puppet in a shelf (myen)

l'âme se peint charitable, la façade dessine ainsi un visage compatissant, soen souhaitant agréablement stay safe and merry christmas, alors distribuant les repas pieusement à chacun des mages sans-logis se présentant au stand érigé exceptionnellement. un faisant, ensemble, avec sa chère myah, paraissant pour un couple idéal, l'héritier hou ajustant les mèches tombant de son chignon défait sans qu'elle ne réagisse, un acte tant naturel entre 'meilleurs amis', agissant comme s'il était libre comme l'air et pas fiancé à sa sœur jumelle. un masque solaire, bienveillant, impeccable pour les journalistes environnants, dissimulant à l'intérieur les yeux manquant de rencontrer les cieux à chaque instant, les mains démangeant tant l'envie de les nettoyer de la pauvreté ambiante est grande, les prunelles sensibles face à l'astre du jour, désireux de porter les verres teintés pouvant le protéger de ses rayons anémiant, et le sens de l'odorat ne supportant plus les relents émanant de ce quartier; une telle perte de temps. en cette belle matinée de weekend qu'il aurait pu user à rattraper des heures de sommeil de la veillée agitée et rencontrer après ses pairs, en pleine partie de golf organisée la semaine précédente. soen se dérobant de leurs plans après la demande avenante de sa bien-aimée entretemps, 's'il avait envie de distribuer des repas à eiyamachi' absolument pas, mais être en compagnie de myah, c'est un oui comme toujours. considérant les bienfaits pour la renommée, il a accepté d'un sourire délicat, agacement masqué, et jamais rien qu'il ne peut jamais lui refuser quoi qu'il intervient. [...] après ce qu'il lui semble être une éternité, bien qu'une seule ne soit en réalité passée, la dernière pitance est donnée, accordant une mine ravie n'indiquant rien du bon vent qu'elle signifie réellement. cependant départ des mages signifiant également le sien, et le désir de retenir myah avec lui pour encore quelques heures se fait évidemment ressentir immédiatement, time flies by fast when you're doing good things immense hypocrite racontant le contraire de ce qu'il pense mais sachant parfaitement que c'est le genre de chose qu'elle aime entendre, i have some spare time now, do you want to take a stroll with me in the vicinity? eiyamachi qui ne l'inspire aucunement, mais des sacrifices sont parfois nécessaires pour obtenir ce que l'on souhaite, we can grab a bite to eat on the way son chauffeur privé l'attendant en vérité au bout de la ruelle et pouvant les mener dans un bel endroit où déjeuner, dans un usuel tête à tête, duquel il est tant facile de se méprendre, exactement comme soen les aime.

— 谢谢 (xiè xiè). ” fuse naturellement entre les lèvres rosées quand les mèches sont replacées, sourire qu'elle lui adresse comme si tout était parfaitement normal ; myah habituée à ces petites attentions qui avaient toujours existé entre eux, qui avaient toujours fait partie de cette illusion appelée amitié qu'il avait soigneusement créée à travers les années. attention qu'elle reporte aussitôt sur la tâche actuelle, bol de soupe fumant qu'elle dépose entre les mains d'un énième mage sans-logis. le mouvement naturel, de ces années à en faire une tradition ; rendre à son prochain quand la fin de l'année arrivait, immanquablement.

les minutes passent ainsi, à servir et aider ; à guérir la moindre blessure qu'elle peut voir fleurir sur les épidermes. poupée aide, à presqu'en oublier la présence de soen -- mais il y est habitué, à toujours l'accompagner chaque année. et le fond du bol est atteint, les derniers mages repus ; tâche accomplie et ce n'est qu'à ce moment qu'elle lui revient. sourire et acquiescement ; grand coeur heureux de savoir que les mages dormiront le ventre plein, et triste à la fois, que ce soit encore un problème. un petit reniflement lui échappe, remarquant soudainement à quel point la température s'est rafraichie ; le bout de son nez rosé et ses doigts froids -- gants magiques disparus, elle a déjà oublié les avoir offerts à une jeune mage dès les premières minutes de la journée. — now that you're talking about it, i am getting a bit hungry. ” les lèvres s'étirent en grand sourire séraphique. — what do you want to eat? ” elle demande, sans réellement attendre de réponse ; son esprit offrant immédiatement l'idée parfaite. — dim sum? ” elle ajoute, avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche, prunelles brillantes à l'idée du mets adoré.

l'attention est dédiée à elle, comme d'usuel, songes et émotions ainsi concordantes à chacune de ses expressions et actions, qu'importe que ces dernières soient vivifiantes ou tannantes, il répondra à myah toujours de la même façon, se calquant à son comportement innocent, et en faisant une satire inconsciemment. dans un premier temps satisfait de l'entendre vivement acquiescer à sa requête, peut-être que cette matinée exaspérante ne serait entièrement en vain maintenant qu'il allait passer le reste uniquement en sa présence, et alors s'apprêtant à lui suggérer une scène élégante à chuo koei, le sourire se crispe lorsqu'elle réplique avant lui, dim sum uh? elle et ses maudites saveurs traditionnelles qu'il ne peut que secrètement juger (s'y pliant sans cesse cependant). ce met qu'il a tant consommé à minyue que l'odeur seule lui est à présent infecte, évoquant des scènes du passé qu'il prétend avoir oublié. mais face au brillement de ses prunelles souriantes, de toute évidence rien que soen ne peut contester, of course, your favorite les traits enjoués, ne révélant aucunement l'harassement interne, la mâchoire légèrement contractée, se plaisant avant tout à lui rappeler, au travers de ces mots, leur familiarité, les dix-sept années partagées ensemble.
images qui lui viennent en tête, retraçant soudainement être passé devant quelques shops sans s'y arrêter, de ces soirées à saccager bars environnants avec les altusiens, we're close from chinatown, we should be finding some easily proposant cela si naturellement, alors qu'intérieurement frustré de devoir abandonner son bref rêve de tête à tête en bord de mer et ne rester que plus longuement dans les ruelles rudimentaires. mais commençant à peine à les mener à l'adresse remémorée, il arrête la guang l'instant d'après, attrapant délicatement son poignet et la ramenant à lui que plus près, venant de remarquer le bout des doigts pales à cause du froid, where did your gloves go, you had them with you right? parce qu'il n'y a aucun détail d'elle qu'il ne sait pas, 'ami d'enfance' indéniablement trop intentionné. agissant immédiatement, ses mains viennent aisément recouvrir celles de la belle, si frêles entre les siennes, garçon du feu, d'un sortilège imperceptible, une chaleur parfaite s'invite, ne laissant plus que leurs souffles blancs s'entremêlant évoquer l'hiver ambiant, des centimètres les séparant, une symbiose évidente entre leurs êtres néanmoins jamais mentionnée. my moue faussement contrariée, l'appelant de ce surnom spécifique que lui seul peut prononcer, did you give them to one of the homeless móshùshī? soen certain de ce fait sans l'avoir même observé, car connaissant myah simplement par cœur.

les prunelles étincelantes sont fixées sur ses traits, cherche à déceler le sentiment, mais ce n'est qu'un miroir qu'il lui renvoie ; dissimule les vraies pensées sous ce masque qu'il porte depuis qu'ils se sont rencontrés, le seul visage ((chimérique)) qu'elle lui connaisse. l'acquiescement ne traine pas, gamin qui concède toujours à ses propositions et caprices, à lui faire croire qu'ils ont les mêmes goûts, que les cœurs battent en rythme et que les âmes soient façonnées de la même étoffe. — my favorite? don't you love it too? ” qu'elle répond amusée, entièrement inconsciente de ses réelles pensées. myah a toujours été une créature d'habitude, à apprécier la routine et sa douce prédictibilité ; à poursuivre une existence chronométrée sans se douter qu'elle en deviendrait prisonnière. de ces âmes qui observent le menu avec attention alors qu'il est déjà connu sur le bout des doigts, à contempler étendre ses horizons pour simplement se rabattre sur l'habituel quand le temps est venu de prendre une décision. elle se sent à l'aise quand elle sait à quoi s'attendre ; et personne ne lui offre une telle stabilité que soen qui a toujours été à ses côtés.

aujourd'hui, comme hier et comme demain, il est là. il l'entraine dans la rue, abandonne les derniers volontaires derrière eux en direction des restaurants. paume chaude enveloppe son poignet, traction qui la fait tituber de quelques pas, tombant dans le piège de l'hiisa. proximité déraisonnable, ses traits qu'elle connait par cœur, de ses longs cils délicats, à la courbe de sa mâchoire, soudainement tout près. mais il ne la regarde pas, son regard dirigé entre eux, sur ses doigts rougit par la brise. — hm? ah, yes. ” décontenancée, la réponse s'extirpe en syllabes maladroites titubantes les unes sur les autres. mais soen n'attendait pas réellement de réponse ; déjà affairé à remédier à la situation. le sortilège se déclenche, chaleur qui l'enveloppe doucement, à faire intensifier le sourire sur ses lèvres. — thank you. ” qu'elle fanfaronne doucement. my, le surnom familier résonne, et son regard rencontre le sien -- proximité qui lui semble soudainement excessive. la question aux airs de reproche qui s'élève,et la poupée sépare leurs mains pour venir poser ses paumes contre les joues de l'ami. — forget about it! my hands are fine now, thanks to you. ” il ne sert à rien de s'y attarder, et il le sait ; les occurences nombreuses à travers les années, et même s'il tentait constamment de lui rappeler de penser à elle avant tout, myah ne changeait pas. — let's go eat now! ” les doigts quittent son visage, la paume glissant jusqu'au poignet de soen alors qu'elle l'entraine dans la direction qu'ils avaient abandonnée.

captive de son regard critique, improbatif de sa nature se vouant au sacrifice, de ces rares moments où l'impériosité se manifeste, révélant son lui réel, my, parce que myah est sienne, et que soen ne tolère qu'elle se blesse même légèrement, d'autant pour autrui. le désir parfois qu'elle soit comme lui, (insensible à leurs souffrances), mais pourraient-ils partager un tel lien ensemble si cela était le cas? posséderait-t-elle toujours cette lumière sans pareille derrière sa déraisonnable attirance pour elle et son perdurant attachement? à la fois l'aimant telle qu'elle est et voulant la changer, la façonner à sa préférence (la détruire comme lui) pour qu'elle accepte comme il est réellement. l'intensité de ses pensées se reflétant indéniablement dans sa façon de la regarder, observant chacun de ses traits parfaits que ses lèvres se languissent d'embrasser depuis des années, et lorsqu'elle rompt vivement leur contact des secondes après, il pourrait jurer apercevoir fragments d'affolement dans ses prunelles. leur proximité la rendrait-elle anxieuse? une idée dont il raffolerait si s'avérant vraie et le comportement s'en suivant, le pousse désespérément à s'en convaincre, agitant ce palpitant éteint; ses mains à présent tièdes, venant rencontrer les hautes paumettes, froideur anormale de son épiderme sur laquelle myah ne s'attarde pas, l'écoutant en silence déblatérer ces paroles qui lui ressemblent peu, tandis que soen convoite ardemment sa chaleur, qu'elle s'éternise en sa compagnie, et quand elle s'échappe encore de cette intimité, le hou réalise à quel point il la désire (et souhaite se débarrasser de sa sœur jumelle), he wants so much more.
les rôles à présent échangés, c'est myah qui mène la danse, l'entraine par le poignet, l'éloigne de la pauvreté précédente et il ne se lasse aucunement de leur contigüité, en appréciant chaque instant, jusqu'à se rappeler l'adresse des envies de la guang, et laisser l'inassouvissement le réprimer, ne rien montrer. après un bref temps, les effluves des dim sum s'invitent à leurs sens, là où ils font l'excitation de la belle, ils déclenchent la crispation masquée de la bête alors qu'il est dérisoirement celui prenant commande et payant naturellement malgré ses légères plaintes, de par l'homme galant qu'il se présente être ouvertement. mets traditionnels finalement entre leurs mains, si le toucher a cessé, soen ne se prive de réduire la distance entre les deux êtres, davantage préoccupé à faire frôler les épaules de temps en temps plutôt qu'à tenter de manger la boule fourrée l'écœurant. sa bien-aimée trop concentrée avec le sien pour remarquer l'inappétence et les morceaux discrètement lâchés à terre, 'qui nourriront sûrement volatiles' se dit-il indifférent. eiyamachi si calme à cette heure-ci, bruit de leurs pas seuls trainant brisant l'accalmie, mais continuant nonobstant ses tentatives de la conduire délibérément jusqu'à sa voiture les attendant anxieusement. la regardant jusqu'à presque lécher les dernières miettes, soen lui glisse délicatement le bun fumé, à peine entamé, sous son fin nez, take mine propose-t-il d'un sourire taquin, i'll eat a proper meal later don't worry, rajoute-t-il en voyant son tâtonnement prévisible, se décidant à ce moment-là, à quelques mètres de son chauffeur privé, de concrétiser son plan originel. oh, i think my driver just arrived, prétendant l'étonnement, mentant sans gêne à son visage, want me to take you back home? anticipant, préparant l'énième simulacre.

elle se détourne, l’entraîne dans son sillage. les prunelles qui se concentrent sur les ruelles méconnues d’eiyamachi, en recherche de ce restaurant qu’il lui a indiqué quelques minutes plus tôt. l’âme entière cherchant à effacer l’intensité des prunelles de soen, flagellant silencieusement son cœur juvénile d’être si vulnérable -- à en oublier le bien et le mal. soen est son meilleur ami, mais il est aussi le fiancé de sa sœur jumelle, de sa moitié d’âme. et jamais, myah n’oserait la trahir et la blesser. le cœur ne devrait pas sauter de battements ainsi en la présence du minyuen ; mais elle n’a pas la capacité de contrôler ses émotions. gamine pure, candide, de ces romantiques qui aiment l’amour, l’idolâtre même. réactions qui ne peuvent être contenues quand les gestes doucereux lui sont adressés ; à chercher son prince charmant dans chaque instant, mais pas lui, pas avec soen. déjà plus jeune, parce qu'il était son meilleur ami. papillotements du cœur qu'elle avait simplement attribué à une proximité qu'elle n'avait pas avec les autres ; rassurée de ses choix quand soen s'était trouvé une première petite amie, lui épargnant l'humiliation de s'être méprise sur ses actions. verrou qu’elle s’est imposé, resserré que plus fermement, limites qu’elle se refuse à traverser que plus clairement palpables depuis qu'il avait été fiancé à sisi… et elle ne peut que fuir ses regards, pesée de culpabilité, sous la guise d’un enthousiaste mi-feint, mi-réel.

quand les âmes arrivent finalement à leur destination, les sentiments éphémères sont retombés, ensevelis et oubliés par l’odeur alléchante des buns. et comme à l’habitude, la commande est faite par soen, et ils se font la joute verbale afin de décider qui paiera. et comme à l'habitude, c'est l’hiisa qui l'emporte, offrant ses damas à l’employé en échange des victuailles. échec qui tire une moue adorable à la poupée, et le traditionnel : — next time, i'm paying! ” auquel on ne croit plus. ils retombent dans les habitudes et elle retrouve son aplomb. elle le laisse reprendre l'initiative, traine à ses côtés en grignotant le bun, jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. et comme par magie, quand elle le termine, un autre apparait sous ses prunelles ; soen lui offrant le sien. — keep it, i'm full. ” petit estomac, à se remplir bien vite -- car ce n'est pas très élégant de se goinfrer, et que la gourmandise est un péché ; entraine ces excès qu'elle se refuse. l'offre suivante se reçoit une réponse plus lente. les prunelles de la belle cherchent la rue jusqu'à reconnaître la berline de son ami, puis c'est à la montre au poignet du gamin qu'elle se sert (( plus rapidement accessible que de son téléphone enfoui dans ses poches )). calculs rapides prenant en compte son horaire chargé, et elle peut enfin répondre, rassurée que le temps n'a pas fuit à toute allure. — can you leave me at the clinic? ” prochain article à l'ordre du jour étant de donner un coup de main aux affaires familiales, et de là, le retour au temple des plus simples. et quand il accepte en lui ouvrant la portière, elle se glisse à l'intérieur, contre le cuir sombre, lançant un : — 你好叔叔. (hello uncle). ” chaleureux au chauffeur du jeune homme.