magical utopia × risa

cacophonie qui n'avait cessé de frapper les murs des couloirs. écho constant qui la poursuivait dans chaque recoin de l'hôpital qu'elle avait l'impression que sa tête avait doublé, voire triplé de volume, juste par le bruit qui ne se taisait pas. tout ce qu'elle avait gagné de cette journée qui lui avait semblé interminable c'était un acouphène dans son oreille. et même un fois la porte de son bureau fermée, le sas de la bâtisse médicale passer pour rencontrer l'air frais du soir, elle avait se bourdonnement incessant qui la suivait partout. ça la faisait soupirer et haïr ce genre de journée, bien qu'elle aimait son travail et elle remerciait le ciel pour que ce soir soit une soirée libre qu'on lui offrait. akio n'était pas avec elle, sans doute déjà dans les bras de son père à l'heure qu'il était, à jouer avec lui. il fallait qu'elle se dépêche eiko, par ses patients qu'elle devait retourner voir avant de partir, elle avait prit du retard dans sa course et espérait ne pas avoir fait attendre la jeune qui devait déjà être au point de rendez-vous qu'elle lui avait donné. elle avait réfléchit longuement avant de savoir où l'emmener, mais elle qui semblait apprécier les endroits discrets pour ne pas être dérangé, l'adresse parfaite avait finit par gagner son esprit dans un sourire. café dissimulé derrière quelques pancartes et autres bricoles, la porte était secrète et seul les plus observateurs et les habitués savaient ou en trouver les particularités pour y pénétrer. risa ! qu'elle s'exclamait doucement en voyant sa silhouette s'élever à quelques mètres d'elle. excusez moi pour le retard, je n'ai pas vu l'heure passer avec le boulot et j'ai dû finir quelques affaires. j'espère que vous ne m'avez pas attendu trop longtemps. sourire amical qu'elle lui adressait à la suite d'un tendre embrassade comme salutation. d'un mouvement de main elle l'invitait à la suivre un peu plus loin, se mêlant le temps d'une poignée de seconde à la petite foule de la rue avant de bifurquer sur le côté. peu de gens connaissent cet endroit, je me suis dis que ça devrait vous plaire. et d'un geste assuré elle ouvrit la porte qui était, l'instant d'avant, encore invisible pour l'oeil étranger de la jeune femme. à l'intérieur, l'ambiance était chaleureuse, les lumières par ci par là donnait une lueur plus tamisée à l'établissement et on sentait que la magie imprégnait les lieux. il y avait un bar au centre, entouré de banquettes, tables et de canapés. s'installant sur un fauteuil dans le fond du café, eiko attrapait une carte volante au passage pour la tendre à arisa. prends ce que tu veux, c'est moi qui invite ce soir.