Re: EVENT ⟡ butterfly effect : temps

tu manques un battement dans les distorsions soudaines et quelque chose se décroche, d’imperceptible si ce n’est pour toi. une différence que tu ressens, doucement. c’est toujours comme ça, quand ton équilibre se fend.

le groupe autour de kosuzu & chikage

ena se soustrait entre tes paumes sans que tu ne la retiennes. tu ne peux pas la suivre du regard, concentrée dans cette situation que tu souhaites maintenir stable. alors c’est comme ça que tu la perds, préoccupée par la présence de kosuzu à défaut de maintenir la sienne à tes côtés. les pensées s’emmêlent, perlées à ses paroles. et rapidement n’en demeure plus qu’une – presque une obsession. t’en as presque la nausée, d’une certaine appréhension. les deux fondatrices mettent un terme aux échanges mais tu les interpelles avant qu’elles ne s’éloignent vraiment. excusez-moi. tu t’inclines pour t’excuser une nouvelle fois de les importuner et quand tu te redresses, toute ton attention est portée vers kosuzu. auriez-vous un peu de temps à m’accorder, une fois cette rencontre achevée ? j’ai… une hésitation se marque, presque à bout de souffle. j’ai une demande à vous faire. une expérience à partager, un remède à trouver. une vie, peut-être, à sauver. l’occasion inespérée de demander ce qu’aucun médecin n’a su trouver… refoulant derrière des grammes d’espoir, cette pensée tenace que le temps ne sera pas avec toi.

rei (& le groupe)

un peu perplexe sur la poursuite des évènements, t’as l’air un peu paumée. préoccupée, en silence, quand le professeur (rei) vous retrouve. ce qui s’est cassé dans les minutes s’entrechoquant continue de tomber, et toi tu dégringoles dedans. (…) assures-toi que personne ne te voit. compris ? tes prunelles lasses se redressent en traînant derrière elles les preuves manifestes que t’es plus à une disparition près. tu relèves ton bras, paume à plat vers les cieux – et la manche de ton kimono retombe jusqu’à ton épaule sur laquelle on ne voit… plus grand chose. c’est à la moitié de ton buste que s’en prend cette incohérence. l’intervention de rei t’as permis de mettre un terme sur ce malaise croissant. c’est déjà le cas. les mots s’ébranlent, platoniques. tes airs demeurent impassibles et pourtant, t’as le cœur qui se déverse entre tes poumons comme une plaie que tu ne saurais panser. bras et manche retombent tous deux contre ton corps, et t’as le sentiment de flotter entre deux mondes. tu ne saurais que dire de plus, alors tu les quittes pour faire ce que tu sais faire de mieux : te fondre dans la masse.

déambulations

tu n’obéis pas aux recommandations de ton aîné, persuadée que tu peux être utile. surtout quand ce mal étrange demeure pour le moment invisible.
hors de question de te planquer.
hors de question de crever.

un mal-être de plus en plus prégnant s’accapare ta carcasse et tu ne l’écoutes que distraitement, accentuant les courants d’air que tu as naturellement mené autour de toi – et en toi. t’essaies de maintenir les morceaux et de soulager ton anxiété tout en te demandant laquelle d’entre la disparition ou la maladie t’emportera d’abord. un soupir s’égare – le premier depuis longtemps.

tu évolues au milieu des silhouettes dans toute la discrétion qui t’appartient si bien. une ombre parmi d’autres. ena et taizo sont introuvables et cette distance te ronge. t’as la certitude que tu n’es pas la seule touchée et l’envie viscérale de les ramener en bonne santé à la maison… et la pensée maladive planquée derrière le reste, que si quelqu’un doit disparaître pour que les autres reviennent, t’espères que ce sera toi.

somi & himari

tu te retrouves soudainement aux côtés de somi et himari et leur présence fait redescendre un peu la pression. tout va bien ? tu presses doucement l’avant-bras de la dojin-ka sans trop savoir laquelle de vous deux t’essaies de rassurer le plus. elles te partagent leur idée en même temps que tes réflexions s’emballent. c’est encore mieux si elles détournent l’attention…

taizo

… la silhouette de taizo se dessine par-dessus leurs épaules. tu t’excuses auprès d’elles et tu t’empresses de rejoindre ton oncle, manifestement peu enclin à faire dans la discrétion également. vos paroles s’emmêlent aussitôt dans le besoin de partager vos réflexions (…) il ne faut pas qu’on intervienne trop sur les accords (…) laissons-les dans leurs doutes (…) pour leur séparation plus tard… mais les mots s’élèvent à mesure que vous essayez tous deux de vous faire entendre de l’autre. chuuut. tu plaques ton index sur ses lèvres. une faille. je cherche une faille. tes paroles se pressent rapidement, comme si le temps vous manquait – et il vous manque, réellement. il y a des glitch à chaque fois qu’on parle avec les fondateurs. je pense que ces glitch font apparaître des brèches. plus il y a de brèches plus les, hm, distorsions ? sont importantes. tu poses tes mains sur épaules, solennelle. on colmate toutes les brèches et on utilise la dernière pour rentrer, en la refermant derrière nous. le silence retombe, quelques secondes. oui, bon, c’est peut-être un peu… tordu. mais qu’est-ce qui ne l’est pas, en l’état actuel des choses ?

peut-être que t’as abusé des séances de science-fiction avec saem durant vos cinémas du mercredi soir. peut-être que les accords doivent être signés pour que vous puissiez rentrer. ou peut-être qu’il est nécessaire d’actionner un levier. et c’est ce levier, qui te retient dans tes recherches. au milieu de tout ça, tu n’entends que les battements de ton cœur toujours plus égarés aux côtés des miettes de peau grignotées.

en bref
- anla demande une faveur à kosuzu
- elle montre son état à rei avant de ne faire qu'à moitié ce qu'il a dit
- elle déambule discrètement au milieu de tout le monde, + elle est tristoune pcq elle a perdu @kanō ena et taizo
- elle tombe sur himari et somi et c'est cool
- elle retrouve @kobori taizo et lui expose sa théorie des brèches
- emo!anla est bien là, sa maladie aussi, et pour les personnes qui y sont sensibles : elle utilise sa manipulation de l'air pour calmer son anxiété et maintenir son état stable

26/03/1998 ; 24yo.

Et Babylone garde doucement Mona contre lui en espérant qu'elle ne lui glisse pas entre les bras. Il souffle en l'entendant chercher à blaguer et n'accorde qu'un bref regard à Michael, venu lui faire part de ses inquiétudes qu'il avait lui-même déjà. Relâchant sa prise sur la jeune femme, il ne peut qu'acquiescer doucement, gardant un air plutôt calme en apparence, pendant que le phénix menaçait de se déchaîner. La peau lui brûle, sous les doigts de la raiyo-ka (le sent-elle)? Mais il retient le feu du mieux qu'il peut. Là n'est pas le lieu pour perdre la raison. Il a besoin d'être assuré. Pour lui-même plus que pour les autres. « Non. Mais si t'as envie de faire part de tes découvertes à tout le monde, je conseille de- » N'a pas le temps de finir sa phrase.

Le temps se tord et s'étire, la tête lui tourne, ah, la bile remonte de la gorge et il serait bien à deux doigts de vomir, mains venant retrouver le cou pour s'en empêcher et -
- tout reprend son fil habituel.

Il ne voit pas la lettre être prise par son amie, s'accroche à elle comme on le ferait à une bouée de sauvetage et souffle fortement, ses mots s'imprimant finalement dans sa tête. « Quoi - » Le son s'étrangle dans la gorge, alors qu'il aperçoit, en effet, son poignet disparaître peu à peu. Tire sur sa manche pour le camoufler. Autant des yeux des autres que des siens. Il souffle en voyant le bout de peau réapparaître. Sait, pourtant, que ce n'est qu'une illusion. Il souffle à Mona, du bout des lèvres, la panique dans le fond de la gorge et les paumes brûlantes sur le poignet de la jeune fille : « Je sens plus mon poignet. » Aveu qu'il ne fait disparaître qu'en remarquant Michael à deux doigts d'ouvrir la lettre que la demoiselle lui avait mis entre les mains. Confusion du moment, il tend son bras (apte) et glisse les papier entre ses doigts maladroitement. Un peu violemment. « Non, attends, je crois que c'est... » Il trébuche un peu, lettre entre les mains, tout droit sur le couple de fondateurs. C'est face à une Narukami Ino confuse et un Tsuchiya Kanta qui l'impressionne un peu qu'il se retrouve. Là. Bête. A moitié en crise de panique cherchant à cacher sa manche qui ne dévoilerait de toute évidence rien sous l'illusion. Il voit le regard se porter sur le papier entre ses doigts et s'en débarrasse aussitôt auprès de sa propriétaire, tremblant légèrement et se trouvant quelques paroles à profiler avant de s'éclipser rapidement pour trouver un coin calme. « Vous avez fait tomber ça... » Presque certain de ce qui s'y trouvait réellement après avoir perçu les regards à la dérobée, il s'éclipse là où personne ne le verrait, si jamais le ronin menaçait de se manifester, regard bref lancé dans la direction de Mona et Michael, visiblement trop paniqué pour leur en dire quoi que ce soit.

en bref
Il reste près de @Mona St-Laurence et @Michael Langford pour aider la première et répondre un peu agacé au deuxième (parce que oui, il sait et ça le fait paniquer) quand la distorsion du temps lui fait un effet super violent. Début de crise de panique, il sent que son ronin manque de se manifester mais fait de son mieux pour garder le contrôle même après avoir découvert qu'il commençait à disparaître. En voyant Michael avec la lettre prête à être ouverte, il essaie de l'en empêcher et trébuche aux pieds du couple fondateur à qui il la rend super rapidement et maladroitement avant de se dépêcher de fuir là où personne ne le verra s'il finit par vraiment déclencher son pouvoir.

Butterfly Effect : Tempsバタフライ効果：時

Lorsque minuit a sonné dans la nuit du 14 au 15 février, c'est tout l'air qui s'est compressé. Dans l'observatoire, alors que le gala de Saint Valentin bat son plein, entre danseurs de la nuit, jeunes Mages en état d'ébriété et couples qui s'esquivent, tout devient flou, et semble comme clignoter autour de vous - et finalement, dans un bruissement de Poussière, vous vous ouvrez les yeux ailleurs.

@"kurri anla"
Lorsque Anla s’adresse à Kosuzu, cette dernière écoute patiemment - un sourire presque énigmatique sur le visage, mains jointes. La requête semble la faire réfléchir un instant, croissant le coin du regard avec celui de Chikage en silence, avant de reposer son attention sur la jeune inconnue, et de lui faire signe de s’approcher pour s’écarter de quelques pas du groupe. S’il était responsable pour moi d’accéder à votre requête, je n’hésiterais pas. Sa main pâle s’étend vers Anla pour se poser sur son menton et mieux l’observer. Cela semble vous être très important, souffle Kosuzu. Malheureusement… j’ai bien peur que trop en savoir sur ce qui vous tracasse ne puisse avoir de conséquences bien plus graves que ce qui vous tourmente, finit-elle par souffler, le regard voilé d’une note de tristesse désemparée malgré son sourire.

sa voix semble s’accélérer puis ralentir - l’air devient lourd et se tord, tout tourne autour de vous, dans un nouveau tremblement de l’espace-temps qui secoue vos entrailles et ne semble être remarqué que par vous autres intrus, et les fondateurs…

L’air reprend sa stabilité originale, bien que la fréquence des perturbations semble s’accélérer. Kosuzu laisse échapper un soupir. Il semblerait que plus de choses soient hors de notre contrôle que ce que nous espérions… Son regard s’échappe vers le ciel et le parc, alors que le silence retombe. Je suis navrée.

@"kanō ena", @kobori taizo
La perturbation dans l’air, grondante, inévitable, vous frappe également. Chacun dans votre isolement respectif, loin de l’agitation de la réception, c’est autre chose qui vous vient - des paroles, des bribes de sons, qui semblent résonner dans l’air lorsque tout s’étire et tout se comprime.

vous n’êtes pas d’ici. bruits étouffés de coups, de cris, de chutes. peut-être même quelque chose qui ressemble à un coup de feu, le brouhaha d’une panique grave. vous n’avez rien à faire ici. vous devez rentrer au plus vite, si vous ne voulez pas disparaître entièrement. nouvelles clameurs. il vous semble entendre quelques voix en retour, sans que les mots soient intelligibles - celles de nyl, senri et andrea, plus proches, et peut-être une voix ressemblant à celle de evangeline, plus lointaine. toutefois, c’est si encore vous parvenez à les identifier…

Puis, lorsque l’air reprend sa consistance habituelle, tout redevient silencieux.

@yokoi himari et @hanaoka somi
L’idée de Himari pour divertir le public semble être approuvée par Kazato Wataru, qui hoche la tête en laissant les deux filles se mettre d’accord sur leur performance. Semble réfléchir un instant, avant de briser le silence. Je vous aiderai à maintenir l’illusion. Mais nous ne serons pas de trop à trois. Les illusions sont des sorts complexes, quelle que soit l’époque - et vous le savez tous sans qu’il ait besoin de préciser. Peut-être que certains de vos amis pourront nous aider… La discussion semble battre son plein, au loin, et cela semble compliqué d’interrompre le professeur Uchida parti exposer sa partie du plan.

tout le monde
Wataru les laisse s’accorder, avant de leur faire signe de le suivre - et se dirige vers la petite scène, où il glisse un signe aux musiciens, qui quittent les planches pour laisser place au diplomate et à ses deux invitées. Wataru prend parole, s’éclaircissant la gorge pour attirer l’attention du public. Chers amis, merci à tous d’avoir répondu présents à notre invitation en ces moments qui, sans nul doute, écriront l’histoire de nos terres. Il marque une pause, ponctuée d’un sourire énigmatique, avant d’inviter Himari et Somi à monter sur scène. Afin de célébrer notre future coopération comme il se doit, nous tenions à vous présenter une pièce spécialement écrite pour ce jour si spécial. Ces deux jeunes mages sont dotées d’un talent musical qui nous a semblé crucial de mettre en avant pour illustrer nos objectifs de progrès, d’innovation et de sagesse dans l’établissement de notre future juridiction et de son système éducatif… Il improvise complètement, mais dans une maîtrise des mots qui vous impressionne sans nul doute. Peut-être que ce sera… différent de ce dont nous avons l’habitude en termes de musique, mais nous espérons que vous serez ouverts à l’avant-gardisme et à l’originalité de ces deux talents, qui font leurs premiers pas sur une telle scène. Il termine par embrasser l’assistance du regard, avant de conclure. Nous espérons que cela vous plaira. À notre amitié entre les peuples, termine Kazato Wataru, avant de s’incliner profondément, le dos droit, et de vous laisser la place sur scène - face à tous les mages et délégations invitées, dont la curiosité est suffisamment piquée pour ne plus prêter attention à la jeune fille allongée au sol, ni au tumulte causé autour de Asaya Chikage.

@"babylone bird", @mona st-laurence et @"michael langford"
Lorsque Narukami Ino, debout silencieuse et rougissante à côté de Tsuchiya Kanta lorsque Mona lui fausse compagnie, aperçoit la lettre - SA lettre - entre les mains de Babylone, c’est une déferlante de panique qui s’abat sur la future Fondatrice. Oh, c’est… ! laisse-t-elle échapper, en saisissant la lettre à la hâte - mais pas assez, puisque Kanta semble observer l’échange, et remarquer un détail. …c’est mon nom, sur cette enveloppe ? glisse-t-il d’un ton innocent, sincèrement surpris. Ino semble rougir de plus belle, figée. Euh… oui… je… Qu’est-ce que c’est ? C’est important ? C’est pour moi ? insiste Kanta face à elle, cependant affichant un large sourire toujours aussi chaleureux, comme positivement surpris par sa découverte.

Ino semble hésiter - ses yeux papillonnent entre Kanta, Babylone, Michael, puis Mona, sans savoir que répondre. Je… voulais te parler… mais je ne savais pas quand… je ne veux pas te déranger… et puis il y a cette jeune fille… bégaye-t-elle. Il est assez évident que malgré son envie de remettre cette lettre et avoir cette conversation qu’elle attend depuis longtemps, elle hésite encore à vous fausser compagnie, à la fois gênée par les regards quand elle aurait peut-être voulu d’une conversation privée sans que personne ne remarque rien, et également hésitante à l’idée de laisser Mona sans s’assurer de sa santé. Lorsque Babylone s’esquive, elle marque une pause, un peu étonnée, avant de se tourner vers Mona. Enfin… vous allez bien ? Je veux dire, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ? Contrairement aux trois autres, plus terre à terre, il semblerait que Ino et Kanta n’aient pas encore tout à fait compris la nature de votre présence sur les lieux - et peut-être que ce n’est pas une mauvaise chose que de les laisser dans l’ignorance…

@uchida rei et @marlon rookwood
Le plan du professeur Uchida semble trouver bon soldat en la personne de Marlon - sous l’oeil alerte de Asaya Chikage. Voir le grand gaillard obéir sans hésitation à son aîné, sans oublier de s’adresser à lui à titre honorifique, semble apaiser sa méfiance - et elle croise le regard du garçon pour hocher la tête, comme pour approuver sa docilité face à la hiérarchie.

Cela semble même l’inciter à vous aider - Chikage vous fait signe de la suivre, pour s’adresser aux deux hommes dans un coin de la salle, alors que la diversion sur scène semble fonctionner. Vous êtes membres de la garde et mon escorte pour les prochaines minutes. Elle semble entamer quelques pas de surveillance, jetant un oeil à la pièce. Faire des rondes vous permettra de couvrir toute la pièce sans que ce ne soit trop suspect. Elle marche dos à vous, devant, au garde à vous main gauche sur sa taille - à laquelle elle porte ce qui semble être une courte épée. Je vous aiderai pour ces sceaux, ajoute-t-elle enfin toujours à voix basse, en s’assurant de rester naturelle. Dès que la musique commence…

@"michael langford"
Alors que l'air de déstabilise une nouvelle fois - c'est un autre symptôme que tu ressens tout d'un coup. Un malaise qui envahit tes veines alors qu'une partie de ta magie semble s'évaporer lentement, hors de contrôle. C'est ta magie de rōnin qui fout le camp, petit à petit, te rendant faible et tremblant, comme si une partie de toi était entrain de s'effacer, sans que personne ne puisse rien voir...

général
Les instabilités de l’espace-temps se font plus présentes, et plus fréquentes - mais il semblerait qu’elles échappent à la majorité des mages présents pour n’être remarquées que par vous, et par vos futurs Fondateurs.

Une fois Anla disparue, Kosuzu semble profiter des différents plans pour s’écarter - fait quelques pas en arrière pour s’isoler, et vous laisser faire en silence, dans une retenue délicate. Son sourire doux ne laisse place à un air contrarié et nerveux que lorsque personne ne semble regarder dans sa direction, perturbée par quelque chose.

Important
-> Tout personnage étant né.e à Makosa ou ayant une forte histoire liée à l'archipel peut également être atteint.e par le problème de transparence.

Objectifs
1 Essayer de comprendre et trouver des informations sur ce qu'il se passe, sans attirer l'attention.
2 Trouver comment rentrer chez vous.

Schéma des lieux

Ce que vous savez des Fondateurs...

Narukami Ino

Fondatrice de la maison Raiyo
Patronne des Métiers de l'Innovation, des Arts et de l'Artisanat. Également la cadette des cinq Mages-Fondateurs, la pétillante Narukami Ino était une Artiste-mage réputée pour ses fresques, estampes et oeuvres utilisant la Poussière comme pigment lumineux. Son sourire a été beaucoup représenté dans l'art de l'archipel, symbole de la Camaraderie et de la Communication, et associée au soleil et à la lumière.

Asaya Chikage

Fondatrice de la maison Hiisa
Patronne des Armées. Mage à la réputation volcanique, elle a longtemps dirigé les forces armées de l'archipel, symbole de protection, de force et de courage pour de nombreux étudiants aspirant à intégrer les brigades de Makōsa. Son expression sterne n'a d'égale que sa fougue, Asaya Chikage était également historiquement l'une des plus grandes Mages Élémentaires dans la maîtrise du Feu.

Tsuchiya Kanta

Fondateur de la maison Dojin
Patron des Métiers de la Nature. Symbole de la Compassion et de la délicatesse des Émotions, Tsuchiya Kanta a publié nombre de recueils de poésie encore actuellement étudiés à Tokidai. Mage expert en faune et en flore, il a également participé à la classification et protection de nombreuses espèces vivantes magiques de l'archipel, ainsi qu'au développement de son écosystème.

Kazato Wataru

Fondateur de la maison Fugi
Patron des Métiers de la Justice. Sa droiture et son sens de la responsabilité sont légendaires - Kazato Wataru fut l'un des tout premiers Mages Diplomates, symbole d'équité et d'égalité, imperturbable maître de l'équilibre. Il jouissait d'une réputation d'homme de peu de mots et de très secret - et très populaire, malgré son apparent éternel refus de fonder une quelconque famille jusqu'à sa mort.

Tatsumi Kosuzu

Fondatrice de la maison Suisei
Patronne des Métiers de la Santé. Future martiarche des Ryū, celle que l'on canonisera à sa mort Kosuzu-sama était une éminente Médicomage, ayant participé au développement de remèdes et de techniques de soins encore étudiées et même parfois utilisées sur l'archipel. Elle a longtemps été percue comme un symbole maternel, et ce même avant le schisme - qui lui attribuera plus tard ce rôle de manière historique.

Informations HRP

-> Privilégez les posts courts, de 400 mots maximum, avec un résumé et les tags des personnages mentionnés dans vos RP.
-> Rappel Afin d'assurer que tout le monde puisse comprendre les écrits de chacun, merci d'écrire vos RP en français dans les topics communs !
-> Le powergaming est interdit, gardez en tête que votre personnage est aussi humain que les autres !
-> Le MJ fera des interventions environ tous les quatre jours.

Participant.e.s (14):

23.01.1994 - 29 yo

une lettre foutue dans les mains, des mots qui demandent de l'ouvrir. je ne pense pas que ce soit une bonne idée, j'observe le papier, le détaille, j'y glisse mes pouces sur l'ouverture, effleurant à peine les mots écris dessus à l'encre dorée. ça semble pas être la bonne chose à faire. "tu ... tu t'appelles comment ?" demandais-je à la jeune femme inconnue avant que babylone m'arrache le papier des mains pour finir par s'écraser aux pieds des fondateurs et remettre l'enveloppe dans les mains de narukami ino. peut-être avait-il raison, peut-être était-ce la décision la plus sage. après tout, babylone est parfait n'est-ce pas ? babylone ne fait jamais de bêtise, jamais d'erreur, babylone est beau, babylone est adulé. enfin en attendant, babylone disparait. et sans m'en rendre compte, je disparaissais aussi doucement. je n'y prêtais pas attention, me contentant de suivre babylone du regard, dans un état que je n'avais jamais remarqué chez lui, je ressentais sa peur par empathie, son angoisse sous ses traits fermés. "je ... qu'est-ce qu'il vient de se passer là ?" lancé doucement à Mona pour ne pas que les deux fondateurs à nos côtés ne s'inquiètent plus, incompréhensible. la peur au bide, j'essayais pourtant tant bien que mal de contenir les émotions à l'intérieur pour ne pas qu'elles explosent et glacent l'atmosphère d'un événement qui semblait important et déjà bien compromis. une douleur me fit frissonner, irradiant dans la poitrine, comme un coup de poignard balancé à travers la pièce, je me tournais vers la raiyo dans un pas avant de lui ajouter "je crois qu'il faut que je m'assoie, je me sens pas bien." ne remarquant pas que sous le kimono, les zébrures s'effaçaient depuis quelques minutes, comme une tâche passé à la lessive, comme si il n'y avait plus de matière pour leur donner vie, attrapant l'épaule de la jeune femme pour ne pas perdre l'équilibre. "j'ai le sentiment qu'il faut qu'on reste calme. est-ce que tu peux juste m'aider à aller m'asseoir ?" un sourire est lancé aux fondateurs avant d'ajouter à leur intention que tout allez bien mais que l'importance de cette journée pouvait avoir chez d'autres des réactions non-conventionnels. la main sur la poitrine, le corps qui semble mou, la fraîcheur de l'hiver impossible à invoquer, je perdais ce qui faisait de moi ce monstre et je compris alors les contes de ma mère, je compris que nous étions à l'origine des maux sans oser en parler pour ne pas déformer l'histoire plus que ce que nous avions déjà collectivement fait.

en bref
Mike se fait arracher la lettre des main par babylone qui se barre après l'avoir donné à la fondatrice raiyo. il l'observe avec mona partir puis d'un coup il a comme une pique dans la poitrine, il se rend pas compte qu'il est en train de perdre sa magie, ses marbrures de dojin alors qu'il dit à mona qu'il a besoin de s'asseoir, s'excusant auprès des deux fondateurs pour le départ de babylone on ne sait où et leur départ aussi afin de les laisser seul. il cogite mais ne sait pas quoi faire à part rien pour ne pas déformer ce qu'il pense être le passé

07.07.98 (24)

Lorsque le mage en violet les emmène vers la scène, Himari commence à se dire que c'était sans doute la pire idée de sa vie. Devoir utiliser sa magie pour non seulement matérialiser un instrument, mais en plus un instrument qu'elle ne connaît pas, tout en préservant les notes du piano ? Ça semble complètement fou - mais sous le regard confiant du futur fondateur des Fugi, elle suit le mouvement. Quitte à être ridicule, autant l'être jusqu'au bout.

Le discours achève de lui filer la boule au ventre, alors que Himari ne peut s'empêcher de serrer la main de Somi, emportée dans son plan malgré elle. Lui désigne le shamisen posé par l'un des musiciens du doigt, discrètement. ...tu crois que tu peux jouer de ça ? C'est peut-être un peu comme une guitare... chuchote-t-elle. Et finalement, c'est à leur tour de monter sur la petite estrade.

Une révérence, et tous les yeux braqués sur elle lui donnent envie de s'écrouler par terre. Mais elle voit aussi Babylone fuir en courant, de même que Anla qui disparaît en panique, ou le regard sérieux du professeur Uchida, alors il faut y aller. Inspire, expire. Himari sort ses mains des manches de son kimono, regard pour son bracelet, catalyseur de Poussière autour de sa main. Visualise. C'est comme un clavier électrique, paramétré sur le mode instrumental "koto", mais qui devra simplement prendre une forme différente. Visualise aussi la chanson - ce générique de film d'animation beaucoup trop populaire que Somi et elles connaissent très bien.

Première note qui grince, la faisant sursauter, le coeur battant de panique, sous les regards interrogateurs du public. Himari glisse un regard à Somi - comme pour se rassurer que l'idol est bien là avec elle, et aurait l'expérience nécessaire pour improviser et captiver le public si elle venait à faire n'importe quoi. Visualise les notes dans ta tête.

Le début est timide - koto quelque peu bancal aux sonorités très artificielles puisque modifiées par magie, que Himari ressent soutenu toutefois par une magie étrangère qui consolide les particules de lumière dessinant l'instrument sous ses mains, qu'elle devine venir de Kazato-sama. Prend en assurance, et finalement, à deux, arrivent à entamer la célèbre chanson dans une performance anachronique sans doute lunaire...

À sa grande surprise, c'est alors les musiciens présents qui semblent également emportés par les notes - et Himari jette un regard confus derrière elle quand un joueur de shakuhachi et un joueur de taiko reviennent s'installer derrière les deux filles pour improviser plutôt joyeusement à leur tour, sous les regards captivés du public. Jette un regard positivement paniqué à Somi également, sans pour autant s'arrêter, concentrée sur sa magie qui semble user de son énergie bien plus vite que d'ordinaire...

en bref
himari commence à giga regretter son idée mais kazato wataru fait diversion et la présente comme musicienne avec @hanaoka somi et the show must go on lol edgwedrthg
elle merdouille au début avec sa magie mais finalement ca a l'air de marcher, et wlh même les vrais musiciens suivent ??? (ptite ref sur le choix de la chanson ptdr)

✎ 19.05.83 // 39 yo.

Il a le soupir lourd, lorsqu’il voit Anla effectuer l’antithèse entière de sa demande. Plutôt que de trouver un coin tranquille, elle vagabonde à travers la foule. Heureusement, ses membres disparus semblent bien cachés derrière son accoutrement, alors Rei lâche l’affaire. Ça donnera peut-être une raison à Taizo de s’accrocher ; gronder sa nièce une fois de retour chez eux…

Ainsi, il se concentre sur les étudiant·es qu’il a ciblé et de l’objectif qu’il s’est mis en tête. Sous les airs boudeurs du garçon (Marlon), le professeur culpabilise presque ; il n’est pas étonnant que des jeunes, sous le coup de la surprise et de l’anxiété, perdent quelque peu leurs moyens. Gronder le jeune homme n’était peut-être pas des plus empathiques, mais soit ; d’autant plus qu’un futur brigadier se devait d’être prêt à toute éventualité. « Le sort de Anla sera bientôt le nôtre si on ne fait rien, répondit-il à l’interrogation. » Ainsi, il propose son idée aux étudiants, et le jeune homme acquiesce poliment. « Très bien. Pour les conditions du sceau, assurez-vous qu’il ne fonctionne que sur quiconque de né avant le vingtième siècle. Il doivent oublier tout élément dissonant de leur esprit. Il ne doit rester aucun souvenir mentionnant des invités curieux ou une réception ratée. » Visiblement intriguée par l’idée –et le désir de retrouver le contrôle–, Asaya Chikage se joint à eux. Bien que le titre ne soit qu’éphémère et honorifique, Rei doit retenir sa poitrine de se bomber pour sa fierté. « Merci pour votre aide et votre confiance. Désolé que nous soyons obligés d’en arriver là… »

Sur la scène, quelques notes résonnent après une courte pause de musique. Rei tourne la tête pour remarquer Yokoi et Somi, instruments traditionnels en mains ; non loin, Kazato-sama semble surveiller le tout avec une attention marquée et une concentration de fer. « Assurez-vous que vos paramètres préservent tout souvenir positif de l’événement, compris ? qu’il ajoute à l’intention de ses élèves, avant de leur donner le signal de se séparer. » De son côté, il accepte son rôle de vigile. En bon garde, il circule, s’assure que personne ne remarque les sceaux en construction, en offrant un regard encourageant aux deux musiciennes de temps en temps. Dans un coin où personne ne le remarque, sous une impulsion, il se surprend tout de même à tenter lui-même un sceau…

Dé:

en bref
Rei rolleye à @Kurri Anla qui fait n'imp et culpabilise un peu d'avoir grondé @Marlon Rookwood mais il s'en remet vite mdr. Il est fier comme un paon quand Chikage se joint au groupe et lui dit qu'il est mtn de la GARDE excusez-moi pardon
Il envoie des petits regards de "wouhou you got this" à @Hanaoka Somi et @Yokoi Himari . Il tente, dans un coin, d'aider concrètement pendant sa ronde et de faire un sceau lui-même malgré des années de rien du tout ET KILL THE GAME MERCI LES DÉS

Le membre 'Uchida Rei' a effectué l'action suivante : ⟡ OMIKUJI ー Coup du Sort

'⟡ SUCCÈS/ÉCHEC' :
EVENT ⟡ butterfly effect : temps - Page 4 PKVDFCil_o

la réaction d’asaya ne pût que le conforter dans son choix de s’imposer pour uniquement la saluer. il ne se voyait pas trop en rajouter et lui parler de la pluie et du beau temps, mais c’était particulier d’avoir la fondatrice de sa maison à proximité. il n’obtient qu’une réponse mystérieuse sur ce que voulait dire par là le professeur quand il mentionna l’état d’anla, manque de pâlir quand celui-ci lui indique qu’ils pourraient bientôt tous y passer. c’est assez pour le motiver à le suivre, la fugi n’était pas seule. il ne peut qu’hocher la tête à plusieurs reprises aux indications de son sensei, « ça marche ! ça va être du gâteau. » qu’il ricane en se frottant les mains, bien que ce n’était pas le meilleur moment pour le faire, recevant un oeil suspicieux d’un garde.

les deux hiisas sont alors rejoints par leur boss ultime, plus petite que lui mais toute aussi imposante. il la sifflerait presque (impressionné), se joignant au poste de garde et escorte. « souvenir positif, yeppp. » qu’il répète en écho pour rassurer son aîné, il ne serait pas un électron libre. ils se séparent, voit au centre himari prête à faire résonner quelques notes, le signe pour que chikage les rejoigne enfin alors qu’il procède à sa ronde en rasant le mur, les mains croisés au dos alors qu’il lança un premier sceau de l’oubli. le rôle lui sied bien, mais c’en était presque ridicule de le voir coller au mur comme s’il passerait inaperçu, grand sourire quand il croise le regard d’un de leur équipe, ne pouvant que lui laisser un « ça va ? » très étrange et qu’il ne pensait absolument pas. un deuxième sceau est lancé de dos par la même occasion, et peut-être que l’issue de secours n’était pas loin, mais où ?

en bref
la team hiisa avec @Uchida Rei devenue d'un coup gardes/escortes pour leur fondatrice, ils se séparent après le débrief d'uchida-sensei et procède de son côté à faire une ronde et balancer un-deux sceaux en soumsoum mais la filature c'est pas vraiment son truc, lâche un "ça va" bien awkward à quelqu'un du groupe. bref c'est où la sortie???

(23 ans) 19.02.99

Quand toute discrétion semble désormais impossible, la bombe est finalement désamorcée. Somi n’a cependant pas le temps de souffler car, prise en sandwich entre Taizo et Rei, l’étudiante est emmenée à l’écart. Nez à nez avec Kazato Wataru, ce n’est pourtant pas de sa bouche que sortent les réponses à leurs questions mais de celle de l’adulte mal-coiffé à côté d’elle. A sa panique, la blonde saisit l’urgence de leur situation et quand il commence à vouloir confier des derniers mots pour sa bien-aimée, Somi en vient à se demander si, elle aussi, devrait faire pareil. Andrea, dans le présent, était-il en train de chercher sa cavalière ? … Quand elle se concentre à nouveau sur la réalité, les deux hommes sont en train de s’embrasser alors elle décide de se désolidariser en douceur - avec un pas sur le côté pour s’éloigner du duo et un sourire confus adressé au Fondateur.

Lorsqu’ils sortent rejoindre les autres, les nouvelles consignes se propagent rapidement ; pas de grabuge, car personne ne doit se souvenir d’eux. Pendant que certains se chargent d’effacer toute trace suspecte, Himari approche Somi avec une idée nouvelle. « Tu veux jouer quelque chose ? » répète alors la musicienne avec surprise. Il n’y a pas de piano, pas de guitare, tout juste un biwa sur lequel Somi n’est pas certaine de pouvoir mettre ses anciens cours en pratique. Peut-être que l’hésitation de l’idole se sent car la voix de Anla se fait entendre à côté d’elle. Va-t-elle bien ? Somi laisse Himari assurer que tout ira bien. « Et toi ? » s’enquit la blonde - après tout, elles n’étaient pas en train de disparaître, elles. « Ça va aller, on va… bientôt rentrer. » Elle tente tout de même d’être optimiste - c’est la moindre des choses face à sa camarade et ses membres fantômes. D’un signe de tête, Somi se met d’accord avec Himari pour rejoindre la scène. Si le regard de l’étudiante se pose brièvement sur l’instrument désigné par la Dojin, la blonde pointe finalement du doigt le biwa. « Je vais prendre celui-là, ça devrait être plus simple. » La prise du manche en bois et le plectre dans sa main lui rappellent quelques journées spéciales au club de musique ; c’est pourtant tout de même une guitare qu’elle finit par sentir entre ses doigts malgré l’illusion qui maintient le mensonge. Les premières notes sont jouées par Himari que Somi essaient de suivre, peu certaine d’abord, avant de reconnaître la célèbre musique. Tout devient plus facile ; l’idole s’autorise alors à chercher du regard son groupe d’amis. Selon leur expression, elle pourrait savoir si le spectacle se déroulait bien.

Les improvisations deviennent plus nombreuses au fur et à mesure de l’ajout de musiciens aux côtés des deux filles. La foule semble intéressée par le spectacle ; gagnent-elles du temps ? Ou en perdent-elles ? Et si l’un de leur camarade disparaissait entièrement avant que la cérémonie ne se termine ? De nombreuses questions et tracas glissent quelques notes manquées dans la partition mentale de la chanteuse mais, enfin, les mains cessent doucement de s’agiter et le calme revient. Calme interrompu par des applaudissements enjoués qui ne se terminent qu’une fois les deux plus jeunes filles hors de scène.

en bref somi aux premières loges pour voir le bisou de @kobori taizo et @uchida rei puis après l'entrevue avec kazato wataru le trio rejoint le reste du groupe. mot d'ordre : no more grabuge. @yokoi himari a l'idée de demander à ce qu'elles puissent jouer de la musique pour gagner du temps jusqu'à la fin de la cérémonie. c'est chose faite grâce aux superbes illusions magiques

Après un discours d’urgence dans les accents d’un chef de brigade - de ce ton qui ne lui ressemble guère et qu’il emprunte aux souvenirs du passé à son grand-frère. Aussitôt abandonné à son sort dans l’ultime effort de sauver ceux qui le peuvent encore. Taizo est seul dans cette pièce vide de meuble, vide de gens. Kazato-sama a reconduit Rei et Somi à la réception avec ces nouvelles instructions - la mission de faire passer le message, que tous s’accordent à se faire invisibles, inexistants comme leur présence dans cette chronologie.

Assis au milieu de la pièce, le nez flanqué sur sa peau qui se dépigmente, rongée par l’invisible. Taizo observe ses bras disparaître, compte comme un demeuré les secondes qui s’égrainent pour les mesurer aux centimètres dévorés. Interrompu dans sa concentration par des voix qui remontent d’un autre temps ; sourcils froncés pour mieux les entendre, le regard piégé dans le néant pour s’y perdre. les touche pas, trou de balle ! Habitué aux visions de ses dons, et aux hallucinations de ses dépendances, celle-ci est bien différente de tout ce qu’il a déjà expérimenté. La voix de Senri résonne comme dans un caisson de vide, à la fois lointaine et si éphémère qu’il doute de l’avoir réellement entendu. Un sourire irrépressible tracé sur les lèvres, quand il n’est pas certain lui-même de ce qu’il comprend de ses mots brouillés - mais l’écho de Senri lui donne toujours le sourire, peu importe les détonations et les cris assourdis. trou de balle, qu’il se répète dans sa tête en se levant, manchot.

C’est à coups de fesses qu’il ouvre le shojis derrière lequel on l’avait confiné - pour ne pas effrayer les mages de ce temps-là, au risque de le voir manquer de bras. Sa tête ébouriffée passe au travers d’un couloir pour en vérifier le libre accès, puis il surgit sur le parquet dans de grandes enjambées de crapaud pour courir à la première porte dérobée menant sur l’extérieur. Loin des festivités, des négociations et des tons solennels, Taizo déboule dans les jardins à l’abri des regards pour faire le plein d’oxygène ; c’est qu’il en a plus pour longtemps visiblement, alors il compte bien crever dans son élément.

Les manches volent au vent, sans bras désormais, tourbillonne comme une feuille d’arbre emportée par les courants d’air. A courir comme un débile dans les herbes folles, il finit par se vautrer et se laisse volontier tomber dans le matelas de verdure. Le ciel tourne, dans un vortex irréel, comme tout le reste. Et il reste là, sourire béat, pour en apprécier la saveur et les odeurs.

Anla, réception intérieure

Spoiler:

Prenant la fuite à l’écart des jardins, inoccupés à première vue, pour s’assurer ne pas être confondu par un mage du passé indiscret. Personne aux alentours, aucun risque de chambouler les évènements. De retour dans son espace vert, Taizo s’éloigne, un trou béant au milieu du ventre par lequel il s’amuse à faire passer le vent en attendant.

Code pour Imo par Melody

résumé
- après la réunion avec Kazato-sama, Somi et Rei, Taizo reste tout seul dans une pièce annexe pour cacher son corps qui disparaît - devient transparent.
- il entend des morceaux de timelines différentes, notamment la voix de Senri, qui le fait sourire
- du coup il se dit que ce serait cool defaire signe à Anla avant de disparaître à jamais
- il revient rapidos donner ses derniers tips à @Kurri Anla mais la gosse est déjà dans le turfu et il est serein
- Taizo part loin de tous s'isoler dans les jardins en attendant de caner, pour pas perturber le Temps

26/03/1998 ; 24yo.

Et Baby a peut-être fait quelque chose de bien. Peut-être pas. Il n'a pas vraiment le temps de tourner la tête pour vérifier, pour regarder les interactions des deux fondateurs, il sent la peau lui cramer et ça lui donne la sensation désagréable de combustion que ses pouvoirs de ronin lui offrent à chaque fois. Il le contient. Il ne l'a jamais si bien fait, pas dans de telles conditions. Pas alors que sa main disparaît et qu'il a envie de crier en étranglant un bout de mur. Pas sûr que ce soit efficace, cela dit. C'est un peu tremblant qu'il ouvre une pièce isolée, qu'il referme la porte derrière lui et se met en boule, au sol, tout juste derrière la porte. Si on l'ouvrait brusquement, il en tomberait certainement à la renverse. Peut-être dans les pommes, aussi. Et alors que les secousses de son corps se font plus violentes, il entend un bruit, non loin. Et le regard un peu fou se redresse pour se poser sur la silhouette de Ena. Dont la jambe lui manque. Qui ne semble peut-être pas en meilleur état que lui, et ça lui fait pousser un soupir qui ressemble plus à un sanglot, à ce stade, alors que le regard glisse de plus belle sur le poignet qui réapparaissait invisible, sans les illusions que Mona pouvait bien lui prodiguer. Et alors qu'il a l'impression que la fin arrive, le phénix retombe. Les flammes se calment. Il a une sensation glaciale le long de la colonne vertébrale quand la panique fait place à l'acceptation. Quand la terreur accueille le deuil de sa propre personne.

Il pense à Ujinori, à qui il n'aura peut-être pas pu dire au revoir, mais qu'il avait embrassé plein de fois, ce soir. Et ça met le baume au cœur. Ca le réconforte à l'idée qu'il ait pu donner une once de bonheur à un homme qui cherchait sans cesse à s'en priver. « Bah putain. Je savais pas que ma mort serait si dramatique. » Et les larmes qui coulent le long de ses joues tranchent avec le rire qui perce la gorge. Il serre le bras là où il n'a pas encore disparu et les doigts tremblent. Il a le souffle un peu dingue, erratique, alors qu'il lance un regard vers sa camarade. Il est un peu désolé qu'elle ait à le voir si misérable. « Je pensais pas avoir tant peur de disparaître que ça. » Et le désespoir dans les mots est tel qu'il brise la gorge.

en bref
Il trouve un refuge pour avoir son petit mental breakdance tout seul, mais en fait @Kanō Ena squatte déjà la pièce. Et tbh il est juste un peu misérable à croire à sa fin, à paniquer et à tout remettre en question... Bref il a une jolie petite crise de panique et se croit déjà mort.

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