the invisible wall ((Sialin))

et même le jour, en semblait devenir nocturne ! là où le soleil en avait été remplacé par les nuages, où le bleu du ciel venait à se transformer en noirceur sublimée. l'été orageux en sonnait comme précipice, joies avortées : quand tout devait en être pourtant le plus beau mois de leurs vies.
innocences ,,
arrachées :
de force !
à faire disparaître sa silhouette ! Sia, où es-tu ? quand de ses propres cauchemars, Ailin venait à y voir tout un univers s'écrouler. à en connaître chacune des douleurs : à les avoir vécu. envies de vengeances sous les chaos permanents, c'est que le coeur en miette : il voulait la rattraper, comme elle l'avait fait avec lui. s'en montrer comme présence, pilier solide : à être fissuré, mais colmaté par le temps.

alors dans ces cocons loin du monde, enfant à avoir vu le jour ! et il avait pensé, qu'elle pourrait en devenir catalyseur, Xue, pour les tristesses, le colères, les vides. illusion qu'il s'était crée, à vouloir juste pouvoir en serrer contre lui ceux tant aimés ! Sia ,, à essayer de la récupérer, dans les damnations célestes. car il ne voulait pas la voir souffrir ! à se demander en permanence si sa figure viendrait à réapparaître entière. peur au ventre, agacement : à s'en sentir impuissant, ici.

et un jour :
tout irait mieux.

quand les mains affairées s'en étaient arrêtées aux pleurs d'un petit ange, à venir tout poser pour s'approcher de leur petite fille ! il en releva le visage, vers celle aux splendeurs permanentes ! amours dans le regard, inquiétude dans les iris : à en voir cacophonie, dans chacun de ses gestes envers ce petit être fragile. "What's happening...Sia...?" qu'il en récupéra leur fille dans ses bras pour la bercer, à s'approcher de Sia tout doucement, pour en caresser d'un baiser son front délicat. à avoir peur : qu'ici, plus rien ne vienne en retenir ces feux allumés ! quand tout en semblait si différent, des idylles qu'il en avait imaginé.

Le poids pèse dans sa poitrine, comme une enclume que l'on ne peut remonter, décrocher, accrochée à son être comme ses fardeaux. Comme ses regrets, la douleur est profonde, comme une vieille blessure qu'on a jamais su soigner, et peut-être qu'au fond c'est le cas. Son coeur est couvert de cicatrices que l'on ne pourrait soupçonner. La liberté lui tendait les bras, elle était prête à l'embraser ! Et pourtant les chaines se sont refermées autour de ses poignets, de ses chevilles. Tout finira un jour par la rattraper. Ses erreurs, ses échecs, et cette culpabilité qui ronge ses veines. Elle ne peut protéger sa fratrie comme elle le voudrait. Elle ne peut protéger son monde, alors comment être une bonne mère ? Comment regarder l'enfant alors que tout la pousse à fuir, lui hurle de disparaître car elle ne causera que malheur dans sa jeune vie. L'amour se cache sous cette poitrine lourde, celle qui se soulève péniblement pour respirer depuis la naissance de leur fille. Tout lui échappe, mais il est toujours là, Ailin. Il y croit, lui, en cet espoir d'une famille. Elle voulait tout lui offrir pour combler ses peines, combler les absences, et à la fin, peut-être qu'elle s'est oubliée. Peut-être qu'elle ne sait plus non plus qui elle, où elle doit aller. Renfermée sur elle même, n'osant approcher sa fille, encore moins la toucher. Elle reste là, jour et nuit, à l'observer, regardant les nourrices engagées prendre soin de celle à qui elle a donné vie.
Elle se déteste.
Autant qu'elle aime cette enfant.
Mais elle a jamais eu aussi peur d'échouer. Sa vie est bousculée comme jamais, ses habitudes deviennent fantômes, et quand dans la nuit les pleurs du bambin résonnent, elle fait semblant de ne rien entendre, ne quittant pas les draps. Laissant les épaules de son fiancé se couvrir de toutes les responsabilités alors qu'elle n'est plus capable de prononcer quoi que ce soit. Les médecins appellent ça la dépression post-partum, mais à leurs mots, elle n'entend plus rien, elle est ailleurs, dans une bulle où personne ne pourra plus jamais la toucher. Souvent, c'est les doigts doucereux d'Ailin qui arrivent à la ramener sur terre, comme ce jour où le baiser caresse son front, son regard s'accroche de nouveau à lui, face à elle, leur fille dans ses bras. Et son coeur, une fois encore, prend peur. I don't like her. Des mensonges, des mensonges qui pendent à ses lèvres comme le plus grand illusionniste. Elle l'aime, plus que tout, elle l'aime. Mais ses doutes prennent le dessus, ses craintes emportent son esprit jusqu'à l'enterrer dans le plus sombre des cimetières. I can't be her mother. I can't be a mother. Maybe... Maybe i should leave. Il y a des mirages dans ses paroles, des larmes qui s'écoulent de ses yeux à ces mots. Elle ne veut pas partir. Elle voudrait être sa mère, la meilleure qui soit. Alors pourquoi tout lui hurle de partir, de le quitter, lui aussi. Sa vie lui échappe, les morceaux se brisent, se décollent, il n'y a plus rien de joyeux, de beau. Il n'y a plus rien, à l'intérieur d'elle. Elle est perdue. Hurle pour qu'on puisse la retrouver. Suppliant les dieux de ne plus rien lui prendre, lui arracher. Pas cette famille. Pas cet amour qui anime son être jour après jour, alors qu'une main se lève pour s'approcher de sa fille, mais elle n'ira pas plus loin, s'arrêtant à quelques centimètres. Elle ne peut pas la toucher. Elle ne veut pas. Elle a trop peur de la souiller. De la blesser. De la rendre comme elle. Un échec.

et monde nouveau à se dessiner ,, espoir d'en apercevoir de nouveaux soleils sous leurs yeux ébahis, peut-être que le temps ne s'en ferait que plus clair ! à l'espérer, comme s'ils pourraient finalement renaître de tous ces chaos. Ailin ,, à sourire : malgré tout. car petite étoinnocents.
petit ange :
à se faire ,,
désirée !
quand les regards s'en perdaient souvent sur celle à se faire tirailler. Sia, perdue entre les chaos ,, à en contempler là les chutes trop reconnaissables. car il les connaissait, celles à venir s'emparer des âmes pour les emmener vers le Styx : à y perdre dans les tréfonds les quelques lumières qui parvenaient encore à s'y frayer un chemin. d'affection à se démontrer ,, baisers offerts contre celle à s'en faire Reine des lieux ,, les mots se faisaient durs ! visage à tout doucement se décomposer, quand les mensonges venaient à s'envoler encore et encore.

de mots ,,
à s'en dissimuler :
derrière les craintes.

tragédies qu'il ne viendrait pas laisser s'accrocher à leur histoire, il venait à la regarder tout doucement ! faible sourire à s'éprendre de ses lippes : comme pour s'assurer que tout irait bien. "Don't say things like that when you don't even think it."  à s'approcher, venir en accrocher tout doucement l'un de ses deux bras pour tout doucement l'enlacer.  "You know it's not true." à s'en pencher pour en embrasser sa tempe ! iris à se tourner vers la petite créature pour mieux la caler, à tout doucement en montrer du bout du menton celle qui en réclamait étreintes et attentions : il ne viendrait pas à forcer, pourtant ! de douceurs à s'en montrer comme légèreté d'un instant.

"You shouldn't. Of course you can. It's not easy. Look at me. I am even looking like a dad ?" moue à se faire ! quand il en était pourtant si attentif à tout.  délicatesse de chaque geste ,, à s'en montrer de patiences si éclatantes ! quand il en était sans doute celui le moins qualifié pour ces rôles aux responsabilités si importantes.  "I won't let you say such things. So please at least try to hold her small hand ? She's begging for your attention..." tentatives si discrètes, d'en faire approches légères. ô et peut-être que tout finirait par s'arranger : quand les peurs à en retourner les entrailles ,, doigts à s'en faire parfois tremblants, il lui en laisserait tout le temps qu'il lui faudrait : pour en réaliser les présents qu'elle venait à leur offrir. car elle en était sa muse à lui ! celle à venir l'en rattraper, quand il venait à se noyer.

bras à s'ouvrir entièrement :
pour celle à en combler les vies.

"You don't need to keep everything for yourself. I'm here, too. You're not alone in that, you know, right ?" et elle n'en serait jamais seule ! Ailin à ne jamais disparaître, quand à présent il en avait trouvé nouvelle raison d'en respirer. à ne faire que lui en laisser là opportunité de lui parler : de tous ce qu'elle venait à ressentir. de ces tempêtes, à éclater, et à en emporter sur leurs chemins joies et sourires.

à en être famille ,,
aux étreintes :
aimantes.

Ils sont deux, l'un contre l'autre, et il y a cette enfant au milieu qui n'a jamais rien demandé. Elle n'a pas demandé à naître, à vivre, ni même à être privée de l'amour de sa mère. Mais Sia n'y arrive pas, elle n'y arrive plus. Elle l'a attendu tellement longtemps, elle l'a chéri dans son ventre avant même qu'elle ne soit dans ses bras, et elle a pleuré à ses premiers cries, comme si c'était là, la plus belle et douce des mélodies. Mais depuis sa naissance, son monde n'a fait que s'effondrer. La depression l'a emporté comme elle ne l'a jamais fait auparavant, sa soeur a disparu et un creux se creuse lentement dans sa poitrine à mesure que le temps passe et que les nouvelles ne s'annoncent jamais bonne. Peut-être que c'est sa faute si elle a disparu. Peut-être qu'elle n'a pas été assez présente pour elle, pour eux, pour cette famille qui pourtant, l'a tant fait souffrir dans le passé et encore aujourd'hui. Une main se pose sur son torse alors qu'il s'approche, et elle ne le regarde même pas, concentrée à lire les documents qui filent entre ses mains. Des recherches, des indices, des trâces, quelque chose, pitié quelque chose. Don't. Don't come near to me with her. Don't touch me. Leave me alone, just go away. C'est ce qu'elle aurait envie de lui hurler au visage, de lui cracher sans aucun répit, la haine accrochée à ses lèvres alors qu'il n'est coupable de rien. Son coeur se serre, mais surement pas autant que celui de sa moitié. Elle a si peur, qu'elle se cache derrière son masque monstrueux. Une femme qu'elle n'a jamais été, qu'elle n'aurait jamais voulu être, et pourtant, c'est avec ce regard rempli de colère qu'elle finit enfin par le regarder. I said no, Ailin. I don't want to touch her. And she's not begging. She's a baby, she can't even think of me or you or whatever. It's just a baby so please, keep her far away from me. Sa voix se fait plus froide, plus rude qu'elle ne l'a jamais été. Les papiers sont presques froissées entre ses doigts alors qu'elle se lève pour aller les ranger dans un énième dossier qui traine dans l'appartement. Et les mots d'Ailin finissent par faire déborder le vase qui ne demandait qu'à se briser à l'intérieur. Not alone? Are you kidding me? I'm always alone! And i want to be so please, do whatever so want. You can, i don't know, move if you want and take your daughter with you. We even can breakup, i mean, i fucked up our wedding so, what’s left to do? Sa voix claque entre les murs, à en réveiller les pleurs de l'enfant protégée dans les bras de son père, alors que Sia plaque ses mains contre ses oreilles. I don't want to hear her, so please do something or i'll leave. Et à ce moment là, elle ne ressemble plus rien à rien. Plus à elle. Juste à une âme monstrueuse contrôlée par la colère, la culpabilité et la fatigue.

et dans les chaos du monde, viennent à s'effondrer tout leur univers : d'un trésors qu'il voulait chérir, d'une muse qu'il voulait protéger ,, temple à s'écrouler ! de ces colonnes de marbre à venir en entailler leurs pieds à chaque secousse. c'est que Sia, à en renverser tout l'échiquier ! marcher sur les pièces comme pour en oublier leurs utilités : venait à en détruire l'univers de ses douleurs ! catastrophes à se produire, quand dans ses bras à en bercer petit ange de quelques douceurs, il en couvrit tout doucement les oreilles du bambin qui n'en comprenait pourtant sans doute pas grand chose ! quand lui venait à s'échauffer, aux paroles de celle à en rejeter toute aide : toute affection ((lui ,, eux.))

haine :
à se déverser ,,
comme parfums
cramoisis.

d'une main libre à en saisir berceau pour venir en déplacer leur enfant dans la pièce d'à côté ,, à se retrouver face à celle qui n'en était que dédain contre ceux qu'ils étaient devenus ,, il fixa celle qui en était pourtant sa muse : nerfs à craquer ! quand la colère viendrait à l'emporter. "Oh you're alone ? That's what you said ? Really ? Are you fucking out of your mind, Sia ?"  sourcils à se plisser, mains à se crisper, il y avait le coeur : à s'émietter ! la mâchoire, à tressauter ! car il se voulait compréhensif : à lui aussi en connaître ces douleurs infernales ! à vouloir pardonner, que donner naissance n'en était pas quelque chose de simple. mais à refuser : ces rejets que lui voulait lui apporter.  "What are you saying ? That I'm not here for you ? That I can't understand what you're living ? And you're even sugresting to breakup ? Are you even listening to what you're saying ?" de ses phalanges ! à venir en prendre les papiers qui en semblaient plus intéressants que toutes les âmes à vivre ici.
à les poser ,,
de force :
bien plus loin !
"Listen. I can understand that you're hurt, that you're fucking sad and all of that. I understand because I passed through that too. I won't say anything about the fact that you're having troubles with the baby, because it just something that can happens, a depression, but it's not her fault too so don't hate her like you're doing right now." de ses épaules ! qu'il viendrait à attraper pour essayer de la réveiller : de lui faire ouvrir les yeux ! quand tout semblait venir à se détruire sous les colères à voltiger en elle ,, en lui. "But gosh how can you say you're fucking alone ? When I'm always here for you, trying to make things better and help you ? So what, now you don't care about us ? You wanna end everything like that ?" de mots à tenter de s'en faire doux ,, quand à ses yeux elle venait à en dépasser les bornes. à le blesser, comme si le temps passé ensemble n'en était réduit qu'à de simples perturbations dans son quotidien. "You know what ? It won't bring your sister back to be so fucking anrgy at everyone. I won't leave you, even if you don't want me here ! But I can't stand how selfish you're being right now and all the nonsense things you're saying." et Ailin le savait : qu'il ne pouvait rien lui reprocher ! à juste venir en déverser ce qu'il avait sur le cœur sans pour autant vouloir la blesser plus ! à n'avoir jamais été doué, avec les mots.


qu'importe ,,
si les syllabes :
en détruisaient les Olympes.

I hate you.
Elle a envie d'hurler, d'hurler ces mots, de déchainer sa colère contre le monde entier, contre lui, de laisser ses poings s'écraser quelque part jusqu'à ce que la douleur l'arrête.
I hate you.
Sans même savoir à qui ces pensées sont destinées.
A lui ? A leur fille ?

A elle même ?

I fucking hate you.

Un parasite dans le crâne, un échec dans les yeux de tous. Sia, si parfaite, si calme, devenant tempête alors que le monde implose, son monde, leur monde. Et elle en est le météore qui frappe leur royaume, bouscule les âmes, brisant les piliers. Elle est la seule responsable de leur destruction, de leur chute. Aussi tragique soit-elle. Et peut-être qu'il y a cette impression, celle qui ne lâche pas son coeur, encore moins ses entrailles. On ne l'entend pas - elle s'enferme dans ce déni - on refuse de la voir - quand elle est centre de l'univers -

No. No, no, no. You can't fucking understand. YOU. CANT. Do you even know what it’s like to have everything on your shoulders? To have to watch over your brother and sister and forget your own existence? Do you know what I’ve been through all these years of forgetting myself? And you know what... When I decide to be happy, I realize I shouldn’t have. I should have continued to look after her. Maybe all this, us, is a mistake. Les sanglots éclatent de nouveau, sur ses épaules tremblantes alors qu'il tente de l'emprisonner, oh dear, he just want to protect you, ses mains finissent par le repousser, d'un doigt accusateur, d'un doigt de colère qui se lève vers lui, contre contre. Oh toutes ces années, elle s'est fait la promesse de rester à ses côtés, de le soutenir, d'être là pour l'épauler dans toutes les circonstances. Et aujourd'hui, c'est elle, son propre ennemi, son propre démon qui se dresse contre celui qu'elle a toujours aimé, qu'elle aime à en crever, qu'elle aimera jusqu'à ce que son dernier souffle soit embrassé par la faucheuse. Don't touch me. Not now. I don't need you. I don't need you in my life right now. I don't need you at ALL. Elle ment, ses mots sonnent faux,
Ses maux saignent dans sa poitrine, ce coeur poignardé. Elle ment, elle lui ment.
Elle se ment à elle même. Et pour ça. Elle se déteste plus que tout. Parce qu'elle même, elle ne se reconnaît plus. Elle est devenue ce monstre à la recherche d'une vengeance pour un crime qui n'existe pas encore, dont elle n'est pas certaine.
I wanna end everything. Comme une plainte alors que ça s'échappe de ses lèvres, alors qu'elle se tourne pour aller récupérer ces papiers, ces recherches, en déchirer tout ce travail avec haine, avec dégout, envers elle même, incapable de protéger ceux qui comptent pour elle. Sa soeur. Les paroles de ses parents se répètent en boucle dans son crâne. Sia, elle n'était qu'une gamine, quand on l'a supplié de prendre soin d'elle, de ne faire qu'un, de suivre chacun de ses pas, de la protéger, quoi qu'il arrive, même au péril de sa vie. I don't even own my life. OF COURSE IT WONT BRING HER BACK. Les hurlements résonnent dans l'appartement, entre ces murs habitués à la paix. It fucking wont. If i can't, nobody can. Nothing can. If was my role. It was my purpose, my only one. And i failed. I failed. Look at me in the eyes and tell me. Tell me I didn’t fail. You know it’s true. You know it as well as I do. Everything. All of this, is my fucking fault. Cause i wasnt here for her. And d'you know where i was? I was with you. I WAS WITH YOU AILIN. I was busy loving YOU. For years. And it's because i fucking love you... That I hate myself. Reculant, laissant les morceaux de papier s'échouer sur le sol, comme leur relation comme eux. Elle recule, s'effondre dans le fauteuil alors que ses mains accueillent bruyament ses pleurs. I keep blaming you, because I need to blame someone other than myself. But i just hate me. As much as i love you. Do you know how strong it is? How deep it is? I bet you don't. 'Cause for her. Cause for you. I'm ready to give my life. All i have, belong to you. All i was, belong to you. To this baby that I can’t protect, that I can’t look into the eyes.

Les murs redeviennent silencieux, il n'y a plus un bruit, plus rien. Et elle n'ose pas relever la tête, de peur de le voir claquer la porter derrière lui. Parce que ces paroles n'ont peut-être, au fond, aucun sens. Ou alors, elles ne prennent que dans cette colère qu'elle anime et alimente seule.

I broke your heart. Because i'm sad. Cause i'm angry at everyone, even you. But after all, i can't stop loving you. I can't end our relationship. But i need to bring her back... Otherwise I could never look at myself in a mirror, I could never look at you again, and I could not raise my daughter, my precious daughter, without thinking that I was unable to protect my sister.

Les mots soufflés, dans un supplice.
Que l'enfer prenne fin.
Qu'elle puisse le retrouver, ses bras, sa chaleur, son amour. Leur famille. Eux, Yurim, Seiren. All of them.

et ça hurle, dans les tympans. cacophonies à ne plus s'harmoniser, quand les mots venaient à fusiller les affections comme si elles en étaient dérisoires. colère somptueuse : ô c'est qu'il aimerait pouvoir en recueillir toutes les peines ! les bercer de ses baisers, venir en faire éteindre les horreurs !
quand elle :
en poignardait !
chaque estime.
de ses phalanges à se serrer, regard à s'obscurcir : il y en avait limite, que lui-même ne pouvait supporter. de ces haines à resplendir, à en laisser les corps venir le repousser, alors il en resterait immobile ! ridicule créature à s'en retrouver démuni : de ces compassions qu'il ne pourrait plus lui offrir, si elle n'en faisait que refuser toute atteinte. et alors, échiquier à s'effondre, fils à se couper, il n'en resterait que cendres à éteindre pour vivre à nouveau.

comme rêve !
à en devenir ,,
cauchemars !

"Yeah, keep reminding me I'll never be enough for you. That's right, I dont know what you're feeling. Afterall I'm just a fucking dumb guy who doesn't have any feelings. That's not as if I've lost someone, too, and that I can help you through that. But hey, no need to speak anymore, you said enough."  voix calme à en respirer les froideurs : il n'en donnerait plus de cette âme, à celle qui préférait en rejeter tout sur celui qu'il était. d'une aide à se vouloir merveilles, quand il en crierait toutes ses peines : qu'il ne viendrait jamais à partager. fiertés abîmées, néant à se creuser. tout viendrait à brûler, de ces enfers imprévisibles, à entraîner avec elle : ses chutes à lui ! "You didn't fail, because you have the right to live, too. But okay, put me aside, Do what you have to do. I'll keep on living because I have, too, someone to take care of." et les épaules s'en baisseraient : car il n'avait rien d'autre à lui offrir, que son amour.

"So just go, you don't wanna talk, you just want to yell at someone and I don't have the patience for that. And as you said so well, you don't need me. So you know what ? Do whatever you want I don't give a fuck. But don't come back here when everything you had to do is over as if nothing happened. Because right now I so feaking mad." mensonges ! car il aurait tant aimé venir en garder contre lui sa silhouette éprouvée. coupure ouverte, qui ne viendrait jamais s'en refermer. à laisser les amertumes ,, venir régner de maître. de ces douleurs, qu'il comprenait, les murs en garderaient les traces de ces venins comme souvenirs désastreux. "So once you'll be able to stop yelling and start talking, I'll listen to you. Because I love you, event though it looks like you're thinking I wouldn't be able to die for you, or that you just want to think you're the only one to have so much strong feelings for me. So just go, I'm done listening to you." et il en délaisserait ses côtés !
promesse éternelle ,,
à se rompre :
comme maléfice.
à préférer la laisser seule dans ses torpeurs : car elle n'en voulait à ses côtés que solitudes épleurées. et Ailin, à se tuer à petit feu, c'est qu'il se détesterait, d'en quitter celle qui n'en demandait qu'attentions sublimes. à préférer guérir les colères pour ne pas craquer, perdre ses sourires, pour ne plus avoir mal. car impulsf ! à se laisser prendre par les passions, elle ne viendrait pas lui laisser une seule chance ,, d'en soigner les coeurs. alors à murmurer les excuses, murmurer les amours. les touchers s'en feraient absents ! quand le myocarde venait à crier ô les pleurs qu'il ne pourrait lui offrir.


et revient,
Sia !
au plus vite !

Les coeurs se brisent et bien des murs se dressent soudainement entre eux. D'une bataille qu'ils ont tant mené ensemble, ils deviennent ennemie, se faisant la guerre comme l'amour, malgré les sentiments qu'ils se portent. Elle a la haine dans ses mots, à la bouche, ses lèvres sont empoisonnées comme une vieille malédiction. Son monde s'effondre, et si tout doit finir en cendres, alors eux aussi. Elle le veut dans sa chute, elle veut périr dans ses bras pour oublier la douleur, oublier le vertige, mourir dans sa chaleur, dans son amour.
Mais pas ce soir. Pas ce soir alors que tout tremble autour d'eux, le sol comme les nuages. Le tonnerre résonne et claque contre les fenêtres de leur monde, celles qui pourraient se briser à chaque instant. Leurs mots s'entrechoquent, ricochent les uns contre les autres alors qu'ils savent au fond d'eux, que tout ça ne devrait pas se produire. Que les mensonges pendent à leur lèvres à cause de la colère, de la rancune qui habite leurs entrailles. Elle est la première coupable, Sia. A trahir sa famille pour se lancer dans une quête qui pourrait lui couter sa propre vie. Egoïste, elle ne le cache plus lorsqu'elle crache comme un chat prêt à attaquer, ses griffes sont déjà sorties, et il ne lui reste que très peu de contrôle. Pourtant lorsqu'elle le regarde dans les yeux, malgré la colère, la tristesse, elle y revoit les yeux de l'homme dont elle est tombée amoureuse il y a plusieurs années, celui qui continue à faire battre son coeur, vient remplir son âme de tous les espoirs, mais pas aujourd'hui. You're done? L'insolence ronge sa langue, sa gorge alors qu'elle se lève pour lui faire face. Ses doigts hurlent pour qu'ils puissent caresser une nouveau fois son visage, son corps hurle pour qu'il puisse se fondre contre le sien et tout oublier. Mais son esprit est plus fort, plus dévastateur. Okay. Sans un mot de plus, elle lui tourne le dos pour retourner dans leur chambre où elle sort une valise, balançant des vêtements au hasard dedans, y jetant son coeur, ses larmes au passage, elle ne sait meme plus ce qu'elle y met à force. Et elle ferme tout, peut-être sous les yeux de l'homme qu'elle aime, elle en sait rien, car elle n'a pas le courage de l'affronter une nouvelle fois, ne veut pas le blesser une énième fois. I'm leaving. Like you said, i just go. Passant le pas de la pièce, elle voudrait qu'il la retienne, attrape son poignet, mais elle ne lui laisse aucun choix alors que la porte de l'appartement est violemment claquée derrière elle, ses jambes dévalent les escaliers avant de s'écrouler dans le hall, laissant les pleurs être aussi bruyants que sa douleur. Mais trop vite, elle devient mirage, bien loin de lui, de leur famille. D'eux.