hotel story
quatorze heure, hotel shimajima, c'était la bonne adresse. c'était impressionnant tout de même, la bâtisse était grande et son hall presque luxuriant. l'écran de téléphone que je rallume pour me souvenir du numéro de chambre. doigts maladroits qui effacent le message au lieu de le liker. et merde ... c'était quoi ? cent ... quelque chose, non ? j'prends le premier ascenseur pour monter au premier étage. le nez sorti, je me rends compte que ce n'est pas l'étage des cent mais des dix. le doigt s'appuie sur le bouton pour rappeler la boite magique et la sonnerie retenti une fois que les portes commencent à se rouvrir. là, une vieille dame, probablement octogénaire, ne nous mentons pas, le pourpre aux joues alors qu'elle est accompagnée dans l'ascenseur d'un grand homme beaucoup trop jeune si vous voulez mon avis. quoique l'apparence est souvent trompeuse, si ça se trouve, il a une trentaine d'année ! bon, je n'y crois pas beaucoup. j'écrase le bouton du dixième étage en priant pour ne pas avoir l'air con et devoir reprendre l'ascenseur une énième fois. Je sens la tension monter dans la boite de métal, et pour être honnête, je ne sais pas si me retourner serait une bonne idée ... ding putain, arrivé. enfin. reste plus qu'à trouver la chambre maintenant. je suis presque sûr d'avoir vu un six à la fin. cent six ? alors je m'avance, doucement et à pas de loup. ça doit bien faire vingt minutes que je déambule dans cet hôtel, entre le hall bondé et les étages. le temps passe trop vite et je pense déjà à morgane, à ce soir à ... non. stop. les phalanges s'écrasent trois fois contre la porte numéro cent six. l'attente ne fut pas longue, une femme que trop peu vêtue m'ouvre. elle porte un boa autour du cou. pas ceux en plume, ne vous méprenez pas, elle porte un vrai boa aux écailles aux tons dorés autour de sa nuque. elle s'approche pour tenter de m'attraper par le col. "NON ! non, désolé, je me suis trompé de porte, je vais y aller là, hein, euuh au revoir, bon courage hein !" je ne regarde même pas derrière moi avant de fuir dans la première cage d'escalier trouvée non-loin de l'ascenseur. j'regarde mon téléphone avant de me rendre compte que le message où était le numéro de chambre, il était plus haut. cent quatre. à un chiffre près j'ai failli être au moins touché par une cougar au serpent, dieux savent ce qu'il se trouvait là dedans ... alors j'attends encore un peu, juste cinq petites minutes, le temps d'être sûr que la dame au boa a bien refermé sa porte. puis je me lève, ouvre la porte et jette un oeil avant de pénétrer le couloir une deuxième fois et toquer à la bonne porte en voyant mon retard.