Le gris d’hiver rend les gens monotones et désagréables, ils sont impatients et dans la plupart du temps : borner. Les croyances autour des shinigami sont propres à tous, certains acceptent que certains mages puissent être bénis par les dieux, et d’autres considèrent juste leurs pouvoirs et capacité comme une chance sur un milliard. Aujourd’hui, une dame est persuadée que ces maux de tête à répétition, et la disparition de son animal de compagne ne sont qu’un coup du sort, ses voisins ont pourtant conscience du monstre qui habite sa maison et font appel au demi dieu pour la mission. Vielle dame persuadée d’avoir raison, fera en sorte d’embêter les agents avant qu’ils ne puissent se mettre au travail. Et Tomoe, déteste l’attente. Un long soupire s’évade de ses lippes au bout de la énième tentative d’explication, il n’avait guère le temps pour ça, aucune envie de faire comprendre à une quinquagénaire son travail du quotidien. Il finit par tourner le talon et prétendre avoir soif. « Envoie-moi un sms lorsque la situation sera alarmante. » Il ne savait pas vraiment à qui il s’adressait, peut-être à ses co équipier ou à la cliente elle-même. Elle saura trouver de l’aide quand les esprits lui auront dévoré le ventre, pensait-il.
Ses pas le mènent jusqu’à un lieu inconnu. Il aime se dire qu’il est tombé ici par hasard, mais la vérité est qu’il peut sentir l’amont d’esprit autour de lui. Au milieu de la scène, des yakuzas. Tomoe ne ressent aucune sympathie pour ce genre de personne, mais ça reste des êtres humain, et le serment de shinigami l’oblige à les protéger. « Vous devriez partir. » Il s’avance vers le groupe, confident. « Les esprits ne sont pas clément aujourd’hui, vous serez bêtement victimes d’un accident si vous restez trop longtemps ici et- » Il le remarque enfin, garçon au trait familier, impossible de positionner le ou et le quand, il sait juste que ces yeux ne sont pas inconnus. Sa présence le déstabilise, il en perd son discours, reprend en éclaircissant sa voix et évitant son regard. « Partez, sous peine d’être hanté à votre tour. » Peut être qu’il ne le connaît pas, finalement, peut être que ses iris sont attirés par les siens, par pur désir. Il s’autorise à le regarder, pupille à pupille, avant de glousser. « Nos services sont payant, tous comme les vôtres. Si vous ne partez pas au plus vite, vous deviendrez leurs proies, et nous, ça nous fera du travail en plus. Alors un conseil : fichez le camp, vous nous remercierez plus tard. »