(tw +18) You're my ocean ♡ Miling

Princesse sublime, reine parmi les siens. La tête haute, le dos droit de peur que sa couronne ne tombe et vienne se salir de la crasse qui couvre le sol et les damnés. Héritière au regard insolent, elle sait que les regards prometteurs sont souvent braqués sur elle. Certains regardent la jeune femme avec admiration, fierté, et d'autres ne rêvent que de poser leurs mains sur la peau pâle et délicate de son être. Ces pensées ont toujours répugné Qing, mais elle est habituée aux galas et aux soirées mondaines depuis l'enfance. Elle a grandi dans ce monde, finira par périr ici aussi. Présentée comme un bijou lorsque les compliments s'échappent des lèvres de son père, comme une femme ambitieuse et modèle de celles de sa mère. Le sourire qui maquille ses lèvres - rarement sincère, car ici on y apprend l'hypocrisie avant l'honnêteté. - Qing est une vipère qui se sait au dessus de ceux présents ce soir. Elle connaît la plupart de ces visages, ils hantent son quotidien, ses obligations, et la liberté n'existe pas dans cette immense cage. Car elle a beau se sentir reine, elle à les poings liées. Elle n'est qu'une sorte de trophée que sa famille expose. Gloire et espoirs d'un futur toujours plus florissant se glissent à leur bouche. Son attention n'est pourtant pas portée sur les discussions autour des affaires ou même de la raison de ce gala. Au milieu de cette foule anxiogène, elle ne cesse de chercher le regard de Milo. Lui qu'elle n'a pas pu voir depuis des semaines qui sonnent comme éternité dans son être. Elle regrette presque d'avoir pris la fuite la dernière fois, si le prix était de ne plus percevoir à se glisser à ses côtés. Le gout de ses lèvres resté sur les siennes, leur douceur, leur chaleur comme un souvenir qui ne cesse de la suivre à travers les songes. What are you looking for? La voix masculine faisant tressauter ses épaules alors que sa tête se tourne vers l'homme qui lui fait fasse, deux verres dans les mains, et elle constate que son père l'a abandonné aux bras d'un parfait inconnu. Elle soupire mentalement, alors qu'elle lui répond d'un sourire. Nothing. I was searching for my lil sis but she looks busy tonight. Un faux rire s'échappe de ses lèvres alors qu'elle accepte volontiers le terre qu'on lui tend, abaissant la tête pour le remercier. Elle ne connaît rien de lui, elle ne veut rien savoir à dire vrai. Mais son père espère peut-être d'elle qu'elle puisse en tirer quelque chose. Un nouveau partenaire d'affaires ou un potentiel partenaire à qui il viendrait offrir sa fille en mariage. Car Qing sait, que pour lui, toute opportunité est à saisir si elle se montre bénéfique pour son business. Elle retient une grimace, dégout qui fait frissonner sa peau. Elle déteste se rappeler que parfois, elle n'est qu'un objet même aux yeux de sa famille, surtout lors de soirées où l'on ne fait qu'étaler sa richesse et son empire. Qing ne veut que lui, seulement lui. Obsédée par son visage qui ne cesse de la fuir, par son fantôme qu'elle voudrait suivre même dans la nuit. Elle l'apperçoit au loin alors qu'elle avale une gorgée de champagne. Well your know, ireally wanted to talk to you tonight. L'homme retient une nouvelle fois son attention alors qu'elle quitte la silhouette de Milo quelques secondes, suffisantes pour qu'il disparaisse déjà. Your father never ceases to praise your beauty, and I have to admit he's not wrong. Ses entrailles se retournent alors que son visage reste de marbre, sourire qui revient élargir ses lèvres alors qu'elle fait mine de rougir, d'être touchée par ses mots, alors qu'en réalité, elle voudrait juste qu'il la ferme. Thank you, i guess? We don't really know each other so it's quite flattering to hear that. Elle apperçoit le dos de celui qu'elle convoite un peu plus loin. Délicatement, elle enroule son bras autour de celui de l'inconnu, le tirant avec douceur pour qu'ils marchent un peu, se rapprochant du garçon interdit qui continue sa course à travers les invités. La dernière fois qu'elle l'apperçoit, entre quelques paroles à peine écoutée de l'homme qui ne cesse de la draguer, il semble sortir sur le balcon. I must say that this place is really not ideal to get to know each other, there are a lot of people and I almost feel shy. How about we go out on the balcony for a moment? Il ne semble pas avoir remarqué qu'elle ne l'écoutait déjà plus, il hôche simplement la tête alors qu'il l'entraîne déjà vers le dit lieu. Of course, we'll have more privacy. Qu'elle acquiesce, suivant ses pas jusqu'à ce que l'air fraid de la soirée viennent emplir ses poumons, elle ferme les yeux quelques secondes pour profiter du calme qui calme ici, avant de réposer discrètement son regard sur Milo, et elle croit le voir regarder en leur direction une fraction de seconde. Elle est soulagée de le voir. Un sentiment de manque s'était presque installé dans son coeur dernièrement, mais il se dissipe quelque peu. Pas assez, car elle a besoin de lui, de sa présence. Mais elle sait comment jouer, comment le provoquer. Profitant de celui qui souhaite la séduire, elle s'en rapproche, posant une main sur son torse. I feel better, thank you. Et elle sent une main se déposer sur sa hanche droite par dessus sa robe. A ce simple contact, à cet endroit, elle pourrait le repousser, le pousser par dessus la balustrade en pierre et regarder son corps s'écraser violemment en bas, de colère, de haine. Mais elle se retient. Le laissant toujours plus se rapprocher alors qu'elle surveille de temps en temps Milo, dans le coin de ses yeux. Espérant qu'il vienne la chercher, la clamer sienne, reprendre sa belle des bras de la bête. Les paupières se ferment, fortement, alors qu'elle sent un souffle se rapprocher d'elle, s'attendant à ce que les lèvres se touchent, le temps s'arrête dans son esprit. Elle prie. Aucun dieu, aucune déesse ni ange. Elle prie pour Milo.

cw : relation toxique
Milo avait été prêt à lui donner tout ce qu'elle haïssait le plus, cette fois-là. Peut-être était-ce bien pour cette raison qu'il s'était retiré du schéma, avait fui l'ombre de Qing comme la peste de peur de la plaquer contre un mur pour la faire sienne, lui prouver combien elle avait toujours eu raison de le haïr. Combien, pourtant, il était bien le seul capable de la satisfaire. Combien elle cherchait une destruction dans cette relation qu'ils entretenaient malgré eux. Quel drôle Roméo faisait-il, exactement, à haïr Juliette au point de ne la réclamer qu'à lui? Le cœur ne lui appartient pas. Depuis bien longtemps, il a été dévoré par papa, d'une main de maître, d'une main possessive. Et la claque qu'il avait reçu de la part de son propre enfant n'enlevait étrangement pas cette marque qui ornait le creux de sa nuque : il avait été conçu par un homme qui refusait de le voir heureux, qui avait arrêté les battements pour les réduire à néant (et le contrôler). Et voir, au loin, la tigresse se profiler entre les silhouettes enragées des riches aux bijoux en toque lui donne la sensation d'aimer de passion, d'aimer à en crever, d'aimer à (s')en détester. Il a une idée qui germe dans sa tête qu'il déteste plus que tout, alors qu'il observe papa rire mondainement au creux des mains d'étrangers, le bras autour de celui de maman. Il aimerait posséder Qing pour prouver combien il existe fort, ce soir, à un géniteur qui ne voit en lui qu'une poupée de cire toute prête à fondre (s'il lui met le feu lui-même). Et lui, petit enfant flanqué de ses habits les plus outrageux pour se faire remarquer, est pourtant bien silencieux, ce soir. On le regarde amusé, on l'observe sous de nouvelles coutures que personne n'oserait faire filer entre les doigts et c'est soudainement trop. Lui qui n'a jamais eu peur d'être le centre de l'attention cherchait les recoins du calme qui était si rarement sien.

Milo ignore le nouveau jouet que Qing clame de ses mains, ignore les mouvements de foule alors qu'il se faufile sur le balcon, alors qu'il cherche à reprendre ses esprits dans l'effervescence d'une soirée qui ne lui va pas si bien au teint, aujourd'hui. Mais on ne lui offre pas la paix espérée. Il y a le démon qui se perche comme Juliette sur le haut de ce balcon. Et il assiste à cette trahison qu'il n'aurait espéré voir que dans une pièce remplie de témoins. Incapable d'agir. De se mettre au travers de cet obstacle à ce qui ronge le sang, ronge la peau comme un fourmillement incapable de le quitter depuis qu'elle a exigé de lui 'offer me what i hate the most'. Il serre la mâchoire. Serre les poings. Et le truant se penche sur la belle, rapproche ses lèvres avec tendresse quand Milo pourrait faire le tout en une violence soudaine. Quand elle ne se pliait jamais comme un joli jouet, Qing. Quand elle était faite de griffes et de dents, quand elle se débattait pour garder de cette violence qui la caractérisait. Ce soir, elle était bien trop docile entre les bras d'un homme qu'elle ne méritait pas. Alors il s'approche, fait mine de trébucher, de renverser son verre sur la chemise blanche du gars à peine calculé. Le regard est froid, alors qu'il le force à s'éloigner de la jeune femme, le visage se penche et un sourire mesquin glisse sur ses lèvres. « You should change. Daddy wouldn't be happy to see you like that. Terning his reputation. Am I right? » Il ne sait pas s'il l'a poussé trop fort hors de cet espace qu'il ne réservait plus qu'à eux deux. Qing et Milo. Rien ni personne d'autre. Le regard est sombre, alors qu'il se retourne vers elle. Il ne dit rien. Il la regarde. La tension est trop forte, le corps s'alimente d'une électricité qu'il ne reconnaît pas venant de lui-même. Le cœur bat fort. Et pour la première fois depuis longtemps, il accepte ce fait. Accepte qu'il ne s'agisse là pas d'un fruit de son imagination. Le bras se tend. Et un amant amoureux aurait caressé la joue de cette beauté. Milo s'accroche à sa hanche, les rapproche, glisse le nez contre cette peau jamais goûtée. Les doigts glissent jusqu'au dos nu de la belle et les ongles tracent une marque le long de ce canevas dévoilé. Il souffle, se retient de planter les dents dans cette gorge dévoilée. « You hate me. » Qu'il affirme avec la force de celui succombant au péché. Mais dans cette haine qu'ils se vouent, Milo a l'impression d'exister. « So you want me. » Plutôt que d'affirmer que lui la voulait, elle.

Juliette en péril, n'attend que les lèvres de Roméo pour se libérer du maléfice que leur amour maudit. Mais ça ne suffira pas. Ca ne suffira jamais. Coeurs enfermés dans cet amour malsain, cette haine qu'ils se vouent jusqu'à se bouffer les entrailles, dévorer les consciences aussi douteuses qu'elles soient, aussi mauvaises et putrides qu'ils sont. Qing pourrait avoir le monde sur un plateau d'argent, tous les hommes du monde à ses pieds, les plus belles femmes dans ses draps. Mais rien, ni personne, ne suffirait à combler le vide qu'elle ressent en elle, ce trou béant, cette crevasse créée dans sa poitrine depuis si longtemps ! Et son être ne réclame qu'une âme, celle qui se veut jumelle comme opposée. Salvatrice comme destructrice. Qing ne veut que Milo. Et l'accepter, c'est comme planter un poignard dans sa fierté, son ego, ses principes. Pas ceux de sa famille, dont elle se fiche. On lui a pourtant interdit, maintes et maintes fois, de ne pas s'approcher de lui, de lui adresser la parole. Encore moins ! De désirer ses lèvres contre les siennes, son corps contre le sien et sa chaleur emportant la sienne dans un tourbillon de haine, de colère, de possession et d'obsession. Pourtant, à cet instant où le temps s'arrête, alors que ses yeux sont fermement fermés, le crapaud pencher pour embrasser la princesse, son esprit hurle un seul nom. Milo. Qu'il vole à son secours comme dans les films les plus romantiques, qu'elle en vomirait devant. Qu'il dégaine son poison pour en faire fuir l'animal qui se veut désireux d'elle. Qing aime provoquer. Le provoquer. Si elle peut l'avoir pour elle, alors elle ne cessera pas. Car elle sait qu'il viendra toujours la réclamer, même s'il doit répondre de son insolence. Qing l'aime ainsi. Peut-être trop. Tant qu'elle ne s'en rend même pas compte.

Et la vie reprend son chemin, brutalement, alors que le fracas des corps qui s'entrechoquent fait sursauter la belle qui en profite pour s'échappe de l'emprise de la bête. Elle écarquille les yeux, parce qu'elle ne s'y attendait pas. Pas vraiment. Elle a rêvé de ce moment, de longues minutes avant que tout cela n'arrive. Et maintenant que c'est réel, qu'elle croise le regard froid du garçon, un sourit de satisfaction naît sur les courbes de son visages. Elle ne rien dit, admire le spectacle. Fuck! You lil-... Il se tait quand il dépose ses yeux sur le visage de Milo, le dévisageant, lui et sa tenue qui n'était pas convenable pour un tel évènement. Le poing se serra dans la paume de l'homme, mais il n'en fît rien, soupirant de rage, il s'éloigna rapidement en direction des toilettes. Frustré d'avoir perdu son trophée et d'avoir laissé ses manières disparaître le temps d'un instant. Dans l'inconscience de ses gestes, Qing avait attrapé la chemise blanche de Milo entre deux doigts. Pas de peur qu'il lui échappe, non. Pour rester à ses côtés, pour pas qu'on la vole à lui. Et elle connait ce regard, celui qu'il lui offre. Il est différent de tous les autres, de ceux qu'elle a longuement étudiés jusqu'à en briser sa patience. Celui ci à pourtant quelque chose de différent, alors qu'ils se rapprochent, le bras frôle sa peau, la main se dépose sur sa hanche, et elle ne sursaute pas. C'est comme si ses doigts pensaient la blessure cachée sous la robe. Comme si il faisait disparaître le monstre en elle alors que les corps brise les barrières, déposant ses paumes contre son torse. Son coeur s'emballe, et elle sourit. Parce qu'elle aime ressentir ce sentiment, qu'elle déteste pourtant d'ordinaire. Pour lui, c'est agréable, mais si elle devait l'avouer, elle dirait qu'elle a justement envie de vomir. Il comprendrait, à ses mots, que l'affection qu'elle lui porte est pluss profonde que tout. I hate you. Elle le répète comme une affirmation. Ses lèvres se déposent le temps d'une seconde contre les siennes. I want you. Qu'elle murmure, et quand le silence tente de s'installer entre eux, elle continue. Lets go somewhere else. Ses bras s'enroulent autour de son cou alors que son nez trouve refuge contre lui, contre ses vêtements qui empestent son odeur qu'elle trouve rassurante, chaleureuse. Ses yeux se ferment, laissant le garçon les transporter ailleurs. Le silence se fait autour d'eux. Le vent n'est plus là pour caresser les peaux, faire voler les mèches brunâtres. Sans regarder autour d'elle, elle reconnaît l'aura de sa chambre, de chez elle, maison vide où ils peuvent être libres. En dehors de tout. De l'école, des galas, de leur famille. Ils sont libres. I hate your outfit. I love it. You're the most beautiful boy i've ever met. Elle sait qu'il comprendra ses mots. Leur subtilité. Ses doigts fins viennent défaire les bijoux qui couvraient sa peau, les déposant doucement sur le bureau non loin de là. Elle ne le quitte pas, ne se libère pas de son emprise. Elle veut qu'il la possède. Qu'il la fasse sienne. Car elle ne veut être qu'à lui. I want you. I really want you. Alors que ses dents viennent mordre ses lèvres, ses ongles griffant sa nuque alors qu'elle le rapproche à elle, s'élevant un peu plus sur la pointe de ses pieds pour s'offrir à lui, lui donner libre accès à tout son être. Ses mains finissent par dévaler le torse de du garçon alors que d'un geste, elle vient défaire le haut de sa robe. Regard provocateur. Qu'il fasse de même. Se découvre lentement. La robe glisse à ses pieds alors qu'elle s'accroche de nouveau à son cou, embrassant ses joues, ses lèvres, mordillant férocement sa machoire. I hate you so, so much. Tant son coeur bat ; explose dans sa poitrine.

Le dos de l'inconnu a la couleur de l'inconstance de leur relation. Quoique bien plus boring que ce qu'ils ne pourraient jamais être. Car s'il fallait mettre un terme sur ce que Qing et lui étaient, certainement que ça se dépeindrait en un milliard de rose, de bleu, de violet et surtout de rouge. Du carmin qu'ils aimeraient voir sur l'autre, de la violence qu'ils s'offrent comme des bouquets de rose. Il y a la douceur de leurs mots qui tranchera sans cesse avec les griffes qu'ils enfoncent dans l'épiderme de l'un et de l'autre. Et peut-être qu'il rêve qu'elle plante toute sa violence en plein dans sa poitrine pour voir si le palpitant se couvre de son propre sang, ce soir, lorsqu'elle le fera sien. Au lieu de ça, c'est presque avec douceur que les lèvres se retrouvent encore. Qu'il goûte à ses mots, à sa langue de vipère. A son venin à même la source.
Milo ne prend jamais d'ordres.
Sauf peut-être ceux de Qing, lorsqu'il le ressent comme un besoin de sa propre part.

Ils n'auraient pas le droit de se toucher, de s'effleurer, de respirer le même air si proches, selon leurs parents. Mais lorsqu'il se penche sur la chair de la femme, lorsqu'il y plante les crocs et laisse une plainte émerger du fond de sa gorge, il a l'impression de succomber à tous ces interdits. A toute cette haine qu'il lui voue. Qui lui donnerait envie (qui lui forge le besoin) de se parer de ses plus beaux (laids) sourires pour la faire sienne pour s'assurer, ah, que personne n'a autant d'aversion que lui envers elle. Il ne réfléchit pas, Milo, lorsqu'il les photoporte directement dans la chambre de la louve. Ils seront seuls. C'est tout ce qu'il a besoin de savoir. Tout ce qu'il aime comprendre, lorsque l'odeur de la belle se retrouve dans chaque recoin de cette pièce. « I think everyone hated the skirt. » Et il ajoute, sourire espiègle sur le visage : « Especially you. » C'est presque dans une transe qu'il la regarde se défaire de ses bijoux, que le regard suit chacun de ses mouvements comme un prédateurs attendant le moment opportun pour croquer sa proie. Goûter ce qui pulse sous la peau de l'animal visé. Mais il sait qu'aujourd'hui, blottis l'un contre l'autre, c'est un combat de lions qui aura lieu. Car tous deux sont prédateurs.

Il gémit, lorsque les ongles se plantent dans sa nuque, lorsqu'il regarde les doigts quitter son corps pour défaire le haut de ses habits. Et il observe la peau se dévoiler comme l'on observerait un secret que l'on avait jusqu'alors jamais vraiment accepté de regarder dans les yeux. La courbe de ses seins, le creux de ses clavicules, le léger rebond de son estomac. Milo a envie d'y déposer des baisers, des morsures, de laisser sa langue courir sur chaque parcelle découverte mais il n'en a pas le temps. N'en a surtout pas la patience. C'est en croisant le regard de Qing qu'il finit par tirer sur la chemise pour la faire passer par-dessus sa tête, retournant aussitôt se coller à la femme, l'une de ses mains glissant sur sa cuisse, tirant sur le tissu de sa robe, l'autre venant jouer avec l'un de ses tétons, s'accrochant à la chair sans aucune délicatesse. « I hate you more. » Qu'il dit en fronçant les sourcils, se penchant pour lécher les lèvres de Qing, la forçant à reculer avec lenteur. Mais il ne la dépose pas avec délicatesse sur son matelas. Il la pousse sur un bureau en écartant quelques papiers d'un bras aveugle, la forçant à s'allonger sur le meuble en se tenant tout droit entre ses cuisses, ses paumes parcourant celles-ci encore vêtues. « Are you wearing anything under that dress? » Qu'il demande, flamme dans les yeux en tirant sur la robe pour qu'enfin elle ne délivre entièrement ce corps qu'il désire tant posséder. « I hope not. » Qu'il dit d'un sourire en coin, finissant de la déshabiller en se penchant sur elle, la plaquant contre lui dans un baiser violent, dans des morsures parasites, des caresses possessives déposées sur chaque parcelle nue accessible. Et enfin, le regard se pose sur la dernière barrière de vêtements qui le sépare de ce repas qu'il aimerait déguster aussitôt. Haussement de sourcils, il glisse un pouce contre son sexe avec une fausse moue déçue. « Guess I gotta do with that. » Et comme s'il était incapable de se débarrasser du tissu, il se laisse tomber à genoux avec lenteur, glisse ses paumes sur les cuisses de Qing et dépose un baiser à la place de son doigt sans même prendre le temps d'inspirer. Regard dépassant d'entre les jambes de la louve, il le plante directement dans le sien et ajoute, langue glissant contre le noir de sa culotte : « Crush me. » Car il espérait bien qu'elle l'étoufferait contre sa peau.

Elle rêve de dévorer son coeur, ses rêves, ses espoirs, comme une vieille sorcière le ferait pour retrouver jeunesse éternelle. Mais Qing n'en partage pas les ambitions. Elle veut qu'il lui appartienne, entièrement, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de lui, seulement son âme à jamais valsant avec la sienne dans l'infini d'un cosmos, au milieu des étoiles qui explosent. Ils seraient une supernova à eux seuls, ils emporteraient tout sur leur passage, ravagerait des villes entières, des vies jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que l'écho de leur voix, l'écho de leur existence. Et elle mentirait, si elle disait qu'elle n'a jamais rêvé de lui, de cet instant, de presser ses lèvres contre les siennes jusqu'à s'enivrer de sa chaleur, de son odeur qui lui colle à la peau comme un souvenir qu'on refuse d'oublier. Elle ne ment pas, quand elle dit le haïr, le détester au plus au point, car leur haine est le sentiment le plus puissant qu'ils puissent ressentir. Bien sûr, elle l'aime, d'un amour caché par le déni. Par des apparences trop trompeuses. Ici, les sentiments sont sauvages, violence contre les peaux qui s'accrochent, les dents qui écorchent. Elle est sirène, hypnotisante alors que le tissu quitte les horizons de sa peau, pour en laisser les yeux du garçon la dévorer du regard. Pour se sentir désirer, plus que tout, proie. La chemise s'envole comme les colombes lorsque le loup approche. Ses mains s'accrochent à son torse, nu, alors qu'il laisse ses doigts parcourir le plus beau trésor qu'elle puisse le offrir, les soupires s'écoulant contre sa peau, celle de son épaule jusqu'à son cou qu'elle dévore, embrasse, mord, avant que sa gourmandise ne la mène de nouveau à ses lèvres, cambrée pour ne faire qu'un avec lui, gémissant sans honte, sans gêne. Ses dents se referment sur sa lèvre inférieur, tirant dessus alors que les corps se meuvent jusqu'au bureau où, pour une fois, elle se laisse faire. Les futilités n'ont plus aucune importance à cette instant, la violence est maitresse de leurs gestes, des griffures qu'elle laisse sur ses épaules quand elle se décroche de lui pour s'allonge contre le bois, l'admirant là, entre ses cuisses qui ne réclament que sa présence, ses mains, ses lèvres, sa langue et bien plus. I don’t know, check it out. Le sourire se forme aux coins de ses lèvres, son regard ne fait paraître que les flammes qui brulent en elle, cette envie de l'avoir contre elle, ce désir qui ne quitte pas sa peau, ni même sa langue alors qu'à chaque fois qu'il touche sa chair, elle croit en mourir, en soupirant de soulagement. Ses bras s'enroulent comme une prison autour de sa nuque quand il lui revient, pressant son corps contre le sien, chaud, même brûlant. Sa langue dansant avec la sienne alors que les canines rêvent d'en arracher cette insolence qui pend à ses mots, à son être tout entier. Les mains dessinent des rivières contre lui, découvrant le haut de son torse jusqu'à son ventre, le bas de son dos, remontant jusqu'au haut pour y planter ses ongles, déchirant la peau sans pitié, à son pouce contre son intimité. I guess. Show me what you can do. Sa langue lèche une dernière fois ses pulpeuses alors qu'elle le regarde, l'admire ! Tomber avec douceur entre ses cuisses, comme soumission enfin admise - que des mirages - et ses pensées s'envolent alors qu'elle sent sa bouche contre le tissu, sa langue qui s'y invite comme si elle avait toujours connu les lieux. Les doigts fins de la jeune femme se glissent sans douceur dans la chevelure du garçon alors que son regard ne lache pas le lien. Elle tire, se cambre alors qu'elle le presse contre sa peau sans même avoir pitié de lui, sans même savoir s'il peut encore respirer. Sa main libre prend possession de celle de Milo, la plaçant sur son sein, le regard se stop alors que ses yeux se ferment, car au final, c'est elle qui est soumise. A lui, à ce qu'il lui offre. Au désir qu'il provoque en elle. Un feu tout entier, un brasier impossible à éteindre. Milo... Soupiré dans un supplice, mais elle ne veut pas que ça s'arrête que ça se stoppe. Il est trop tard pour reculer. Et elle en veut plus, encore plus. Tissu trempée, de sa langue comme de ses propres réactions, elle lui offre enfin liberté quand elle l'oblige à relever la tête, se redresse pour se pencher vers lui, l'embrassant sans hésiter. Move. Ses ongles plantés dans sa nuque pour qu'il se lève également, elle retrouve le sol alors que ses mains s'occupent de finir de déshabiller l'homme, admirant chaque partie qui se dévoile à elle. Laissant sa culotte glisser le long de ses jambes. Moment de douceur qui s'immisce soudainement entre eux, elle prend sa main pour la déposer sur sa hanche droite, recouvrant la cicatrice qui refuse de s'effacer. We all have our lil secrets. Here’s some of mine. Murmuré sans cet instant de répit, elle ne lui avouera pas lui, ne lui contera pas dans les détails, pas aujourd'hui, ni demain. Peut être jamais, et elle l'espère. Et la tempête reprend alors qu'elle le pousse jusqu'à son lit, le laissant tomber dessus alors qu'elle se met à califourchon sur lui, dominant le fauve, louve qu'elle est, admirant la beauté de son amant, du bijou qu'elle a toujours voulu rouler entre ses paumes. Elle se penche vers lui, embrassant les articulations de ses épaules, celles que l'on ne cache pas, celles visibles. Qing se fiche bien de son corps, qu'il soit une beauté ou bien autre chose. Car ça ne changera jamais rien à sa haine, ni même à son amour pour celui qui ne cesse de la répugner. Ses dents mordent sa chair, sa mâchoire, ses lèvres dévorant son cou, ses clavicules, s'accroche à elles, y laissant quelques traces rouges, sans un seul regret. Il lui appartient, autant qu'elle lui appartient. Show me. Qu'elle soupire contre lui. Show me how it works, how you like it. Teach me. I want to know. You, and your body. La passion déborde de son regard, de ses mots alors que d'un geste tendre, elle caresse sa joue de son pouce avant de venir l'embrasser une nouvelle fois, pressant ca poitrine contre son torse, ses cuisses contre ses hanches. Que cet instant reste éternel. Pour elle. Pour lui. Pour eux.

Et peut-être qu'il n'y a qu'entre les bras (qu'entre les cuisses) de Qing que Milo admettra à jamais sa soumission, ses envies, ses peines, ses joies, ses passions. Parce qu'il est un feu d'artifices d'émotions que papa lui a toujours dit qu'il ne ressentirait plus jamais dans ce corps marionnette. Parce qu'il a l'impression d'exploser, que le cœur va sortir de ses entrailles, que la réalité va le rattraper parce que le sang artificiel bat contre ses tempes et ça donne des sensations de flottement. Elle est une drogue dont il ne sait se passer. Elle est un besoin vital du bien qu'elle lui fait dans tout ce mal qu'on lui a offert. Il pensait, depuis le temps, que c'était ce qu'elle était : le poison de ses tourments. Mais peut-être était-elle l'antidote depuis tout ce temps. Celui qui lui permettrait de se rendre compte qu'enfin, il respire. Qu'enfin, il existe. Au-delà de la création d'une enveloppe charnelle factice. Au-delà d'un semblant d'âme oubliée. Au-delà de cette semi-existante qu'il se permettait jusqu'alors (sauf contre elle, sauf dans leurs débats, dans leurs ébats, leurs cris, leurs larmes). Alors il s'enivre des sensations qu'elle lui offre. De la douleur lorsqu'elle tire ses cheveux. Du sentiment d'étouffer contre sa peau lorsqu'elle l'enferme contre sa peau comme une cage de laquelle il ne veut pas s'enfuir. Il l'écoute comme la bonne petite poupée qu'il est. Il se redresse lorsqu'elle le lui ordonne, s'accroche au corps de Qing, à ses seins, à ses hanches, la ramène plus proche de lui et laisse les ongles parcourir son épiderme lorsqu'enfin, leurs corps nus se retrouvent. Leurs secrets se dévoilent. Leurs passions s'acharnent. Le regard dégringole jusqu'à la hanche qu'il parcourt du bout des doigts. La main s'accapare de ce bout de chair comme s'il lui appartenait et le sourire étire ses lèvres, à demi-doux, à demi-vilain. Les mots s'écrochent comme un secret lorsqu'il guide la main de la belle jusqu'à sa propre hanche où les jointures de la marionnette sont plus que visibles, forment des courbes surprenantes sur le corps factice. « We match. » Qu'il murmure en profondeur, qu'il souffle contre le nez de Qing. Et le pouce écrase la cicatrice de la morsure, les ongles s'enfoncent dans la chair tendre et le regard se fait mauvais car, de toutes les morsures qui recouvreraient son corps, celle-ci n'était pas la sienne. C'est une acceptation comme une autre, qu'il lui offre. Il n'est pas effrayé. N'en a rien à faire. Elle reste le même monstre qu'elle avait toujours été à ses yeux, avec ou sans. Et il n'en réclamerait pas plus dans les détails qu'elle voulait bien lui offrir.

Il se laisse pousser. Se laisse dominer parce qu'elle est la seule à en avoir le droit. Parce que du haut de son bassin, elle brille plus fort que la lune et que ses mains ne peuvent s'empêcher de venir retrouver le visage de la belle. L'empoigner pour s'affirmer qu'elle ne lui échappera pas. Les lèvres se déposent sur les articulations plastiques et ça le fait violemment frissonner, courber le bassin, se presser contre son corps, chercher sa chaleur pour plus de confort. Et lorsqu'elle lui demande comment lui faire ressentir tout ce que personne d'autre différent de lui ne saurait ressentir, Milo frissonne. Le regard se fait plus dur, les envies plus féroces. Il n'a pas besoin de mots et pourtant, c'est tout son corps qui le pousse à le dire : « I want you to know everything. » Il voulait qu'elle soit la seule qui sache comment le plier, comment le manipuler, sur quel bras tirer pour que la poupée ne se brise, où croquer pour qu'il perde pieds de ce corps qui n'était pas sien. Il se saisit de ses mains lorsque les crocs quittent son corps, il s'accroche à ses paumes pour en forcer une dans le haut de sa nuque (et il espère que son touché fasse disparaître la marque de fabrique apposée), l'autre venant se perdre entre ses cuisses, sur les articulations qui se plient à son toucher. « You can't break me. You can't break a toy. » Qu'il marmonne contre ses lèvres alors qu'il fait glisser les doigts de la belle le long de ses articulations, que le souffle sursaute, que les dents s'échouent contre ses propres lèvres sous les sensations. « Be rough. I wanna feel you. » Elle et rien qu'elle. Parce que c'était ce qui lui ferait le plus de bien. Parce qu'elle étatit tout ce dont il avait besoin.

Les doigts glissent le long de ce corps qu'elle a désiré, imaginé contre sa peau en secret, parce qu'il ne fallait pas que ça se sache, que l'on sente qu'elle ne voulait que lui ! Qing est fière, louve qui grogne, montre trop facilement les crocs, pour lui elle se fait presque docile, presque douce - jamais trop. Elle admire sa peau, sa chair alors qu'elle marque son territoire sans aucune pitié, violence dans ses morsures, elle voudrait qu'il ressente à quel point elle le déteste ! A quel point elle l'aime, plus que sa propre vie, plus que tout au monde. Elle l'aime et échangerait son âme pour le sauver, pour le tirer de ses torpeurs, pour qu'il puisse un jour voir la beauté du monde à ses côtés. Princesse aux mains couvertes de vices, y'a des putains de mensonges contre ses lèvres, des illusions dans son regard ; face à lui ils disparaissent. Face à lui elle se découvre, nue de tout masque. Et si elle se laissait aller, elle lui aurait murmuré à quel point elle l'aime, à quel point elle attendait ce moment - mais ils ne font pas dans les sentiments, laissent plutôt les gestes violents marquer les peaux, le dents qui mordent à leur tour ! Ses lèvres épousent les siennes, comme si elles avaient été fabriquées pour s'aimer, comme pour se faire la guerre. Réconfort contre sa langue, contre le souffle qui cogne contre le sien, léger sourire qui s'étire quand ils s'embrassent, bonheur qui imploserait presque dans ses entrailles ; c'est l'excitation ! Les sentiments bancales qu'on avoue pas - parce qu'on a un égo trop gros, trop grand. Elle le laisse faire, quand il place ses mains où il souhaite qu'elles soient, et elle s'accroche à cette nuque tatouée, plante ses ongles, griffe cette marque qu'elle ne voit pas, pourtant elle pourrait presque la sentir, là, au bout de ses doigts qui brûlent de leur contact. Et sa jumelle trouve chemin jusqu'à ses cuisses, qu'elle attrape, pince sans douceur, alors que dents écrasées contre son cou puis contre ses clavicules, elle le dévore, le marque, laissant ces traces rouges tatouer sur sa peau. Elle tire sa chair, accroche ses doigts à ses articulations, comme si elle cherchait à le défaire de tous ses membres, comme si elle le pouvait. Ses cheveux chatouillent le torse de l'homme, alors que ses baisers s'y échouent, encore et encore, descendant lentement jusqu'à son ventre qu'elle lèche, lentement, guettant ses réactions, sourire dans l'coin de ses lèvres. Ses doigts lâchent sa nuque, glissent à ses lèvres pour les caresser de ses ongles prêts à tout trancher - tout arracher. Alors que ses cuisses s'enroulent autour de l'une de ses jambes, bassin qui y trouve réconfort, pression contre l'articulation de son genou, elle gémit, laisse le souffle lourd s'échapper de ses lèvres, griffant sa cuisse libre, viendra réparer ses erreurs plus tard - ou jamais. Et si elle prend du plaisir, il aimerait que lui en prenne d'avantage, car elle se nourrit de lui, de ces émotions qui le transpercent. Elle se redresse lentement, continuant à se mouvoir contre sa cuisse, contre lui, laissant sa main sur l'autre, alors qu'elle le surplombe, et peut-être qu'elle aimerait qu'il se redresse, assez pour l'embrasser, assez pour qu'il mène tout autant la danse qu'elle.