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Let the fear you have fall away
Avril 2022  ∙ @Kobayashi Kiko


Océan de mystères, Niji se serait noyé dans ses bras s'il avait pu, seulement une dernière fois pour se rappeler de son odeur, de la douceur de sa peau, de la beauté de son sourire sous les rayons du soleil, quand l'été s'approchait, jusqu'à en réchauffer les corps. Coquillages abandonnés sur les plages maintenant lointaines, coeur serré dans la poitrine, trop jeune pour en connaître les douleurs d'amour. Kiko est un fantôme dans sa vie, au quotidien. Il traine en lui comme une vieille blessure qui ne cicatrise pas. Comme un amant laissé à l'autre bout du pays, un au revoir qui sonnait comme adieu ;
Mais il voulait toujours de lui.
Il pourrait décrocher toutes les étoiles des cieux, pour avoir une chance de le revoir, juste une fois.
Une dernière fois.
L'amour d'un été qui durera toujours.

Niji est un mystère, lui aussi. Le sourire toujours gravé sur ses lèvres qui aiment trop charmer, s'enticher des corps qui ne feront jamais soulever sa poitrine. Il est le soleil, tombé amoureux de la lune. Lui qui n'aime pas la nuit, il s'engouffrerait dans ses ténèbres afin de passer l'éternité à ses côtés. Radieux, il est un éclat trop lumineux pour les yeux fragiles, un rire trop fort, l'énergie qui ne le quitte jamais. Il porte bien des masques, ô glorieux manipulateur. Petit trône qu'il occupe comme un roi sans pouvoir, mais il aime s'en persuader. Et rien ne pourrait le déchoir. Rien.
Rien sauf lui.
Et peut-être que l'heure est arrivée, alors que les jambes frappent le sol des couloirs qu'il connaît sur le bout de ses doigts avec le temps, skate sous le bras gauche, sac balancé sans douceur sur son épaule droite. Il y a la lassitude d'une matinée de cours dans son regard, la fatigue des heures passées sur ses devoirs à rendre, la rosée sur matin encore fraise sur ses pommettes roses. Et à cet instant précis, le temps s'arrête quand les yeux se posent sur un mirage, une illusion d'une autre époque, sublime et pourtant lointaine.
Kiko.
Les pieds s'arrêtent, et le corps se retournent brusquement sans parvenir à bouger de nouveau. C'est lui, c'est bien lui. A quelques mètres, il est là. Être de pureté, rayonnant, la peau pâle, la même qu'il aimait chérir. Les mèches brunes qui retombent sur son front, il reconnaît ses vêtements, la manière qu'il a de porter ses affaires, ses doigts de fée, habitués à la harpe.
Kiko ? Et l'écho se perd dans l'infini qu'est ce moment, entre la distance qui sépare leur corps.
Incapable de bouger, de peur qu'il disparaisse sous ses yeux.

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let the fear you have fall away
avril 2022 ∙ @yu niji

la respiration se bloque quelque part là, dans les méandres de la poitrine - des hauts le cœur qui de plus près ressembleraient à des vagues. des écumes qui consument l'âme, chaque précieuse bouffée d'air. vivre, c'est subbir le poids des semelles du monde, les marques indélébiles et indénombrable sur le plexus - de ceux qui s'éternisent sur ses sentiments, sur son être, comme sur un pauvre paillasson. usé, tatoué de résidus d'histoire. des traces de pas partout sur le corps. vivre c'est porter cette porcelaine rabibochée au creux des paumes perdu dans la foule, craindre à chaque instant la chute. l'angoisse, l'anxiété. sentiment pesant qui suit comme une ombre, dès l'instant que la bulle est percée et qu'un pied est posé là - vers l'inconnu. fut un temps où le monde était bleu. vent. liberté. puis aussi passion. des éclats de magie, des bouts de vie parsemés partout, dans chaque être, chaque petite chose. et les sourires se dessinaient comme les effluves caressent les rivages, comme le soleil s'énamoure de la lune. portrait candide, splendide qu'on ne maintient désormais plus qu'avec des agrafes - des rêves polymères. et plastiques. des rêves illusoires qui ne font pas de sens. qu'on ne partage qu'avec la marée et ses lamentes mélancoliques. et kiko se dissout dans les vagues. s'épuise à petit feu d'un vide débordant. plus véritablement là. jamais véritablement entier. plus qu'un océan de remords et des comptines d'enfant à marmonner - sur la magie de l'été, la beauté du monde et des cœurs, les personnages qui ont influencé sa vie et laissé leurs marques. les adieux. l'image d'une silhouette familière disparaissant dans le néant. plus que des paillettes et des étoiles en papier qu'on fixe avec de la colle pour se donner des raisons.
brisé - c'est ce qu'il a l'impression d'être kiko. à chaque seconde. à chaque sourire, chaque rire. quand le bonheur frappe à la porte du voisin, et évite la sienne. quand le mal arrive sous ses yeux innocents et ravive des douleurs enfouies.
il s'y habitue. cohabite avec comme un corbeau de malheur qui repose par les rebords de la fenêtre. un familier morbide. malgré sa présence le cœur reste candide, gros comme un ballon. meurtri, persécuté. toujours aussi épris de celui qui ramène le soleil, chante les mélodies des sirènes. il a les cheveux bruns, et les traits d'une statue faite de marbre blanc - immaculé. lorsqu'il dépose ses doigts contre la pierre, la douceur lui rappelle la sienne ; du fond du cœur jusqu'à l'épiderme. son sourire, la chaleur de sa voix, la profondeur de son regard, les saluts, ses au revoir, son manque, le vide. tout ce qui les sépare. vivre sans le sentir. des sentiments qui inondent tout pour les souvenirs d'un fantôme. et il repose là, sur les pavés de la fontaine à regarder les reflets - désespérément dans l'attente d'un mirage, de traits familiers.
à le voir partout, kiko ne le voit plus nul part. pas quand sa voix parait trop tangible pour être le fruit de ses contes - les jours se chargent de voler les fragments de ce qu'il reste de lui. définitivement pas quand son attention fait de lui son monde ; lorsqu'il le regarde avec un débordement familier qu'il sait trop lire dans ses propres reflets. il a du mal à y croire. il refuse d'y croire. il ne peut pas être réel et il ne veut pas qu'il le soit. parce que kiko a abandonné la réalité ; tous les espoirs de le revoir un jour. tenir sa main. construire un futur à ses côtés. échapper au temps et découvrir l'éternité sur une plage de sable chaud, là où les maux n'existent pas. kiko a tellement dépendu à l'idée de niji que le voir le fait paniquer. les mots saccadés au fond de la gorge, et des ruisseaux perchés aux yeux. rien ne se passe. les secondes s'étirent. et le rêve n'éclate pas. alors c'est son cœur qui le fait, avec tous les cours d'eau qui existent.
le cœur est gros comme un ballon et il se souvient soudainement de son parfum, de la douceur de ses mains, même si les siennes se font cratères, des tremblements incessants.

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Avril 2022  ∙ @Kobayashi Kiko


Le temps reste figé, à cet instant. Les secondes ne s'écoulent plus, le sable s'est lui aussi arrêté. Il y a des bourrasque dans son coeur, dans sa tête, il n'arrive pas à y croire. La réalité n'est d'une chimère, et lui également. Kiko est un fantôme, il voudrait se le jurer, se convaincre qu'il n'existe pas. Il le répète dans sa tête. Ce n'est pas réel. Ce n'est pas réel. Il n'est pas réel. Mais rien ne change, rien ne bouge. Il s'enfonce dans le sol, laisse la terre l'ensevelir, l'étouffer, étouffer ses hurlements, sa joie et sa tristesse.
Tout s'enchaîne ; tout s'accélère, son sang, son myocarde, boule au fond de sa gorge, il n'arrive pas à l'avaler, n'arrive pas à bouger. Non, il n'y croit toujours pas. Les souvenirs reviennent dans une boucle indécente, son rire, l'éclat de sa peau sous le soleil, les coquillages contre sa peau, la blancheur de ses vêtements, ceux qui aveuglent tant l'ange est immaculé. Il fait un premier pas, le corps bascule presque, la respiration se bloque, cogne contre l'espoir envolé. Il n'y croyait plus. Pensait devoir faire un deuil impossible, devoir dire adieu à leur amour d'été, leurs souvenirs cachés dans le sable, là où personne ne pourrait jamais les retrouver ! Ne jamais déranger les âmes apaisées, là-bas, pas ici. Niji n'a jamais été fragile, il a toujours été le plus fort, le plus fier. Pourtant les larmes sont là, elle s'écoulent sur ses joues comme un ruisseau, sans un bruit, sans qu'on puisse s'y noyer. Il ne le remarque même pas. Il ne sent pas le sel se déposer contre sa chair, le vent refroidir les pommettes. Is that you...? Il ne sait pas à qui il pose cette question ; il ne sait pas qu'elle réponse il attend. Il ne sait pas ; ne sait plus rien. Il n'est plus sûr. Il a besoin de débloquer ses muscles, mais il a peur de le faire fuir, alors il s'approche de lui comme on s'approche d'un animal blessé, avec douceur, tendresse. Oh my god Kiko... I’ve been looking for you... For so long... Les lèvres se déforment lentement en un sourire, triste, alors qu'il passe une main délicate sur sa nuque pour l'attirer contre lui, le serrer dans ses bras, le sentir là, de nouveau dans ses bras, sentir son souffle dans son cou, sa peau froide, le corps qui tremble qu'il enveloppe de tout son être. I missed you. So so so much... My Kiko.
Son amour de toujours.
Âme soeur dans le savoir.

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avril 2022 ∙ @yu niji

les palpitations semblent incessantes - des hymnes et des cacophonies festives qui frappent contre l'épiderme comme la surface d'un tambour. l'adrénaline parcours ses veines plus vite que l'angoisse n'a de puissance pour se manifester, prendre possession de ses songes ; et si son cœur bat la chamade, rien ne le laisse transparaitre - tant kiko semble figé dans l'espace-temps, petit prince du cosmos. une montre est perchée dans sa main, les aiguilles statiques, et depuis le sommet des côtes rocheuses c'est la marrée qu'il admire ; déferler tous les souvenirs qu'ils ont construit ensemble. tous les non dits. les mirages et les promesses enfouies. toutes embrassées et chéries par les écumes ; où le sel leur rongera le corps un jour. et parmi tous les portraits, c'est celui-ci qui reste. l'esquisse de ses doigts contre sa peau, pression faite de soie, de plumes, tant niji pourrait finir par s'envoler. « oh niji... » puis le miroir de son âme ; craquelé, ruisselant. il ne l'a jamais vu pleurer. lui le chevalier - preux et fier. celui au cœur fort, aux sourires solaires ; qui pour rien au monde ne voudrait montrer les courbes de l'échine, les dilemmes et les failles. et kiko semble désemparé face à une telle image - impuissant face à tout cet océan de vulnérabilité. « i've been longing for you, ever since that day » l'ombre de son armure plane comme un rappel, de l'infime petitesse de son être. de sa propre fragilité. des os si nus, et une peau si fine. niji ne correspond pas à tout ça. niji est un roi, une montagne ancrée par des racines aux allures inébranlables. et pourtant il a toujours su comment manier son cœur, embrasser son corps avec la plus grande attention du monde. même lorsque c'est son portrait qui se grimace de lamentes. alors kiko l'accepte, contre chaque parcelle de son âme, sa peau toute entière ; pose ses mains sur le bas de son dos et reste là, blotti au cœur de sa poitrine. là où les chants sont semblables à une grande parade d'été, là où la chaleur semble puisée directement du soleil. « i'm just so glad, so so happy, don't cry precious please look at me » lentement ils se séparent - et kiko l'admire, porter ces mêmes larmes qu'il ne sait faire taire ; vient les balayer délicatement du bout des doigts, les paumes réconfortantes contre ses joues. il espère. que pour lui aussi, c'est de joie.

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Avril 2022  ∙ @Kobayashi Kiko


Impossible,
Impossible,
C'est impossible.
Kiko est un fragment du passé, un souvenir lointain que l'on se refuse d'oublier. Il est la nostalgie laissée, abandonnée au bord des plages où ils ne restent plus que la brume, des morceaux de leur âme, dispersées à jamais dans le sable blanc. Non, c'est impossible, il n'enregistre pas l'information, tout va trop vite, mais tout se fige, son coeur, sa respiration, il n'y a que ses larmes qui coulent, rivières qui n'ont pas l'habitude de se remplir sur le visage du gamin. Niji est un rayon de soleil, est tout ce qu'on pourrait envier au monde. Il est tout ce qu'on pourrait détester. Niji est brûlant de vie, quand Kiko n'est plus que neige éternelle, blancheur semblable aux pétales d'un lys immaculé. Son coeur tambourine dans sa poitrine, s'emballe comme il ne l'a jamais fait avant - seulement pour lui, uniquement lui. - Where were you? you disappeared so suddenly... Qu'il murmure dans cet espace qui n'existe qu'entre eux, que pour eux, là où la proximité des corps dépasse toutes les frontières du monde. Et même quand Kiko le relache, quand il semble s'envoler, il reste là. Il n'arrive pas à y croire. Croire qu'ils ont toujours été liés, croire que lui aussi est un mage, et que jamais plus les séparations auront à tuer les coeurs. C'est une colombe blessée dans ses paumes qu'il trouve, des ailes brisées, parce que Kiko, lui aussi, est différent d'avant. I have so much to tell you, to show you... Et il y a tant qu'il aimerait faire, le serrer encore une fois, l'embrasser mais jamais son courage ne s'avouera à lui, pas encore, pourtant Kiko est une perle précieuse qu'il n'a jamais cessé d'aimer, plus que n'importe qui dans sa vie. You have class now? Et il voudrait se l'approprier un peu, quelques heures, une journée entière, toute une vie. Ses mains qui glissent autour des siennes, plus froides, elles contrastes avec la peau solaire de Niji, c'est la lune et son soleil, l'hiver et l'été réunis, la mer et le sel.

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avril 2022 ∙ @yu niji

du fond du cœur s'ouvre des paradoxes. l'un est un soleil, lors d'une longue et chaleureuse journée d'été ; la brise marine frappe leurs visages de nouveaux réunis, les âmes liées d'un fil rouge carmin. kiko est heureux, porte le plus grand des sourires ; comme si n'avait existé que ce moment. comme si dans l'ordre des choses niji était un plus grand. capable de tout, guérir les plus profonds des maux. là où réside kiko, peint de bleu. maussade, triste. vide sidéral qui puise tout. il n'y a plus que le pastel, et les belles choses. dorénavant il y a aussi le rouge. il a changé kiko ; et il n'est pas sûr de vouloir le lui montrer. tant de honte à cacher dans son manteau. tant de ratures à transformer en esquisses. niji ne mérite que de voir le beau. comme si c'était encore l'été 2018. « i have class but i'm not leaving you, i want you to tell me it all, let's go sit outside! » perché à son bras, tout se bouscule à l'intérieur. l'excitation, des parcelles d'angoisse. ça fait tellement longtemps. et jamais kiko n'aurait cru le revoir. what if he doesn't like who i've become, what if we've lost it all. pensées intrusives qu'il essaye de chasser par du positif. at least we have each other. sourire niais et léger blush perché sur son minois, kiko prend finalement place sur un banc, faisant face aux jardins de l'école. il n'arrive pas à lâcher sa main. « you've grown so handsome you know that ? » légère pause marquée par un soupire. il ne peut pas ignorer la remarque de niji éternellement. bien que ce soit des fantômes qu'il préférerait laisser morts, des souvenirs qu'il ne veut pas remonter à la surface, il a tous les droits de se questionner dessus. il lui doit au moins ça. tout est de sa faute. « i did disappear... i regret it so very deeply, i'm so sorry niji, i should have stayed, i should have called you » ses doigts dansent avec les siens, plus grands, plus définis, et il n'ose pas le regarder, voix petite lorsqu'il ose le lui demander. « est-ce que tu m'en veux ? »

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