une maison temporaire (nyl)

Il avance dans les rues d’Uminomiya en résistant à l’envie de s’arrêter au bord de la mer pour la regarder, parce qu’il est déjà en retard et le deviendrait plus encore - mais bon, Nyl ne lui en voudra pas pour cinq minutes de plus, de toutes façons il est déjà en retard, le mal est fait. Alors il se précipite en courant au bout d’une rue au hasard, de toutes façons pas très longue ; ici, la mer n’est jamais bien loin. À chacun de ses pas empressés, il y a un petit bruit de clochettes - non, plutôt un bruit qu’on ne peut pas rater, pas au point où il en devient assourdissant, mais suffisant pour avoir envie de tourner la tête et voir d’où il provient. Si on lui posait la question, il répondrait avec aplomb que c’est pour converser avec les oiseaux, mais là personne n’a le temps de lui poser la question, parce que Tsuru ne s’arrête qu’une fois arrivé devant l’étendue d’eau, qu’il regarde avec des étoiles dans les yeux. Ça ne dure pas longtemps, parce qu’il finit par se forcer à arrêter d’admirer les flots et quitter son point d’observation (en se disant qu’il pourra y retourner après, une fois ses affaires déposées), et reprend le chemin menant à l’appartement.
S’installer chez Nyl le met à la fois en joie et mal à l’aise, mais Tsuru préfère ne pas penser au second sentiment et se concentre seulement sur le premier, excité à l’idée de vivre dans cette communauté qu'il a encore un peu de mal à appeler la sienne. Mais il toque à la porte avec son plus grand sourire sur les lèvres, bien décidé à faire de cet endroit une maison temporaire. Il ne remerciera jamais assez Darian de l’avoir accueilli à bras ouverts, en ne lui faisant (presque) pas ressentir sa réprobation. Et puis de toutes façons, Tsuru sait déjà qu’il ne passera pas beaucoup de nuits dans cet appartement, parce qu’ojiichan a besoin de lui à son chevet. Quand Nyl ouvre la porte, Tsuru se penche de manière presque exagérée pour la saluer avec tout le respect qu’il a envie de lui accorder ; il a bien senti, à leur première rencontre, qu’elle n’était pas des plus ravies de sa présence, mais il se dit qu’avec le temps, il n’y a pas de raison qu’elle ne l’accepte pas. Après tout, ils sont de la même communauté. “Bonjour Nyl-san!” Et au même moment, il semble se souvenir qu’il n’est pas venu les mains vides ; mais ne pense pas qu’il serait mieux de lui donner son cadeau une fois dans l’appartement plutôt que sur le palier. “Oh, attends !” Non, il fait glisser son sac de ses épaules et le fait tomber au sol dans un bruit de clochettes et de bibelots en tous genres s’entrechoquant les uns avec les autres (c’est à se demander ce qu'il trimballe exactement, comme affaires, s’il a bien compris le principe d’un sac de voyage). L’ouvre devant elle et se penche pour fouiller, avant de sortir une boîte qui semble avoir été un peu abîmée par sa course dans les rues d’Uminomiya. Son contenu est pourtant en bon état, une pâtisserie Sona surmontée de gelée dans laquelle il a dessiné des poissons. Il la tend à Nyl avec un sourire, ajoutant, “Merci de m’accueillir !”

Nyl n'avait jamais vraiment vécu seule ; son appartement se fondait dans les rues d'Uminomiya comme s'il faisait partie de l'une des dizaines de chambres d'un manoir immense, toutes connectées par un long couloir infini. Elle ne fermait presque jamais sa porte à clef, laissait les rires et les discussions circuler à travers ses fenêtres entrouvertes et conversait avec ses voisins et les passants comme s'ils faisaient tous partis de son cercle proche. Même en quittant la maison familiale et la présence rassurante de son père, elle avait emporté avec elle la plupart des souvenirs qu'elle avait conservés de sa mère, et d'une certaine façon elle n'avait jamais eu la sensation d'être tout-à-fait livrée à elle-même.

Pour autant, la demande de Darian à accueillir un parfait étranger avait ébranlé sa tranquillité. Ils faisaient partis de la famille, d'après lui - et Nyl avait presque rétorqué que la famille ne part pas à l'autre bout du monde au moment où l'on avait le plus besoin d'elle.
Sa contrariété n'avait rien à voir avec le sang. Anla était ce qui se rapprochait le plus d'une sœur et elles ne partageaient aucun gêne en commun au-delà des pupilles mordorées de leur ancêtre. Tsuru n'avait tout simplement rien d'un ryu, à ses yeux, si ce n'est une poignée de connaissances sélectionnées et les quelques avantages qu'apportait son statut sorti de nulle part (une famille, lorsque cela l'arrangeait). de celles qui lui permettaient de clamer qu'il était des leurs, mais d'éviter de penser aux devoirs qu'incombait le fait d'appartenir à leur peuple.

Et à l'instant où l'on toqua, Nyl attrapa son masque ; cacha son amertume sous des gravas de politesse et de responsabilité. Son père lui avait confié cette tâche, et elle ne comptait pas le décevoir. Ce serait temporaire, de toute façon, alors elle pouvait s'adapter un temps.

Alors lorsqu'elle ouvrit la porte, elle lui rendit son sourire. "Tsuru-kun, redresse-toi, ce n'est pas nécessaire." Elle se sentit presque gênée, de le voir s'incliner autant. "Comment vas-tu ? Tu n'as pas eu trop de difficultés à trouver l'endroit ?" Demanda-t-elle. Son intérêt semblait sincère ; c'était à moitié le cas. D'un œil curieux, elle l'observa fouiller dans son sac, se retenant de lui dire qu'il devrait peut-être rentrer, d'abord. L'instant suivant, elle se retrouva avec un gâteau entre les mains, et même si la boite avait subi les ravages du voyage, l'attention attendrit son coeur de glace. "Oh, cute. Tu n'aurais pas dû." Quelques poissons étaient dessinés sur le glaçage, et elle releva la tête vers le garçon en face d'elle. "C'est toi qui l'as fait ?" Elle n'était pas sûre, mais il lui semblait qu'il était un artiste. Boîte dans les mains, elle la referma en s'écartant du passage, gesticulant son bras recouvert de bijoux vers l'intérieur pour l'inviter à dépasser le seuil de sa porte. "Mais je t'en prie, entre." - "Merci de m'accueillir !" Nyl se tourna dans sa direction, secouant la tête. "Tu n'as pas à me remercier, c'est normal." Elle entama son chemin, tournoyant légèrement sur elle-même pour s'assurer qu'il la suivait. "Je te fais faire le tour ?" Il était bel et bien sur ses pas, alors elle poursuivit en direction de la première pièce, doigt formant un cercle magique pour attacher distraitement ses cheveux en une couette haute. "À gauche, le salon, qui est relié à la cuisine. n'hésite pas à te servir si tu as besoin de quoi que ce soit." L'espace ne valait pas grand chose : peu de richesses et d'objets de valeurs ; les murs étaient décorés de quelques fresques et tableaux neutres, et les couleurs du mobilier variaient entre les gris et les bruns. Les plantes habillaient le tout, alors que le soleil baignait l'ensemble d'une lumière chaude et apaisante. "Tu me diras tes habitudes vis-à-vis de ton alimentation, pour que j'adapte les courses. Si tu veux on pourra y aller ensemble, aussi, comme ça tu repéreras un peu les lieux. Les meilleurs commerces de l'île sont un peu cachés, il faut savoir où les chercher." Un maigre silence s'installa, avant qu'elle n'ajoute : "Hm, tu m'accordes une seconde ? histoire de mettre la pâtisserie au frais." Déjà, son corps avançait vers la pièce adjacente, et elle cria un peu pour se faire entendre. "Je te laisse monter pour rejoindre ta chambre en attendant ? Elle est à l'étage - dernière porte à gauche."

Leur rencontre est surtout celle de l’ignorance, parce que Nyl a masqué et continue à masquer toute hostilité à son égard et de toutes façons, même s’il avait deviné, Tsuru cacherait l’évidence derrière son insouciance. Cet arrêt à terre serait temporaire, et il comptait d’ores et déjà ne respecter leur hospitalité qu’à moitié, incapable de quitter son grand-père trop longtemps. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’à la place de Nyl, il aurait été ravi d’accueillir un nouveau frère, disparu depuis des années ; que même si Tadanobu le lui avait expliqué, il persistait à ne pas comprendre comment leur peuple pouvait ou pourrait considérer qu’ils les avaient abandonnés. “Tsuru-kun, redresse-toi, ce n'est pas nécessaire.” Mais pour lui, ça l’est ; dans tous les cas il l’aurait fait quand même, en bon élève à qui on avait appris des traditions qu’il maintenait malgré les changements de continents. C’est peut-être que dans ce salut se logeait aussi un merci, ajouté à celui qu’il comptait exprimer à haute voix.
“Comment vas-tu ? Tu n'as pas eu trop de difficultés à trouver l'endroit ?” Il ne répond pas tout de suite, les mains et l’esprit trop occupés à retrouver le cadeau qu’il lui avait prévu, presque un peu essoufflé. “Je vais très bien merci ! J’ai trouvé tout de suite, mais je me suis arrêté un peu pour regarder la mer. Oh, cute. Tu n'aurais pas dû. C'est toi qui l'as fait ?” Il hoche la tête d’un air assuré ; mais en réalité peu importe, Tsuru est déjà passé à autre chose, comme s’il ne pouvait pas s’empêcher d’enchaîner pensées et sujets sans parvenir à s'arrêter trop longtemps sur l’un d’entre eux.
Il suit Nyl à l’intérieur de l’appartement, ses chaussures enlevées et son sac à la main, toujours bruyant de babioles diverses et variées, les yeux qui font le tour de la pièce, en pleine admiration - ou en étude approfondie, c’est selon. “Tu n'as pas à me remercier, c'est normal.” Son sourire s’agrandit et son cœur se réchauffe ; peut-être que ça fait ça, de se sentir à la maison. “Je te fais faire le tour ?” Hochant la tête d'un air enjoué, il lâche son sac et la suit religieusement, découvrant son intimité. C’est peut-être le respect qui le pousse au silence, loin de ses habitudes, ou peut-être est-ce que Nyl est impressionnante, mais Tsuru ne pose pas de questions, se contente de hocher la tête avec un grand sourire et de bien écouter sa présentation. Un peu dans la lune, il prend un instant à revenir à la réalité pour répondre à sa question. “Je suis végétarien mais sinon j'aime tout ! Je peux faire les courses si tu veux, si tu me donnes une liste, ojiichan m’a expliqué où étaient les commerces !” Il a beau n’avoir jamais effectivement vécu sur l’île, il la connaît bien, l’esprit rempli de toutes ces histoires racontées par un grand-père qui voulait combler l’absence et la distance. “Hm, tu m'accordes une seconde ? histoire de mettre la pâtisserie au frais. Bien sûr !” Elle disparaît et Tsuru reste un instant en suspens, sans trop oser bouger ou toucher quoi que ce soit. C’est elle qui lui donne l’autorisation, criant depuis la cuisine ; “Je te laisse monter pour rejoindre ta chambre en attendant ? Elle est à l'étage - dernière porte à gauche.” Et suivant son indication, Tsuru monte à l’étage, excité à l’idée de voir sa chambre, déjà prêt à tester le lit et admirer la vue depuis la fenêtre, s’il y en a une. Mais dans la joie, il ne fait pas attention - tourne à droite et ouvre une porte, la mauvaise, soudain face à ce qu’il ne peut considérer autrement qu’un tsunami de souvenirs laissés à l’abandon. La pièce en est remplie, et il sait, à qui l’ensemble de ces objets appartient, ce qu'ils font là. Il sait moins pourquoi ils n’ont pas bougé, parce que ça fait des années, mais il en profite pour les regarder, du pas de la porte, sans trop oser rentrer. Ce n’est que lorsqu’il aperçoit du coin de l’œil Nyl monter les escaliers qu’il sort de son silence, enfonçant ses pieds dans un plat qui, sans qu’il en ait conscience, vient à peine de sortir du four. “C’est à Nosaia tout ça ?”

Tsuru possédait l'attitude d'une tornade ; imprévisible, gesticulant dans tous les sens, à foncer d'abord puis réfléchir après. S'il était étrangement calme en entrant, Nyl s'aperçut rapidement qu'il n'avait rien d'une grande personne, mais tout d'un enfant qu'on aurait contraint à enfiler un costume d'adulte. Et qu'elle était maladroite, avec les enfants - fille unique, princesse lovée dans le confort d'un amour et d'une attention non divisés, elle ne pouvait qu'envisager cette cohabitation d'un œil farouche. Comme la cruelle sensation que l'on empiétait sur son espace, que l'on franchissait un cercle formé avec quelques grains de sel, de ceux qui étaient tracés avec soin pour repousser les mauvais esprits.

Enième apostrophe dans sa direction ; pour toute réponse, ses traits se fendirent d'un nouveau sourire. L'étirement n'était rien si béat, dans la même lignée que les précédents, et Nyl s'appliqua à ne rien faire transparaître de son irritation. He's barely listening. Trois phrases et le voilà perdu dans un océan de rien, sa voix dansante un simple écho lointain dans une caboche débordante de vide. Les secondes dégringolèrent et elle se décida à placer sa fierté de côté afin de le relancer, peu encline à passer des heures à attendre son retour, lorsqu'il lui répondit enfin. “Je suis végétarien mais sinon j'aime tout ! Je peux faire les courses si tu veux, si tu me donnes une liste, ojiichan m’a expliqué où étaient les commerces !” Et si l'affirmation n'avait pas été aussi audacieuse, peut-être n'aurait-elle pas osé ricaner. “Bien sûr Tsuru-kun… Après vingt-trois ans d'absence, je ne doute pas une seule seconde qu'il connaisse l'île sur le bout des doigts.” Ses connaissances étaient un conte de fée, de la poussière datant d'un autre temps tout au plus, et l'arrogance du duo devenait lentement une enclume sur les marques de respect qu'elle s'efforçait de conserver en la présence du revenant. Il était né ici mais n'avait rien de l'un des leurs, seulement la superbe d'un étranger persuadé de tout savoir puisqu'il l'avait lu dans un livre.

La séparation temporaire lui permit de souffler, de relâcher la tension. Il était parti à l'étage et elle demeurait au rez-de-chaussée, prunelles visant le haut des escaliers tandis que son esprit jaugeait un instant l'idée de lui faire faux-bond. Un souffle traversa ses lèvres, et elle entama l'ascension des marches sur le frottement de deux surfaces boisées, le grincement particulier d'une seule ouverture, qu'elle reconnaitrait entre mille.
D'un pas initial lent elle se pressa tout à coup, atteignant le sol du premier niveau en quelques foulées exagérées, rongée par un mutisme anxieux. Rongée par la certitude que l'on écrasait son intimité, que l'on marchait sur son corps pour avoir accès à ses secrets.

Puis, il parla. “C’est à Nosaia tout ça ?”

Elle ne s'encombra pas de politesse, fit hurler sa magie plutôt que d'user de sa voix puisque de toute évidence, Tsuru n'avait que faire de ses mots. Aperçu d'ouragan sévère, un premier courant d'air bouscula l'intrus loin de la porte, loin de sa poignée et de tout ce qui se trouvait de l'autre côté, et un second fit claquer le bois contre l'encadrement, faisant trembler d'un choc sec le reste du mur.
À présent, ses yeux dorés le défiguraient.

“Tout ça ce n'est pas tes affaires. Quelle indication n'as-tu pas saisi dans 'dernière porte à gauche' ? Aurait-il plutôt fallu que je te crie à bâbord, pour que tu en saisisses la pleine subtilité ?” Elle tonna, d'une foudre que Remi serait sans doute fière de voir éclore, mais elle n'en avait que faire pour le moment. “Je ne te veux pas dans cette pièce. C'est la seule chose que je te demande - non, que j'exige que tu respectes le temps que tu vivras ici.” Il y avait quelque chose de lourd et de triste et de brûlant qui se fracassait dans ses mots ; quelque chose qui ne laissait place à aucune sorte de discussion.
Et lorsqu'elle eut fini de parler, elle s'aperçut que ses poings étaient serrés, si serrés que des croissants de lune, rosis, se creusaient à la surface de ses paumes.

“Bien sûr Tsuru-kun… Après vingt-trois ans d'absence, je ne doute pas une seule seconde qu'il connaisse l'île sur le bout des doigts.” Peut-être fit-il semblant de ne pas entendre le ricanement ou ce qu'il sous-entendait, et peut-être parvint-il à ignorer l’acidité de sa réponse, à se dire qu’elle finirait par dépasser ses appréhensions, qu’elle considérerait que Tsuru était un frère disparu, pas un étranger perdu. Ce n’était que leur première vraie rencontre, et pour ne pas la froisser plus encore, il garda le silence, abdiqua avant même qu’elle ait porté le coup de grâce.

Mais d’un coup, sec et soudain, Tsuru se retrouva en haut d’une montagne, à la toute fin d’une randonnée sur les chemins de la maladresse. Confronté à l’apothéose d’une colère qu’il n’aurait pas pu prévoir, ignorant et insouciant. Marqué par le nom de ce fantôme que lui n’avait connu que par histoires, persuadé qu’après tant d’années, Nyl aurait fait son deuil - comme lui avait fait le sien. Ou en tous cas l’évitait. Il n’avait pas sur son bateau de pièce remplie de souvenirs de ses parents ; mais c’était peut-être parce qu’il n’aurait rien eu à y mettre. Rien d’autre que son nom et quelques photos auxquelles il s’accrochait sans pourtant reconnaître les silhouettes et les visages. Et pendant une seconde, Tsuru en oublia que tout le monde ne réagissait pas à la mort de la même façon.
La seconde d’après, il heurtait le sol, le corps endolori d’une chute involontaire et aussi violente que douloureuse, son sac envoyé en tintamarre dans un coin du couloir. Celle d’encore après, Nyl fermait la porte de sa magie-violence, sous des yeux apeurés d’un Tsuru qui n’en osait même plus respirer. Il attendit, que l’orage passe, que la tempête se calme, que les bruits s’arrêtent - ça n’arriva pas. Nyl fulminait, l’assénait de mots-tonnerre pétris de sincérité. Elle avait mal, et il le sentait, à tel point que cette douleur surpassait presque celle de sa chute, remplissait l’espace de tout ce que Nyl disait et surtout de tout ce qu’elle ne disait pas. De ce que son cœur voulait lui crier au visage, hostile à toute confrontation avec ce fantôme. Les larmes aux yeux, de douleur et de peur, Tsuru se pencha, toujours cloué au sol, dans une révérence qui hurlait le pardon. “Je suis désolé, Nyl-san,” murmura-t-il, avant d’ajouter, “je ferai attention.” Il tendit le bras pour saisir son sac, avant de se relever, les dents serrées pour masquer le choc subi par ses muscles ; et, après s’être penché à nouveau dans sa direction, se dirigea vers la chambre à gauche de l’escalier, jetant un coup d’œil rapide à la chambre qui allait l’accueillir. La bonne, cette fois. Assis sur le lit, les yeux un instant perdus dans la contemplation de l’eau qu’il distinguait au-delà de la fenêtre, il prit son téléphone pour envoyer un message à son grand-père.

to ojiichan ∙ 11:23am
Je suis bien installé !! Nyl a été très gentille, je lui ai offert le gâteau que j'avais préparé, je crois que ça lui a plu

to ojiichan ∙ 11:23am
J’ai hâte que tu viennes voir, ma chambre est IMMENSE ! Bon c'est pas pareil que la maison, mais je vois l'eau depuis la fenêtre, alors ça va.

to ojiichan ∙ 11:24am
Avant de venir (je suis arrivé un peu en retard, mais pas de longtemps, promis...) je me suis baladé dans le village et c'est exactement comme tu l'as décrit, j'ai hâte de voir le reste de l’île