- Invité
CW et TW
le poul est ralenti, presque figé. il y a ses aiguilles qui transpercent sa gorge et qui s'enfoncent un peu plus à chaque fois qu'il déglutit à nouveau. shiki ne voit presque rien, il n'entend presque rien, il sent seulement les effluves couler dans les coins de rues malfamées d'eiyamachi. il n'est pas là par hasard. sa soif l'a conduit à ce quartier rythmé par la nuit, dégueulant de ses entrailles les bagarres et règlements de compte.
shiki pourrait tuer aujourd'hui car sa dernière part d'humanité a été dégagée par la folie meurtrière de sentir à nouveau ce liquide épais s'écouler dans sa gorge et faire taire les hurlements.
et pourtant, il s'était fait ce serment inviolable, celui de ne jamais sentir la chair se déchirer sous la force de ses crocs vierges et immaculés. il haïssait son espèce, méprisait les siens. il avait sentie son épiderme ne jamais cicatriser sous les passages incessants des crocs souillés. encore et encore, tellement de fois qu'avant-même d'être transformé il avait finis par vivre la nuit lui-aussi. et sa marque à son cou comme cicatrice le tiraille à chaque fois qu'il s'autorise à penser à l'impardonnable.
j'ai soif, tellement soif aidez-moi. lui qui est déjà mort, le voilà contraint de traîner sa carcasse pâle, véritable animal dont la soif balaye la logique et principes. il ne voit que rouge shiki, et n'entend que les supplications de ses veines vidées et asséchées. ses pupilles dilatées repèrent les proies faibles et même encore plus faible qu'il ne l'est à cet instant. il ne se souvient même plus qui il est, ne se rappelant uniquement de ce qu'il n'a plus : le sang. jamais avait-il attendu si longtemps avant de se nourrir, frisant la mort à chaque seconde qui s'écoule comme un sablier à la poussière magique retourné dans ses entrailles sans dessus-dessous. il aimerait attaquer, il aimerait aspirer l'âme liquide qui s'écoule des plaies qu'il a causé : depuis quand est-il devenu le monstre qui vient hanter ses cauchemars tous les jours quand le soleil le force à fermer les yeux et ne les réouvrir qu'au crépuscule. à bout de souffle, il titube et s'assoit sur des marches délabrées, sa tête s'appuyant sur le rebord d'un mur sali par la crasse et les vices. il aimerait à cet instant être mort cette nuit là ne survivant pas au poison ((malédiction)) injecté à son coeur. il a envie de pleurer shiki de rage et de désespoir lorsqu'il ferme ses yeux il voit le visage de yuki qu'il n'arrive pas à protéger car au final c'est lui qui a le plus besoin d'être sauvé.
shiki pourrait tuer aujourd'hui car sa dernière part d'humanité a été dégagée par la folie meurtrière de sentir à nouveau ce liquide épais s'écouler dans sa gorge et faire taire les hurlements.
et pourtant, il s'était fait ce serment inviolable, celui de ne jamais sentir la chair se déchirer sous la force de ses crocs vierges et immaculés. il haïssait son espèce, méprisait les siens. il avait sentie son épiderme ne jamais cicatriser sous les passages incessants des crocs souillés. encore et encore, tellement de fois qu'avant-même d'être transformé il avait finis par vivre la nuit lui-aussi. et sa marque à son cou comme cicatrice le tiraille à chaque fois qu'il s'autorise à penser à l'impardonnable.