thanks for the memories ☼ inhyuk

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i'm gonna make you bend and break. ( @seo inhyuk )

Il regarde même pas le mec qui lui fait face, un peu trop occupé à chercher un moyen de se barrer si vraiment il refusait de lui lâcher la grappe. Et c'était honnêtement plutôt bien parti. Il avait beau avoir essayé de repousser un random un peu trop insistant depuis le début de la soirée, fallait croire qu'essayer de s'enfuir lui avait simplement offert l'opportunité de le coincer dans un coin un peu plus discret. Et Zhilan détestait cette situation. Il ne s'était que rarement senti en danger dans sa vie, mais depuis qu'il était entré dans le monde magique, repousser des gars un peu trop entreprenant était moins sûr qu'avant. Cela ne l'empêcha pas de grogner en repoussant le gars une énième fois lorsque celui-ci tenta une nouvelle approche en caressant le bord de sa joue. « Try to touch me again and you'll lose some fingers. » Le regard est sauvage, posé sur le visage de l'inconnu. Il ricane, la boisson lui montant visiblement à la tête alors qu'il accroche soudainement la taille de Zhilan. « Don't be shy, I just want us to have some fun. » Et pendant une seconde de silence, on pourrait presque croire que le suisei-ka va simplement rester figé, là, à regarder l'homme s'approprier son corps en serrant sa taille de ses deux mains. Il aperçoit un mouvement du coin de l'œil, mais la rage prend le dessus et la droite heurte violemment la joue du dragueur du dimanche, éclatant la peau sur son passage. Le temps s'étend un peu avant que le gars ne se redresse en criant, ne laissant clairement pas le temps à Zhilan de se défaire de sa poigne. Et il a envie de se pincer le nez lorsque son visage se retrouve trop proche, cette fois pour le parsemer d'injures et de violence verbale. Il a une haleine qui regorge d'alcool et lui file la nausée. Le charabiât qu'il gueule lui revient à peine, et ce n'est que lorsque le gars lui relâche finalement le poignet pour le menacer de lui cramer le visage que Zhilan semble reprendre pleinement conscience du danger dans lequel il se retrouve. Les mains montent toutes prêtes à se mettre en travers du chemin jusqu'à son visage, puisque c'est tout ce qu'il peut bien faire, incapable d'user de magie.

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i'm gonna make you bend and break. ( @qiū zhilan )

Il reste loin - à bonne distance, en tous cas. Se plaît à ne pas se faire remarquer, profite de l’obscurité pour observer sans l’être en retour. Ce ne serait pas aussi amusant, si Zhilan le voyait, parce qu’il retournerait bien trop vite à son petit jeu à la con, sans doute encore persuadé qu’il a la moindre chance. Comme si la dernière soirée ne lui avait pas suffi, comme s’il y croyait encore, parce qu’il ne perdrait qu’une fois à genoux. Si Inhyuk aimait l’idée et sa détermination, sur la même longueur d’ondes, il ne lui donnerait pas le plaisir de la victoire ; ce serait se soumettre, et il avait déjà établi qu’il ne le supportait pas. Alors il se contente de l’observer de loin, assis, un verre à la main, en savourant sa victoire à venir.
Il ne savait pas, qu’un autre allait l’insupporter, ce soir. Inhyuk regarde les esprits s’échauffer d’abord sans bouger, intéressé, un sourcil relevé. Prend un sourire mauvais quand Zhilan crache à la figure de l’inconnu aux mains baladeuses, incapable de cacher une certaine fierté. Il l’a bien choisie, sa poupée, ravi de son mordant, qu’il apprécie particulièrement à la dégustation. Mais ça ne suffit pas et ça ne lui plaît pas ; d’éloigné, Inhyuk se lève, les dents serrées, en apercevant les mains se poser sur une taille qu’il a pris pour habitude de faire sienne. “Don’t be shy, I just want us to have some fun.” Il n’a pas le temps de s’approcher et s’interposer, néanmoins, parce que Zhilan écrase son poing contre la joue malsaine, réveillant une haine jusque-là contenue dans un désir ardent qui s’extirpait du moindre pore. Encore masqué par quelques silhouettes observant l’altercation, Inhyuk observe sans s’en mêler, curieux de la réaction de Zhilan ; mais quand ses mains couvrent son visage, pour se protéger d’un coup qu’il n’aurait pas pu contrer, Inhyuk ne réfléchit pas et écarte d’un geste sans doute un peu trop violent les silhouettes qui l’empêchent d’atteindre Zhilan et l’inconnu. Arrête dans sa course le poing avant qu’il n’atteigne Zhilan, sa main qui broie l’autre sans une hésitation. “Didn’t you hear? He said not to touch him again,” assène-t-il d’un ton pourtant calme, le regard qui se pose sur la main emprisonnée. “or I guess maybe you’d like to lose some fingers.” Il se fiche complètement de sa réponse, celle qu’il n’obtiendra sans doute jamais, puisque de toutes façons l’alcool suinte de ses pores avec le reste de ses émotions détraquées. Inhyuk l’envoie valser au sol avec un mépris non contenu, avant de se retourner pour saisir le poignet de Zhilan, qu’il entraîne fermement, sans pardon ni permission. Ne s’arrête que lorsqu’ils sont seuls, dans la cage d’escalier, en lui laissant l’opportunité de s’asseoir, s’il en ressent le besoin. “Why didn’t you defend yourself?” Et si Inhyuk semble énervé, a les dents serrées et le regard cadenassé, c’est peut-être parce qu’il pense à l’éventualité où il n’aurait pas été là pour le sauver.

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i'm gonna make you bend and break. ( @seo inhyuk )

Zhilan hait cette impuissance. Aimerait être capable de contrer le feu par l'eau. De bloquer le moindre mauvais sort lui étant destiné. Mais Zhilan est bloqué dans un monde qui ne lui appartient pas. Pas vraiment, en tout cas. Alors le feu viendra lui cramer les doigts sans qu'il ne puisse rien y faire, sinon tenter de s'en protéger, d'esquiver, d'être assez rapide pour s'enfuir.
C'était le plan, jusqu'à ce que Inyhyuk n'intervienne. Et les yeux se font tous ronds pendant une fraction de secondes avant de reprendre leur forme naturelle. Presque trop sûr d'eux. Il refuse de laisser apercevoir le soulagement qui doit pourtant se lire dans la façon dont son corps se détend. Il ricane, lorsque le corps de l'assaillant heurte le sol. Et le son s'étrangle dans le fond de la gorge, lorsque le pas emboîte celui de son sauveur vers de nouveaux horizons sans qu'il n'ait donné son accord.

Le pas est rapide. Il y a une urgence dans ces gestes, un agacement sur lequel Zhilan ne sait pas poser le doigt. Non, au lieu de ça, le voilà forcé à redresser le visage vers l'homme qui était visiblement en colère contre son impuissance. Mais ça, ça n'était pas son rôle. Oh, non. Son rôle, à lui, était de d'être un bon coup, d'être possessif, devenir porter secours à la donzelle qu'il était, peut-être (bien que le fait l'agaçait), mais certainement pas d'être en colère contre les injustices qui étaient faites envers lui. Ca, c'était son job. Rien que le sien. Parce que c'était ce qui creusait un écart entre eux (ce que personne ne comprenait vraiment, sauf peut-être Ena). « He was gonna throw me some fire. » Qu'il dit en fronçant les sourcils. Et il n'a pas honte, Zhilan. A déjà connu des mages assez cons pour le prendre de haut face à son impuissance magique mais ne leur avait que rarement donné de son temps. « Have you ever seen me cast any spell? » Qu'il dit d'un air moqueur. Parce qu'il avait vu le loup le faire. Il avait vu l'homme simplement fermer des rideaux d'un tour de main, allumer la lumière sans atteindre l'interrupteur. Mais lui ne savait rien faire de tout ça. « I'm only good at delivering some punches to their ugly faces. » Qu'il marmonne en remettant correctement ses habits. Ce n'était pas du self-pity. Juste des faits. « Did you expect some thank you, maybe? » Qu'il demande un brin moqueur.

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i'm gonna make you bend and break. ( @qiū zhilan )

Ou bien c’est peut-être que c’est un de ces mauvais soirs, de ceux qui ont suivi une journée oubliable, remplie d’incidents à la con qui ont érodé sa patience et sa tolérance. Le seuil n’est déjà pas très haut dans ses bons jours, mais peut-être que si Inhyuk est autant à fleur de peau, dans cette cage d’escalier, c’est qu’il aurait aimé faire plus que broyer la main d’un ivrogne qui avait cru bon de l’agacer. C’est qu’il aurait préféré se transformer et le déchiqueter, en faire son repas à défaut de lui transmettre sa malédiction. Que, couvert de sang, il aurait souri et montré les dents, satisfait d’une journée un peu plus comme il les espérait. Ça aurait rétabli la balance.
Et si c’est un de ces mauvais soirs, alors ça n’avait rien à voir avec lui. Et quelque part, sans qu’il n’assume pourquoi, ça l’arrangeait.
Inhyuk a les bras croisés pour se redonner de la contenance, rafraîchir le sang désormais bouillant. Sa question prend des airs d’exigence, comme s’il pouvait se permettre de lui demander des comptes. Il n’y a entre eux rien de plus que de la passion et de la domination, certainement pas de l’attachement. Inhyuk ne s’inquiète pas ; il ne voulait simplement pas que l’ivrogne pose ses mains sales sur ce corps qu’il s’était habitué à faire sien. Ou peut-être était-il simplement un gentleman en quête d’une princesse à sauver, puisque la dernière s’était transformée en traînée - à cette pensée, il chasse Crimson et leur dernière rencontre de son esprit d’un sourire mauvais. “He was gonna throw me some fire.” And? Mais la remarque l’intrigue et Inhyuk se passe en revue tous leurs moments, cherchant une explication, finissant par comprendre ; il avait probablement pensé que Zhilan se laissait faire, ne pratiquait pas de sorts parce que lui le faisait à sa place. “Have you ever seen me cast any spell?” Les yeux toujours plongés dans les siens, les traits durs et le sourire mauvais qui ne se dissipe pas, Inhyuk en rirait presque. “Couldn’t care less.” Mais il comprend ce que Zhilan n’aura pas besoin de prononcer à haute voix. Il se doute que ce n’est pas par honte ou par timidité, par gêne ou par colère, imagine que comme sa condition de loup fait partie de son quotidien, celle de témoin fait partie du sien. Et il n’en a strictement rien à faire. (Il sait seulement qu’à l’avenir, il tabassera un peu plus d’ivrognes.)
“I'm only good at delivering some punches to their ugly faces.” Le rire s’échappe, cette fois, et Inhyuk se détend un peu, retrouvant plus de sang-froid, calmé par l’humour (et peut-être par le fait que le danger est loin, désormais, que Zhilan est pleinement protégé). “Yes, that was quite cute, I have to say.” Il n’est pas méprisant pour autant, n’a jamais considéré les témoins comme des sous-mages, persuadé que l’on peut prouver sa valeur autrement qu’en faisant tourbillonner les éléments. Mais ça n’empêche que s’il n’avait pas été là… “Did you expect some thank you, maybe?” Son sourire s’agrandit. “Oh, no, I’m well aware that word doesn’t do well in your dictionary.” Il s’approche de Zhilan, les doigts qui se saisissent de son menton, calmement mais sans une once de tendresse, les yeux qui ne quittent pas les siens. “Let’s say you owe me one. And you’ll have plenty of time to settle this debt once you stop playing this ridiculous hard to get game.” Il lâche son menton, à nouveau désintéressé, et se détourne de lui ; mais lorsqu’il s’apprête à ouvrir la porte pour quitter la cage d’escalier et le bar, il n’entend pas lui laisser le choix. “Now let’s go. I’ll drive you home.” Et ça sonne comme tout, sauf une proposition à laquelle Zhilan peut se permettre de dire non.

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C'est que malgré tout, Zhilan se détend en entendant l'homme dire qu'il se fiche de sa condition magique. Il ne s'était pas rendu compte qu'il attendait son jugement comme si cela changerait quoi que ce soit à sa vie. Savait qu'au fond, il attendait simplement d'être rassuré sur le fait qu'il s'en fichait comme de sa dernière douche, certainement pour avoir la certitude qu'il ne risquait rien, si jamais il se décidait à retourner entre ces bras qui lui manquaient (non pour leur chaleur mais bien pour leur force). Il hausse un sourcil, sourire en coin, en sentant le cœur se remettre à battre plus fort dans cette atmosphère soudainement plus détendue. « Cute? » Qu'il demande d'un air un brin moqueur. Mais il finit par hausser les épaules, lancer un regard malicieux vers Inhyuk. « Guess I could be cute if you ask nicely. » Sait qu'il ne le fera jamais. Car Inhyuk prend sans jamais demander. Sans jamais réclamer. Et s'ils s'étaient éloignés quelques temps, c'était exactement pour ça. Mais quelque part, Zhilan n'avait pas besoin qu'il le supplie de revenir pour qu'il ne le fasse. Le fait qu'il s'était interposé dans cette situation qui ne l'avait jamais concerné lui suffisait. Lui donnait une preuve de ce qu'il cherchait : qu'il était au moins assez précieux pour que l'homme refuse que l'on abîme son jouet.

Et en réponse au sourire du hiisa-ka, de ses mots on ne peut plus vrais (Zhilan ne remerciait pas les chevaliers sur leurs chevaux blancs, leur offrait peut-être une gâterie, ceci dit, s'il en avait le cœur). Il laisse les doigts du plus âgé courir sur sa peau, le regard se plantant dans le sien et les sourcils se haussant d'un air presque provocateur. Il ne se démontait pas de son comportement bratty. Il sent, lui, l'envie qu'il avait esquivé au contact de l'autre depuis quelques temps poindre dans son bassin avant qu'il ne le lâche. Que ça le fasse ricaner et hausser les épaules. « I don't need to play anymore. You're here. » Qu'il fanfaronne d'un air victorieux, quand bien même il savait que ça n'avait rien d'une victoire. Que s'il ne s'était pas retrouvé dans une telle situation, jamais Inhyuk ne lui serait revenu. Et alors qu'il met sa ceinture, il se tourne vers Inhyuk dès lors qu'il s'installe à ses côtés en lui demandant comme s'il réclamait un avis sur la météo : « Are we talking about your home or my shitty apparment? »

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i'm gonna make you bend and break. ( @qiū zhilan )

Ce moment, aussi futile eusse-t-il été, sonne la fin de ce jeu auquel Inhyuk s’est prêté par dépit, feignant l’indifférence et se jouant de ses attentes. Zhilan voulait se faire désirer, dans tous les sens du terme, il lui avait prouvé qu’il n’en avait rien à faire - mais ce soir, Inhyuk sait aussi qu’il a lâché du lest, que le protéger revenait à lui autoriser une maigre victoire (le seul mot l’écœure). Zhilan n’attendait que de l’attention, au-delà même du désir et de la passion. Peut-être aurait-il dû le laisser se débrouiller sans lui. Mais il sait qu’il n’en aurait pas été capable, se persuade que l’ivrogne l’a personnellement agacé, que ça n’avait rien à voir avec sa poupée. “Cute? Guess I could be cute if you ask nicely.” La voix est rieuse, bien loin de la tension de l’instant d’avant. Inhyuk n’a pas besoin de répondre, tant les mots suintent déjà de tous ses pores. I won’t. Ce n’est de toutes façons pas son style ni son envie. Il préfère les jouets récalcitrants et Zhilan l’a bien compris, n’a fait que reprendre sa malice habituelle, cette même attitude désinvolte qui l’a conduit dans son lit, la première fois.
“I don't need to play anymore. You're here. Good.” L’échange met un véritable terme, enfin, au jeu ridicule, et Zhilan suit Inhyuk jusqu’à la voiture qui les attend déjà devant le bar. Il s’installe dans l’indifférence, dans l’habitude, sur la banquette arrière, faisant signe au chauffeur de s’en aller dès que Zhilan s’est installé. “Are we talking about your home or my shitty apartment? Your place.” Il n’a pas semblé réfléchir, répond comme si c’était évident - il lui a dit qu’il le ramenait à la maison, et son penthouse n’est pas chez lui. Ce serait presque considérer qu’ils forment un véritable couple, mais Inhyuk ne s’attache pas à ses jouets (et c’est sûrement pour ça, qu’il l’a protégé, ce soir, parce qu’il pourrait le laisser crever sans un regret, n’est-ce pas?). Et c’est sûrement pour ça qu’il se saisit de son menton pour écraser ses lèvres contre les siennes, cherchant un merci dans une dette que Zhilan n’épongera jamais. Recentre leur relation sur ce qu’elle est réellement, sur la luxure, sur ces corps imbriqués pour une nuit ou deux. Appuie sa main entre ses jambes, un sourire mauvais sur les lèvres. “I see that all that made you horny…” Comme quoi, qui se ressemble s’assemble.

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i'm gonna make you bend and break. ( @seo inhyuk )

cw : contenu à caractère sexuel
C'est que Zhilan n'a pas besoin d'entendre la voix de Inhyuk pour savoir ce qu'il pense de ses mots. Il sait, sent, même, au travers d'un regard, qu'il est blasé. Qu'il a envie de lui dire que, ah, jamais il ne serait du type à demander gentiment quoi que ce soit. Et de toute évidence, il ne le lui demanderait jamais. N'était pas non plus du style à exiger des choses qui ne collaient pas au personnage. Il avait commencé à s'habituer à Inhyuk. Au fait qu'il prenait sans jamais réclamer. Aujourd'hui était déjà un grand pas en dehors de cette zone de confort qu'il avait l'air de se dresser. Il n'en quémanderait pas plus, tout comme Inhyuk ne s'attendait certainement pas à ce que Zhilan ne supplie pour quoi que ce soit dans sa vie. Et, trop habitué à l'attitude de l'homme, il ne relève ni son ton bossy ni ses mots courts et presque vides d'émotions.

Suivant sans poser de questions, sans se demander comment finira sa journée, à moitié blasé mais surtout sens de sécurité activé après le pire évité, il s'installe sur la banquette arrière où il s'était déjà assis plusieurs fois. Rarement aux côtés de Inhyuk, cela dit. Regard tourné dans sa direction, il croise les bras sans savoir quoi ajouter à la situation. Est-ce que ça voulait dire que, juste comme ça, il était redevenu désirable aux yeux de l'autre? « I sure hope you haven't planned to accompany me at mine, then. Because it's a mess. » Lui glissant subtilement qu'il n'allait pas l'inviter chez lui. Pas forcément playing hard to get, cette fois. Sûrement plus mal à l'aise à l'idée de l'avoir dans son appartement en bordel. D'avoir un plan cul chez lui, à dire vrai. Il ne les invitait jamais chez lui, Inhyuk ne changerait pas la donne. Quelques secondes, à peine, plus tard, ce sont pourtant les lèvres de l'homme qui s'écrasent contre les siennes lorsqu'il l'attire à lui. Souffle surpris, hoquet écrasé dans leur échange, Zhilan songe, pendant une fraction de secondes, au fait que peut-être que finalement, il le laisserait bien rentrer chez lui. Et lorsqu'il s'éloigne un peu, plonge son regard sombre dans celui de son amant de quelques soirées seulement, un petit ricanement perce ses lèvres alors qu'il hausse les sourcils. « You're one to talk. » Qu'il marmonne avant de s'accrocher à ses épaules après un regard vers le conducteur, décidant qu'au diable les ceintures de sécurité, il serait bien plus confortable sur les cuisses d'Inhyuk. Bougeant un peu de son bassin pour sentir les réactions de son corps contre le sien, un petit sourire en coin fleurit sur son visage. « Is violence one of your kinks or what? » Qu'il demande avec un faux air moqueur, glissant les doigts sur la nuque, dans les cheveux puis revenant planter ses ongles dans les fines couches de peau de son cou, la marquant doucement de rouge sans trop enfoncer. « Or maybe you have a thing for playing the hero. I might be kind enough to let you do that more, who knows ? » Car il n'estimait pas avoir besoin de qui que ce soit pour se protéger. Mais il s'agissait là principalement d'ironie. Car il doutait fortement que Inhyuk se complairait à jouer le prince sur son cheval blanc. Tout come il ne serait jamais princesse en détresse. « Make the driver hear me. » Qu'il lui murmure au creux de l'oreille.

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Il avait toujours été désirable, à ses yeux ; c’est simplement que Zhilan avait cherché un jeu dangereux aux tréfonds de la frustration, là où le désir n’osait se montrer, pourchassé par l’ego et l’arrogance de celui qui ne supporterait que de gagner, pleinement et entièrement. Ses regards avaient changé, mais c’était seulement que la passion s’était cachée derrière l’émulation, l’envie de le voir suppliant, tout en sachant que ce n’était pas son genre et que ça n’arriverait jamais vraiment. Il avait toujours envie de le voir à genoux ou dans ses draps, mais moins qu’il n’avait envie de gagner ce jeu. I sure hope you haven't planned to accompany me at mine, then. Because it's a mess. Inhyuk n’a pas besoin de le dire ; ils savent tous les deux qu’il ne connaîtra sans doute jamais l’intérieur de son appartement comme Zhilan connaît le sien. Ça ne leur ressemble pas, à cette belle et cette bête des temps modernes.
À vrai dire, ils n’ont pas besoin de mots non plus, satisfaits par un silence rempli de bruits de plaisir et de souffles éreintés. You're one to talk. Come on baby, you know me better than that, you know I’m always horny. Une main agrippée à sa taille, l’autre contre sa nuque, Inhyuk prend à nouveau possession de ce que le temps et ce jeu à la con lui ont volé, satisfait, l’esprit gorgé d’endorphines. Is violence one of your kinks or what? Son sourire s’agrandit en plein baiser, prend cet air mauvais que ses traits ont appris à perfectionner. Isn’t everyone? Évidemment que non, mais dans ce qui semble ridicule Inhyuk ne rit qu’à moitié, biaisé par sa propre lecture du monde - sans violence, il n’y a pas de désir. Pourquoi faire ? Or maybe you have a thing for playing the hero. I might be kind enough to let you do that more, who knows? Il a envie de lui dire de la fermer, mais se contente de l’embrasser, les mains baladeuses qui connaissent le chemin par cœur ; c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas.
Make the driver hear me. Sa voix sonne comme un défi, qu’il s’empresse d’accepter - à coups de baisers, de morsures innocentes et de mains féroces, Inhyuk appose avec douleur et passion sur sa peau une marque qu’on pourrait presque prendre pour un acte de propriété. Et quand enfin il le prend, que la voix de Zhilan ne peut que trahir ce qu’il ressent, remplissant l’habitacle, Inhyuk se délecte de cette nouvelle victoire, lui-même s’épanchant en grognements hurlant ce qu’il ne dit pas à voix haute. Le chauffeur ne réagit pas, sûrement habitué à son client, mais Inhyuk prend tout de même un plaisir particulier dans ces retrouvailles endiablées, galvanisé par l’apothéose qu’ils finissent par atteindre tous les deux. Les doigts accrochés à son menton, les yeux plongés dans les siens, il essuie de son pouce une goutte-nectar, et il n’a pas besoin de dire quoi que ce soit pour que Zhilan comprenne sa satisfaction. Sa pleine et entière satisfaction.

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i'm gonna make you bend and break. ( @seo inhyuk )

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Et peut-être que c'est ça, qui l'attirera toujours chez Inhyuk. Ces sous-entendus de danger. Ces sourires carnassiers. La sensation du cœur qui bat un peu trop fort dans la poitrine et rappelle l'effort satisfaisant d'une performance bien effectuée. Zhilan ne court plus sur la glace mais aime sentir son battant courir pour lui, seul, quand ses pieds sont bien au sol. L'adrénaline un manque constant à sa vie, comme si l'on avait coupé ses ailes à Icare. Et il en réclamera un peu plus. Et il aimerait voler de plus belle, un jour, car la mer ne l'a que partiellement dévoré, lui. Il a une deuxième chance mais ne sait comment la saisir. « I don't think so, honey. » Qu'il se moque un brin gentiment, se repentissant de son sourire mauvais comme l'on se nourrirait d'un repas copieux.

Et quand finalement Inhyuk exauce son vœu, qu'il cherche à être toujours plus bruyant, cherche à vocaliser son plaisir, ce n'est pas seulement pour que le chauffeur l'entende. C'est aussi pour sa satisfaction. La sienne et celle de l'homme qui tient son corps comme un joyau terni sur lequel il ne pose le regard que pour avoir la sensation d'exister pendant quelques minutes. Mais Zhilan s'en fiche. Habitué à n'être qu'objet quelques fois désiré. Trop facile à se glisser hors des poignes qui pensent le posséder. Il y a, pourtant, dans le regard repus de l'amant du soir, une félicitée qu'il se chuchote à l'oreille. Car tous deux ont perdu ce soir, mais il ne se plaindra pas de sa défaite, non. Il remerciera leurs egos de s'être tous deux mis à nu. Et il se blottira contre le corps chaud d'Inhyuk quelques secondes supplémentaires juste pour se sentir vivre avant de dégager de ses cuisses avant d'en être viré volontairement. Il s'étale un peu sur la banquette arrière, laisse ses pieds s'installer sur les jambes du plus âgé avec un sourire en coin, comme le ferait un chat à deux doigts de jeter un verre d'une table basse. Il s'étire, appuie sur la chair, se demande comment il réagira à cette forme de présence contre lui. Car ce n'était pas vraiment de l'affection. Il ne tapaient jamais là-dedans. Et ça lui allait. Comme pour chacune de ses conquêtes. « You dirver's kinda boring. He didn't even reacted. Maybe he didn't hear me. » Qu'il affirme comme si c'était la faute d'Inhyuk.

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i'm gonna make you bend and break. ( @qiū zhilan )

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Zhilan a toujours aimé jouer avec les limites, particulièrement les siennes. Sans demander pardon ni permission, il s’est fait explorateur d’une planète hostile, inconnue et qui ne veut pas l’être. Il le cherche, constamment ; ce jeu n’en était qu’un autre exemple, une illustration de sa quête constante pour retrouver sa place à ses côtés. Jamais dans ses bras, seulement à ses pieds, à l’adorer et espérer recevoir la même chose en retour. À attendre d’être vu, d’être choisi parmi tant d’autres - de se frayer un chemin au plus près, près du cœur et plus à genoux. Inhyuk lui avait donné bien assez, ce soir, les mains conquérantes et les coups de reins avides de l’absence que Zhilan avait imposée, galvanisés par son retour, par la violence, par l’adrénaline que lui avait procurée la nécessité de le défendre. Zhilan vulnérable lui plaisait, encore plus qu’avant. C’est peut-être pour ça qu’Inhyuk le laisse s’étendre à sa guise, un sourcil haussé en guise d’interrogation. Zhilan cherche la limite et Inhyuk ne pose pas la sienne, cette fois, un bras autour de lui pour saisir la peau à sa portée, sans tendresse pour autant ; annonçant sans doute un second round, dans un instant. Mais il y a quelques secondes de latence pendant lesquelles on croirait voir un couple après l’amour, dans un oxymore parfait d’une relation qui n’y ressemblera jamais - ni au couple, ni à l’amour. You driver's kinda boring. He didn't even reacted. Maybe he didn't hear me. Inhyuk lâche un rire, ignorant délibérément sa petite provocation. Oh don’t worry darling, he did, as well as the whole neighbourhood. Zhilan n’avait pas besoin de le dire, le défi avait été relevé, haut la main. Ça n’aurait pas été dans leurs habitudes.
La voiture finit par s’arrêter devant son immeuble, les coupant subitement. Inhyuk lâche un grognement frustré qui ne dure pourtant qu’un instant, la main déjà occupée à récupérer son téléphone - le moment est terminé et bientôt Zhilan sera rentré chez lui, marqué par son passage. Il ne dit rien, jamais attaché au point de lui souhaiter une bonne nuit. Ils sont restés enlacés, c’est déjà bien assez. Les limites ne sont jamais bien loin.