ? À leur retour, Eunsae avait une suite d’examens pour faire le point sur sa santé. Cette simple évocation retourner l’estomac d’Haneul, alors il n’en parle pas, il l’enfouit au plus profond de lui, pour ne pas y penser.  « Breakfast ? »  

Eunsae ne pensait pas qu’il aurait été capable de voyager, un jour. Passer à travers des portails magiques avec sa condition, c’était compliqué, lui avaient dit les médecins. Il pouvait, mais ça mettait sa santé à risque et il subirait des conséquences comme des vomissements et maux de tête à l’arrivée. Pour lui, il valait mieux passer par la voix traditionnelle pour voyager. Cela dit, même s’il arrivait à destination, il n’était pas à l’abri d’une crise qu’on ne pouvait calmer qu’à Meiwa, alors on lui avait déconseillé de partir ailleurs qu’à Meiwa.
Mais Haneul était arrivé, et Eunsae avait décidé de partir avec lui.
Découvrir d’autres horizons, avec Haneul.
À quoi bon prendre soin de sa santé de toute façon, quand il allait bientôt mourir ?

Paupières fermées, Eunsae venait à peine de se réveiller. Toujours fatigué, il profitait d’un long sommeil de neuf heures tous les jours, voire plus parfois, respectant un calendrier d’horaires réglementé (à vingt-trois heures, c’était au lit !). Mais ils étaient en voyage et Eunsae subissait le décalage horaire, le fait qu’il n’était pas chez lui, et il était surtout avec Haneul avec qui il ne voudrait jamais s’endormir, si c’était pour pouvoir parler avec lui jusqu’à la fin de leurs vies. Alors il était resté éveillé une bonne partie de la nuit, et ils avaient tous les deux raté le merveilleux lever du soleil. Peu importe. Il n’était pas venu ici pour voir le soleil, mais pour voir le sourire de Haneul. « Mh… » marmonna-t-il encore à moitié endormi, les doigts froids de Haneul frôlant sa peau. Ici, il faisait si froid que sa sueur n’avait presque pas d’effet, et Eunsae en était ravi. Il pouvait le serrer dans ses bras et l’embrasser sans devoir prendre le papier film, et même si ça ne pouvait être que des rapprochements courts, c’était déjà ça : à Meiwa, se toucher même était dangereux.
Eunsae fronça légèrement des sourcils à l’évocation des aurores boréales, encore dans les vapes. « Mh, yeah… » dit-il de sa voix rauque du matin, et il sentit Haneul se glisser sous les draps avec lui. Automatiquement, Eunsae vint le serrer contre lui de sorte à ce que sa joue soit sur son torse habillé, par habitude. Il n’avait toujours pas rouvert les yeux, il avait envie de se rendormir, se sentait bien trop en paix. Était-ce ça, la mort ? Ce sentiment de paix ? Ou était-ce plutôt la vie ? Avant Haneul, Eunsae aurait affirmé que c’était la mort, mais maintenant, il ne savait plus trop. Peut-être que c’était l’amour.
Il finit néanmoins par papillonner des yeux, puis hocha la tête, toujours contre Haneul. « Yeah, breakfast. » Les mots que Haneul avait prononcé quand il écoutait à moitié se répétèrent dans sa tête, et il y repensa. « We should see them before leaving. I’m pretty sure we will never see them in our lifetime, otherwise. » Et il avait envie de les voir, mine de rien, parce qu’il imaginait le visage de Haneul devant les aurores boréales et ça réchauffait déjà son cœur. Il sourit à cette pensée. « Have you slept well ? »

Prise d’initiative risqué, ce n’était pas chose facile de traîner deux malades à l’autre bout de la terre. Il y a les médicaments, les soins d’urgence, le traitement en continu et les sait-on jamais, qui trône sur le coeur. Ils ont dit vérifier qu’une borne magique pouvait les prendre en cas de problème, faire des scénarios si jamais l’un des deux cas, s’aggraver durant le voyage. Ils avaient pris un chemin classique, utiliser par les témoins. Un train pour sortir de la ville, puis un premier avion, puis un second. Tout ça sous l’œil attentif des deux parents respectifs, qui mettent un point d’honneur à savoir où se trouver leur progéniture. Ils auraient pu laisser tomber, faire un îlot d’amour dans les draps de l’un et de l’autre, lancer une playlist avec des mouettes et l’odeur de la mer acheter dans une boutique d’afterfact, mais à quoi bon ? Ce serait ridicule. Ils aiment la vie, autant qu’ils craignent la mort, et attendre sagement que la faucheuse arrive, ne mènera nulle part. Haneul lui avait dit, si je crève dans le second avion alors tu aurais des vols gratuits jusqu’à ton dernier souffle, et leur rire en cascade avait fait presque glousser le couple de parents.

Il n’avait pas peur, tant qu’ils étaient ensemble.
Il n’avait peur de rien, et ne craignez ni la fin, ni les problèmes.
On peut tout faire si on est à deux, avait-il murmuré, dans le dernier taxi vers l’endroit tant désirer.
Ils n’auront pas la chance de faire le tour du monde en 90 jours, ni de faire un marathon à New York, voir la chapelle Sixtine, ni être présent pour la fin de la construction de la Sagrada Familia. Mais ils étaient ensemble, dans ce même espace-temps, dans la même fraction d’univers, et ça, c’était le plus beau cadeau du monde.

Ses yeux ne quittent pas le jeune homme, heureux de partager cet instant avec lui. Il se mord la lèvre, avant de venir se lover contre son amoureux. Son odeur est si précieuse, remplit les narines et lui donne la sensation d’être enfin à la maison.« I really want to… But it’s okay if we missed them, cause i already have my miracle here. » Un fin sourire sur ses lèvres, quand l’étreinte est donnée. Il hésite à offrir un baiser, mais toujours peur de le faire souffrir ou faire picoter sa peau, pourtant, il s’avance et embrasser rapidement le bout de ses lèvres, baiser chaste et rapide, histoire de lui offrir un quart de l’amour qu’il ressent. À sa question, il secoue positivement la tête. « You ? » Il l’avait senti s’agiter dans la nuit et s’est demandé si son odeur à lui ne commencer pas à poser problème, il ne sut pas autant qu’à Meiwa, et la magie était si faible ici, que les effets étaient assez léger. Haneul se rassied en tailleur, ballait la pièce du regard, puis ses yeux se perdent par la fenêtre, éclairer par ce blanc opaque, d’une neige immaculée. « I made a tatoo… » avoue t-il a demi mot. « It’s not a real one, it’s a friend of Hide, he made tatoo in the old way.. » Pour ne pas dire que ce n’était pas un vrai tatoueur, mais un mec random dans un sous sol, ami d’un ami, dont le nom lui à échapper. « He used magic and artefact for making it real, but it’s not the same pain that the real one. » Il fait une grimace, car il avait quand même eu mal, enfant douiller qu’il est. Il n’a aucune idée s’il était visible, ici, dans le monde des témoins. Ses doigts soulèvent son tee-shirt pour relever le secret. Un [AE] lettre majuscule, corps 10, sur sa cote, côté coeur. « I was about to write your all name, but it was really painfull. » dit-il dans un rire, amuser.

Eunsae rigola, son plutôt rare chez lui, lui qui était plutôt du genre à hausser des épaules ou sourire comme si rien ne lui importait, rien ne le touchait. Alors qu’il pensait avoir perdu ce son, Haneul le lui avait redonné ((Haneul lui avait redonné le goût de vivre)). Était-ce une bonne ou mauvaise chose ? Parfois, Eunsae se dit qu’il aurait aimé mourir en n’ayant pas rencontré Haneul, car la mort ferait si mal si c’était pour quitter son amoureux ou être quitté trop tôt, mais en même temps, il était celui qui lui montrait qu’il avait une raison d’être né, finalement. Je suis né pour rire contre toi sous les draps de Finlande. « Silly, » répliqua-t-il, avant de sourire en levant la tête vers Haneul. Haneul ne rata pas l’occasion et l’embrassa, picotant légèrement à l’intérieur de lui. Eunsae avait longtemps cru que c’était ça le sentiment de l’amour, avant de comprendre que c’était les effets de la toxine de Haneul sur son corps magique, mais il aimait bien ce sentiment malgré tout. Comme si à chaque fois que Haneul le touchait, des milliers de roses rouges poussaient en lui.

Eunsae se détacha de Haneul qui commençait à bouger pour se relever, lui restant allongé sur le lit, n’ayant aucune envie de bouger aujourd’hui, bien qu’ils allaient manquer les aurores boréales. « I feel like I slept a lot, but not well… » Il n’avait aucun souvenir de sa nuit mais se réveillait fatigué, alors il avait sûrement dû beaucoup rêver. De quoi, exactement ? S’il avait rêvé de lui et Haneul, il se maudissait de pas s’en souvenir.

Se frottant les yeux pour tenter de se réveiller malgré tout, il bailla avant de perdre son regard sur Haneul, assis en tailleur, les yeux tournés vers la lumière blanche de la neige. Comme ça, Haneul avait presque l’air féerique, mais ce n’était rien de nouveau aux yeux d’Eunsae qui sourit d’adoration sans même le savoir. « Mh ? » Son attention revint aux mots qui sortaient de sa bouche, et ce fut suffisant pour le tirer de son sommeil. Un tattoo ? « Oh… Did it hurt ? Where is it ? » La nouvelle le réveilla pour de bon et il se redressa légèrement, regardant l’endroit que Haneul montrait en soulevant son t-shirt. SAE en lettres majuscules, sur sa côte, côté cœur.
Son nom.
Eunsae fut abasourdi. Envahi d’un sentiment qu’il ne connaissait que trop bien : l’amour, la tendresse pour cet être qui se tenait juste à côté de lui. « Was it… » marmonna-t-il, avant de s’asseoir à son tour et d’approcher son visage de la côte, regardant son nom de plus près.
Sae.
Sae.
Sae.
C’était lui, et il était engravé sur la peau de son amoureux, jusqu’à l’éternité.
Toujours ensemble, jusqu’à la fin.
Il sourit et sans y réfléchir, il vint embrasser rapidement son prénom sur sa côte. Les lèvres picotaient un peu, mais rien à voir avec ce qu’il ressentait au Japon. Ici, la sueur de Haneul avait réellement moins d’effet et il comptait bien en profiter. « There. I kissed it better. » Regard doux adressé à son âme-sœur, il enlaça ensuite sa taille, la tête finissant sur ses cuisses. « I love you, Haneul. So much, you can’t even imagine how much. » Je t’aime quotidien prononcé, comme à son habitude. « I’m not sure I would be able to withstand a tattoo with your name though… I’m sorry. But I would love to have your name in my skin… I’ll talk about it with my doctor when I see him. » Les examens cliniques à passer au retour des vacances le gifleraient de retour dans la réalité, mais il préférait ne pas y penser.

Quel bêtises avait-il encore faite ? Il voit déjà son père soupirait à la simple idée qu’Haneul fréquente des lieux pour mangetsuki. Il sent son ton pincé par la colère, ses yeux se rouler, ses expressions mélange de contrariété et d’épuisement. Haneul ne serait pas capable de répondre quoi que ce soit, inconscient d’après eux, insouciant d’après lui. Il n’aurait pas le temps pour les regrets, l’enfant lune. il fermera les yeux sur les choses qu’il ne peut pas accomplir, mais ouvrir ses mirettes sur ceux qu’il s’est autorisé à vivre.

La réaction d’Eunsae le fit rire. D’abord d’un rire d’étonnement, puis un sourire tendre et doux.
Quand les doigts se promènent sur son corps, un frisson le travers. Il se souvient qu’ils ne seront jamais en mesure de sceller leur amour de l’acte pur d’une relation sexuel, mais bizarrement, ça ne le dérange pas. Ce qu’ils font au quotidien, partager la vie de l’un et de l’autre, était plus intime que ce peut être le sex. Pourtant, sa peau frissonne au geste délicat de l’être aimé, anime son cœur dans un battement singulier.
il a toujours eu ce pouvoir sur lui, garçon à la magie si puissante opéré sans cesse sur le cœur fatigué de son amant. Épiderme répond à chacune de ses caresses, mais aussi à ses mots, comme addict à sa simple présence. Haneul aimaient penser que Eunsae l’avait séduit, comme une sirène dont la voix suave entraîne les marins aux fonds de la mer, Eunsae lui, savaient faire vibrer l’entièreté du corps du jeune Soene, sans avoir à le toucher.

« Don’t be silly, you don’t owe me anything. i do it for you, yeah, but i do it for me, first. » pour te marquer au fer rouge, avait-il envie de rajouter. Ton nom sur ma peau, comme le plus précieux des cadeaux. Marque à jamais, l’amour que nous nous portons mutuellement. « i wanna be able to remember you forever. » Même si l’éternité s’écourtait à vue de nez, il voulait être capable de dire à haute voix que cette romance était la sienne.

Le ton est plus léger et jovial, ensuite. Il se rappelle qu’ils sont en vacances, que le monde est prêt à les accueillir. Il se redresse du lit, d’abord dans un regret, car le froid de l’Islande frappe avec fracas son corps dénudé, puis avec douceur, quand sa main attrape le premier plaide pour s’y recouvrir. Il tire ensuite l’être aimé pour l’emporter avec lui, ses bras tiennent de part et d’autre le plaide pour le recouvrir, emprisonne son corps contre le sien. Ainsi, ils n’étaient qu’une personne. Un tronc, deux têtes, quatre bras et un cœur qui vibre au même rythme. C’est presque comme du sex, pensait-il, tandis que les quatre jambes sont entraînées jusque dans la pièce centrale, petit-déjeuner attend avec impatience d’être dévoré, soigneusement déposer par les hôtes de l’hotel. Chaque cloche cache un mets gourmand, faisant gargouiller le ventre du jeune Soene.

« Egg and bacon, coffee and green tea for both of us, and oh this .. weird hot dog. i’m not into weird sausage. » râle  t-il, avant de fondre dans un rire. « Shall we pass the breakfast and enjoy the snow before the evening ? » En même temps qu’il parle, il se saisit d’une tasse de café, mélange assez épicé et plus fort qu’à son habitude. Ses pieds se hissent sur le canapé pour apercevoir la vue de la vitre du haut, donnant sur la cour arrière. La neige est immaculée, blanche, à perte de vue. Il était à la fois angoissé de la promenade qui les attendait demain, et excité à l’idée de vivre une aurore boréale.  Un flashback de leur premier voyage file sous ses yeux, lui redonne automatiquement le sourire. « Remember our first trip ? I was so nervous ! I have no idea if wa are about to sleep in the same room. » Confession du bout des lèvres n’avaient pas trouvé refuge dans le coeur de son partenaire, le doute était encore présent, peur de s’abimer mutuellement. « Did you told about it ? One week before the trip, i was planning to confess. I’m telling my self, if you reject me before it, maybe it’ll be less painfull to sleep in the same room as you, but not in the same bed. » Un rire amusé s’évade de ses lippes, rejoint de nouveau le fauteuil. Relation intense à pourtant su tenir à travers les années, il le sait, Haneul, leur âme est intimement liée. « I thought, that was just.. an instant crush, i don’t know if you already have it. like.. thinking romantically about a person, and imagine what life can be with that person. i do that often with some celebrity, like me and bang chan. » Il éclate de rire, avant de reprendre le peu de sérieux qui court dans sa voix. « And, i don’t wanna hurt you, and losing you. i never thought it can be.. like this. the both of us, knowing about the end, but to continue to make thing beautiful and real. » Cette fois-ci, ses yeux sont étincelants, perler par la douceur du moment.

Comment aurait été mes derniers jours sans toi ?
Sans l’impact que tu as sur ma vie ?
Comment aurais-je pu continuer à vivre en sachant que tu n’es pas miens ?
« I think I understand it, three ? no, two ! two days, before we leaving. i was thinking bout us, no, more about me. it’s was personal, i was thinking about how hard it’ can be for me, if you.. disseaper without knowing my feeling for you. » Ses joues virent aux rouges, confessions quitte enfin ses lèvres, des années cacher au creux de sa poitrine. « I need you to know, i don’t wanna lives. I hate this life, and I want it end quickely.. And you come, without warning, and gives something to hold. You don’t try to erase all my pain or offer to solve all my problems, you just be there, and it was enough.. » Il marque un silence, scelle cet amour d’un baiser singulier, avant de reprendre joyeusement sa phrase. « Take your boots, we gonna make some snow angel. » au-dessus de sa tête, il hisse un donut perlé de sucre, dresse au-dessus de son crâne comme une auréole.
Instant angélique, même le sucre coopère en s'émiettant avec parcimonie sur sa chevelure, donnant un effet, de tempête de neige.